Avec le virage domiciliaire, de plus en plus d’établissements sont confrontés à la fin de vie et à la mort en leur sein, les obligeant à repenser leur accompagnement et à former leurs salariés pour combler le manque de prise en compte dans les cursus initiaux.

Depuis 35 ans, Jean-Paul Queyssalier organise les loisirs des résidents de l’Ehpad et des unités de soins de longue durée à l’hôpital Casanova de Saint-Denis. Avec un seul cap : offrir un espace où la personne âgée peut exprimer une envie et retrouver une forme de libre arbitre.

Ici, ça foisonne. Pétanque, basket adapté, activités cognitives et culturelles... L'objectif : encourager la mobilité, mais surtout la participation dans la vie collective. L'Ehpad de la Croix-Rouge russe, qui donne toute sa place à la parole des résidents et des familles, a reçu le prix Promotion de l'autodétermination et de la citoyenneté des résidents lors du Trophée Direction[s] 2023.

L’hypnose est un état de conscience modifié. La conscience hypnotique permet une certaine indifférence au monde extérieur et entraîne une hypersuggestibilité. Cet outil est très utile dans la pratique quotidienne en gériatrie afin de limiter la prise des traitements potentiellement iatrogènes. Une patiente de 89 ans est hospitalisée en unité de soins de longue durée pour perte d’autonomie dans un contexte de sclérose latérale amyotrophique. Différentes problématiques se sont posées pour l’équipe soignante au cours de sa prise en charge.

Les médicaments à risque, potentiellement sources d’effets indésirables graves, représentent une préoccupation majeure dans les établissements de santé, en particulier chez les patients gériatriques, souvent polymédiqués et comorbides. Dans une perspective d’amélioration continue de qualité et de sécurité des soins, nous avons engagé une démarche proactive visant à identifier, sécuriser et améliorer la gestion des médicaments à risque au sein des services gériatriques.

Il est possible de trouver dans la littérature une source d’inspiration fructueuse pour repenser le vieillissement. Deux nouvelles littéraires, l’une de Thomas Mann, l’autre de Stefan Zweig, offrent deux portraits originaux d’un vieil homme, qui sauront peut-être en amener quelques-uns à reconsidérer les rapports entre vieillesse et passion, et à rendre toute son humanité à la figure du vieux.

On pourrait penser que la représentation du corps vieillissant au cinéma a évolué au fil des années, reflétant ainsi certains changements culturels et sociétaux, de même que les progrès de la compréhension du vieillissement. Or, quel que soit leur sexe, les personnes âgées sont plus susceptibles que tout autre groupe d’apparaître au cinéma comme antidotes comiques au vieillissement, en cultivant les stéréotypes de l’inefficacité physique, cognitive et même sexuelle.

Le vieillissement des sociétés occidentales y entraîne une hausse marquée de la mortalité. Désormais, mort et grand âge sont intriqués. Cette situation devrait interpeller particulièrement les soins palliatifs. Mais dans les faits, ceux-ci restent trop peu accessibles aux franges les plus âgées de ces populations. Pourquoi ce paradoxe ? Après avoir survolé les raisons cliniques et organisationnelles souvent évoquées, nous convierons à une réflexion plus globale, à la fois sociologique et éthique.

L’anxiété du vieillissement, comme de la vieillesse, est ancrée dans les discours publics et impacte négativement la qualité du lien avec les personnes âgées, particulièrement dans un contexte de relation de soins avec les aînés plus vulnérables. Ce texte propose une réflexion théorique et empirique sur l’âgisme, manifesté tout autant dans ses formes hostiles que compassionnelles.

Ce texte porte sur une construction historique de savoirs sur le corps vieux dans une perspective médicale soucieuse d’une matérialité du corps et des pertes associées. Il rappelle, présente et analyse le paradigme de la perte, du déclin et de la défaillance qui domine les regards dans les pratiques soignantes en revenant sur les enjeux liés à cette domination. En présentant la vieillesse comme une construction sociale produite par le langage et soumise à des valeurs relatives à une certaine performance des corps, l’auteur invite à un déplacement du regard et à une conception plus fine, complexe et étendue du corps et de l’expérience d’être vieux.