PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 98-105.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique familiale, Objectif, Politique, Natalité, Fécondité, Prestation familiale, Congé de naissance, Congé de maternité, Congé de paternité, Allocation au jeune enfant, Inégalité, Genre, Modèle familial, Économie familiale, Mode de garde, Culture, Travail, Suède
Depuis 2010, la natalité suédoise diminue progressivement d’année en année. Cette baisse s’est récemment accélérée, inquiétant démographes et personnalités politiques. En Suède, la politique familiale a plusieurs objectifs mais le plus saillant, celui qui fait de la politique familiale suédoise une référence, est la facilitation de l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle et la volonté que les parents, quel que soit leur genre, puissent s’investir auprès de leurs enfants sans obstacle dû à la vie professionnelle. Cette politique s’appuie, depuis le début des années 1970, sur des congés parentaux généreux et sur un système de services d’accueil préscolaire de très bonne qualité. Depuis leur mise en place, ces mesures n’ont pas connu de transformations majeures. Par conséquent, comment expliquer la baisse de la fécondité actuelle ?
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 88-97.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique familiale, Objectif, Politique, Natalité, Fécondité, Prestation familiale, Congé de naissance, Congé de maternité, Congé de paternité, Allocation au jeune enfant, Inégalité, Genre, Modèle familial, Économie familiale, Mode de garde, Culture, Travail, Allemagne
Au milieu des années 2000, l’Allemagne adopte des réformes de politique familiale visant à favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes tant sur le plan professionnel que familial et, par là même, à encourager les naissances. De fait, la fécondité, qui avait pourtant affiché une remarquable stabilité durant les quarante années précédentes, remonte progressivement. Ce faisant, le taux d’emploi des femmes augmente fortement, ainsi que la prise de congé parental par les pères. Pour autant, les effets des réformes s’avèrent plus limités qu’il n’y paraît, tant en raison de facteurs institutionnels que culturels.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 79-87.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique familiale, Objectif, Politique, Natalité, Prestation familiale, Congé de naissance, Congé de maternité, Congé de paternité, Allocation au jeune enfant, Inégalité, Genre, Modèle familial, Économie familiale, Mode de garde, Culture, Travail, Taïwan, Corée du Sud
À Taïwan et en Corée du Sud, la fécondité a fortement baissé et de nombreux changements familiaux ont eu lieu au cours des cinquante dernières années. Alors que les indices conjoncturels de fécondité sont descendus sous le seuil de remplacement au début des années 1980, les gouvernements n’ont réagi qu’au début des années 2000. Ainsi, dans les deux pays, malgré l’intensification des investissements dans les politiques familiales au cours de la dernière décennie, les taux de fécondité ont atteint des niveaux historiquement bas. Après un passage en revue de l’évolution des politiques dans ces deux sociétés depuis les années 1990, sont ici examinés les facteurs qui expliquent l’inefficacité des mesures pro-natalistes qui y ont été entreprises. Les débats politiques actuels présentent quelques angles morts et des questions importantes restent à analyser à l’avenir.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 70-78.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique familiale, Objectif, Politique, Natalité, Prestation familiale, Congé de naissance, Congé de maternité, Congé de paternité, Allocation au jeune enfant, Inégalité, Genre, Modèle familial, Économie familiale, Mode de garde, OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), Europe, Amérique du Nord, Amérique Latine
Les politiques familiales diffèrent selon les pays et peuvent être regroupées selon leurs objectifs principaux, leur cohérence et leur ampleur. Des résultats récents sur l’impact de différentes politiques indiquent que des congés maternité et parentaux longs et bien rémunérés ainsi qu’une offre suffisante de places dans les établissements d’accueil du jeune enfant ont un impact positif et durable sur la fécondité. Les allocations familiales ont aussi des effets positifs, mais éphémères. Les données sur l’impact du rééquilibrage des responsabilités en matière de garde d’enfant sont quant à elles trop rares pour être concluantes, mais elles suggèrent un impact négatif ou nul. Il conviendrait par ailleurs de prêter attention à l’impact différentiel possible des politiques familiales sur les différents groupes sociaux.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 51-56.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Démographie, Fécondité, Congé de naissance, Congé de maternité, Congé de paternité, Mode de garde, Jeune enfant, Soutien à la parentalité, Modèle familial, Politique familiale
En France, malgré la réforme du congé parental adoptée en 2015, la baisse du niveau de fécondité amorcée depuis les années 2010 se poursuit, et même s’intensifie. Dès lors, sur quels leviers les politiques publiques en faveur de la petite enfance peuvent-elles s’appuyer pour influencer positivement le niveau de fécondité ?
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 33-44.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Écologie, Environnement, Démographie, Traitement statistique, Inégalité, Politique familiale
Une idée répandue est que nous serions trop nombreux sur Terre et que la « surpopulation » serait l’une des principales causes, sinon la première, de la dégradation de l’environnement et de l’érosion de la biodiversité. L’une des mesures prioritaires serait d’arrêter la croissance démographique. En réalité, il est très probable que l’humanité n’échappera pas à un surcroît de près de 2 milliards d’habitants d’ici 2050 en raison de l’inertie démographique que nul ne peut empêcher. Les politiques de population des États n’ont cependant en général que des effets modestes sur l’évolution de la fécondité, et leurs objectifs ne sont pas écologiques. Du côté des individus, l’« éco-anxiété » et l’idée d’avoir moins d’enfants pour « sauver la planète » ne semblent pas expliquer les niveaux de fécondité relativement bas observés aujourd’hui dans beaucoup de pays développés. Les intentions de fécondité sont moindres chez les personnes particulièrement inquiètes des défis globaux, mais leur crainte est plus souvent associée à la « surpopulation » ou à l’inflation qu’à celle du changement climatique.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 211, juin 2024, pp. 20-32.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Démographie, Statistiques, Natalité
La baisse récente et le niveau historiquement bas de la natalité en France interroge les démographes. Si la période actuelle de crise, notamment économique, peut laisser penser qu’il s’agit d’un phénomène ponctuel – comme cela a été le cas dans les années 1970 et 1990 –, d’autres éléments de contexte rendent possible l’hypothèse d’un changement plus durable : âge moyen à la maternité supérieur à 30 ans, changement d’orientation de la politique familiale, crises de longue durée et préoccupations – notamment environnementales – durablement ancrées dans la population. Cet article explore l’évolution de la natalité et de la fécondité française depuis 50 ans et les évolutions possibles d’ici 2050.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 126-133.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Innovation sociale, Territoire, Décision, Politique sociale
L’expérimentation d’une politique publique est souvent présentée comme un instrument permettant de tester une idée de dispositif à petite échelle suivant une séquence linéaire et contrôlée, afin d’en estimer les effets et de décider de sa généralisation ou non. Or, peu d’expérimentations s’inscrivent dans ce modèle et peu de leurs évaluations sont utilisées pour la prise de décision. Les expérimentations n’en sont pas pour autant inutiles. Elles servent plutôt à d’autres types d’apprentissages propres aux innovations qu’elles mettent en œuvre ou qui en ressortent, et permettent notamment d’opérer des transitions vers de nouveaux publics, de nouvelles pratiques ou de nouveaux territoires. En acceptant cette dimension instable de l’expérimentation, l’équipe d’évaluation est mieux à même d’identifier et d’accompagner la révélation et la prise en compte des apprentissages qu’elle permet.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 113-120.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Régulation sociale, Loi Alur, Loi Elan, Loi 2017-86 du 27 janvier 2017, Loi 2022-217 du 21 février 2022
La loi 3DS clôt un cycle de réformes de la politique d’attribution des logements sociaux ouvert huit ans plus tôt par la loi Alur. Ces changements législatifs ont conduit à une généralisation par étapes de la cotation de la demande comme principal instrument d’attribution des logements sociaux. Le recours à l’expérimentation locale a permis à certaines villes de se positionner en territoires modèles, et à l’État de retrouver des capacités d’action dans un secteur historiquement régulé a minima.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 209-210, décembre 2023, pp. 104-111.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Lien social, Histoire sociale, Droit européen, Innovation sociale, Collectivité territoriale, Solidarité, Hébergement
La politique sociale des collectivités locales se construit à travers des échanges sur les dispositifs mis en œuvre en la matière. Ces échanges ont aussi bien lieu à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale. Ils se sont renforcés ces dernières années et permettent aux villes et métropoles de revendiquer leur légitimité d’action en matière sociale. Certaines villes et métropoles construisent notamment des dispositifs sociaux, à destination des personnes migrantes, en s’appuyant sur des expérimentations initiées par l’État. Ce dernier continue d’être un partenaire essentiel à la mise en œuvre des politiques sociales territorialisées, par la promotion des normes d’action et par ses financements.