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Ces morts qui existent

Article de Nicolas Chambon

Paru dans la revue Rhizome, n° 64, juin 2017, 19 p..

Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, SDF, Mort, Lien social, Mortalité, Deuil, Accompagnement social, Fin de vie, Suicide, Handicap psychique

Un constat résonne malheureusement comme une évidence : les inégalités de la vie se prolongent devant la mort. Les morts de la rue, « invisibles », (en témoigne la difficulté d’avoir des statistiques de décès représentatives) sont appréhendés comme le symptôme de la relégation sociale et des effets néfastes de l’individualisation. Les conséquences de la précarité, de la perte de liens, ne s’arrêtent pas après le décès : qui se soucie de la mort des plus précaires ? Au-delà d’une vision nostalgique où la communauté familiale et les proches étaient présents pour organiser les funé- railles, des collectifs se mobilisent aujourd’hui pour coordonner les obsèques de ces défunts, et surtout leur donner une visibilité. Il y a enjeu à socialiser la mort, les morts, notamment pour les plus exclus. Ces morts sont aussi des évènements, souvent tragiques, parfois brutaux, ou qui s’inscrivent dans un long chemin plus ou moins prévisible... La « fin de vie » est devenue objet d’intérêt pour de nombreux acteurs, notamment soignants. Mais jusqu’où aller dans la médicalisation ? Pour Régis Aubry, finir sa vie à l’hôpital pour les plus précaires est problématique, car l’hôpital ne permet pas forcément un accompagnement digne pour ces personnes. Il appelle de ses vœux à la création de lieux adaptés. Pour les structures de réinsertion, le décès d’un usager peut être vu comme un échec de l’accompagnement. Comment, par exemple, concilier une visée de « réinsertion » ou de « réhabilitation » et d’accompagnement à la fin de vie ?

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Cohénsion sociale et santé mentale

Article de Jacques Marescaux

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 1, février 2017, pp. 3-89.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Lien social, Citoyenneté, Solidarité, Handicap psychique, Pratique professionnelle, Précarité, Psychiatrie, Démocratie participative, Accompagnement

S’agit-il d’un simple glissement sémantique ou n’est-ce pas le signe d’un délitement du lien social ? La cohésion sociale signe-t-elle la fin de l’état providence, remettant en chantier ses modalités d’action devant la montée des logiques de privatisation du risque ? La cohésion sociale serait-elle seulement le parent pauvre de la solidarité née de la volonté collective des citoyens ? Ne serait-elle pas aussi l’occasion de nouveaux débats sur l’implication citoyenne où l’on retrouve les valeurs qui nourrissent nos pratiques ? Quelle peut-être dans ces débats la place des plus fragiles, celles et ceux qui sont malades et/ou en situation de handicap psychique ? Quels liens pouvons-nous construire pour renforcer cette cohésion ? Que pouvons-nous changer dans nos pratiques pluriprofessionnelles ou nos rencontres singulières, pour créer ces liens au quotidien, avec ceux que nous appelons patients ou usagers ? L’enjeu n’est-il que participatif ou doit-il concerner pleinement la représentativité des usagers citoyens ?

Autant de questions que les journées de Santé mentale France ont travaillées lors des journées annuelles qui se sont déroulées à Rennes en septembre 2016. À partir de tous les lieux, dans la cité ou dans les services de santé mentale, qui proposent de « petites fabriques de liens » les participants ont essayé de repérer et de promouvoir tout ce qui peut être facilitateur de cette cohésion sociale.

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L'intervention sociale collective et communautaire : réalités, atouts et limites

Article de Manuel Boucher, Michel Parazelli, Mathieu Bourbonnais, et al.

Paru dans la revue Sciences & Actions Sociales, n° 6, janvier 2017.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Intervention sociale, Travail social de communauté, Démocratie participative, Recherche-action, Organisme de formation, Recherche en sciences sociales, Empowerment

La conférence de Marseille (sur l’invention sociale collective et communautaire organisée le 11 mars 2016) et ce numéro thématique ont souhaité approfondir ce questionnement en interrogeant plus particulièrement ce que recouvrent les dynamiques participatives et communautaires mises en œuvre, en particulier dans les quartiers populaires, par des acteurs qui, en faisant de l’intervention sociale collective et communautaire interrogent le « modèle » d’intégration sociale en France.

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Le pouvoir judiciaire

Article de Olivier Beaud, Olivier Jouanjan, Jean Pierre Dubois, et al.

Paru dans la revue Après demain, n° 41, janvier 2017, pp. 3-50.

Mots clés : Justice-Délinquance, Pouvoir, Justice, Droit, Autorité, État, Chef d'État, Vie politique, Magistrature, Aide sociale, France, Allemagne

L’homme et son corps : l’acceptation de sa maladie

Article de Rosine Ntsama

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 97-104.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Honte, Concept, Culpabilité, Corps, Maladie, Représentation sociale

Cette étude aborde le concept de honte que bon nombre de penseurs définissent comme affect humain. Celui-ci traduit le dépouillement social et personnel. De par l’analyse des situations et des questions soulevées, le concept de honte engendre la culpabilité, désorganise l’individu dans son Moi, suscitant ainsi un procédé handicapant. L’individu est alors conduit vers la désintégration et l’exclusion sociale.

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"On a une étiquette après quand on vient là" : le travail de la honte dans l'accès aux droits

Article de Hervé Levilain

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 35-45.

Mots clés : Lien social-Précarité, Action sociale, Honte, Pauvreté, Accès aux droits, Stigmatisation, Non-recours

Prenant appui sur une recherche sur l’accès aux droits sociaux, l’article veut interroger les formes de politisation de la honte se développant en France, dans le cadre de l’action publique contre la pauvreté et pour l’inclusion. D’un côté, il montre qu’en faisant de la honte un des facteurs explicatifs du « non-recours », celle-ci en fait le lieu d’une action possible et participe ainsi de sa politisation. Mais, de l’autre, il souligne l’ambivalence d’une action publique qui accorde moins de place au travail symbolique de dépassement de la honte et de restauration du sens de la justice attaché à des droits sociaux universels, qu’à la simplification des procédures matérielles. Il montre aussi que cette action publique se déploie dans le contexte plus général d’un renforcement du soupçon et des contrôles pesant sur les bénéficiaires de prestations sociales, au risque de renforcer les obstacles matériels et symboliques à l’accès aux droits. Au final, il dégage l’image d’une honte prégnante qui, autant qu’elle est travaillée par les dispositifs d’accès aux droits, vient travailler les manières de penser la justice des droits sociaux.

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L’intervention sociale auprès des plus démunis : prendre en charge le corps vulnérable et le sentiment de honte

Article de Gisèle Dambuyant Wargny

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 85-95.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, SDF, Corps, Honte, Stigmatisation, Travailleur social, Relation d'aide, Soins esthétiques, Vulnérabilité

Tous les publics de l’intervention sociale – exclus, désaffiliés ou fragiles – cumulent des précarités qui marquent les corps, les stigmatisent et les discriminent physiquement et socialement. Ces réalités sont souvent associées à un sentiment de honte et de culpabilité. Dès lors, les prises en charge sont nécessaires pour soutenir et faire évoluer les vulnérabilités et les ressentis négatifs de ces personnes. Si les médecins s’occupent prioritairement de l’aspect médical et les psychologues du traitement psychologique, les intervenants sociaux se partagent la prise en charge sociale, appréhendant l’estime de soi et la revalorisation de la personne. L’aide psychosociale peut prendre en charge le corps désocialisé. Les soins esthétiques peuvent soulager le corps éprouvé. Tous contribuent à soulager le corps stigmatisé, et au-delà à contrer la vulnérabilité contemporaine.

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La honte des pauvres : l’exemple des femmes SDF

Article de Emmanuel Jovelin

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 73-83.

Mots clés : Territoire-Logement, SDF, Femme, Honte, Mendicité, Image du corps, Stigmatisation, Stratégie, Accès aux soins, Réinsertion sociale

Si la honte se caractérise par l’impossibilité de disparaître, elle bout en nous au point de provoquer de graves perturbations identitaires. Formée par des petits éléments dans la vie des êtres humains, la honte est un poison qui annihile les capacités d’agir, au point de tout lâcher, de ne plus rien demander, de vouloir se cacher… Cet article tente d’explorer les différentes facettes de la honte auprès d’une catégorie de pauvres : les femmes sans domicile fixe confrontées à diverses formes d’humiliation dans leur parcours de vie.

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Les aspects multiples de la honte : mendicité et charité à Athènes aujourd’hui

Article de Georgios Kouzas

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 59-71.

Mots clés : Lien social-Précarité, Mendicité, Honte, Émotion, Marginalité, Corps, Don, Culpabilité, Grèce

L’objectif principal de la présente étude est d’examiner, brièvement, les dimensions multiples de l’émotion de la honte vis-à-vis de la mendicité dans l’espace urbain grec de nos jours. Afin de présenter l’image la plus complète possible concernant le sujet de l’expression de l’émotion de la honte durant la procédure de la mendicité, une approche méthodologique croisée a été utilisée, afin d’examiner non seulement la honte de ceux qui mendient, mais aussi l’émotion provoquée par celle des passants qui aident les mendiants, ceux qui font la charité. De plus, à travers une enquête ethnographique sur le terrain, nous avons relevé les aspects sociaux variés et multiples de la honte qui existent dans la relation interactive entre les donateurs-aumôniers et ceux qui reçoivent les mendiants.

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Quelle place pour la honte dans les pratiques d’intervention sociale ?

Article de Kheira Belhadj Ziane

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 47-57.

Mots clés : Lien social-Précarité, Honte, Intervention sociale, Usager, Médiation, Activité culturelle, Canada, Québec

La honte est une dimension peu étudiée dans le champ du travail social. Or cette émotion est l’une des plus redoutables qui soit, tant au niveau individuel que collectif. Dans nos sociétés occidentales contemporaines, le mythe de l’acteur homérique a produit une stigmatisation des usagers de l’intervention sociale. Définis à travers des archétypes dévalorisés, le processus de désignation relié à leur non-conformité les expose de manière explicite à vivre l’expérience de la honte, d’autant plus lorsqu’il entre en relation avec un intervenant social. Cet article présente les résultats d’une recherche évaluative réaliste d’une pratique sociale originale de médiation culturelle, Cultures du coeur-Québec, à travers laquelle nous avons identifié des stratégies d’intervention faisant implicitement usage de la honte et d’autres qui contiennent le potentiel de dégager les usagers des aspects néfastes de cette émotion.

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