PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Les écrits de Pierre Delion concernent souvent les enfants psychotiques et leur traitement en institution. S’inspirant librement des pionniers de la thérapie institutionnelle (Tosquelle, Oury…) et des découvertes de Winnicott, Pierre Delion a popularisé la notion de fonction phorique du thérapeute qui pourrait être une des traductions possibles dans le soin du holding maternel winnicottien.
Frappé par l’utilisation fréquente en médecine d’enfants du mot « prise en charge », et partir de trois vignettes cliniques personnelles, j’ai tenté de montrer en quoi ce concept de fonction phorique pouvait être enrichissant dans la pratique quotidienne d’un pédiatre. Idéalement, celui-ci devrait pouvoir se ressourcer dans des lieux d’échange et de supervision regroupant divers professionnels de l’enfance.
La proposition de groupes à médiation paraît répondre de plus en plus aux nouvelles formes d’expression de la souffrance mentale, au plus près des besoins et de la clinique présentée par nos jeunes patients suivis en pédopsychiatrie. À partir de l’expérience de deux groupes écriture, l’un en cattp et l’autre cmp, nous montrons comment, incités à se souvenir à travers une situation d’écriture et des associations partagées, les enfants sont accompagnés dans un processus qui soutient leur créativité, leur pensée, leurs possibilités expressives et communicationnelles, et les revalorise. Face à la réactualisation de vécus corporels et d’éprouvés très primitifs, ils sont encouragés, avec le soutien de l’adulte, à intégrer certains éléments traumatiques de leur expérience en les mettant en forme, en récit, dans un aller-retour entre singularité et acceptation d’un code formalisé, partagé.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 55, n° 3, juillet-septembre 2016, pp. 171-176.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Névrose, Psychopathologie, Schizophrénie, Trouble de la personnalité, Psychanalyse, État limite, Temps
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 11-24.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Objet, Médiation, Groupe thérapeutique, Transfert, Symbolique, Sens
Pour les patients ne pouvant affronter la situation transférentielle individuelle ou groupale directe, le recours à des médiations s’avère nécessaire. On distingue les médiations trouvées-créées (marionnettes, conte, photographies) et les médiations à créer (peinture, modelage, théâtre). L’auteur, spécialiste des médiations thérapeutiques et des cliniques de la création, s’intéresse plus particulièrement ici aux thérapies groupales et montre comment, dans ces groupes spécifiques, il importe de repérer et d’analyser les fonctions de l’objet médiateur autour de la diffraction transférentielle. Sur le plan thérapeutique, il est important de travailler sur les liens entre paroles et actes afin de mettre en œuvre et de différencier les étapes de la symbolisation.
La souffrance psychosociale est devenue une préoccupation publique à partir des années 1980, d’abord définie dans le cadre de l’émergence des problématiques de l’exclusion. Depuis quelques années, la diffusion de la préoccupation pour ce type de souffrance s’est développée sur un ensemble varié de scènes sociales dont celles des politiques de la ville, de la psychiatrie, du travail, de l’école… À partir d’une recherche action basée sur la méthode d’analyse en groupe d’acteurs et d’un diagnostic réalisé pour la mise en œuvre d’un atelier santé ville sur un territoire de relégation sociale de Toulouse, l’article fait un point sur les problèmes rencontrés par les intervenants sociaux pour prendre en charge des souffrances qui relèvent moins de la psychiatrie que de l’articulation des interventions sociales.
Cet article présente un dispositif transverse genevois développé avec des membres d’institutions de la santé et du social, travaillant auprès de jeunes en situation de risque suicidaire. Notre région possédant de nombreuses ressources d’aides, il nous importait de ne pas créer « une institution de plus » mais de tisser un filet de sécurité autour de l’adolescent suicidant, de penser une aire au service du collectif et de nos liens, souvent mis à l’épreuve dans le suivi des adolescents.
Article de Marc Antoine Podlipski, Vincent Belloncle, Lisa Vitte, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 131, 3e trimestre 2016, pp. 76-84.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Psychiatre, Temps, Jeune en difficulté, Urgence
Les psychiatres d’enfants et d’adolescents ont le sentiment d’être de plus en plus interpellés devant des situations de jeunes aux difficultés complexes au sein d’environnements divers. La temporalité du soin et de l’adresse semble guidée par un vécu d’urgence global se traduisant potentiellement, chez un enfant ou un adolescent, par un passage à l’acte ou plus indirectement à travers une condensation de problématiques diverses rendant inopérante une réponse exclusive, qu’elle soit médicale, éducative ou pédagogique.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 131, 3e trimestre 2016, pp. 92-96.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, ITEP, Trouble du comportement, Psychopédagogie
Les différentes réorganisations des structures sanitaires et médicosociales ainsi que l’évolution des conceptions théoriques sous-tendant la pratique clinique (développement massif des classifications, par exemple) ont parallèlement entraîné une modification des représentations du fonctionnement psychique des enfants et adolescents accueillis dans les établissements médicosociaux tels que les Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (itep).