Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 674

Votre recherche : *

Immigration : en finir avec les fantasmes

Article de Céline Mouzon, Eva Moysan, Naïri Nahapétian, Daniel Veron

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 457, avril 2025, pp. 26-40.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Statistiques, Migration, Immigré, Expulsion, Droit des étrangers, Travailleur immigré, Discrimination, Étranger, Titre de séjour, Langue, Technologie numérique, Stigmatisation, Exclusion sociale, Exclusion numérique, Précarité, Trump (Donald), Europe, Mexique, France, Etats Unis d'Amérique

Les migrations sont en forte croissance depuis les années 2000. Conflits, catastrophes climatiques, inégalités de développement en sont les principaux moteurs.
Le président américain a promis d'expulser des "millions" d'immigrés. La résistance st pour l'instant bien faible, mais la réalité économique pourrait freiner ses plans.
France : les immigrés ne sont pas plus nombreux dans l'Hexagone qu'ailleurs, mais ils subissent de nombreux désavantages sur le marché du travail.
France : la situation des étrangers non européens n'a cessé de se détériorer ces dernières années, avec une accélération notable suite à la loi Darmanin de janvier 2024.
La précarité dans laquelle se trouvent les travailleurs sans papiers fait d'eux une main-d'œuvre de seconde zone, employable à des salaires moindres et dans des conditions dégradées.

Faire le genre malgré l'asile. Etre un homme, de la vie sexuelle au plan de vie (France/Allemagne)

Article de Audran Aulanier

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 153, 2025-1, pp. 13-28.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accompagnement de la personne et identité, Droit d'asile, Couple, Genre, Masculinité, Identité, Projet, Migration, Rôle social, Sociabilité, Relation femme-homme, Vie quotidienne, France, Allemagne

Cet article présente, à partir d’une ethnographie réalisée en France et en Allemagne entre 2017 et 2023, les difficultés avec lesquelles les demandeurs d’asile doivent composer pour se mettre en couple, alors même que la conjugalité est l’une des principales ressources disponibles pour faire face à la dévaluation de la masculinité propre à la demande d’asile. En effet, si la conjugalité peut procurer des ressources à ces hommes, la procédure a des conséquences durables sur leurs (potentielles) relations avec des femmes et leur capacité à se projeter dans une vie conjugale (les enquêtés sont des hommes hétérosexuels, célibataires au moment de leur demande d’asile). L’article permet donc de comprendre que les capacités d’action nécessaires pour « faire le genre convenablement » sont mises en péril par le quotidien de la demande d’asile et perturbent le maintien de soi de ces hommes.

Accès à la version en ligne

Être accusé de violences, se dire victime de mariage gris. Quand des hommes en situation de divorce conflictuel accusent leur conjointe d’escroquerie sentimentale

Article de Auréliane Couppey

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 153, 2025-1, pp. 103-113.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Homme, Femme, Immigration, Famille, Violence conjugale, Divorce, Conflit, Nationalité

Cet article étudie la manière dont des hommes en viennent à accuser leurs conjointes de les avoir épousés pour obtenir la nationalité française et les usages qu’ils font de la dénonciation d’une union frauduleuse. Dans le cadre d’un master puis d’une thèse en sociologie, des entretiens ont été réalisés entre 2018 et 2020 avec six hommes estimant avoir été victimes de « mariages gris », qui ont tous pour particularité d’avoir été accusés de violence par leurs partenaires. Ils s’emploient à montrer aux différents acteurs auxquels ils ont affaire que la conjointe est une mauvaise épouse, qui ne rembourse pas sa dette migratoire envers l’époux, mais aussi qu’elle est une mauvaise immigrée, une personne qui vient en France dans le but de profiter de l’État français, auquel s’autoassimilent les enquêtés. La compagne se voit inscrite dans le problème public de l’immigration dite « subie » et les liens qu’elle maintient avec sa famille et son pays d’origine sont produits en preuve de l’union frauduleuse, qui nuit au mari et à la France. Les enquêtés souhaitent par ce biais obtenir l’aide de l’État dans leurs démarches, afin de faire annuler leur mariage, d’expulser la conjointe, mais aussi de contrer les accusations de violence conjugale dont ils font l’objet.

Accès à la version en ligne

La conjugalité à l’épreuve d’une migration précarisée. Négociations des rapports de genre de Roms de Roumanie dans des bidonvilles de Seine-Saint-Denis

Article de Anne Cécile Caseau

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 153, 2025-1, pp. 45-59.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accompagnement de la personne et identité, Migration, Mariage, Vulnérabilité, Précarité, Couple, Langue, Médiation, Association, Travail ménager, Différenciation sexuelle, Emploi, Vie quotidienne, Aide sociale, Soin, Nomadisme, Gens du voyage, Bidonville, Seine Saint Denis

Cet article s’intéresse à la manière dont les expériences de la migration de femmes roms, qui circulent de la Roumanie vers la France, participent à bousculer les organisations au sein des couples et des familles. Il s’appuie sur une enquête ethnographique réalisée en 2018 auprès de familles ayant migré en France et vivant dans deux bidonvilles en Seine-Saint-Denis. Leur vulnérabilité résidentielle et leur précarité économique les conduisent à une situation d’urgence et à des interactions avec des associations d’aide sociale. Ce contexte peut servir de base à la renégociation de l’ordre familial et conjugal. Des femmes deviennent les médiatrices de leur couple et de leur famille auprès des institutions et des associations ou bien les pourvoyeuses principales des ressources économiques de la famille. Toutefois, la division sexuée du travail domestique n’est pas ébranlée par ces nouveaux arrangements : une forte asymétrie persiste au sein des couples dans les responsabilités domestiques et de soin.

Accès à la version en ligne

Négocier le genre dans la conjugalité transnationale. L'expérience des couples franco-postsoviétiques résidant en France

Article de Laure Sizaire

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 153, 2025-1, pp. 29-44.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accompagnement de la personne et identité, Migration, Couple, Genre, Différenciation sexuelle, Femme, Homme, Relation femme-homme, Inégalité, Rôle, Travail ménager, Mariage, Vie quotidienne

À partir d’une enquête qualitative menée auprès de couples franco-postsoviétiques résidant en France entre 2012 et 2019, cet article aborde les conséquences croisées de l’expérience migratoire et de la conjugalité transnationale sur le genre. En migrant et en développant une relation intime avec leur partenaire français, ces femmes, originaires d’un ex-pays de l’Union soviétique, changent de régimes de genre. En prenant appui sur leurs étonnements, leurs déceptions ou leurs satisfactions vis-à-vis des transformations intervenues au cours de leur migration et dans leurs expériences conjugales, cet article met en lumière ce que la mobilité d’une nation à une autre fait au genre et à la conjugalité. Certains comptes rendus d’interactions intimes révèlent des décalages et des malentendus entre les partenaires, dans la mesure où ils et elles ne maîtrisent pas les mêmes normes et règles pratiques en matière de genre. Au-delà de ces accidents de l’interaction apparaît un relâchement des injonctions genrées sur ce que signifie être un homme ou une femme, permettant d’éclairer les marges de manœuvre et de liberté offertes par la conjugalité transnationale et l’expérience migratoire.

Accès à la version en ligne

Demander l’asile en terre hostile

Article de Caroline Maillary

Paru dans la revue Plein droit, n° 144, mars 2025, pp. 27-30.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Accès aux droits, Illégalité, Procédure

Le rapport du collectif Asile Île-de-France, L'asile en terre hostile. Pratiques abusives et illégales en Île-de-France, documente les manœuvres et tricheries inventées par l'administration préfectorale et l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) pour décourager les demandeuses et demandeurs d'asile et les priver de leurs droits.

Nationalité : distinguer pour évincer

Article de Karine Parrot, Jules Lepoutre, Yves Denéchère, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 144, mars 2025, pp. 3-26.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Nationalité, Naturalisation, Droit des étrangers, Approche historique, Adoption internationale, Parrainage, Mariage, Législation, Vie politique

L’attribution d’une nationalité ne serait-elle qu’une vaste loterie, le fruit du hasard de la naissance ? C’est ce que laissent entendre celles et ceux qui ne cessent aujourd’hui de plaider pour une remise en cause du « droit du sol ». Une telle réforme pourrait sembler parachever toutes les réformes qui, depuis le milieu des années 1980, se sont attachées à restreindre sans cesse davantage l’accès à la nationalité française : elle constituerait en réalité une véritable rupture par rapport à une tradition solidement ancrée dans le droit français.

Comment s’est réalisé, au fil des siècles, le dosage des différents critères qui déterminent l’accès à la nationalité française ? Un regard rétrospectif montre que les logiques d’incorporation ou d’éviction de la communauté nationale ont toujours été étroitement associées aux intérêts des États : la nationalité fait, en quelque sorte, figure de variable d’ajustement pour satisfaire leurs besoins de main-d’œuvre ou de soldats, pour peupler des territoires colonisés ou, a contrario, pour clôturer le territoire et évincer celles et ceux qui ne répondent pas à l’image d’une prétendue « identité nationale ». Les pratiques administratives révèlent, outre l’arbitraire des règles d’attribution, la permanence d’une conception ethno-culturelle de la nationalité, qui inspire aussi la défiance à l’égard des états civils des anciennes colonies. Élément incontournable de l’identification des individus, la nationalité constitue un instrument clé pour assurer le bouclage immatériel des frontières.

Après l'exil, se refaire une santé... mentale

Article de Alexandra Luthereau

Paru dans la revue Direction(s), n° 239, mars 2025, pp. 12-14.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Exil, Empowerment, Association, Intégration, Culture, Sport, Autonomie, Pair aidant, Engagement, Paris

Depuis 2023, cinq associations proposent à des personnes exilées un programme d'activités favorisant la rencontre, la remise en mouvement et l'empowerment. Et ce, pour prendre soin de leur santé mentale et favoriser leur intégration. Une initiative qui a reçu le prix de la catégorie Coopération et inscription comme acteur du territoire dans le cadre du Trophée Direction[s] 2024.

Immigration : le paradoxe de l'intégration se confirme

Article de Céline Mouzon

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 455, février 2025, pp. 44-45.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Discrimination, Immigré, Intégration, Enfant de migrant, Scolarité, Afrique

Les descendants d'immigrés non européens se sentent plus souvent discriminés que la génération antérieure. Un écart qui ne se retrouve pas pour les autres origines.

À Calais, réduire l’impact du traumatisme post-naufrage

Article de Maïa Courtois

Paru dans la revue Le Media social, 9 janvier 2025.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Accueil, Accompagnement, Traumatisme, Prise en charge, Jeune majeur, Mineur non accompagné, Activité, Cirque, Travailleur social, ONG, Association, Mort, Bateau, Stress, Souffrance psychique, Médecins sans frontières, Calais

Alors que les naufrages se sont multipliés dans la Manche en 2024, le dispositif de prise en charge du public exilé qui subit ces événements demeure insuffisant. Des professionnels du social et médico-social, en poste dans des ONG ou petites associations, tentent de pallier les lacunes des services publics calaisiens, notamment auprès des jeunes.

Accès à la version en ligne