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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les liens familiaux à l’épreuve de l’incarcération du parent

Article de Gérard Benoist

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 83-93.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Prison, Détention, Détenu, Relation familiale, Relation enfant-parents, Parentalité

Les liens enfants/parents sont affectés de différentes manières par l’incarcération d’un parent. La séparation est souvent compliquée par divers facteurs : l’arrestation dont l’enfant est parfois témoin, les non-dits et les versions tronquées de l’absence, ou les mécanismes de défense mis en œuvre par des parents dont les fragilités sont accentuées par l’incarcération. Les conditions dans lesquelles s’effectuent les rencontres au parloir sont le plus souvent inadaptées aux enfants et renforcent les sentiments de disqualification des parents détenus, générant chez les enfants sentiments de culpabilité et mécanismes de parentification.

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Le lien mère-bébé à l’épreuve de l’enfermement : grossesse et maternité en nurserie carcérale

Article de Sophie Guillermin, Marie Noémie Plat

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 72-82.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Naissance, Prison, Détenu, Femme, Grossesse, Maternité, Relation enfant-mère, Maintien du lien

En France, certaines prisons disposent de quartiers nurseries, accueillant les détenues enceintes et permettant à ces femmes de rester avec leur enfant durant dix-huit mois. L’article décrit les conditions en nurserie carcérale et les différents acteurs mobilisés autour de ces femmes. En partant de leur pratique au sein de l’équipe d’un smpr (Service médico-psychologique régional) en maison d’arrêt, les auteurs reviennent sur les différentes étapes de la mise en place du lien mère-bébé, de la grossesse à la séparation, dans le contexte spécifique de l’incarcération. Elles interrogent la manière dont le milieu carcéral peut impacter les capacités de rêverie maternelle, la construction de la dyade mère-enfant, le déploiement d’un lien sécure, les processus de séparation-individuation et l’introduction du tiers dans cette relation. L’article s’appuie sur des vignettes cliniques issues du dispositif de soin proposé à ces femmes par le smpr, notamment un groupe de parole.

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Des mères incarcérées avec leur enfant : un statut suprême mais paradoxal

Article de Corinne Rostaing

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 58-67.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Maternité, Prison, Détenu, Statut, Jeune enfant, Nourrisson

Si la maternité a toujours constitué le « statut suprême » en prisons de femmes, le fait pour les mères d’être incarcérées avec leur enfant constitue une condition à la fois avantageuse et ambiguë. À partir de l’étude de la nursery de Fleury-Mérogis dans les années 1990, nous montrerons les avantages et limites de cette situation.

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L’autorité parentale sur un enfant de 18 mois en prison, un exercice sous tension

Article de Ariane Amado

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 50-57.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Nourrisson, Jeune enfant, Prison, Autorité parentale, Droit de la famille

En France, les femmes détenues ayant accouché durant leur incarcération ou juste avant d’être emprisonnées peuvent garder leur enfant auprès d’elles en prison jusqu’à l’âge de 18 mois. Bien qu’il vive en détention, l’enfant n’est pas détenu. Comment s’exerce l’autorité parentale de la mère détenue et de son autre parent sur ces enfants ? Les prérogatives de chaque parent font l’objet d’une protection par les droits international et interne, que l’enfant vive en détention ou non, que le parent soit incarcéré ou non. Pourtant, en pratique, la prison altère les règles théoriques de l’exercice de l’autorité parentale. L’autorité parentale est souvent exercée de manière déséquilibrée par la mère détenue au détriment du parent éloigné. Plus encore, les droits parentaux des deux parents sont soumis à un contrôle accru par l’administration pénitentiaire tout au long du séjour de l’enfant en prison.

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Dispositif de soins en établissement pénitentiaire pour mineurs : entre enjeux et réalité

Article de Cécile Thomas

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 40-49.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Justice, Délinquance juvénile, Prison, Parole, Cadre thérapeutique, Adolescent

Dans une institution où la tendance naturelle serait le secret partagé entre les professionnels s’occupant des adolescents détenus, nous avons choisi de soutenir une position autre. En effet, les paroles des jeunes patients adressées dans l’espace intime du soin restent confidentielles. Cette opacité, dans un lieu où le panoptisme domine, est le garant du cadre thérapeutique que nous posons. Les enjeux sont forts ; que le sujet puisse rejouer les problématiques sous-jacentes au passage à l’acte sur la scène du langage, que cela favorise ses capacités de symbolisation et sa construction identitaire.

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« Je fais ma peine » : le passage des adolescents par la case prison

Article de Guillaume Monod

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 30-39.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Détention, Prison

L’épreuve de la prison fait découvrir aux adolescents incarcérés un monde complexe et ambigu, où l’ennui côtoie la violence, où les adultes ont pour missions de les aider à sortir de la délinquance, sans en avoir les moyens suffisants. Le choc de la détention a bien souvent pour effet de remobiliser des affects et des réflexions qui étaient neutralisés par l’engrenage de la délinquance. C’est pourquoi les mouvements psychiques consécutifs à l’enfermement sont complexes et imprévisibles, et toujours soumis à l’influence lointaine mais décisive des familles.

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Juge de la protection , de l'éducation mais aussi de la détention des mineurs, les paradoxes de la fonction de juge des enfants

Article de Sophie Legrand, Lucille Rouet

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 22-29.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Juge des enfants, Enfance en danger, Détention, Mineur

Le nombre de mineurs incarcérés dans les établissements pénitentiaires pour mineurs et les quartiers mineurs atteint des records inégalés, avec plus de 800 mineurs incarcérés sur le territoire au 1er juin 2018. Alors que la philosophie originelle de l’ordonnance du 2 février 1945, texte régissant le droit pénal des mineurs, est celle du primat de l’éducatif sur le répressif, cela pose la question des motifs de cette incarcération croissante, mais également de la possibilité de concilier éducation et enfermement dans la fonction du juge des enfants, lequel cumule des fonctions civiles de protection et des fonctions pénales, qui peuvent l’amener à prononcer des peines mais sont également régies par le primat de l’éducatif.

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Pour introduire une fonction parentalité. Présentification, discrétisation et marge

Article de Julio C. Guillen, Dominique Reniers

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 119-136.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Fonction, Psychanalyse, Famille, Mythe, Complexe d'Œdipe

Dans cet article, les auteurs proposent d’étudier la possible définition d’une « fonction de parentalité » du point de vue de la nécessité logique. La notion de parentalité est, avant tout, liée à la conception de la famille dans une perspective structurelle et dynamique. Aujourd’hui, les changements au niveau social et les avancées scientifiques ont donné lieu à une diffraction de la configuration familiale classique qui présente des multiples formes nouvelles. Or, les fonctions Mère et Père possèdent, dans la théorie psychanalytique, un statut particulier, au-delà des figures capables de les incarner. Par une argumentation basée sur les concepts psychanalytiques, l’article introduit une caractéristique fondamentale de la parentalité, la « coupure » en termes de discrétisation et de marge.

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Travail social et « parentalité ». Retour sur le vécu et le ressenti de quelques femmes d’un quartier populaire

Article de Christine Plasse Bouteyre

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 97-117.

Mots clés : Enfance-Famille, Travail social : Métiers, Travail social, Parentalité, Soutien à la parentalité, Intervention sociale, Valeur, Quartier, Accompagnement social, Mère, Résistance

Dans cet article, l’auteur se propose de questionner, dans le cadre des sciences sociales, la notion de « parentalité ». La diffusion massive à la fois de discours et de pratiques visant l’accompagnement de la « fonction parentale » mérite d’être interrogée. Cette réflexion repose sur un travail de pré-enquête auprès de cinq femmes résidant dans un quartier populaire amenées à côtoyer trois professionnelles de l’accompagnement social. Pré-enquête qui a consisté à rencontrer ces femmes dans le cadre d’entretiens non enregistrés et à les entendre sur leur expérience, leur vécu et leur perception de cette rencontre. Il est montré que ce « gouvernement de soi » par la parole tend à indisposer ces personnes qui ont souvent du mal avec cette politique de l’exposition de soi. Loin d’être un défaut de compétences « techniques » à faire face à ces interactions normées, il s’agirait bien pour ces mères aux « faibles ressources politiques » d’engager des formes de résistance.

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Une naissance conforme. Le père transsexuel et sa femme confirment la norme

Article de Ouriel Rosenblum

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 77-95.

Mots clés : Enfance-Famille, TRANSSEXUALISME, Paternité, Parentalité, Norme sociale, Couple, Masculinité, Famille, Statut juridique, Amour, Genre

L’article s’appuie sur la situation de l’accès à la paternité d’un homme transgenre en couple avec sa compagne pour interroger les normes en cours dans notre société telles que la virilité, la rencontre amoureuse, les rôles parentaux, les présupposés des cliniciens et l’affiliation à la culture. De telles familles sont surtout désireuses d’accéder à une normativité et de s’affilier en tant que parents, figures identificatoires pour leurs futurs enfants. La marginalité de cette parentalité ouvre opportunément de nouveaux champs de recherche et interroge le faire famille aujourd’hui sous bien des aspects : psychanalytique, développemental, médical, biologique, juridique, sociétal, anthropologique.

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