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Réponses 1 à 10 sur un total de 47

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3R : une modélisation systémique pour l’accompagnement des familles demandeuses d’asile

Article de Julie Lavaux, Anissa Tahri

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 223-235.

Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Famille, Exil, Modèle, Approche systémique, Pluridisciplinarité, Thérapie, Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Droit d'asile, Identité collective, Médiation, Décision, Solidarité, Empowerment, Relation familiale

À travers cet article, nous exposerons notre travail clinique auprès de familles en exil. La demande d’asile s’accompagne souvent de violences, de pertes et de traumatismes, qui peuvent être la source d’un déséquilibre profond au sein de la famille ainsi que d’une fragilisation des liens. En outre, la procédure d’asile, la précarité du séjour, la vie en centre collectif sont autant de facteurs déstabilisants et déstructurants. Dans cet article nous proposerons une modélisation systémique nommée 3R (réhumaniser, retisser, remobiliser) dont l’objectif est de soutenir les familles dans ce contexte difficile en réactivant un sentiment de dignité humaine, d’appartenance familiale et de pouvoir d’action.

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Des parcours migratoires aux positions économiques : ce que les migrations complexes changent à l’insertion des immigrés

Article de Louise Caron

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 113-148.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Intégration, Sociologie, Immigré, Modèle, Économie

Cet article interroge ce qu’une meilleure prise en compte des expériences migratoires antérieures apporte à la compréhension des processus d’intégration des immigrés dans le pays de destination. En se fondant sur les données de l’enquête « Trajectoires et Origines » (TeO) (Ined-Insee, 2008-2009), il décrit d’abord la diversité des parcours géographiques passés des immigrés en France grâce à des analyses de séquences qui mettent au jour plusieurs formes de migrations complexes (transit de courte durée, transit de longue durée, épisodes migratoires épars avant l’arrivée en France, allers-retours après l’installation en métropole). Des régressions montrent ensuite en particulier que les trajectoires marquées par des migrations de transit sont associées à des situations économiques et résidentielles plus favorables en France. Différents mécanismes explicatifs sont discutés, comme l’hypothèse de disparités dans les ressources initiales et acquises au cours de la migration. Ces analyses confirment que la spécificité des trajectoires migratoires constitue une dimension supplémentaire pertinente pour rendre compte de l’hétérogénéité des positions socioéconomiques des immigrés.

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Une carte d’identité littéraire ? L’invention de l’écrivain "beur" dans la France des années 1980

Article de Kaoutar Harchi

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 4-21.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Littérature, Identité culturelle, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Algérie

En France, du début des années 1980 jusqu’au début des années 1990, dans un contexte socio-politique fortement marqué par l’évidence du problème que constituerait la migration postcoloniale, et en particulier algérienne, des récits littéraires apparaissent sur la scène publique et sont qualifiés de « beur » par les élites éditoriales et médiatiques, sans que leurs auteurs ne revendiquent ce terme. Ainsi, le présent article cherche à identifier et analyser les pratiques professionnelles, symboliques et matérielles, à l’origine d’une forme lettrée d’assignation sociale. Pour cela, nous recourons au concept d’identification – entendu comme toute action sociale où l’attribution identitaire est extérieure et s’exerce sur un individu, dans le cadre d’une institution sociale – et mettons en évidence la prégnance, au fondement de ladite classification littéraire, de rapports de classe articulés à des catégories fondées sur l’origine, susceptibles de perpétuer des modes de pensée essentialistes.

Passer à Shanghai : mobilité géographique et déplacement social d’une jeunesse française qualifiée

Article de Aurélia M. Ishitsuka

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 42-55.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Jeune, Classe sociale, Bourgeoisie, Mode de vie, Immigré, Mobilité sociale, Shanghai

À partir d’une enquête ethnographique, l’article rend compte de l’expérience de déplacement social vécue par une jeunesse française qualifiée à Shanghai. Il montre que la mobilité géographique procure aux étudiant·e·s, stagiaires et jeunes diplômé·e·s un sentiment partagé d’élévation sociale car elle les rapproche des adultes installé·e·s des classes supérieures mondialisées. L’analyse donne à voir comment les jeunes Français·e·s adoptent un mode de vie luxueux qui leur restait inaccessible en France et se livrent à un jeu social d’anticipation des positions aspirées en passant pour expatrié·e·s dans les espaces de loisirs sélectifs de la ville globale chinoise. À travers le concept de passing, l’article révèle que si la migration temporaire offre aux jeunes gens des opportunités d’ascension sociale, le coût à payer est l’anxiété du faussaire qui sait son statut acquis difficilement rapatriable.

La fabrique locale de la "demande de mémoire" sur l’immigration : une lutte symbolique à distance des catégories populaires

Article de Morane Chavanon

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 22-41.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mémoire collective, Immigré, Histoire sociale, Saint Etienne

« Retour du passé refoulé », « guerre des mémoires », « concurrence des victimes », depuis la fin des années 1990, les enjeux de mémoire collective sont au cœur du débat public, en particulier concernant la place occupée par les immigré·e·s dans le roman national.
L’idée qu’il existerait un « besoin de mémoire » rapporté à l’immigration, c’est-à-dire des immigré·e·s et de leurs descendant·e·s, mais également de la société française dans son ensemble, s’est imposée comme une évidence, faisant l’objet d’une attention accrue des pouvoirs publics ainsi que d’une pluralité d’acteurs sociaux (universitaires, artistes, militant·e·s de la mémoire…).
Dans cet article, à partir du cas de Saint-Étienne, nous étudierons les logiques à l’œuvre derrière la construction d’une demande sociale de mémoire rapportée à l’immigration. Loin d’une « guerre des mémoires » entre communautés, la convocation du passé s’est imposée comme ressource privilégiée du tour symbolique pris par les formes de gestion et de politisation de la question immigrée.

Accueillir les parents en exil

Article de Marie Rose Moro, Claire Mestre, Sevan Minassian

Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 21-80.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Parentalité, Identité culturelle, Pratique éducative, Enfant, Famille, Tradition

Dossier composé de 5 articles :
- Dépression périnatale chez les femmes migrantes : le rôle du statut légal sur les difficultés éprouvées
- Les pères en exil sur la scène périnatale des enfants migrants
- La dimension transculturelle d’un accueil parents-enfant au service de l’alliance thérapeutique
- Être mère ici et là-bas : une parentalité complexe
- Co-construire une communauté transitionnelle avec les familles exilées

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"Donner", le plus court chemin vers la résilience ? Une application de la thérapie contextuelle auprès des familles demandeuses d'asile

Article de Julie Lavaux

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 39-57.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Thérapie, Droit d'asile, Résilience, Deuil, Traumatisme, Exil, Famille, Perte, Don, Migration

A travers cet article, nous proposons d'explorer la complexité des difficultés rencontrées par les familles demandeuses d'asile résidant au centre Carda. Dans le cadre de notre pratique clinique comme thérapeutes familiaux, nous faisons l'hypothèse que le concept de "donner à autrui", émanant de la thérapie contextuelle, constitue un levier thérapeutique précieux pour répondre aux sentiments d'impuissance et d'injustice ainsi qu'aux phénomènes de parentification imposés par le contexte de l'exil. L'analyse de différentes vignettes cliniques nous permettra de conclure que "donner à autrui" constitue un élément majeur vers le chemin de la résilience des familles.

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Mineurs non accompagnés : filiation et affiliations d’un pays à l’autre

Article de Benjamin Assayag, Olivier Taieb, Marie Rose Moro, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 340-349.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Pays d'origine, Pays d'accueil, Lien social, Filiation, Migration, Adolescent, Relation familiale

Les mineurs non accompagnés constituent une population vulnérable au carrefour de deux situations critiques : adolescence et migration. Nous nous sommes intéressés aux modalités de filiation, d’affiliations et de gestion des différences des liens entre le pays d’origine et le pays d’accueil et avons rencontré pour cette étude cinq jeunes suivis en psychothérapie. La méthode a consisté en deux entretiens semi-structurés avec interprète et l’utilisation d’un outil narratif, le self dialogique. L’analyse phénoménologique des entretiens permet de déterminer plusieurs thèmes. D’une part, le lien aux éducateurs est comparé aux liens aux parents alors que les liens aux amis s’apparentent à des liens fraternels. D’autre part, les liens à l’école et au travail semblent centrés sur la performance. Enfin, l’étude des différences entre le pays d’origine et le pays d’accueil a fait apparaître plusieurs notions : une non comparabilité, les notions de perte et de gain, une relative stabilité des représentations antérieures, ainsi qu’une tentative d’explication des différences et des stratégies d’adaptation à l’œuvre.

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Une ONG en analyse : étude psychosociologique des relations interculturelles

Article de Emmanuel Gratton, Nolhan Bansard

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 327-339.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, ONG, Acculturation, Interculturel, Psychologie, Stagiaire, Intégration, Action humanitaire

Une organisation non gouvernementale africaine menant des actions en direction des enfants des rues accueille régulièrement des stagiaires occidentaux, notamment en psychologie, qui participent à son activité aux côtés d’éducateurs salariés locaux. Cela pose la question de l’acculturation et des relations interculturelles à l’œuvre. Une demande d’analyse de la pratique a été réalisée par la direction de cette ONG. Une analyse psychosociologique et clinique de l’ONG a été réalisée à partir des observations des stagiaires et ex-stagiaires et des discours des participants à cette analyse de la pratique. Le modèle théorique principal choisi est celui de l’emboitement des sept instances qu’Eugène Enriquez présente dans L’organisation en analyse (2003). Par ailleurs, la prise en compte de la dimension interculturelle entre un pays anciennement colonisé et un pays anciennement colonisateur permet de mettre en exergue certains dysfonctionnements organisationnels et des dynamiques intergroupes.

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Combien de générations reste-t-on « immigrants » ? Réflexion critique sur une terminologie porteuse d’une identité imposée

Article de Imen Ben Cheikh, Abdelwahed Mekki Berrada

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 318-326.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Sémiologie, Vocabulaire, Interprétation, Identité, Représentation sociale, Enfant de migrant

La terminologie « deuxième génération » d’immigrants demeure largement utilisée par les chercheurs pour désigner les enfants de parents immigrants. Dans cet article, nous critiquons la normalisation de cette terminologie et son potentiel d’extension infinie selon une perspective historique. Nous analysons ses différents sens selon le contexte social et politique, mais aussi selon le pays d’origine des parents et enfin selon le lien historique entre le pays de naissance et le pays d’origine. Alors que la construction identitaire des enfants d’immigrants est complexe et singulière, cette terminologie peut représenter une affirmation identitaire positive pour certains, alors que, pour d’autres elle peut au contraire porter un poids de souffrance sociale.

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