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Les visées intégratives et inclusives assignées à l’école ordinaire questionnent non seulement le travail avec les élèves ayant des besoins éducatifs particuliers, mais plus largement avec la diversité des élèves d’une classe. À partir d’entretiens compréhensifs (Kaufmann, 2007) menés auprès de jeunes enseignants primaires en Suisse, cet article rend compte et discute des formes de réponses qu’ils développent, accompagnés d’autres intervenants, pour travailler avec la diversité des élèves de leur classe. L’analyse qualitative menée à travers le prisme du « carré dialectique de la différence culturelle » (Ogay et Edelmann, 2011) a mis en évidence des formes de réponses s’inscrivant entre les valeurs égalité et diversité. Nos résultats montrent la nécessité de conscientiser chez les enseignants la tension entre l’égalité et la diversité afin qu’ils puissent mettre en oeuvre des pratiques de différenciation s’inscrivant dans les fins et défis de l’école inclusive.
À partir de ce qui, dans le célèbre texte du Banquet de Platon, traite des relations entre amour et éducation, l’auteur s’appuie sur son expérience de professeur de philosophie en lycée pour mesurer dans l’actualité du système éducatif le devenir de cette complémentarité. Citant au passage un entretien qu’il a eu à ce sujet avec Jacques Derrida à l’époque où celui-ci s’intéressait au renouveau possible de l’enseignement philosophique, il définit ce qui reste sans doute la seule articulation envisageable de l’exigence pédagogique et de l’Éros : « Le désir ne se commande pas, je dois décider d’aimer mes élèves, tous mes élèves. »
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 177, mars 2017, pp. 20-31.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Neurobiologie, Éducation, Comportement, Enfant, Adolescent, Pédagogie, Cerveau, Empathie, Affectivité, Psychologie du développement, Émotion, Maturité, Colère
De formidables progrès réalisés en neurobiologie ouvrent de nouvelles perspectives quant à l'interprétation des comportements des enfants et des adolescents. Les modalités d'éducation pourraient s'en trouver profondément modifiées. Le petit d'homme ne fonctionne pas comme un adulte en miniature. Ce que les pédagogies actives ont toujours présupposé est confirmé et démontré par la science du cerveau. Certaines attitudes éducatives fondées sur la discipline, l'exigence et la fermeté apparaissent contre-productives, là où la bienveillance, l'empathie et l'affectivité produisent des effets positifs, non seulement dans l'immédiat de l'enfant, mais tout autant pour son devenir adulte. Ce dossier ne livre aucune recette, ni de solution miracle. Juste un éclairage de ce qui se passe chez nos enfants... et ceux que nous accompagnons dans nos métiers.
Article de Philippe Losego, Philippe Mazereau, Mélanie Bedard, et al.
Paru dans la revue Education et sociétés, n° 38, décembre 2016, pp. 5-121.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Sociologue, Éducation, HISTOIRE, Sociologie, Scolarisation, Savoir, Enseignement secondaire, Difficulté scolaire, Élève, Handicap, École, Culture, Politique, Sens, Idéologie, Pédagogie, Enseignement, Université, Égalité des chances, Inégalité, Accès aux droits, Diplôme, Enseignement supérieur, France, Québec, Finlande, Suisse
Ce dossier traite des rapports de la sociologie avec l’histoire, qui renvoient à ses rapports avec le passé et, finalement, avec le présent. La sociologie a ainsi été proche de l’histoire à ses débuts, puis s’en est écartée comme dans une volonté d’émancipation et d’effet de scientificité. Elle s’en rapproche à nouveau aujourd’hui. Cette présentation analyse les différentes formes d’hybridation intervenues entre les deux disciplines (histoire sociale, sociologie historique et sociohistoire) et dégage les spécificités de la sociologie de l’éducation dans ses rapports à l’histoire. Les institutions éducatives sont paradoxalement conservatrices, mais en réforme permanente. Les deux aspects rendent obligatoire une connaissance historique, à la fois pour démystifier le rapport au passé de l’école, qu’il soit progressiste ou nostalgique, et pour situer les réformes éducatives dans la longue durée du changement social.
Avant la mise en oeuvre de la réforme des rythmes éducatifs, les animateurs n'avaient pas ou peu de contacts avec les enseignants du primaire. Aujourd'hui, bon nombre se côtoient régulièrement et la plupart du temps les relations sont conflictuelles, parce que ces acteurs éducatifs partagent des objectifs et des espaces communs, parce que chacun a le sentiment de voir son domaine empiété...
Pourtant, on aurait volontiers pensé qu'avec le temps cet état de fait s'apaiserait, que l'enfant aurait été un liant et serait au cœur d'une possible complémentarité éducative. Essayons de mieux cerner la situation et de montrer comment instaurer un dialogue apaisé mais surtout constructif.
Les leçons à la maison et les devoirs en classe plutôt que l'inverse, tel est le principe de la classe inversée, une pratique facilitée par les outils numériques.
Article de Laetitia Branciard, Christine Mias, Hervé Benoit
Paru dans la revue La Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, n° 74, juillet 2016, pp. 5-169.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Adaptation, Scolarité, Éducation spécialisée, Personne handicapée, Évaluation, Intégration, Pédagogie, Élève, Apprentissage, Trouble du langage
L’éducation inclusive est fondée sur le droit à une scolarité de qualité pour tous qui réponde aux besoins d’apprentissage fondamentaux et enrichisse l’existence des apprenants. Elle s’inscrit dans un mouvement international qui met en avant les principes de non-discrimination ou de reconnaissance des droits des personnes handicapées.
La partie sociologique du programme de première ES est l’occasion d’aborder avec les élèves des exemples empiriques, qui les amènent à réfléchir sur des faits ou comportements sociaux en apparence « anodins », en réalité fondamentalement heuristiques. Le point de programme 3.2 concerne les formes variées de déviance produites dans le cadre des interactions. Cet article cherche à montrer en quoi l’analyse de la pratique du bodybuilding s’insère dans cette problématique et questionne la frontière entre normalité et déviance du corps, santé et maladie, rationnel et irrationnel. Cet exemple permet ainsi de renforcer les acquis des élèves sur le contrôle social (partie 3.1 du programme) et sur la socialisation de genre (partie 1.1 du programme).