Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 132

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Troubles du spectre de l’autisme : sensibiliser les élèves des classes élémentaires par des ateliers cirque

Article de Jérémy Zytnicki

Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 133-139.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, École, Intégration scolaire, Inclusion, Autisme, TSA, Cirque, Pédagogie, Communication, Différence, Expérience

Cet article porte sur la sensibilisation aux troubles du spectre de l’autisme auprès d’élèves d’écoles élémentaires. Il questionne la manière dont il est possible de penser les spécificités liées à ces troubles avec des élèves dans le but d’améliorer leur inclusion scolaire. L’auteur explore plusieurs manières de sensibiliser les élèves aux différences entre pairs et évoque l’intérêt de leur permettre d’expérimenter des outils de communication propres aux élèves ayant un TSA, afin de faciliter l’inclusion de ces derniers.

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L’interaction précoce parent–bébé à travers le prisme du père. Un regard rétrospectif sur la recherche des dernières décennies

Article de J. Letot, L. Vitte, C. Boiteau, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 7, novembre 2023, pp. 370-375.

Mots clés : Relation enfant-père, Nourrisson, Interaction, Père, Communication, Paternité, Recherche en paternité

Après des années de recherches centrées sur la dyade mère–bébé, la littérature s’est progressivement intéressée aux interactions père-bébé. Cette revue de littérature vise à proposer une synthèse des connaissances sur la dyade père–bébé. Ainsi, une première partie présente un ensemble de travaux qui ont exploré les comportements paternels au sein de la dyade père–bébé bien souvent par comparaison aux comportements maternels observés au sein de la dyade mère–bébé. Dans la seconde partie, l’article explore l’échange précoce père-bébé comme un sous-système du système familial, une approche triadique qui permet une comparaison directe des deux parents et donne accès à différentes configurations dyadiques. Une troisième partie présente des études plus contemporaines, menées notamment dès la période néonatale, avec un regard pour les situations de vulnérabilité qui restent moins investies lorsqu’il s’agit du père que lorsqu’il s’agit de la mère. Enfin, nous terminons l’article sur une réflexion autour du père, un partenaire du bébé encore sous-étudié, dans un contexte sociétal pourtant en évolution quant à la place qui lui est faite.

Annonce de surdité et accompagnement parental : dire « sourd » ou reconnaître l’entendement d’un sujet ?

Article de André Meynard

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 11-26.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Enfant, Annonce du handicap, Parents, Accompagnement, Parentalité, Langage, Langue des signes, Communication, Exclusion sociale, Inclusion, Évolution

L’inscription en langage pour tout humain ne relève pas uniquement de l’acoustique mais concerne également le visuel, le gestuel et le tactile. En ce sens, les garçons et filles Sourds nous enseignent par leur entendement et leur prise de parole précoce possible dès lors qu’ils rencontrent des langues gestuelles. Langues qui les attirent et leurs parlent car porteuses des dimensions désirantes qui seules nous humanisent. Qu’en est-il pourtant du dispositif d’accompagnement parental et de cette notion d’enfant sourd qui s’inscrivent dans la dominante d’un texte culturel pour lequel il n’est de parler et d’entendre possibles que par le son ? En quels termes s’effectue d’ordinaire l’annonce de surdité ? Au travers de quelles croyances expertes ininterrogées ? Questionner le déni culturel omniprésent dans de tels dispositifs s’avère une nécessité éthique qui dévoile une imposture scientiste ayant des effets performatifs délétères.

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Soutien aux parents d’enfants sourds : questions courantes, réponses éclairées et fondées sur les données probantes

Article de Tom Humphries, Poorna Kushalnagar, Gaurav Mahur, Et al.

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 151-176.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Surdité, Psychologie du développement, Bien-être, Développement cognitif, Famille, Apprentissage, Langue des signes, Communication, Groupe de référence, Soutien à la parentalité

Pour aider les professionnels de la santé et de l’audition à soutenir les parents d’enfants sourds, nous avons identifié des questions couramment posées par les parents et apporté des réponses fondées sur les données probantes. Ce faisant, un récit compatissant et positif sur la surdité et les enfants sourds est proposé, qui s’appuie sur des données de recherche récentes concernant la nature critique de l’exposition précoce à un langage visuel entièrement accessible, qui aux États-Unis est l’American Sign Language (ASL). Ces données comprennent le rôle de la langue des signes dans l’acquisition du langage, le développement cognitif et l’alphabétisation. Signer à la maison permet aux parents d’offrir un environnement stimulant et sans anxiété pour le développement de la petite enfance. Il est important même si leur enfant bénéficie également de l’attention et des soins d’une communauté de signeurs. Ce ne sont pas seulement les premières années de la vie d’un enfant qui importent dans l’acquisition du langage ; ce sont les premiers mois, les premières semaines, même les premiers jours. Les enfants sourds ne peuvent pas attendre l’introduction d’un langage accessible. La famille au complet doit l’apprendre en même temps que l’enfant sourd. Même une aisance modérée de la part de la famille est profitable pour l’enfant. Apprendre la langue des signes ensemble peut être une expérience d’attachement précieuse pour la famille.

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Redéfinir le rapport surdité-handicap à travers l’institution de la famille : parcours et discours de personnes sourdes et de parents d’enfants sourds face aux normes

Article de Pauline Rannou

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 27-38.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Culture, Enfant, Identité, Prise en charge, Parents, Institution, Approche historique, Milieu ordinaire, Norme, Évolution, Langage, Communication

Dans cet article, nous proposons d’explorer, à travers leurs témoignages, des expériences de parents entendants d’enfants sourds face aux multiples normes et discours de la norme auxquels ils ont pu être confrontés. Normes médicales d’un côté, conjuguant certaines valeurs autour de la langue, la communication et la culture, et normes sourdes d’un autre côté, qui exposent et imposent parfois aussi des visions de ce que doit être la communication, l’éducation, la langue et la culture. Pour des parents d’un enfant sourd, à la fois extérieurs aux normes médicales et aux normes sourdes, il apparaît parfois difficile de ne pas se sentir dépossédés de certains choix ou obligés de choisir une option (de communication, de soin, de culture, d’éducation, de langues) contre une autre. Parfois pris en étau entre des normes médicales (détenant un certain pouvoir d’attribution de valeurs) et des normes liées à la culture sourde (issue de l’oppression et de la résistance à une prescription historique de normalisation), certains parents mettent en avant des difficultés à être au centre de luttes de pouvoir qui les dépassent parfois et pourtant les concernent au plus haut point dans leur rôle de parents.

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Les parents face aux pratiques numériques adolescentes

Article de Sophie Demonceaux, Feirouz Boudokhane Lima

Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 159-174.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Technologie numérique, Famille, Relation enfant-parents, Contrôle, Communication, Sociabilité, Confiance

Fondée sur une enquête qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 28 parents d’adolescents, cette contribution empirique s’intéresse à la parentalité à l’ère du numérique. Elle cherche notamment à se saisir des représentations des parents vis-à-vis des pratiques numériques de leurs adolescents et de la manière dont elles influencent l’écologie relationnelle au sein du foyer. Les résultats mettent en valeur la connaissance (réelle ou fantasmée) qu’ont les parents des pratiques de leurs ados. L’enquête montre que les parents se sentent démunis mais néanmoins conscients de l’importance de leur rôle éducatif. Entre contrôle et négociation, le dialogue parent-enfant autour des questions liées au numérique est devenu incontournable et fait émerger de nouveaux enjeux relationnels.

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Entretien avec Sheila Warembourg

Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation

Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.

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Confrontées à l’inédit, des institutions en pleine aventure, des travailleurs sociaux imaginatifs…

Article de Michel Defrance

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 65-72.

Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Communication, Pratique professionnelle, Technologie de l'information et de la communication, Distance, Relation professionnelle, Relation travailleur social-usager, Intervention à domicile, Crise, Confinement

La « crise du Covid » a été un révélateur des fonctionnements institutionnels. Les organisations ont dû s’adapter à la restriction des relations « en présentiel » en s’appuyant sur les outils de communication, téléphone et Internet. Les professionnels ont dû repenser leurs pratiques, prendre en compte les besoins accrus des publics. Les équipes de direction ont dû maintenir leur fonction dans une distanciation qui a complexifié leur management. Confrontées à l’inédit, des institutions « en pleine aventure » ont été animées par des travailleurs sociaux imaginatifs. L’article offre quelques réflexions sur cette période d’incertitude.

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La surdité face à la pandémie. Un silence qui nous interroge tous

Article de Donata Chirico

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 105-114.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, Épidémie, Santé, Crise, Langue des signes, Communication, Accessibilité, Discrimination

L’histoire socio-culturelle de la surdité naît en France au milieu du XVIIIe siècle. Charles-Michel L’Épée – un prêtre inconnu auquel l’Assemblée Constituante accordera en 1791 le titre de bienfaiteur de l’humanité – fait la connaissance fortuite de deux sœurs sourdes. Étonnamment pour l’époque, elles communiquent par un langage visio-gestuel, habituellement très peu pratiqué par les sourds. Depuis toujours, être sourd signifiait être considéré « naturellement » inapte à toute activité linguistique et cognitive. Pourtant, L’Épée comprend que pour déconstruire ce préjugé il suffirait que les sourds accèdent à l’instruction par la vue. Sa rencontre inattendue lui avait démontré que ces derniers avaient « à portée de main » une langue qu’ils maîtrisaient spontanément et qui renversait ainsi tout ordre de discours les concernant. C’est exactement ce que L’Épée réalisa lorsqu’il décida de « mouler » le langage naturel des sourds pour qu’il devienne un système « méthodique » de signes et finalement une langue des signes. Dès lors, on assiste à un échange de pas qui depuis n’aura pas d’égale. Gagné le droit à leur propre parole, les sourds peuvent finalement se vivre comme citoyens. Toutefois, au XIXe siècle, l’histoire culturelle de la surdité a terriblement ralenti au point d’être complètement arrêtée un moment. Suite au célèbre Congrès de Milan du 1880, l’emploi de la langue des signes fut interdite dans les écoles pour sourds. En Italie comme ailleurs, il faudra plus d’un siècle avant que la langue des signes sorte de la clandestinité à laquelle cet événement l’avait contrainte. Par ailleurs, on est jamais vraiment sorti de l’« audisme » dont le Congrès de Milan fut et est l’expression la plus explicite et définie. Des traces subsistent à tous les niveaux de la vie sociale et culturelle, notamment des politiques relatives à l’instruction et à l’information. Celle de la période de la pandémie de Covid-19 n’a pas fait de différence.

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L’anthropomorphisme, enjeu de performance pour les chatbots

Article de Thierry Curiale, François Acquatella, Laetitia Gros, et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVIII, n° 72, 2022, pp. 101-123.

Mots clés : Travail-Emploi, Marketing, Intelligence artificielle, Image, Communication, Cybernétique, Identification, Psychologie, Interaction, Influence sociale

Dans cet article, nous nous intéressons aux déterminants psychiques, d’ordre projectif, qui sont à l’œuvre dans l’interaction entre l’humain et les agents conversationnels dits chatbots. Nous nous situons à l’intersection de la psychologie appliquée aux rapports des humains aux machines (cyberpsychologie) et des technologies persuasives (captologie). Ces deux disciplines présentent des approches complémentaires des chatbots. Il s’agit, pour l’une, de déterminer en quoi les usages de ces artefacts peuvent affecter l’esprit humain et, pour l’autre, d’identifier les conditions interactives permettant d’influencer les attitudes et les comportements des humains. Ainsi nous nous demandons sur quels mécanismes projectifs la captologie peut s’appuyer pour être plus performante. Une enquête quantitative d’envergure (n = 1019) est effectuée à partir d’une sélection de quatre types de chatbot. Une majorité de répondants projettent des contenus de nature anthropomorphe dans le chatbot qu’ils ont choisi. Cet anthropomorphisme rend possible un attachement à la machine facilitant les mécanismes de persuasion et d’influence comportementale. Mais une majorité de répondants n’identifient pas le chatbot aux projections anthropomorphes dont il fait l’objet et nous en faisons une interprétation psychanalytique originale. Celle-ci permet de relativiser le pouvoir de persuasion affiché de la captologie et, paradoxalement, de faire de l’éthique le vecteur d’une performance accrue. Des recommandations aident les professionnels du marketing conversationnel et de la captologie à améliorer la perception et l’acceptabilité des chatbots.

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