PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 131-146.
Mots clés : Enfance-Famille, Période de latence, Rite
Cette recherche a pour objet l’analyse d’un fait culturel : la pratique entre parents et enfants du rituel qui accompagne la chute des dents de lait. Le terrain de recherche croise des données sociologiques et historiques. Leur analyse permet de conclure que la pratique du rituel associé à la chute des dents de lait favorise la transformation de l’angoisse que l’enfant aurait pu éprouver : une angoisse potentielle. Ainsi, le signal d’angoisse n’est pas déclenché par le moi de l’enfant : celui‑ci vit une expérience qui mêle un sentiment de merveilleux et d’inquiétante étrangeté. Ce continuum entre angoisse potentielle, sentiment d’inquiétante étrangeté et de merveilleux s’associe à l’aspect formel de ce processus : un continuum entre « game » et « play ».
Article de Eglantine Mazeaud, Aurélie Harf, Sara Skandrani, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 117-129.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Identité, Adolescent, Altérité, Pays d'origine, Voyage
L’objectif de cette étude est de mettre en évidence la complexité de la construction identitaire chez les adolescents adoptés à l’international. Sept entretiens semi structurés ont été menés auprès d’adolescents âgés de 13 ans à 19 ans, adoptés dans le cadre d’une adoption internationale. La méthode utilisée dans cette étude est une analyse qualitative phénoménologique des entretiens (Interpretative Phenomenological Analysis). L’analyse des entretiens permet de dégager trois thèmes principaux en lien avec la question de la construction identitaire : les sentiments d’appartenances, l’altérité visible et le voyage retour au pays de naissance. Les récits de ces sept adolescents nous permettent d’observer les dialogues et conflits qui résident au sein de chacun et de mettre en évidence une quête identitaire mouvante et dynamique. L’importance que les adolescents adoptés accordent au temps, un ingrédient indispensable dans les étapes à respecter pour leur construction identitaire, témoigne bien de cette idée d’une progression lente et dynamique de l’identité. Ce cheminement difficile mais créateur renvoie inéluctablement à la complexité d’être entre deux filiations, entre deux pays, entre deux cultures. Un « entre deux » à entendre dans sa particularité, un métissage n’appartenant à aucune catégorisation de l’identité.
Le 12 janvier 2010, un terrible séisme détruit Port-au-Prince et affecte trois millions et demi de personnes. Cet événement constitue une crise majeure dans le parcours des parents français ayant, à l’époque, entrepris les démarches pour adopter un enfant né en Haïti. À la suite à la mobilisation de collectifs de parents, le gouvernement français décide fin janvier le transfert d’enfants pour lesquels un jugement d’adoption était prononcé. Les parents adoptants rencontrent alors pour la première fois leur enfant aux aéroports d’Orly et de Roissy, sous le regard des journalistes et des politiques. Grâce à une étude qualitative de type phénoménologique, nous avons exploré, six ans après, les représentations que les parents adoptifs ont construites autour des premières rencontres avec leur enfant et proposé des recommandations en cas de nouvelle catastrophe naturelle. À notre connaissance, aucune recherche équivalente n’a été menée sur le sujet. Conformément à la législation internationale, l’adoption ne peut pas être une réponse à l’urgence. La préparation de l’enfant et du (ou des) parent(s) adoptant(s) est primordiale pour éviter un traumatisme surajouté. Ces adoptions marquées par le séisme incitent à penser de manière plus fine les difficultés auxquelles sont confrontés les parents adoptants, et donc l’ensemble des questions filiatives.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 37-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Thérapie, Filiation, Thérapeute, Transfert, Psychanalyse, Parents, Enfant, Roman familial
Quels sont les enjeux inconscients d’une thérapie d’enfant adopté ? Une histoire d’adoption et les vécus potentiellement traumatiques dont elle a été marquée, autant pour les parents adoptifs que pour l’enfant adopté, constituent‑ils un obstacle à une thérapie d’enfant de type psychanalytique ? Le cadre de la situation analytique et les mouvements régressifs et pulsionnels qu’il convoque constituent‑ils un insupportable tel que le passage à l’acte et l’interruption brutale des séances seraient alors la seule tentative d’élaboration possible ? En illustrant nos propos d’éléments cliniques issus de deux thérapies d’enfants adoptés et en se référant aux outils théoriques psychanalytiques, nous tenterons d’interroger la spécificité de ces traumas liés à des ruptures dans la filiation. Enfin, dans leur questionnement si essentiel sur l’abandon, le roman familial et l’énigme des origines, que nous enseignent ces jeunes patients adoptés sur nos pratiques de thérapeute d’enfant ?
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 3-18.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Oralité, Objet transitionnel, Trouble du comportement alimentaire, Relation enfant-mère
Les troubles alimentaires précoces sont à appréhender du côté des destins de l’originaire comme l’expression d’un dysfonctionnement dans la mise en place de l’objet et de l’espace transitionnel, elle-même étant liée à la qualité de la fonction proto-représentative des matériaux archaïques. Ces proto-représentations sont réactivées et évoluent à l’occasion des différentes expériences et échanges que l’enfant vit dans une spirale interactive plus ou moins féconde.
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 270, juin 2019, pp. 8-10.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Accueil, Bien-être, Confiance, Relation équipe éducative-famille, Qualité, Écoute
La "qualité d'accueil" est un objectif pour chaque professionnel de la petite enfance. Toutefois, cette notion de qualité est parfois difficile à définir en pratique, et ne peut être restreinte au respect de normes ou de procédures. Une véritable relation de confiance entre l'enfant, le parent et le professionnel en constitue la base, nécessitant une posture professionnelle ajustée et un encadrement à l'écoute.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 368, juin 2019, pp. 68-71.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Enfant, Parents
Quelle place le thérapeute peut-il réserver aux parents lorsqu’ils accompagnent leur enfant en thérapie ? Selon l’auteur, si cette question peut susciter quelques controverses, seules l’expérience et les connaissances du clinicien viendront le guider dans une dynamique thérapeutique à chaque fois singulière. Le cas de Tom viendra en étayage de ses réflexions.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 315, juin 2019, pp. 26-31.
Mots clés : Enfance-Famille, Éducation, Parentalité, Bientraitance, Culpabilité
Bienveillance, empathie, respect de l’enfant… Tels sont les principes prônés par l’éducation positive. Ce modèle s’impose comme le standard à atteindre. Au risque de culpabiliser les parents.