PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Nathalie Levray, Roland Janvier, Cédric Routier
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 166, octobre 2019, pp. 15-22.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Accompagnement social, Crise, Travail social, Participation, Relation équipe éducative-famille, Réfèrent
Un récent rapport de l’Igas diagnostique une inquiétante crise de sens pour l’accompagnement social. La question de son efficacité se pose d’autant plus fortement dans un contexte de saturation des dispositifs et de massification des besoins. Selon l’Igas, « l’État social du XXIe siècle » doit passer à l’animation de réseaux pour soutenir des interventions sociales à visée d’émancipation individuelle et collective. Plutôt que d’évoquer une crise du travail social, les professionnels préfèrent parler de malaise alors qu’ils font face à des problématiques structurelles dont la résolution ne peut reposer sur le seul individu, et à l’absence de solutions de la part des pouvoirs publics.
Paru dans la revue Lien social, n° 1256, 3 au 16 septembre 2019, pp. 18-24.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Militantisme, Action collective, Pratique professionnelle, Exclusion sociale, Salarié, Réfugié, Engagement, Marseille
En choisissant d’accompagner les populations les plus fragiles, le travailleur social s’engage dans un métier exigeant. Trait d’union entre la société et ses marges, il a pour mission de permettre le lien, de ne laisser personne sur le bord de la route. Alors, quand les politiques publiques se désolidarisent, quelles postures peut-il, doit-il adopter ?
Paru dans la revue Lien social, n° 1256, 3 au 16 septembre 2019, pp. 14-15.
Mots clés : Travail social : Métiers, Valeur, Travail social
La dérive technologiste prétend nous imposer (et réussit trop souvent à le faire) ses protocoles, ses projets individualisés, ses référentiels, ses procédures, ses évaluations normatives... Le travail social peut lui résister en réaffirmant son éthique.
Article de Isabelle Doucerin, Mohamed El Khoutabi, Thierry Trontin, et al.
Paru dans la revue Lien social, n° 1254-1255, 25 juin au 2 septembre 2019, pp. 3-43.
Mots clés : Travail social : Métiers, Voyage, Éducateur spécialisé, IME, Séjour de rupture, Rencontre, Pratique éducative, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Mobilité géographique, IRTS, Jeune en difficulté, Spectacle, Droit du travail, Vacances, Rwanda, Roumanie, Haute Savoie, Angleterre, Bolivie (Etat plurinational de), Côte d'Ivoire, Slovaquie, Seine Saint Denis
Le déplacement a toujours fait partie de la mallette des travailleurs sociaux. Aller voir les pratiques ailleurs nourrit leur terreau professionnel. Partir avec les personnes qu’ils accompagnent permet de rompre avec l’habitude, partager des épreuves, éprouver la route pour construire le rapport de confiance essentiel à la relation. Dans ce numéro spécial, les professionnels témoignent de leurs expériences de voyage, ici et ailleurs.
Article de Elsa de Grenier de Latour, Mael Virat, Nathalie Przygodzki Lionet
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..
Mots clés : Travail social : Métiers, PJJ, Relation éducative, Émotion, Relation travailleur social-usager, Colère, Éducateur de justice, Stagiaire
Le travail éducatif auprès d’adolescents en conflit avec la loi peut être source de frustration et de colère. L’interprétation par les éducateurs du sens des comportements d’opposition est possiblement liée à leur réaction émotionnelle. Cette étude vise à explorer l’attitude des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) envers la colère. En présentant à des éducateurs stagiaires (N = 85) un scénario fictif qui relate une situation de transgression où un éducateur ressent de la colère, cette étude s’intéresse à l’évaluation de l’utilité et de la légitimité de la colère du professionnel ainsi qu’à la manière d’interpréter le comportement de l’adolescent (attributions causales contrôlables versus incontrôlables et internes versus externes).
Les résultats indiquent qu’une large majorité des éducateurs jugent que la colère est inutile et qu’une légère majorité d’entre eux jugent qu’elle est pourtant légitime. Par ailleurs, les éducateurs tendent plutôt à percevoir les causes du comportement de l’adolescent comme étant internes mais incontrôlables, ce qui fournit une explication indulgente à la transgression, qui semble pouvoir être liée à l’attitude envers la colère. À la lumière de ces résultats et dans le contexte du travail émotionnel à accomplir par les éducateurs, ces attributions causales indulgentes peuvent être interprétées comme des stratégies cognitives de régulation de la colère. Enfin, la légitimité accordée à la colère pourrait traduire une revendication d’autonomie émotionnelle par les éducateurs ou une attitude favorable à la colère malgré des connaissances sur son inutilité.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 143, 3e trimestre 2019, pp. 79-84.
Mots clés : Travail social : Métiers, Participation, Coopération, Établissement social et médicosocial, Conseil de la vie sociale, Action collective, Empowerment, Éducation populaire
Décréter « faire participer » n’est pas suffisant. Pour être effective, la participation doit se provoquer. Cependant, il existe différentes manières de faire participer. Comment, dans le secteur médico-social, peut-on ajuster les pratiques des professionnels et des directions afin de mettre en œuvre « la participation » en donnant un réel pouvoir d’agir aux personnes accompagnées ?
Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 153-173.
Mots clés : Travail social : Métiers, Analyse de la pratique, ESAT, Mécanisme de défense, Posture professionnelle, Supervision, Peur, Moniteur d'atelier, Résistance, Transfert, Groupe
Les trois premières rencontres en analyse clinique de la pratique avec une équipe d’ESAT (établissement et service d’aide par le travail destiné à des travailleurs handicapés) ont confronté d’emblée l’auteur de l’article à des peurs, des mécanismes de défense et des résistances en provenance du groupe. À partir de l’analyse de ces séances, elle s’interroge sur ses propres ressentis, sur les effets du dispositif et de sa posture de superviseur quant au dépassement des sources de blocage et à l’implication de ces participants dans le travail proposé.