PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 97-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Parents, Adolescent, Radicalisation, Prévention, Résilience, Réseau Virage, Grand Est
L’auteure présente une expérience professionnelle construite en équipe interdisciplinaire et en réseau d’acteurs de santé publique et de cohésion sociale. Elle pose dans un premier temps la question du pluriel des radicalisations violentes et du risque contreproductif de n’en traiter qu’une, dans un contexte de plus en plus fort de polarisation sociale. Ce contexte de polarisation de la société n’épargne pas les familles et communautés au sens large et peut lui-même produire des radicalisations. Il n’épargne pas non plus les professionnels et institutions, et plus largement l’ensemble des acteurs de la société. Pour tenter de répondre à cette problématique, l’auteure soumet un dispositif de co-intervention entre familles et professionnels au regard extérieur, et l’interroge en tant que dispositif de résilience collective.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 41-56.
Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Travail social, Politique, Sécurité, Pratique professionnelle, Prévention, Confiance
L’auteur interroge les effets de la politique publique de lutte et de prévention contre la radicalisation dans le secteur de l’intervention sociale. Suite au discours d’Emmanuel Macron appelant à lutter contre le « séparatisme islamiste », l’auteur s’attache à comprendre les difficultés d’une politique faisant dialoguer grammaire sécuritaire et grammaire sociale. À partir d’une enquête de terrain de quatre ans s’appuyant sur la méthode de la participation observante et sur des entretiens semi-directifs, l’auteur propose une analyse du système de défiance généralisée générée par cette politique. La colonisation du travail social par la grammaire sécuritaire empêche les professionnels de l’intervention sociale d’accomplir leur mission. Pour conclure, l’auteur propose un changement de paradigme à partir du concept de « prévention des polarisations ».
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 29-39.
Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Définition, Anthropologie, Prévention, Signalement, Élève
Depuis 2001 et en particulier depuis 2012 en France, la notion de « radicalisation » a pris une grande place à la fois dans la recherche en sciences humaines et dans le débat public. Dans le même temps, les nombreuses tentatives de définition mettent en lumière ses failles et ses paradoxes au point qu’il est devenu difficile de travailler sur cette thématique sans en désavouer préalablement les termes. Le présent article propose de traiter la question de la définition de la « radicalisation » à partir des logiques de désignation des « radicalisés » par leur environnement. Sur la base de situations accompagnées par un dispositif de prévention de la radicalisation, il enjoint à comprendre la « radicalisation » comme un loci de l’expérience dans l’optique d’une anthropologie politique du sensible.
Paru dans la revue Agora, n° 85, 2020 [2], pp. 23-38.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Pédagogie, Rue, Animation sociale, Pratique professionnelle, Espace public
Depuis le début des années 1980, le réseau des Groupes de pédagogie et d’animation sociale (GPAS) développe en France une pédagogie sociale. Celle-ci s’adresse à des petits groupes de trois ou quatre enfants ou adolescents et déploie ses actions dans l’espace public. Cette pratique hors les murs la distingue de formes d’intervention sociale plus traditionnelles : les pédagogues de rue sont amenés à assumer une grande proximité avec les enfants, les adolescents, leur famille et les relations de réciprocité sont valorisées ; les lieux fréquentés et la diversité des personnes rencontrées dans le territoire de vie et à proximité offrent ainsi une variété de situations qui leur permet de sortir d’un rôle central et normatif.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 169, janvier 2020, pp. 26-27.
Mots clés : Travail social : Métiers, Médiation, Médiateur, Conflit, Relation professionnelle, Conditions de travail, Législation
Un décret du 28 août 2019 a institué un médiateur national et des médiateurs régionaux ou interrégionaux pour les personnels des établissements public de santé, sociaux et médico-sociaux. Il est complété par un arrêté du 30 août qui définit une carte précisant le rôle des parties et le déroulé de la procédure. Il s'inscrit dans la stratégie d'amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels.
Paru dans la revue Lien social, n° 1262, 26 novembre au 9 décembre 2019, pp. 14-15.
Mots clés : Travail social : Métiers, Référentiel, Pratique professionnelle, Travailleur social, Management, Procédure
La pratique professionnelle est d'autant plus fertile qu'elle est valorisée et légitimée dans sa capacité à interagir face à l'imprévisible, à l'inattendu et à l'instantané. La multiplication des référentiels et des recommandations ne risque-t-elle pas d'agir comme un éteignoir ?
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 47-62.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Intervention sociale, Méthode de travail social, Héroïne, Coopération, Pratique professionnelle, Coordination des services sociaux, Évolution, Allemagne, Belgique, 1980-2020
L’article propose de reconstruire l’évolution historique des modes d’intervention des travailleurs sociaux par rapport à l’arrivée massive de l’héroïne dans les années 1980, en se basant sur une approche comparative entre les villes de Liège et Aix-la-Chapelle. L’article reconstruit comment les acteurs de terrain, les politiques, l’appareil juridique et celui lié à la santé publique se sont adaptés à une consommation de drogues « dures », à travers des modes de coopération créés au sein de différents dispositifs qui lient les aspects d’aide à la personne et d’intervention sanitaire avec les aspects répressifs. En même temps que ces services se spécialisent, s’adaptent et élaborent leurs manières de travailler en réseau, se dégage pour eux l’enjeu de réinventer partiellement leurs pratiques, d’adapter leurs formations de base, afin d’être en phase avec des modes de consommation et des parcours de vie changeants.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 68, décembre 2019, pp. 140-147.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Participation, Analyse de contenu, Synthèse, Droit, Droits des usagers
Exploration documentaire sur la participation. Nous vous invitons ici à cheminer au sein d’une exploration documentaire dévoilant en six étapes la richesse et la diversité des publications sur le thème de la participation.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 68, décembre 2019, pp. 129-139.
Mots clés : Travail social : Métiers, Centre maternel, Empowerment, Participation, Contestation, Mère, Adulte en difficulté, Savoir, Expérience
L’auteur évoque sa première expérience professionnelle dans un centre maternel au milieu des années 1990. Il décrit trois formes de participation qu’il a observées auprès des personnes hébergées : l’écriture de pétitions, la participation à l’écriture d’un article et la participation au conseil d’établissement. Même si ces actions n’ont pas modifié le fonctionnement archaïque du centre maternel, elles ont créé des espaces de revendication qui ont libéré la parole des mères hébergées et de quelques professionnels. Ces moments de participation ont fait souffler un vent de liberté pour les personnes qui y ont participé, qu’ils soient professionnels ou personnes hébergées. Même si l’expérience relatée date de 25 ans, les thèmes restent totalement d’actualité puisqu’il s’agit de penser le rapport aux personnes accompagnées à travers la question de la participation, participation qui peut aussi prendre la forme de la contestation.