Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 74

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Un pouvoir domestique masculin : l’écoute de musique comme instrument de la domination genrée au sein du foyer

Article de Garance Clément, Fiona Del Puppo

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 245, décembre 2022, pp. 20-35.

Mots clés : Culture-Loisirs, Couple, Musique, Relation femme-homme, Pouvoir, Genre, Enquête, Suisse

À partir d’une enquête par entretien et observation menée auprès d’habitant·es du canton de Genève, en Suisse, cet article étudie le rôle de la musique dans la constitution d’un « pouvoir domestique masculin » et la manière dont ce pouvoir est modulé par la classe et la configuration conjugale. Une première partie révèle les modalités de la domestication de la musique selon le genre et la classe, et dégage trois logiques principales à travers lesquelles les hommes assoient la légitimité de leur pratique d’écoute et sa primauté sur celle de leur conjointe : la défense d’une « passion » pour la musique, la forte intensité de l’écoute (volume, fréquence, attention) et la mise en avant de compétences techniques. Une deuxième partie analyse ensuite la façon dont l’écoute musicale masculine contribue à l’exercice d’un contrôle sur l’organisation spatiale et sonore de la sphère domestique. L’article montre que l’appropriation masculine de l’espace domestique par la musique est plus marquée chez les classes supérieures et dans les couples hétérosexuels caractérisés par une forte distance sociale entre conjoints au profit des hommes.

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Article de Stéphanie Mille

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 77, mars 2022, pp. 120-124.

Mots clés : Culture-Loisirs, Littérature, Bibliographie, Culture, Écrit, Travail social, Image, Photographie, Lecture, Bande dessinée

De nombreuses questions qui traversent ce numéro font écho à mon travail quotidien de documentaliste en École de formation en travail social : c’est quoi être lecteur ? Que nous apporte la littérature ? Quelles expériences peut-on appréhender à partir de la fiction, en particulier dans le travail social ? Est-ce que la culture permet l’émancipation ? Comment guider les étudiants dans leur lecture ? Les mots sont jetés : braconnage, bricolage, pêche…, il ne s’agit pas d’un parcours de lecture préétablie, mais de propositions glanées autour du sujet pour permettre de cheminer à son rythme.

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Construction des féminités et des masculinités juvéniles dans le sport

Article de Carine Guerandel, Aurélia Mardon, Marie Carmen Garcia, Cécile Ottogalli Mazzacavalloet al.

Paru dans la revue Agora, n° 90, 2022-1, pp. 57-150.

Mots clés : Culture-Loisirs, Accompagnement de la personne et identité, Jeune, Genre, Sport, Féminité, Masculinité, Socialisation, Corps, Pouvoir, Autorité

L’ensemble des articles de ce dossier d’Agora débats/jeunesses propose de rendre compte des processus à l’œuvre dans la reproduction des rapports sociaux de genre et de classe au sein du monde sportif aussi bien que des possibilités et des conditions de transformation des structures de la masculinité hégémonique et de la féminité accentuée, localement reconfigurées par des jeunes dotés de dispositions spécifiques.
Ce dossier contient les articles suivants :
- La féminisation du sport fédéral : une affaire de petites et jeunes filles ?
- Développer le football, moraliser les joueuses. La socialisation de genre des joueuses au cœur de la politique sportive
- Au-delà de l’apparence : les coulisses du travail sportif des pratiquantes de twirling bâton à travers le prisme de l’âge
- Incarner l’autorité arbitrale dépend-il du genre ? Les féminités et les masculinités hybrides des jeunes juges-arbitres de handball
- Lutter contre la domination masculine dans la navigation à voile en milieu scolaire. Quand une équipière devient capitaine : portrait d’une élève subversive

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Les héros du raté ! Un appui à l’introjection de figures surmoïques moins sévères

Article de Nathalie Barabé

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 92, 2021, pp. 153-162.

Mots clés : Culture-Loisirs, Accompagnement de la personne et identité, Personnage, Surmoi, Narcissisme, Bande dessinée, Livre

À côté des super-héros, les livres pour enfants comportent souvent des personnages véritables « héros du raté » qui se trompent, font de travers, tout en incarnant une énergie et joie de vivre qui se maintiennent. Nous verrons à travers deux vignettes cliniques combien ces « héros du raté » accompagnent la maladresse infantile et étayent la mise en place d’un Surmoi moins sévère. Ils aident à relativiser les déboires des enfants à répondre aux attendus des adultes en mettant l’accent sur le côté universel de ces situations.

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Résistances à l’esthétisation du monde : scènes et performances

Article de Jean Luc Moriceau, Carlos Magno Camargos Mendonça, Isabela Paes

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 55-74.

Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Management, Organisation, Milieu urbain, Esthétique, Contestation, Affectivité, Capitalisme, Ordre social, Art, Politique, Brésil

Lipovetski et Serroy, dans leur ouvrage paru en 2013, documentent un capitaliste artiste et une esthétisation du monde, où la compétitivité se joue sur le terrain du sensible, des affects et d’une créativité exacerbée. Le management des expériences esthétiques dans les organisations impose un partage du sensible, limitant les possibilités d’autres expériences, de prises de parole et de styles d’existence, il est en cela éminemment politique. Toutefois, n’y a-t-il pas aussi l’apparition de formes de résistance, formant des scènes de contestations et de subversion de ce management ? Selon une approche tournée vers les affects, nous étudions le cas de l’esthétisation imposée dans la ville de Belo Horizonte (Brésil) et des battles de MCs qui détournent un espace désaffecté pour le retapisser d’affects mobilisateurs et contestataires. Ces duels construisent une expérience esthétique contestant celle théâtralisée par la ville où la mise en scène de l’espace promeut au centre calme, luxe et volupté favorables à la consommation. Le contraste permet de saisir combien l’esthétisation impose un regard, l’écoute sélective de certaines voix, une occupation de l’espace, un repositionnement du public et du commun, un ordre où chacun demeure à sa place. Si l’esthétisation promeut une théâtralisation, il s’agit d’un théâtre de la représentation et non de la répétition, qui combat les scènes qui proposeraient un autre partage du sensible. Un théâtre auquel s’opposent des performances, où les corps de ceux qui ressentent n’avoir pas de voix jouent leur propre rôle et leur place. Dans une perspective bien différente de celle d’un échange d’arguments rationnels dans l’espace public, le cas nous fait découvrir une guérilla du sensible, où corps, affects, territoires et performances sont au cœur de ce qui se joue dans les villes et les organisations.

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Ars longa, vita brevis. Les paradoxes organisationnels au prisme du street art

Article de Nicolas Aubouin, Alexandra Le Chaffotec, Jean Max Koskievic, et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 185-210.

Mots clés : Culture-Loisirs, Travail-Emploi, Management, Art, Entreprise, Artiste, Organisation, Création, Institution, Rue, Milieu urbain, Gestion

L’objectif de cet article est de renouveler le dialogue entre art et organisation en mettant en lumière le rôle du street art comme révélateur des tensions organisationnelles et de ses paradoxes. Pour comprendre le rôle d’artefact organisationnel d’une œuvre de street art, nous l’analysons en tant que pratique artistique intégrée dans un processus d’institutionnalisation qui met en tension quatre dimensions clés de l’analyse organisationnelle : éphémère/pérenne ; visible/invisible ; individuel/collectif ; improvisation/routines. Ces dimensions font alors écho à quatre logiques paradoxales de l’organisation (Smith & Lewis, 2011) que nous mettons en évidence autour des enjeux de l’apprentissage, de l’appartenance, de la gestion et de l’exécution. Aussi, en partant plus spécifiquement du travail du street artiste Invader, et notamment de son œuvre « Dr House », nous révélons les tensions « à l’œuvre » et « en œuvre » dans les organisations, ce qui nous permet de mettre en lumière trois dimensions clés de l’œuvre comme artefact pédagogique, moteur de l’action managériale et moteur de la méthodologie de recherche en sciences de gestion. Ce travail suggère finalement une meilleure compréhension du déclenchement des paradoxes et de l’accompagnement de la gestion des paradoxes dans les organisations.

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L’approche esthétique au service de la formulation de la stratégie organisationnelle : l’exemple d’une Université française

Article de Vera Ivanaj, Sandrine Berger Douce

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 147-184.

Mots clés : Culture-Loisirs, Ecole-Enseignement, Management, Université, Art, Stratégie, Créativité, Esthétique, Artiste, Affectivité, Changement, Lorraine

Cet article explore la manière dont l’approche esthétique contribue à enrichir la formulation de la stratégie en sortant des sentiers battus, répondant aux récents appels à l’introduction de davantage de « sensibilité » dans le champ du management stratégique pour contrer la domination de la rationalité et du positivisme. Face à l’omniprésence de l’incertitude dans les organisations, celles-ci sont en quête de démarches innovantes pour penser le changement. A ce titre, les méthodes inspirées de l’art semblent particulièrement pertinentes. C’est pourquoi, une recherche-intervention par intervention artistique menée par l’un des auteurs auprès d’une université française pluridisciplinaire sert de terrain d’investigation pour questionner les apports potentiels d’une approche esthétique au service de la formulation de la stratégie d’une catégorie spécifique d’organisations, en l’occurrence les universités. Depuis plusieurs décennies, les recherches soulignent le caractère atypique des universités s’agissant de leur rapport à la stratégie, alors que ces institutions sont désormais confrontées à des injonctions paradoxales leur imposant de se réinventer pour relever les défis de la compétition mondiale. Notre étude met en évidence l’apport de l’approche esthétique tant au niveau des caractéristiques du processus de décision stratégique qu’au niveau des résultats de ce processus. La formulation de la stratégie semble être facilitée par l’intégration de processus cognitifs, émotionnels et corporels qui stimulent la créativité et conduisent à une compréhension intuitive et imaginative du sens de la stratégie et de sa complexité. Cette compréhension apporte satisfaction et motivation, mais aussi des changements de comportements et de valeurs aux niveaux individuel et organisationnel grâce au pouvoir évocateur de la métaphore et à l’énergie stimulante du dessin et de la peinture.

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Le jazz en prison : l’apport des récits des musiciens

Article de Barry Maxwell, Grégory Salle

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 4, Décembre 2020, pp. 665-684.

Mots clés : Culture-Loisirs, Prison, Musique, Récit de vie, Détention, Racisme, Discrimination, Approche historique, ETATS-UNIS, 20EME SIECLE

Bien que l’expérience carcérale ait fait partie intégrante de la vie de beaucoup d’entre eux, les récits des musiciens de jazz criminalisés et incarcérés n’ont guère été identifiés ou examinés en tant que tels dans le cadre d’une étude critique des prisons. Cet article – originellement paru en 2002 – vise à combler cette lacune en faisant valoir que les autobiographies de musiciens de jazz, dont beaucoup ont été incarcérés pour trafic de stupéfiants, méritent d’être étudiées de plus près en tant que sous-genre de la littérature carcérale. S’inspirant principalement de Raise Up Off Me, l’histoire de la vie du pianiste afro-américain Hampton Hawes (1974), et de Straight Life (1979), récit du saxophoniste blanc Art Pepper, il montre comment l’emprisonnement a affecté leurs attitudes respectives sur les questions raciales et sociales, en soulignant la tension entre logique destructrice de la prison et effet émancipateur des valeurs du jazz.

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« De Fil en soi ». La culture au cœur des projets des centres sociaux

Article de Catherine Catalano

Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 58-59.

Mots clés : Culture-Loisirs, Centre social, Culture, Empowerment, Lien social, Mixité sociale, Rencontre, Interculturel, Atelier

Dimension essentielle dans les projets des centres sociaux, « la culture est l’inutile indispensable » qui construit les identités. Elle se partage, se questionne sur le monde, sur soi-même et sur les autres.

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