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Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 241-268.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration-Interculturalité, Enfant de migrant, Immigré, Personne issue de l'immigration, Scolarité, Orientation scolaire, Enseignement supérieur, Histoire familiale, Enquête
Cette étude vise à renouveler la réflexion sur les aspirations scolaires des descendants d’immigrés en s’appuyant sur une description approfondie des configurations familiales et du cadre spatio-temporel dans lequel les individus ont migré. D’après l’enquête « Trajectoires et Origines » (Ined/INSEE, 2008) et à caractéristiques sociales et scolaires proches, les petits-enfants d’immigré.s scolarisés au lycée, majoritairement d’origine européenne, se caractérisent par une plus grande irrésolution que les enfants d’immigrés et les autres élèves face aux études longues. Nous montrons que les ressources liées à la position sociale des familles dans le pays d’origine rendent intelligibles les écarts observés entre enfants et petits-enfants d’immigré.s. La déception des parents de la deuxième génération quant à l’enseignement supérieur auquel beaucoup ont accédé à partir des années 1980 constitue par ailleurs une piste pour comprendre les hésitations des petits-enfants d’immigré.s. Le passé migratoire familial permet alors de caractériser plus finement les effets de l’origine sociale que ne le font les indicateurs usuels de profession et de diplôme des parents.
Le terme de risque psycho-social dans le monde professionnel est actuellement régulièrement mis en avant et atteste de l’évolution de notre société dans l’attention portée aux conditions du travail. Mais passé les murs du monde professionnel adulte, l’usage de ce terme disparaît. C’est particulièrement le cas au sein des établissements scolaires, pourtant lieux de travail et d’activités pour les élèves comme pour les professionnels. Nous souhaitons par cette communication proposer une définition des RPSS ; relever les formes prises par les RPS en milieu scolaire, en comprendre les manifestations et les effets, puis envisager les possibilités de prises en charge.
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 135-143.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeunesse-Adolescence, ITEP, Dynamique de groupe, Animal, Médiation, Expérimentation, Enseignant
La problématique de l’apaisement des tensions au sein des classes d’ITEP est un enjeu pour les enseignants. Certaines pratiques innovantes tendent à montrer les effets apaisants de l’animal et suscitent auprès des enseignants de l’engouement.
En référence aux travaux sur la dynamique de groupe issus de la psychologie sociale, nous avons émis l’hypothèse que l’introduction d’un chien a un effet bénéfique sur le climat social de la classe d’ITEP en faisant diminuer le nombre de comportements perturbant le fonctionnement du groupe, et nous l’avons testée à l’aide d’un plan quasi expérimental. Des données quantitatives et qualitatives viennent conforter notre hypothèse.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 27-35.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Errance, Ennui, Autonomie, Rêve, Jeune enfant
Sous ce titre qui peut étonner, il y a toute la confusion de la définition du mot « errer » ; ce terme désigne à la fois l’erreur et l’itinéraire, l’ennui ou le voyage. Et lorsque la réflexion se porte sur le monde de la petite enfance, l’errance prend une signification plutôt négative Aux yeux des professionnels ; ceux-ci vont se préoccuper de faire disparaître cet ennui et priver alors le jeune enfant de la possibilité de voyager. Cet article n’a d’autre but que de redonner ses lettres de noblesse à la définition initiale du mot « errer » dans le monde de la petite enfance.
Article de Cendrine Carrer, Nathalie Duboel, Yvanne Le Cornet
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 66-71.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Pluridisciplinarité, Acquisition des connaissances, Atelier, Projet individualisé, Accompagnement, École
Les pratiques interdisciplinaires englobent l’ensemble des interactions professionnelles visant à répondre aux besoins spécifiques des jeunes accompagnés en inclusion collective en milieu scolaire ordinaire. Les professionnels de la Section d’enseignement et d’éducation spécialisée (sees) dédiée aux enfants présentant un trouble spécifique des apprentissages du cival Lestrade se sont regroupés au sein d’ateliers autour de quatre difficultés repérées au travers des Projets individualisés d’accompagnement (pia). Ainsi la liaison des technicités et des sensibilités de chacun a permis d’aborder plus naturellement les comorbidités des troubles spécifiques des apprentissages.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 59-65.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Acquisition des connaissances, Dysphasie, École, Éducation spécialisée, Projet éducatif, Équipe pluridisciplinaire, Intégration scolaire, Accompagnement
Les troubles sévères des apprentissages et troubles dysphasiques sont désormais diagnostiqués chez de nombreux enfants. Les professionnels du secteur médicosocial ont à élaborer des projets d’accueil en intégration scolaire. Or, c’est par l’école que s’est révélé le handicap. Les éducateurs spécialisés vont devoir œuvrer autour d’un paradoxe : conduire un projet dans le milieu révélateur du trouble.
C’est en s’appuyant sur les ressources et savoir-faire de leur métier qu’ils pourront construire un projet répondant au besoin de développemental global de ces enfants.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 42-46.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Individualisation, Pédagogie, Dyslexie, Dyspraxie, Dysphasie, Trouble du comportement, Acquisition des connaissances
Suscitant depuis quelques années l’intérêt de l’opinion publique, les « dys » donnent lieu dans le système éducatif à des dispositifs spécifiques pour les élèves diagnostiqués. Le poids du discours médico-scientifique qui prévaut dans la notion même de trouble des apprentissages et la conception de déficit intrinsèque qui lui est associée tendent à faire perdre de vue les logiques sociale, clinique et pédagogique en cause dans les échecs qui surviennent à l’école. Le projet d’éducation inclusive suppose pourtant que les enseignants soient légitimés dans une pratique professionnelle reconnaissant les dimensions sociales, institutionnelles et subjectives sous-jacentes aux problématiques de leurs élèves.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 29-34.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation spécialisée, Dysphasie, Dyslexie, Échec scolaire, Acquisition des connaissances
La question d’une éducation spécialisée pour les élèves présentant des troubles spécifiques des apprentissages s’est posée dès lors que la catégorie nosographique a été nommée. Différents dispositifs ont été mis progressivement en place depuis les années 2000, dont certains avec des organisations spécialisées. Ce qui justifie ces dispositifs tient d’une part aux écarts entre les caractéristiques, réelles ou supposées, des élèves concernés et les contraintes de l’environnement scolaire, dans ses aspects sociaux ou cognitifs ; d’autre part à l’approche médicosociale « défectologique » qui a cours dans l’environnement chargé d’accompagner ces élèves.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 47-51.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Acquisition des connaissances, Enseignant, Travail d'équipe, Projet pédagogique, Diagnostic, Équipe pluridisciplinaire
Le choix d’une politique éducative inclusive, par le ministère de l’Éducation nationale, renvoie à l’idée de transformer l’école dans son ensemble pour qu’elle puisse répondre aux besoins d’apprentissage de tous les élèves. En rupture avec une vision de la classe constituée d’élèves standards, la démarche inclusive s’appuie sur une approche positive de la diversité conçue comme un atout pour l’éducation de tous. Cette approche invite les enseignants et, plus globalement, l’environnement scolaire à un déploiement de stratégies, de méthodes, d’outils permettant la conception de situations pédagogiques accessibles pour tous. La prise en compte des besoins particuliers des élèves touchés par des troubles des apprentissages pourrait concourir à l’enrichissement, à la diversification des contextes cognitifs, relationnels, sociaux dans une école commune. Les représentations à l’œuvre chez les professionnels à propos de la place de ces élèves, définie à partir de ce qui les différencie définitivement des autres ou à partir de ce qui les rend singuliers et irremplaçables dans un collectif constitutivement pluriel, vont infléchir le contenu donné à cette école inclusive. Plus particulièrement, la concrétisation du projet, accompagnant la scolarité d’un élève touché par un trouble des apprentissages, repose sur la qualité des interactions entre les acteurs. La logique d’action commune, qu’elle présuppose, réinterroge les conditions d’une transition possible entre le modèle de la division du travail et celui de la coresponsabilité.