Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 81 à 90 sur un total de 85321

Votre recherche : *

Vieux et heureux ?

Article de Emmanuelle Mayer, Axel Puig

Paru dans la revue Village, n° 165, septembre 2025, pp. 67-73.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Conditions de vie, Lien social

Coloc’ de personnes âgées, tiers-lieux dans les maisons de retraite, soutien aux aidants... Face à l’isolement des personnes âgées et aux difficultés des Ehpad, des citoyens se mobilisent pour améliorer
les conditions de vie de nos aînés.

Approcher l’expérience des jeunes incarcérés en maison d’arrêt à travers l’espace-temps nocturne

Article de Lola Jaëgle

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 32, printemps 2025, 27 p..

Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Délinquance juvénile, Jeune, Nuit, Détention, Enfermement, Émotion, Enquête, Ethnographie, Anxiété, Étude de cas, Autonomie, Temps

Cet article explore la nuit carcérale dans un « quartier mineurs » de maison d’arrêt, un espace-temps méconnu et souvent délaissé par les recherches en sociologie carcérale. À partir d’une enquête ethnographique immersive de six mois, combinant observations participatives, entretiens semi-directifs et la mise en place d’un outil innovant (carnets de nuit), il analyse les dynamiques nocturnes vécues par une dizaine de mineurs incarcérés. La nuit carcérale apparaît comme une période ambivalente. D’un côté, elle amplifie l’isolement et les angoisses des jeunes, en favorisant une introspection douloureuse sur leur condition et leur parcours de vie. De l’autre, elle constitue un espace d’échanges et de transgressions, où les détenus mineurs redéfinissent leur quotidien carcéral par des rituels, des interactions codifiées et une organisation propre. Ces pratiques nocturnes révèlent un paradoxe : la fermeture des cellules, en réduisant la présence des surveillants, ouvre un espace d’autonomie pour les mineurs, leur permettant de s’approprier cet espace-temps hors du contrôle institutionnel direct. L’étude met en lumière les tensions que cette autonomie nocturne engendre pour les professionnels de jour, dont les ambitions éducatives sont fragilisées par une réorganisation carcérale qui accentue la séparation entre temporalités diurnes et nocturnes. En interrogeant la nuit comme espace essentiel de l’expérience pénitentiaire juvénile, cet article souligne les enjeux éducatifs et sociaux liés à cette dimension souvent ignorée de l’enfermement.

Accès à la version en ligne

« C’est pas une école normale ici ! » Les expériences scolaires des mineur·es en prison

Article de Hugo Bréant, Lorenn Contini

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 32, printemps 2025, 27 p..

Mots clés : Justice-Délinquance, Ecole-Enseignement, École, Scolarisation, Délinquance juvénile, Prison, Établissement d'éducation surveillée, Détention, Enseignement

Érigée en priorité depuis le XIXe siècle, l’éducation des mineur·es détenu·es a longtemps peiné à trouver sa place dans les prisons françaises. Si la place de l’Éducation nationale en détention relève aujourd’hui du consensus, la scolarisation des mineur·es pose au moins deux défis : la plupart d’entre elles et eux ont des trajectoires marquées par d’importantes vulnérabilités sociales et économiques, mais aussi par des ruptures scolaires ; leurs conditions d’incarcération n’apparaissent propices ni aux apprentissages scolaires, ni même à l’organisation de temps éducatifs collectifs hors de la cellule. Dans ce contexte spécifique de la prison, où logiques carcérales et scolaires peuvent entrer en tension, cet article s’intéresse aux perceptions des mineur·es vis-à-vis de la scolarisation en détention. Contraint·es de sortir de cellule pour se rendre en classe, les mineur·es détenu·es contestent globalement peu cette obligation scolaire et trouvent même des motifs de satisfaction à ces heures de cours. L’intérêt que leur portent les mineur·es tient d’abord au contexte carcéral et à leur expérience de la détention, la classe leur permettant de sortir symboliquement de la prison. Cet intérêt tient ensuite au cadre pédagogique adapté de la scolarité en prison, dans lequel les mineur·es trouvent davantage leur place que dans l’école ordinaire. La grande majorité des mineur·es interrogé·es déclare avoir des pratiques scolaires conformes aux attentes de leurs enseignant·es. Toutefois, les jeunes évoquent également des inquiétudes dans leurs récits. Ils et elles craignent pour leur future rescolarisation (pour les élèves scolarisé·es avant leur incarcération) ou regrettent la faible professionnalisation des enseignements (pour les élèves décrocheur·es). Cet article s’appuie sur une enquête menée en 2023 dans quatre prisons pour mineur·es, au cours de laquelle ont été réalisés des entretiens auprès des mineur·es détenu·es et des professionnel·les exerçant en prison (enseignant·es, surveillant·es mais aussi éducateurs et éducatrices).

Accès à la version en ligne

« Avoir le mental » en prison : les modalités d’adaptation des mineur∙es à l’incarcération

Article de Alice Simon

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 32, printemps 2025, 26 p..

Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Délinquance juvénile, Prison, Justice des mineurs, Jeune, Santé mentale, Conditions de vie, Enfermement, Détention, Vulnérabilité, Adaptation

Cet article s’intéresse à l’expérience carcérale des mineur·es détenu·es, à partir d’une enquête menée dans neuf établissements pénitentiaires français. Il analyse les modalités d’adaptation à l’enfermement et leurs variations en fonction des caractéristiques sociales des jeunes et en fonction de leurs conditions d’incarcération. L’article met en lumière l’interdépendance entre les dimensions matérielles et mentales de l’adaptation : les dispositions mentales des jeunes face à l’incarcération, qui dépendent de leurs trajectoires antérieures, impactent le déroulement de leur détention. Inversement, les ressources matérielles – telles que les relations avec les professionel·les, les liens familiaux, l’accès à certains biens ou les conditions de vie en détention – jouent un rôle crucial pour améliorer le quotidien et conditionnent les stratégies que les jeunes développent pour gérer les émotions liées à l’enfermement. L’article souligne les inégalités structurelles au sein de la détention : si tous les jeunes souffrent de l’enfermement et doivent mettre en œuvre des stratégies pour s’y adapter, ils/elles sont inégalement armé·es, sur le plan matériel comme sur le plan psychologique, pour y faire face. L’incarcération tend ainsi à perpétuer les inégalités sociales et à exacerber les vulnérabilités des jeunes les plus démuni·es.

Accès à la version en ligne

Des familles introuvables ? L’ambivalence de la prise en charge des liens familiaux en détention pour mineur·es

Article de Manon Veaudor

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 32, printemps 2025, 20 p..

Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Délinquance juvénile, Prison, Famille, Mineur, Éducateur spécialisé, PJJ, Pratique professionnelle, Contrôle, Marginalité, Institution

Cet article se consacre à l’étude de la gestion des liens familiaux pendant la détention des mineur·es. Il prend pour fil directeur le travail des éducateurs et des éducatrices de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et plus précisément les manières dont cet enjeu est retraduit et appliqué en milieu fermé. En revenant sur une recherche par observations et par entretiens conduite entre mars et juillet 2021 dans un établissement pénitentiaire pour mineur·es (EPM), cet article interroge en premier lieu ce que les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 révèlent plus largement de la marginalisation des familles par l’institution, et ce, en dépit de priorités institutionnelles réaffirmant de manière cyclique l’importance d’une politique de « maintien » des liens familiaux. Trois moments institutionnels de la prise en charge des liens familiaux sont étudiés. Les deux premiers ont trait à des séquences précises du parcours de détention – l’arrivée en détention et la perspective de sortie – au cours desquelles l’environnement familial ainsi que la reconfiguration des solidarités intrafamiliales sont plus spécifiquement décryptés. L’article montre que les normes éducatives sont socialement orientées et contribuent à amplifier les inégalités de genre dans le travail d’accompagnement et de soutien des jeunes détenu·es. Mais les normes éducatives observées au cours de ces deux phases n’épuisent pas la pluralité des logiques qui sous-tendent la gestion des liens familiaux dans le cadre de la détention des mineur·es. La prise en charge des liens familiaux s’articule également au fonctionnement ordinaire de la détention, et conduit les éducateur·rices à réajuster leurs pratiques en réponse à des objectifs pénitentiaires contradictoires. La question de l’accès et de l’usage par les jeunes des cabines téléphoniques individuelles en détention cristallise ces logiques ambivalentes. Elle forme le troisième type de pratiques étudié ici. L’article montre ainsi comment la priorité institutionnelle de « maintien » des liens familiaux se déplace. Ce sont finalement moins les conditions concrètes et organisationnelles des contacts avec l’extérieur qui sont en jeu, que la possibilité pour les éducateur·rices de maintenir un regard continu sur ces liens.

Accès à la version en ligne

Des prisons (pas) comme les autres : l’incarcération des mineur·es, entre « prison » et « garderie »

Article de Nicolas Sallée, Marie Dumollard

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 32, printemps 2025, 25 p..

Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Prison, Enfermement, Justice des mineurs, Délinquance juvénile, Genre, Détention, Adolescent, Québec, France

À partir de données recueillies au Québec, et mises en regard avec les connaissances existantes sur le cas français, cet article pose la question des spécificités de l’incarcération des mineur·es et des contraintes qu’elle impose aux jeunes détenu·es. Comme en France, mais sous une forme spécifique dans le contexte québécois, l’incarcération des mineur·es est prise dans un régime de double contrainte : aux contraintes carcérales (« la prison »), qui privent de liberté, pèsent sur les mouvements et mettent à l’épreuve l’intimité, s’articulent les contraintes de la réadaptation (« la garderie »), imposant aux jeunes des formes de travail sur soi conçues pour leur propre bien. Dans les deux pays, le récit que font les jeunes de cette double contrainte est marqué par le croisement de rapports sociaux d’âge et de genre : si l’enfermement carcéral est une affaire d’hommes (adultes ou presque), la réhabilitation tend à renvoyer les jeunes à leur statut d’enfant.

Accès à la version en ligne

Être jeune en prison. Expériences juvéniles et prises en charge institutionnelles

Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Hugo Bréant, Isabelle Lacroix, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 32, printemps 2025, 13 p..

Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Délinquance juvénile, Mineur, Détention, Prison, Justice des mineurs, Adolescent, Politique, Recherche, Étude de milieu, Vulnérabilité, Institution, Famille

L’ambition de ce dossier consiste à placer les parcours juvéniles des mineur·es en prison en France au cœur des interrogations, en examinant l’articulation entre l’expérience singulière que représente l’incarcération et les rapports sociaux d’âge : les mineur·es détenu·es présentent la spécificité d’être des adolescent·es que l’on encourage à devenir adultes tout en étant enfermé·es. Partant du postulat que l’expérience de la prison ne peut être pensée comme une simple parenthèse dans une trajectoire adolescente, on s’interrogera sur ce que les conditions d’incarcération produisent sur les parcours juvéniles, en considérant les manières dont l’âge, le genre, la classe et les rapports sociaux de race font varier les expériences carcérales et plus globalement les trajectoires biographiques de ces jeunes.

Accès à la version en ligne

Satisfaire les besoins pour protéger du burnout en travail social

Article de Pascale Desrumaux, Ida P Moughogha, Naouële Bouterfas

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 85, septembre 2025, pp. 38-46.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Burn out, Usure professionnelle, Conditions de travail, Prévention, Management, Hiérarchie, Résilience, Pédagogie de soutien, Autonomie

Le burnout est une maladie professionnelle dont les travailleurs sociaux sont hélas aujourd’hui familiers. Longuement décrite par le monde médical, cette notion forgée par Freudenberger dans les années 1970 sert à nommer les conséquences physiques et psychologiques d’un déséquilibre au travail entre demandes et ressources, qui mène à la rupture.
Pascale Desrumaux, Ida P. Moughogha et Naouële Bouterfas se sont intéressées au rôle central de la satisfaction des besoins des professionnels pour prévenir leur épuisement. Les chercheures présentent quelques résultats d’une recherche en psychologie sociale du travail et des organisations, menée dans le Nord-Pas-de-Calais. Elles s’appuient sur une analyse fine des déterminants liés aux conditions de travail des professionnels, s’arrêtent sur les concepts de justice, de soutien et de résilience, et montrent que besoins d’autonomie et soutien social, loin d’être contradictoires, entrent en résonance dans l’accomplissement de soi au travail.

Accès à la version en ligne

Satisfaction professionnelle dans le travail social ?

Article de Coralie Perez, Maël Virat, Jean Felix Hamel, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 85, septembre 2025, pp. 18-124.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Plaisir, Usure professionnelle, Conditions de travail, Burn out, Motivation, Implication personnelle, Santé, Management, Stress, Émotion, Empathie, Distance

Quelle étonnante équation que celle du vécu professionnel à l’épreuve du travail en Protection de l’enfance. Si de nombreux éléments contribuent au plaisir professionnel à l’instar de relations de qualité avec les personnes accompagnées, un sentiment d’utilité ou encore un climat de travail positif ; un certain nombre d’obstacles, tels l’exposition à des situations traumatiques, à des conflits, un sentiment de responsabilité, un manque de soutien… ont été identifiés qui nourrissent une usure pouvant progressivement devenir source d’épuisement professionnel. Alors que ces sujets sont aujourd’hui largement documentés, la recherche avance suggérant une étonnante coexistence dans le travail social de vécus positifs et de vécus négatifs. Si les taux d’épuisement des professionnels y sont très élevés, la motivation et l’engagement sont aussi très forts, tout comme il leur est possible de trouver du sens et de la satisfaction dans leur travail en étant, dans le même temps, en situation de stress chronique. C’est à l’analyse de cet apparent paradoxe qu’invite ce dossier de la revue Les Cahiers dynamiques, en donnant la parole aux professionnels et chercheurs de différentes disciplines pour mieux envisager les possibilités d’interventions en faveur d’une amélioration de la satisfaction professionnelle au travail.

Ce dossier contient les articles suivants :
- Sens du travail. Enjeux d’une aspiration à travailler autrement ;
- Excès d’empathie et satisfaction professionnelle en Protection de l’enfance. Des résultats à l’encontre des idées reçues ;
- Satisfaire les besoins pour protéger du burnout en travail social ;
- Regard sur la fragilisation du travail social à travers son histoire politique ;
- À petites victoires, grandes satisfactions : trois générations d’éducatrices parlent de leur plaisir professionnel ;
- Fragments de supervisions. Les professionnels de la Protection de l’enfance face à leurs émotions ;
- Le vécu professionnel par les yeux du clownanalyste ;
- Travail émotionnellement exigeant en centre jeunesse au Québec ;
- Le stress traumatique secondaire en accueil familial. Échos en Belgique et en France ;
- Bien-être et épuisement : 50 ans d’évolution du plaisir professionnel des travailleuses sociales au Québec ;
- Bibliographie.

Accès à la version en ligne

Scolarisation des élèves en situation de handicap

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH - cahier 2 - les numéros juridiques, n° 3329, septembre 2025, 65 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Handicap, Élève, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Adolescent, Enseignement spécialisé, Enfant en difficulté, Éducation spécialisée, Scolarité, Égalité des chances, Difficulté scolaire, Législation, Établissement social et médicosocial, Enseignement supérieur, Aménagement du temps, Milieu ordinaire, IME

Vingt ans après, les objectifs d'inclusion, formulés dans la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap visant à leur permettre d'accéder à l'éducation via le milieu scolaire ordinaire ou les dispositifs spécialisée (Code de l'éducation, art. L. 112-1, L. 351-1., D.351-4), ont-ils été atteints ? Les principes énoncés se sont-ils concrétisés ? La création d'un Observatoire national de la scolarisation et de l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, qui avait été envisagée pour suivre et évaluer les politiques publiques en la matière, a finalement été abandonnée par les législateurs.

Sommaire :
1. Droit à l'éducation : des principes aux pratiques
2. Construction du parcours : les différentes étapes
3. Modalités de scolarisation et d'accompagnement
4. Accessibilité, aides pédagogiques et matérielles
5. La difficile orientation vers un ESSMS
6. Milieu ordinaire et ESSMS : une lente évolution
7. Accès des étudiants à l'enseignement supérieur
8. L'aménagement des examens, une priorité