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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La compréhension des émotions par les enfants sourds porteurs d’implants cochléaires

Article de Agnès Lacroix, Gaïd Le Maner Idrissi, Audrey Noel, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 285-309.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Émotion, Enfant handicapé, Surdité, Appareillage, Recherche, Orthophonie

L’objectif de cette étude est de déterminer quels indices (prosodie, expressions faciales ou contexte) sont privilégiés par les enfants équipés d’implants cochléaires (IC) lorsqu’ils interprètent les états émotionnels des personnes. Vingt-et-un enfants porteurs d’IC et 110 enfants normo-entendants ont visionné une série de 24 vidéos dans lesquelles nous avons manipulé la valence émotionnelle (positive ou négative) de trois indices. Les enfants devaient identifier l’état émotionnel du protagoniste et justifier leur réponse. Les résultats ont montré que les utilisateurs d’IC donnaient la priorité au contexte plutôt qu’aux expressions faciales ou à la prosodie. Pour les utilisateurs d’IC, l’âge chronologique est corrélé à une plus grande prise en compte des expressions faciales, tandis que la durée d’utilisation de l’IC n’a pas influencé la reconnaissance des émotions. Nos résultats fournissent des informations précieuses qui devraient participer à améliorer le contenu de la prise en charge orthophonique pour les enfants utilisateurs d’IC. La présentation multimodale a semblé perturber les enfants utilisateurs d’IC. Nous devons les encourager à tenir compte de tous les indices, tant linguistiques que paralinguistiques.

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La synchronie interactive entre pères et bébé dans les familles brésiliennes avec dépression maternelle

Article de Julia Scarano de Mendonca, Vera Silvia Raad Bussab, Tânia Lucci Kiehl, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 311-319.

Mots clés : Enfance-Famille, Père, Relation enfant-père, Dépression post-partum, Jeu, Système, Famille, Recherche, Brésil

Dans cette étude, l’intérêt principal portait sur le comportement paternel dans le contexte de la dépression maternelle. Plusieurs auteurs soulignent la flexibilité de l’investissement paternel dans la nature et argumentent qu’il est facultatif chez les humains, donc d’avantage ouvert à des calculs visant à maximiser son inclusive fitness que le comportement maternel. D’un point de vue évolutif, la dépression post-partum peut avoir une fonction de signalisation, communiquant le besoin de la mère d’un soutien supplémentaire lorsqu’elle est incapable de faire face à ses propres besoins et ceux de l’enfant, notamment en faisant appel à son partenaire.
Hypothèse : L’objectif principal était d’examiner les associations entre le comportement paternel, la dépression post-partum maternelle et les relations familiales. L’hypothèse principale est que lorsque les mères sont déprimées, les pères assument un rôle plus actif au sein du système familial, augmentant leur investissement pour compenser le « fonctionnement partiel » de la mère dû à la dépression, favorisant le bien-être de leur enfant et, par conséquent, potentiellement augmentant leur inclusive fitness.
Méthodes : Quarante-six dyades père-enfant ont été observées dans une situation de jeu libre, et des évaluations du degré de synchronie interactionnelle pèreenfant (distance interpersonnelle, orientation visuelle et corporelle et implication dyadique) ont été réalisées.
Résultats : Une plus grande proximité entre le père et l’enfant et une plus grande harmonisation visuelle ont été observées lorsque les mères présentaient une dépression post-partum, et cela s’est maintenu malgré la dépression ultérieure. Ces résultats ont été discutés en relation avec l’hypothèse évolutive de la dépression, la théorie de l’investissement parental de Trivers et la théorie du système familial.

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Les nouveaux paradigmes de la psychothérapie "attachementale" : à propos du colloque et du livre L’attachement en psychothérapie de l’adulte. Théorie et pratique clinique

Article de Antoine Guedeney, Nicole Guedeney

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 321-329.

Mots clés : Enfance-Famille, Attachement, Théorie, Psychologie du développement, Séparation, Carence familiale, Sécurité, Relation familiale, Relation soignant-soigné, Thérapie, Bowlby (John)

Ce travail rappelle combien Bowlby fut d’abord un pédagogue et un clinicien, attaché à comprendre les racines de la psychopathologie de l’enfant et de la construction de la personnalité à partir des relations familiales. Ainsi il a toujours regretté que la recherche quantitative sur l’attachement ait pris le pas sur les applications cliniques et thérapeutiques. La recherche a été favorisée dans le champ de l’attachement par le succès de la situation étrange d’Ainsworth, relayé par celui de l’Adult Attachement Interview (AAI) de Mary Main. Bowlby propose un modèle alternatif à celui de la pulsion, basé sur l’observation des effets de la séparation précoce et de la carence de soins, avec la séquence qu’il doit à Robertson -protestation, retrait, détachement- et qui organise pour Bowlby l’essentiel de la psychopathologie liée à l’expérience interpersonnelle. Dans cette perspective, l’attachement devient ainsi le mode privilégié de régulation de la peur. L’attachement est donc activé et désactivé en fonction du contexte. Attachement et exploration sont incompatibles, là où attachement et caregiving sont totalement symétriques et étroitement intriqués, ayant évolué en semble. Ces paradigmes nous suffisent pour une théorie de la thérapie interpersonnelle de l’adulte, dans laquelle l’alliance de travail à partir de la base de sécurité que devient la relation au thérapeute permet une réévaluation des défenses mises en jeu pendant l’enfance.

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L'impact des différentes formes de déni de grossesse sur le devenir de l'enfant : une revue de littérature

Article de Juliette Gounelle, Andrea Soubelet

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 3, 2023/3, pp. 181-208.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Grossesse, Déni, Naissance, Périnatalité, Psychologie du développement

L’objectif de cette revue systématique est de déterminer les conséquences d’un déni de grossesse sur la naissance, le début de la vie, et le développement de l’enfant. Dans l’ensemble des cohortes étudiées, un nombre important de nouveaux nés ont subi des complications périnatales, en particulier de la prématurité et des retards de croissance. On observe des taux de placement et d’abandon élevés, ainsi que des pathologies médicales chroniques et des retards de langage, dont les causes sont difficiles à distinguer de celles de la prématurité. Le déni de grossesse pourrait être un facteur de risque de troubles du développement de l’enfant. Cependant, il y a toujours un manque de recherches longitudinales centrées sur l’enfant né après déni de grossesse.

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Le protocole "premier sourire" : une étude pilote d'exploration des étapes du développement intersubjectif dans les 1000 premiers jours

Article de Michèle Battista, Mayli Durant, Marjorie Jacob, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 3, 2023/3, pp. 209-222.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Communication non-verbale, Lien social, Relation enfant-parents, Psychologie du développement

Les études récentes sur le développement ont montré l’importance des capacités précoces de communication sociales du nouveau-né humain, et leur caractère fonctionnel dès la naissance. La capacité de participer activement au dialogue social est la principale des nombreuses compétences du bébé qui attendent d’être mises en œuvre au sein des interactions précoces avec les parents. Cependant la mise en jeu au meilleur niveau, et le démarrage subséquent du développement intersubjectif peuvent être gênés par des causes liées aux parents, dépression post natale en particulier, ou liées au bébé, prématurité et ou retard de croissance.
Le but de cette étude pilote est de confirmer l’âge de début du premier sourire social, de donner une évaluation du taux de plaisir partagé, à 2 et 3 mois postpartum, à comparer avec ceux de la littérature et de confirmer les corrélations entre Plaisir partagé, retrait relationnel évalué avec l’échelle M-ADBB, et le poids de naissance et l’âge gestationnel, ainsi qu’avec l’évaluation du tempérament du bébé par l’échelle IBQ, dans sa validation en français, et enfin avec le sexe. Un second objectif est de tester la faisabilité en routine de la proposition à faire aux parents de participer à une situation de face à face avec leur bébé, pendant 5 minutes pour chaque parent, enregistrée en vidéo, qui permet de faciliter les échanges positifs en face à face. Cette étude prépare une recherche longitudinale plus large sur le développement intersubjectif et ses troubles, reprenant les prémices de la recherche PREAUT de dépistage précoce de l’autisme, avec la recherche d’algorithmes de cotations du plaisir partagé et du retrait relationnel, dans la perspective de mettre au point des applications permettant aux professionnels de coter en routine des éléments importants du développement intersubjectif premier sourire social, plaisir Partagé, comportement de retrait relationnel du bébé, capacité d’accordage affectif, et prédictivité de ces éléments sur le devenir ultérieur en termes de troubles du neurodéveloppement. Le but final de l’étude étant de montrer les effets préventifs de la guidance interactive développementale précoce, entre 1 et 3 mois, centrée sur l’augmentation du plaisir partagé sur le développement intersubjectif, le développement psychomoteur et le développement cognitif.

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La recherche en protection de l'enfance à l'épreuve des données personnelles

Article de Flore Capelier, Magali Fougère Ricard

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 119-128.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, RGPD, Recherche, Information, Sécurité, Intimité

Enquêter en protection de l’enfance, c’est produire de la connaissance tout en assurant le droit au respect de la vie privée des principaux concernés. Aujourd’hui, les règles relatives à la protection de données à caractère personnel, au niveau national comme européen, rendent particulièrement difficile la conciliation des droits des parents et des droits reconnus aux enfants et exercés, sauf exception, par les titulaires de l’autorité parentale, avec la production de connaissances fiables et scientifiquement établies. L’étude des tensions juridiques à l’œuvre lorsqu’il s’agit de développer la recherche sur l’enfance fait l’objet de peu d’écrits et il n’existe pas encore de doctrine partagée sur l’interprétation des textes en vigueur. Cet article propose une première réflexion sur ce sujet.

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Saisir l'expérience familiale d'enfants des classes supérieures scolarisés dans l'enseignement catholique. rapports aux parents, aux frères et soeurs et camarades d'école

Article de Emilie Grisez

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 27-43.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, École, Enseignement privé, Famille, Fratrie, Socialisation, Relation enfant-parents, Relation interpersonnelle

L’article porte sur la pluralité des expériences familiales et éducatives d’enfants des classes supérieures scolarisés en CM2 dans une école catholique parisienne. Leur discours a été recueilli par des entretiens (n = 26) et un questionnaire (n = 52) distribué à l’issue d’une ethnographie d’un an dans l’école. Selon le cadre familial dans lequel ils grandissent, les enfants entretiennent des rapports différenciés à leurs parents, frères et sœurs et camarades d’école. Dans les familles « traditionnelles », les relations parents/enfants sont fondées sur une autorité naturelle de l’adulte et les enfants passent un temps considérable avec leur fratrie et leurs amis d’école. Par contraste, les enfants de « managers » ont davantage de pouvoir, dans le rapport aux adultes, pour affirmer leur individualité, tandis qu’ils développent une grande autonomie avec leurs pairs. Enfin, les enfants d’« intellectuels » tissent avec leurs parents des relations fondées sur le dialogue et un idéal égalitaire ; ils sont davantage distants de leurs pairs. De ces configurations familiales résultent des identités et des dispositions enfantines différenciées.

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Les marges des entretiens réalisés en présence des enfants. Un outil au service de l'objectivation de la différenciation sociale des pratiques éducatives parentales

Article de Frédérique Giraud

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 11-25.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Famille, Ethnographie, Classe sociale, Socialisation, Jeu, Autonomie, Méthode pédagogique, Montessori (Maria)

Cet article montre comment l’observation des enfants dans les marges des entretiens constitue un matériau particulièrement utile pour mettre au jour la différenciation sociale des pratiques éducatives des familles. À partir d’une enquête menée dans 18 familles portant sur les appropriations des jeux Montessori, nous questionnons les conditions de l’accueil du sociologue chez les enquêtés, l’enrôlement des enfants dans la situation d’enquête ethnographique et les circonstances entourant la mise en place de l’entretien en démontrant que, loin de ne constituer qu’une condition de réalisation de l’enquête et un préalable nécessaire à l’enregistrement efficace des matériaux, ces marges méthodologiques des entretiens offrent un matériau à analyser pour lui-même.

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Les normes enfantines du "bien manger" par le prisme de leurs repas de rêves. Sociogenèse familiale des goûts des enfants de classe moyenne et supérieure

Article de Audrey Bister

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 105-118.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Famille, Alimentation, Repas, Goût, Vie quotidienne

Quelles sont les places respectives des pairs et de la famille dans la construction sociale des goûts alimentaires pendant l’enfance ? À partir de l’étude de dessins et de menus produits par des enfants de 4 à 14 ans issus de classes moyenne et supérieure urbaines, au cours d’une enquête par monographies familiales menée depuis 2020, ainsi que lors d’entretiens avec ces enfants et avec leurs parents, cet article montre que la sociogenèse des goûts alimentaires passe à la fois par les pairs et par la famille (parents et fratrie). Cette dualité semble à première vue résulter d’une tension entre des goûts proches des recommandations nutritionnelles et des préférences plutôt issues de la « culture McDo ». Toutefois, cette tension ne reflète pas l’existence d’une culture alimentaire enfantine autonome de la culture alimentaire de classe, elle est au contraire caractéristique de l’alimentation des familles de milieux aisés. En effet, cette dernière est marquée par un respect des normes nutritionnelles au quotidien et une alimentation plus festive le week-end, qui permettent de réconcilier des injonctions alimentaires multiples et contradictoires. Ainsi, les enfants apprennent précocement à concilier des normes plurielles et à développer des goûts « omnivores ».

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Entre normes familiales et normes scolaires. Un espace des goûts enfantins à 5-6 ans à partir des questionnaires ludiques issus de l'étude longitudinale française depuis l'enfance (Elfe)

Article de Jérôme Camus, Bertrand Geay

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 45-66.

Mots clés : Enfance-Famille, Socialisation, Enfant, Famille, École maternelle, Norme sociale, Genre

Cet article s’intéresse à l’articulation des différentes expériences des enfants au cours de leurs premières années et aux logiques selon lesquelles se construisent leurs préférences, leurs goûts et leurs jugements, autrement dit leurs dispositions sociales et morales, en particulier lors de leur scolarité maternelle. Dans cette perspective, un dispositif d’enquête original de questionnaires ludiques sur Internet auprès d’enfants âgés de 5 à 6 ans (n = 4 242) de la cohorte Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance) est utilisé et exploité. L’analyse conduit à distinguer et à articuler les dispositions morales, les rapports à la scolarisation et aux normes scolaires que développent les enfants, en mettant en évidence des configurations variant principalement avec leur sexe et secondairement avec les propriétés sociales de leur famille. Elle met notamment au jour une forme de distance aux normes scolaires plus fréquente chez les garçons et dans les classes supérieures et, inversement, une forme d’adhésion aux normes scolaires chez les filles de catégories populaires.

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