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Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 71-78.
Mots clés : Ecole-Enseignement, CMPP, Décrochage scolaire, Lycéen, Psychothérapie, Paris
Le centre médico-psycho-pédagogique Étienne Marcel a expérimenté un dispositif innovant pour lutter contre le refus scolaire, dans deux lycées parisiens, en organisant in situ des consultations individuelles. L’ambition de ce cadre est la prévention et l’éventuelle orientation vers les centres de soins. Cette expérience met en exergue l’épineuse question du franchissement du scolaire vers le lieu de prise en charge thérapeutique.
Les grands absentéistes reçus sont dans des positions d’opposition plus ou moins bruyantes. Aussi, comment amener les « refuseurs » à penser leurs empêchements et à formuler l’amorce d’une demande de soins ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 30-39.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Lien social-Précarité, Décrochage scolaire, Absentéisme scolaire, Adolescent, Estime de soi, Phobie
Le décrochage scolaire à l’adolescence prend une place de plus en plus grande dans les consultations médico-psychologiques. L’hypothèse que nous pouvons formuler est que ce qui est ressenti comme décrochage peut être lié à un excès d’accrochage à son vécu d’enfant. Or apprendre à l’école suppose laisser certaines choses à la porte de celle-ci pour s’ouvrir à une altérité. On verra aussi à quel point la triple appropriation attendue à l’adolescence, du corps, de la pensée et de son histoire, va interférer dans le développement à l’école, vécue non seulement comme lieu d’apprentissage mais aussi comme lieu de vie et d’expérimentation du social. Une illustration clinique viendra éclairer cela à la lumière de l’appropriation de la langue.
Le décrochage scolaire et son corollaire l’absentéisme apparaissent assez universellement comme une difficulté importante pour les systèmes éducatifs. Il n’est pas de pays développé qui n’y soit confronté. Depuis 1998, avec les dispositifs relais, puis 1999, avec le programme « Nouvelles chances », les gouvernements français cherchent des manières de mieux raccrocher les décrocheurs. Nous proposons une réflexion sur l’amont considérant qu’il vaut mieux investir sur l’accrochage scolaire et sur l’intervention en cours de scolarité pour éviter que nos élèves décrochent. De nombreux travaux invitent à renforcer ces perspectives, sans aucun doute plus profitables aux enfants, aux jeunes et à leurs familles mais aussi plus favorables pour la société tout entière si l’on prend en compte le coût humain et financier du décrochage scolaire et de l’absentéisme.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 84, octobre-décembre 2019, pp. 15-21.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Phobie, Décrochage scolaire, Concept, Adolescent
L’augmentation au cours de ces dix dernières années du nombre de situations dénommées phobies scolaires interroge sur son étiologie. S’agit-il d’un trouble adaptatif ou d’une entité ?
Longtemps référée à une angoisse de séparation, il est raisonnable de penser que l’évolution sociétale intervient également dans cette conduite compte tenu de la place occupée par l’école aujourd’hui dans nos sociétés hautement technicisées, mais aussi de l’anxiété suscitée par l’évolution extrêmement rapide du monde, en particulier du fait du développement des réseaux sociaux. En partant de l’histoire du concept, l’auteur explique les glissements sémantiques à l’origine d’une médicalisation du trouble alors qu’il ne faut pas méconnaître l’importance des facteurs environnementaux. L’intrication de facteurs individuels et environnementaux (scolaire, familiaux) est souvent la règle. De ce fait, la médicalisation de cette conduite laisse totalement de côté une indispensable réflexion des pouvoirs publics et des adultes en général sur la manière de présenter le monde aux enfants et adolescents.
Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 205, octobre-novembre-décembre 2018, pp. 103-115.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, ASE, Réussite scolaire, Décrochage scolaire, Jeune en difficulté
Les parents d’élèves qui se détournent de l’Éducation nationale sont encore minoritaires… mais de plus en plus nombreux. Beaucoup parmi ces « dissidents » jettent leur dévolu sur des écoles pratiquant des pédagogies héritées du mouvement de l’Éducation nouvelle. Pourquoi ?
Paru dans la revue La Nouvelle revue éducation et société inclusives, n° 82, juillet 2018, pp. 5-169.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Altérité, Intégration scolaire, Élève, Participation, Scolarisation, Adolescent, Collège, Décrochage scolaire, Recherche clinique, Handicap, Autisme, Apprentissage, Motivation, Estime de soi
L’avènement du principe inclusif appelle l’élargissement et l’approfondissement de la représentation d’autrui au-delà de la simple reproduction spéculaire de soi, c’est-à-dire la reconnaissance de l’altérité en tant que fondatrice de la relation sociale en général et de l’acte pédagogique en particulier. Ce dossier a l’ambition de contribuer, grâce à des apports scientifiques, méthodologiques et professionnels, à une analyse du vécu de l’altérité par les élèves du premier ou du second degré afin d’en élucider les enjeux psychologiques, sociaux et scolaires en contexte inclusif.
Sur ce thème de « L’orientation » on a cherché ce qui y concourrait, ce qui fonctionnait, ce à quoi aussi on pouvait se référer tant dans la pratique que dans le discours.
On ne peut faire l’économie de la globalité de la vie dans laquelle est imprimée cet aspect géographique du cursus scolaire.
Car l’orientation désoriente très souvent les familles, et l’information se construit dans une culture parfois difficilement décodable. D’où quelques point d’accroche dans ces trajectoires où se fabriquent des identités scolaires, puis professionnelles, avec dans les bagages le jugement de l’école.
Et que voit-on le plus souvent à la barre de nos audiences au TPE, si ce n’est ces jeunes qui ont si mal traversé le chemin de l’école. Ils sont ici en filigrane… et en abécédaire
L’école a longtemps eu un grand pouvoir intégrateur, au même titre que le triangle formé par le travail, la famille et la religion. Elle a en effet été capable pendant de longues années, de donner des bases solides, même à ceux « qui n’allaient qu’au certificat d’études », et de propulser des gamins de milieu modeste vers l’ascenseur social.
« Tout fout le camp », dit-on, dans notre société postmoderne. La baraque de Jules Ferry aussi. C’est dans la foulée qu’est apparu le décrochage scolaire, craint comme la peste d’autant qu’il est susceptible d’ouvrir la porte à un éventail de dérives.