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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L'articulation travail-famille "au masculin". Des pères empêchés de paternité ?

Article de Myriam Chatot

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 30-44.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Paternité, Homme, Conditions de travail, Aménagement du temps, Relation enfant-père, Couple, Relation familiale, Durée du travail, Vie privée

Si les tensions organisationnelles, temporelles et subjectives vécues par les femmes concernant l’articulation travail-famille sont bien connues, celles vécues par les hommes ont été moins étudiées. L’objectif de cet article est d’explorer à quelles conditions l’activité professionnelle est vécue par les pères comme un obstacle au temps parental. À partir d’une enquête qualitative menée auprès de 34 pères actifs occupés, en couple hétérosexuel, ayant au moins un enfant de moins de trois ans, il s’agira de mettre en évidence le rapport subjectif de ces hommes à l’articulation travail-famille, à partir d’un « objet-loupe » : les horaires de travail. Dans cet article, il est montré que le « temps parental père-enfant », en ce qui concerne les tâches quotidiennes, est appréhendé par les hommes moins comme un impératif parental que comme un service conjugal.

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Normes du droit du travail en France

Article de Vincent Bourdeau, Alexis Cukier, Luca Paltrinieri

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 212, 2020, pp. 19-291.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Droit du travail, Libéralisme, Capitalisme, Salarié, Entreprise, Loi, Droit social, Réforme, Philosophie, Ouvrier, Organisation du travail, Contrat de travail, Approche historique, Norme

La contestation des lois Travail en France, entre 2016 et 2020, puis des dispositions concernant le travail dans la Loi du 23 mars 2020 instituant « l'état d'urgence sanitaire », a été l'occasion d'une réactualisation du débat théorique et politique au sujet de la question des normes du droit du travail. D'où viennent ces normes ? Sur quels diagnostics, conflits et revendications ont-elles été construites ? Suffit-il, pour comprendre les contre-réformes récentes du Code du travail, de les qualifier de « néolibérales » ? Enfin, quelle forme peut prendre aujourd'hui le projet d'un droit du travail émancipateur ? Ce dossier examine l'émergence et le développement du modèle français du droit du travail. Cette enquête socio-historique est cependant indissociable d'une réflexion de nature épistémologico-critique, concernant le rapport entre les différentes formes de normativité du travail. Elle contribue à un questionnement politique plus général, au sujet du sens du travail, de son rapport à la démocratie du dépassement du capitalisme.

Sommaire :
- Introduction. Le travail, enjeux normatifs, juridiques et politiques : un état des lieux. Vincent Bourdeau, Luca Paltrinieri, Alexis Cukier. Page 19 à 41
- La législation d’un métier illicite : les premiers statuts des ménestrels parisiens (1321-1407). Pierre Pocard. Page 43 à 69
- Le rapport de travail en France au XIXe siècle : un rapport marchand ? Claire Lemercier. Page 71 à 93
- Organiser, réglementer ou démocratiser le travail ? Lectures croisées de Durkheim, Taylor et Friedmann. Mélanie Plouviez. Page 95 à 126
- Du mot à la chose : le travail (dé)construit par le droit ? Du travail normatif à la normativité du travail. Claude Didry. Page 127 à 167
- Le tournant entrepreneurial du droit du travail en France (1982-2017). Politiques néo-libérales, aggiornamento académique et espace de production d’un « sens commun ». Laurent Willemez. Page 169 à 194
- La philosophie juridique des réformes en cours. Michèle Bonnechère. Page 195 à 215
- Les regroupements de livreurs à vélo : une application de L’Idée du Droit social de Georges Gurvitch. Garance Navarro-Ugé. Page 217 à 241
- Le salaire et la propriété de l’outil, droits économiques de la personne. Bernard Friot. Page 243 à 273
- Passé, présent et désir de démocratie dans l’entreprise. Entretien avec Emmanuel Dockès, Réalisé en juin 2020, à Paris, par Vincent Bourdeau, Alexis Cukier. Page 275 à 291

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Les Québécois-e-s d’origine maghrébine de Montréal face à leur retraite : maktoub et planification

Article de Selma Tannouche Bennani

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 121-142.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail-Emploi, Travailleur immigré, Parcours professionnel, Préparation à la retraite, Insertion professionnelle, Enquête, Typologie, Maghreb, Montréal

Quatre-vingts pour cent des Maghrébins vivant au Canada sont établis à Montréal. Arrivés progressivement dans la province du Québec à partir des années 1990, les Maghrébins de Montréal sont pour la plupart venus en tant que travailleurs qualifiés et ont suivi un parcours professionnel long et difficile. Leur insertion professionnelle sur le marché du travail québécois les a souvent menés vers la voie de la déqualification alors qu’ils ont été sélectionnés principalement en fonction de leurs diplômes et de leur expérience professionnelle. Les obstacles à leur insertion professionnelle sont nombreux, comme la non-reconnaissance de leurs diplômes, la méconnaissance de l’anglais et l’absence de réseaux professionnels à leur arrivée. Les premières cohortes de Maghrébins immigrés arrivent progressivement à la retraite, période qu’il est de plus en plus nécessaire de planifier dans le but d’éviter que ne se développent des problèmes majeurs dans le futur. Cet article cherche à comprendre l’influence des trajectoires en emploi des Maghrébins de Montréal sur leurs comportements pour planifier leur retraite. Les résultats présentés ici découlent d’une enquête de terrain réalisée durant l’année 2016 au cours de laquelle 22 récits de vie et deux groupes de discussion ont été effectués auprès de Marocains, Algériens et Tunisiens âgés de plus de 50 ans et vivant à Montréal. De cette étude est ressortie une typologie de ces « planificateurs » en fonction des différents parcours professionnels. Ils se répartissent entre financiers, « galériens », permanents et autonomes.

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Vieillissement et inégalités sociales : le cas du Brésil

Article de Rita Grin Debert, Nadya Araujo Guimaraes, Helena Hirata

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 97-120.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Travail-Emploi, Vieillissement, Inégalité, Politique sociale, Travailleur âgé, Dépendance, Brésil

Le Brésil, pays marqué par des profondes inégalités sociales, subit actuellement une transition démographique accélérée entraînant un vieillissement de sa population. L’émergence de nouvelles inégalités constitue une première facette du phénomène. Les personnes âgées, en particulier les plus pauvres, jouent un rôle important dans l'apport d'un revenu à leur famille ; cela découle à la fois de leur participation au marché du travail et de l'importance des droits en matière d'emploi qui ont été récemment introduits en leur faveur. Par ailleurs, on constate que la demande de care envers les personnes âgées dépendantes se développe depuis que le nombre de femmes en emploi augmente. Les réseaux d’entraide familiaux et de voisinage restent cependant très actifs parmi les catégories sociales les plus modestes.
La seconde facette concerne les politiques publiques. Même si le pays compte un grand nombre de propositions, lois, ordonnances et mesures, telles que le Statut des personnes âgées (Estatuto do Idoso), la Politique nationale des personnes âgées (Política Nacional do Idoso – PNI), les commissariats de police pour la protection aux personnes âgées, etc., les disparités persistent. Lorsqu’elles sont appliquées, ces mesures bénéficient surtout aux personnes âgées autonomes, les politiques pour les personnes dépendantes restant toujours à un niveau très local. Le résultat constitue donc un véritable paradoxe : les conquêtes les plus en phase avec les directives internationales concernant le vieillissement finissent par accentuer les inégalités sociales.

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Fin de carrière et vieillesse : deux facettes d’un même risque ? Une analyse du cas suisse

Article de Marion Repetti, Christopher Phillipson

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 41-68.

Mots clés : Travail-Emploi, Vieillissement, Travailleur âgé, Chômage, Politique sociale, Politique de l'emploi, Pauvreté, Risque, Suisse

En Suisse, les risques de fin de carrière et vieillesse sont généralement traités politiquement comme deux problématiques distinctes, l’une relevant des politiques de l’emploi, l’autre de celles de la vieillesse. Cette séparation résulte de la genèse de la politique vieillesse en Suisse. En établissant l’âge d’accès à la rente de vieillesse à 65 ans, les responsables politiques ont renoncé à couvrir le risque d’appauvrissement des travailleurs dits « âgés » mais qui n’ont pas encore atteint 65 ans. Pourtant, ces deux problématiques relèvent d’un même « risque vieillissement », soit le fait que le taux de chômage de longue durée augmente au-delà de 45 à 50 ans dans l’économie industrielle, de manière plus ou moins marquée en fonction du contexte économique. À partir de l’étude de la genèse de la politique vieillesse en Suisse, cet article met en lumière le processus de construction de la distinction entre les risques fin de carrière et les risques vieillesse, sur laquelle repose l’organisation de la protection sociale. Ses résultats interrogent l’idée selon laquelle le risque fin de carrière résulterait de l’inadéquation des compétences des travailleurs âgés au marché de l’emploi. Ils montrent au contraire le rôle que joue l’articulation entre l’organisation de la politique sociale et celle du marché de l’emploi dans la production de ce risque. Par cette mise en lumière, les auteurs souhaitent alimenter les réflexions quant à l’avenir de la protection sociale en repensant notamment les rapports entre risque pauvreté, marché de l’emploi et vieillissement.

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Pensions de réversion : des changements de société à prendre en compte

Article de Isabelle Bridenne

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 1, n° 83, 2020, 212 p..

Mots clés : Travail-Emploi, Pension de retraite, Parcours professionnel, Pension de réversion, Veuvage, Démographie, Femme, Politique des revenus, Solidarité, Niveau de vie, Régime matrimonial, Évolution, France, Finlande, Grèce

La pension de réversion n’est pas qu’une pension accordée en grande majorité à des veuves âgées ayant peu de ressources ; la réversion, c’est aussi le résultat de parcours professionnels, conjugaux, patrimoniaux et c’est, par-dessus tout, le reflet d’une certaine représentation de la société.
Ce nouveau numéro de Retraite et société nous rappelle l’importance de ce dispositif dans la France d’aujourd’hui mais aussi les ambiguïtés qu’il produit avec une juxtaposition de logiques disparates selon les différents régimes, parfois difficiles à justifier. En outre, les transformations structurelles et démographiques qui ont lieu depuis quelques années bousculent nos systèmes tels qu’ils avaient été pensés et conçus en d’autres temps. Les auteurs de ce dossier, à travers leurs contributions, nous proposent de simuler le prolongement de ces transformations et d’observer les incidences possibles sur la pension de réversion. Ils s’interrogent également sur les évolutions possibles de cette pension dans un contexte de discussions autour d’un régime de retraite universel en points. Et dans une perspective plus européenne, ils nous offrent une lecture approfondie des expériences grecque et finlandaise.

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Les directeurs de musées français : mutation des activités et des pratiques managériales

Article de Corinne Baujard, Joëlle Lagier

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 5-23.

Mots clés : Travail-Emploi, Culture-Loisirs, Musée, Directeur d'établissement, Changement, Activité culturelle, Évolution, Management, Profession

Depuis une vingtaine d’années, les musées connaissent de profondes mutations. Le recul des financements publics les contraint à développer leurs ressources afin de diversifier l’offre culturelle auprès des visiteurs nationaux et internationaux. Les projets muséographiques multiplient les partenariats publics ou privés dans un environnement concurrentiel. Ces mutations entraînent une interrogation sur le métier de directeur au sein de l’institution muséale et de la gouvernance du patrimoine. Comment les directeurs de musées parviennent-ils à faire face aux transformations suscitées par la mutation institutionnelle ? Une exploration conduite auprès de cinq grands musées français, qui a été complétée par des matériaux documentaires selon une comparaison internationale, révèle que la fonction scientifique évolue vers une affirmation managériale, face à des attentes éducatives et sociales du public de moins en moins homogènes.

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Quand le sens prime sur l’expérience. Une étude longitudinale des relations synchroniques et diachroniques entre succès objectif de carrière et schémas de carrière

Article de Jean Pralong

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 127-144.

Mots clés : Travail-Emploi, Cadre, Évolution de carrière, Expérience, Cognition, Auto-évaluation, Management

Le succès objectif de carrière est un concept central dans l’étude des trajectoires car il permet de caractériser des positions respectives de plusieurs individus et d’en rechercher les déterminants. La notion de schéma de carrière permet de proposer des hypothèses fructueuses pour expliquer ces différences de succès objectif de carrière. Cependant, on sait encore peu de choses sur les effets de rétroaction entre succès objectif de carrière et schémas de carrière. Pour progresser, ce texte présente une étude longitudinale et quantitative menée sur un échantillon de 582 cadres français durant quatre années. Elle permet de tester les effets du temps sur les relations entre les variables. Les résultats confirment que quatre schémas de carrière identifiés par des travaux antérieurs déterminent le succès objectif de carrière de façon synchronique. Ils révèlent que les schémas de carrière sont déterminés par le succès objectif de carrière. Cette influence apparait diachronique et synchronique. Le lien entre schémas de carrière et succès de carrière est expliqué par l’existence d’une boucle structuro-fonctionnelle.

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Les émotions en actions : la mise en vigilance des policiers de primo intervention

Article de Hélène Monier, Eric Henrion, David André

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 107-126.

Mots clés : Travail-Emploi, Police, Risques psychosociaux, Réduction des risques, Compétence professionnelle, Émotion, Management, Formation

Le nombre dramatique de suicides chez les policiers depuis début 2019 a conduit le gouvernement et les syndicats de policiers à considérer les risques psychosociaux (RPS) dans ce secteur ainsi que ce phénomène suicidaire, comme des urgences nationales. Les métiers de primo intervention sur la voie publique comportent d’importantes exigences émotionnelles impliquant des émotions de valence et d’intensité variables. Pour faire face à ces exigences, les ressources individuelles et collectives des primo intervenants sur la voie publique ont intérêt à être explorées, conscientisées, verbalisées. Face au poids des exigences émotionnelles, quelles sont les ressources dont disposent les policiers ? Quel est le rôle des instances de formations, du management et de la Gestion des Ressources Humaines (GRH) dans l’intégration, la mobilisation, et le développement de leurs compétences émotionnelles ? Cette recherche explore et définit une notion absente dans la littérature en comportements organisationnels : la mise en vigilance, et explicite le rôle des instances de formations des corps d’encadrement et de direction dans l’élaboration managériale de zones de régulation du travail et de préparation cognitive et physique à l’action, en situation de travail. Nos résultats soulignent la nécessité de reconnaissance des exigences émotionnelles du travail, facteurs de RPS, par les professionnels de la fonction RH et les fonctions de management, ainsi que la préservation de la santé des effectifs et la sécurité d’intervention, en permettant aux policiers de pratiquer et d’affûter cette indispensable ressource individuelle et collective qu’est la mise en vigilance.

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Défaire le lieu : le « non-lieu » comme pratique de résistance organisationnelle

Article de Delphine Minchella, Thomas Sorreda

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 91-106.

Mots clés : Travail-Emploi, Salarié, Aménagement de l'espace, Conditions de travail, Espace, Résistance, Entreprise

Cet article expose la manière dont des employés ont résisté à un espace collectif imposé par la direction d’un grand groupe, lors de la construction de son nouveau siège. En privant cet espace de leur présence régulière ils l’ont empêché d’émerger en tant que lieu à part entière, le transformant ainsi en un non-lieu. Grâce à une méthodologie originale alliant recherches dans les archives de l’organisation, entretiens et observations terrain, nous avons été en mesure de mieux appréhender les mécanismes de résistance spatiale à l’œuvre. A partir de cette observation, nous avançons l’idée que le concept de non-lieu de Marc Augé (1992) devrait être davantage mobilisé en sciences de gestion car il offre une grille de lecture particulièrement pertinente à une époque où les organisations multiplient les espaces collectifs censés fédérer les employés, coller davantage à leurs envies, et optimiser leurs compétences. A travers la mise en place d’une méthodologie mêlant observations non-participantes, étude documentaire et entretiens les auteurs proposent l’analyse d’un échec organisationnel dans la mise en place d’un nouvel espace de travail. Le cas étudié par les auteurs donne à voir différentes pratiques de résistance face à un espace imposé qui devait devenir un lieu de première importance. Pour les auteurs, il serait pertinent de mobiliser davantage ce concept de non-lieu dans les recherches en sciences de gestion consacrée à la spatialité, dans la mesure où celui-ci éclaire sur une pratique de résistance spatiale.

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