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Réponses 111 à 120 sur un total de 181

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Inégalités intragénérationnelles au moment de l’entrée dans l’âge adulte : apports des sciences sociales

Article de Yaëlle Amsellem Mainguy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 37-53.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Inégalité, Génération, Jeune majeur, Conjoncture économique, Autonomie, Emploi précaire, Classe sociale, Famille

L’objectif de cette contribution est de rendre compte de l’apport des sciences sociales pour comprendre les inégalités intragénérationnelles dans l’entrée dans l’âge adulte et les enjeux qui s’imposent à cette génération. Elle met en évidence combien, entre 18 et 30 ans, les jeunes vivant en France connaissent une période d’entre-deux : aspiration à l’autonomie dans une situation de dépendance économique forte (en raison d’un allongement des études pour une partie d’entre eux), entrée dans des situations d’emploi qui ne leur permettent pas toujours de financer leur indépendance et aides sociales plutôt faibles.

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La réussite académique à l’université dépend-elle des études supérieures de ses parents ?

Article de Olga Kasatkina, Laurent Lima, Nadia Nakhili

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 55-71.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Université, Orientation scolaire, Prévention, Échec scolaire, Compétence, Parents, Classe sociale, OVE (Observatoire national de la vie étudiante)

Les étudiants dont les parents n’ont pas fait d’études supérieures, dits étudiants de première génération, ont-ils les mêmes chances de réussir à l’université que les autres étudiants ? Des travaux internationaux montrent que ce n’est pas le cas aux États-Unis, au Canada ou en Belgique. Cependant, cette question n’est pas tranchée en France. Nous étudions donc la réussite des étudiants de première génération en France à partir de quatre enquêtes de l’Observatoire de la vie étudiante menées entre 2006 et 2016. Nos analyses montrent que les étudiants de première génération ont moins de chances de réussir leur première année universitaire que les autres étudiants et que cette moindre réussite s’explique par des caractéristiques scolaires plus défavorables à l’entrée à l’université. De plus, les faibles variations observées entre les différentes vagues d’enquête, alors que le plan réussite en licence a été mis en place dès 2008, montrent que les actions destinées à augmenter la réussite à l’université n’ont pas amélioré la réussite des étudiants de première génération, bien qu’elles semblent avoir augmenté l’accès à l’enseignement supérieur. Il semble que le statut d’étudiant de première génération peut être un critère pertinent pour cibler des actions de prévention de l’échec à l’université sur les publics les plus vulnérables.

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Les trajectoires d’ascension scolaire des jeunes issus de l’immigration

Article de Fabien Truong

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 73-87.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Enfant de migrant, Formation, Mobilité sociale, Réussite sociale

Cet article s’intéresse aux trajectoires des jeunes issus de l’émigration. Il montre quels sont les facteurs qui, sur certains territoires, influencent leurs parcours sur la longue durée. Il pointe que si l’on analyse les catégories de réussite ou d’échec au regard du temps long, celles-ci explosent, ce qui rend plus difficile l’analyse mais permet également de sortir de l’immédiateté de la représentation politique des faits sociaux. On voit en quoi les rapports des jeunes des classes populaires évoluent fortement dans le temps mais permettent à certains de s’en sortir d’autant mieux qu’ils apprennent à maîtriser les codes de conduite de leurs homologues plus aisés sans avoir le sentiment de rompre avec leur milieu d’origine.

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Invisibilité des jeunes en milieu rural, comment les « jeunes sans Cité » « s’en sortent » ?

Article de Cécile Vachée, Sophie Ruel, Christophe Dansac

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 89-106.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Politique sociale, Jeune, Non-recours, Milieu rural, Citoyenneté, Mobilité géographique, Reconnaissance, Invisibilité sociale

Décrire et analyser les pratiques de citoyenneté déclarées par les jeunes ruraux comme facteur contribuant à leur mobilité géographique et leur reconnaissance sociale est le dessein de cette contribution. Elle s’appuie sur une recherche quantitative (questionnaires en face-à-face et auto-administrés) menée auprès de jeunes collégiens et lycéens scolarisés dans le département du Lot. Le rôle de l’héritage familial dans l’engagement, mais aussi celui des expériences personnelles de participation de jeunes ruraux dans des espaces de citoyenneté, comme composantes notables pour « sortir » de l’invisibilité locale et sociale, sont d’abord examinés. Ensuite, les freins à ce processus sont identifiés, notamment l’absence de politiques dédiées à la jeunesse dans les territoires ruraux et la rareté des pratiques de citoyenneté des jeunes en lien avec la faible densité de population. Les résultats sont discutés à la lumière des pistes de réflexion qu’ils suggèrent pour lutter contre le déterminisme social et territorial et permettre aux jeunes ruraux de sortir de l’invisibilité dans laquelle ils sont souvent plongés.

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Avancer, évoluer pour trouver sa place : parcours de jeunes accompagnés par la mission locale de Blois

Article de Thomas Prigent, Yvan Leroy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 107-126.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Mission locale pour l'emploi, Jeune en difficulté, Insertion professionnelle, Mobilité sociale, Récit de vie, Milieu rural, Inégalité, Blois

Inégalités scolaires persistantes, pauvreté des jeunes, précarité de l’emploi, tout laisse à penser que l’avenir de la jeunesse est figé, que les destins sont joués d’avance. Pour traiter de l’objet de ce numéro de Vie sociale sur les jeunes qui « s’en sortent », les auteurs ont choisi d’étudier le parcours de cinq jeunes suivis par une mission locale et qui estiment eux-mêmes s’en être sortis. Les entretiens montrent la complexité de leurs parcours, faits d’échecs, d’hésitations, mais aussi de volonté et d’ambition. Et au-delà de la logique de mobilité sociale ascendante, leurs récits indiquent clairement que l’enjeu majeur de ces jeunes est de « trouver leur place » dans le champ professionnel et social. À travers ces entretiens, on perçoit la fonction d’une mission locale du Loir-et-Cher dans ces parcours de « réussite », et surtout le rôle de ses conseillers d’insertion.

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Ces enfants placés qui deviennent travailleurs sociaux

Article de Etienne Lucas, Marc Chabant, Julie Basset

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 127-146.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Travailleur social, Résilience, Distance, Relation éducative, Témoignage, Parcours professionnel, Parcours institutionnel, Légitimité

Cet article rend compte de trajectoires de personnes, accueillies dans leur enfance dans des structures de la Protection de l’enfance et devenues travailleurs sociaux. L’exploration de ces parcours vise à comprendre les facteurs qui ont pu déclencher et développer ce choix professionnel, favoriser et permettre ce déplacement social. La parole et les mots de ces personnes évoquent la complexité dans laquelle elles se trouvent durant leur formation et aussi dans l’exercice de leur métier. En effet, il arrive que les enfants, les adolescents ou les adultes aient une histoire fort semblable à la leur, et dans ce cas, comment trouver la « bonne distance » entre leur propre histoire et leur fonction ? Ce sont d’ailleurs parfois des collègues eux-mêmes qui interrogent leur légitimité à occuper un poste et une fonction de travailleur social.

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Les jeunes créateurs d’entreprise : quels parcours ? Quel accompagnement ?

Article de Hélène Falgon, John Ward

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 147-163.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Création d'entreprise, Crédit, Accompagnement, Témoignage, Motivation, Politique de l'emploi, Mobilité sociale, ADIE (Association pour le droit à l'initiative économique)

La création d’entreprise constitue une voie d’insertion intéressante pour les jeunes, y compris ceux qui rencontrent des difficultés ou sont victimes de discriminations à l’embauche. Ces parcours sont facilités par l’accès au microcrédit et ont davantage de chance de réussite quand un accompagnement adapté est proposé. Cet article propose une synthèse des principales dispositions existantes. À partir des expériences de bénévolat d’une des auteurs à l’Association pour le droit à l’initiative économique (adie) et d’un entretien semi-biographique analysé avec une créatrice, les auteurs analysent les motivations, l’importance du microcrédit et la pertinence des propositions d’accompagnement personnalisé.

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Donner aux jeunes vulnérables du temps au présent pour miser sur l’avenir

Article de Samuel James, Aude Kerivel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 165-182.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Vulnérabilité, Politique de l'emploi, Politique sociale, Insertion sociale, Insertion professionnelle, FEJ (Fonds d’expérimentation pour la jeunesse)

Jeunes détenus, neet (Not in Education, Employment or Training, ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), jeunes sortant de l’Aide sociale à l’enfance, jeunes sans domicile fixe : des catégories de populations que les politiques publiques peinent à atteindre. Depuis 2009, le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (fej) accompagne des projets destinés à combler les manques des dispositifs de droit commun. Cet article s’articule autour des enseignements d’évaluations de quatre de ces projets. L’enjeu est de déterminer et d’analyser les facteurs de réussite de ces dispositifs : un travail inductif de construction des politiques publiques à partir des connaissances de terrain et des besoins des jeunes, des dispositifs centrés sur l’emploi ou l’allocation financière et qui ne négligent pas la nécessité de lever les potentiels freins administratifs, de santé et d’isolement. L’entrée dans un dispositif qui s’adapte à leurs besoins, et qui leur permet surtout de prendre le temps nécessaire, à un moment propice de leur trajectoire, semble être un levier permettant à ces jeunes que nous pouvons regrouper sous le vocable « vulnérables » de « s’en sortir ».

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« S’en sortir » ou de la mobilité sociale : notions et concepts discutables et à discuter

Article de Patrick Dubéchot

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 19-36.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Mobilité sociale, Jeune en difficulté, Mouvement social, Parcours professionnel, Classe sociale, Reproduction sociale, Promotion sociale, Bourdieu (Pierre), Marx (Karl), Denain

Reproduction et mobilités sociales font désormais l’objet d’enquêtes nombreuses. Les questions qu’elles soulèvent constituent des enjeux de société importants et sont au cœur des mouvements sociaux actuels. En fait, la mobilité sociale est souvent entendue comme ascension sociale ou possibilité d’ascension sociale, symbolisée par l’expression d’« ascenseur social ». Or, on assiste depuis quelques années à une évolution des approches de cette mobilité sociale, et à un regain d’intérêt pour différents registres de cette mobilité. De plus, de nouvelles notions et concepts viennent la questionner, la compléter, l’affiner. Ainsi en est-il du concept de « transclasse ». Cet article propose une exploration de ces apports théoriques utiles pour saisir les enjeux présents derrière les expressions telles que « s’en sortir » ou « réussir ».

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Les pathologies guer(r)issables du consentement

Article de Sandrine Turkieltaub

Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 61-77.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Malade, Consentement, Relation soignant-soigné, Information, Dignité, Autonomie, Preuve, Confiance

On loue à juste titre la grandeur du consentement qui érige le patient en sujet de droit et non plus uniquement en corps à soigner et qui semble rééquilibrer la relation entre le patient et le médecin en introduisant des droits fondamentaux. Cette célébration masque les failles qui dénaturent voire vicient le consentement, depuis la délivrance de l’information jusqu’au recueil du consentement. Ces écueils vont, d’une part, de son instrumentalisation en justice, tant par les établissements de santé que par les patients, au risque, pire, d’autre part, de renoncer aux soins, ou, à l’inverse, de consentir et d’éprouver du ressentiment. Or, il s’agit de hisser le consentement au-dessus d’une simple obligation procédurale, afin de ne pas sacrifier la protection sur l’autel de l’autonomie, d’en faire le pivot de l’alliance thérapeutique et de lui restituer ainsi son lien ombilical avec la dignité humaine.

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