PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 1, mars 2021, pp. 149-196.
Mots clés : Harcèlement sexuel, Rue, Milieu urbain, Justice, Droit, Droits des femmes, Genre, Féminisme
La conscience du droit des citoyens ordinaires face aux propos publics offensants et à leur régulation juridique est une question qui a fait l’objet de vifs débats, mais qui a été peu analysée par des études empiriques. À partir d’observations effectuées dans les espaces publics de trois collectivités du nord de la Californie et d’entretiens approfondis avec 100 sujets recrutés dans ces lieux, nous analysons, en fonction de la race et du genre, les différences dans les expériences vécues en matière de propos publics offensants et dans les opinions exprimées sur la manière dont ils devraient être traités par le droit. Parmi les personnes interrogées, les femmes blanches et les personnes de couleur sont beaucoup plus nombreuses que les hommes blancs à déclarer être la cible de propos publics offensants.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 1, mars 2021, pp. 7-23.
Mots clés : Harcèlement sexuel, Rue, Milieu urbain, Genre, Féminisme, Comportement social, Norme sociale, Ordre social, Immigration, Stigmatisation, Sanction pénale
Les rapports entre hommes et femmes dans les espaces publics urbains font, depuis plusieurs décennies maintenant, l’objet d’un travail militant destiné à ériger en « problème public » certains comportements récurrents à l’égard des femmes relativement banalisés auparavant. D’abord développée outre-Atlantique , la lutte contre ce qui est désormais décrit et dénoncé comme le phénomène du « harcèlement de rue » a pris son essor en Europe au tournant des années 2010, lors de la médiatisation inédite de certaines expériences féminines de la ville, relayées ensuite par la création de collectifs féministes militants, spécifiquement dédiés à ce problème.
Article de Monique Besse, Delphine Leroy, Henri Santiago Sanz
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 149, 1er trimestre 2021, pp. 9-79.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie, Enfant, Adolescent, Créativité, Symbolique, Imaginaire, MECS, Pratique éducative, Télémédecine, Psychanalyse, Témoignage, Psychothérapie institutionnelle, EHPAD, Éthique, Transfert, Crise, Anxiété, Foyer d'accueil médicalisé, Care, SAVS, Éducateur spécialisé, Accompagnement, Personne handicapée, Innovation, Adaptation, Solidarité, Protection de l'enfance, Jeune, Famille, Milieu urbain, Addiction, SDF, Lien social, Libéralisme, Management, Changement social, Stress
Mars 2020, la France entière s’est confinée pour se protéger du coronavirus. Promiscuité dans des « habitats » étroits, insalubrité, difficulté à se nourrir, augmentation des appels pour violences conjugales et maltraitance des enfants. De quoi le coronavirus a-t-il été le révélateur ? Les établissements et services sociaux et médico-sociaux, la psychiatrie ont dû modifier leur fonctionnement, assurer la continuité des soins, de l’accompagnement ou, au contraire, renvoyer les personnes en famille ou à domicile.
Comment les institutions se sont-elles organisées, avec quelles difficultés, mais aussi quelles inventions de la part des professionnels et des usagers pour maintenir une vie sociale tout en étant confinés ? Et après… quelles ont été les organisations et les contraintes ? Les conséquences de cette période de crise ? Ce numéro fait retour sur les temps de pandémie et tente de tirer les leçons apportées par cette situation de catastrophe ?
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 6/2552, Semaine du 15 au 21 février 2021, p. 9.
Mots clés : Politique de la ville, Égalité des chances, Banlieue, Milieu urbain, Quartier, Quartier prioritaire
Dans un entretien à "La Gazette", la ministre déléguée chargée de la Ville, Nadia Hai, se félicite des engagements pris au comité interministériel des villes du 29 janvier. Elle revient sur les 3,3 milliards d'euros d'annonces, dont 2 milliards au profit de la rénovation urbaine et 1,1 milliard au titre du plan de relance. Explications.
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 3/2549, Semaine du 25 au 31 janvier 2021, pp. 32-34.
Mots clés : Territoire-Logement, Sécurité, Quartier, Milieu urbain, Banlieue, Politique de la ville, Prévention de la délinquance, Insécurité, Délinquance, Participation, Médiation
La coproduction de sécurité, promue par le gouvernement, est censée prévenir la délinquance ainsi qu'assurer la tranquillité publique. Parce qu'ils sont les premiers concernés, tous les habitants sont des acteurs potentiels de la lutte contre l'insécurité. Les moyens à mettre en œuvre sont multiples : médiation sociale, démarches participatives, rapprochement police-population...
Article de Jean Luc Moriceau, Carlos Magno Camargos Mendonça, Isabela Paes
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 55-74.
Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Management, Organisation, Milieu urbain, Esthétique, Contestation, Affectivité, Capitalisme, Ordre social, Art, Politique, Brésil
Lipovetski et Serroy, dans leur ouvrage paru en 2013, documentent un capitaliste artiste et une esthétisation du monde, où la compétitivité se joue sur le terrain du sensible, des affects et d’une créativité exacerbée. Le management des expériences esthétiques dans les organisations impose un partage du sensible, limitant les possibilités d’autres expériences, de prises de parole et de styles d’existence, il est en cela éminemment politique. Toutefois, n’y a-t-il pas aussi l’apparition de formes de résistance, formant des scènes de contestations et de subversion de ce management ? Selon une approche tournée vers les affects, nous étudions le cas de l’esthétisation imposée dans la ville de Belo Horizonte (Brésil) et des battles de MCs qui détournent un espace désaffecté pour le retapisser d’affects mobilisateurs et contestataires. Ces duels construisent une expérience esthétique contestant celle théâtralisée par la ville où la mise en scène de l’espace promeut au centre calme, luxe et volupté favorables à la consommation. Le contraste permet de saisir combien l’esthétisation impose un regard, l’écoute sélective de certaines voix, une occupation de l’espace, un repositionnement du public et du commun, un ordre où chacun demeure à sa place. Si l’esthétisation promeut une théâtralisation, il s’agit d’un théâtre de la représentation et non de la répétition, qui combat les scènes qui proposeraient un autre partage du sensible. Un théâtre auquel s’opposent des performances, où les corps de ceux qui ressentent n’avoir pas de voix jouent leur propre rôle et leur place. Dans une perspective bien différente de celle d’un échange d’arguments rationnels dans l’espace public, le cas nous fait découvrir une guérilla du sensible, où corps, affects, territoires et performances sont au cœur de ce qui se joue dans les villes et les organisations.
Article de Nicolas Aubouin, Alexandra Le Chaffotec, Jean Max Koskievic, et al.
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 185-210.
Mots clés : Culture-Loisirs, Travail-Emploi, Management, Art, Entreprise, Artiste, Organisation, Création, Institution, Rue, Milieu urbain, Gestion
L’objectif de cet article est de renouveler le dialogue entre art et organisation en mettant en lumière le rôle du street art comme révélateur des tensions organisationnelles et de ses paradoxes. Pour comprendre le rôle d’artefact organisationnel d’une œuvre de street art, nous l’analysons en tant que pratique artistique intégrée dans un processus d’institutionnalisation qui met en tension quatre dimensions clés de l’analyse organisationnelle : éphémère/pérenne ; visible/invisible ; individuel/collectif ; improvisation/routines. Ces dimensions font alors écho à quatre logiques paradoxales de l’organisation (Smith & Lewis, 2011) que nous mettons en évidence autour des enjeux de l’apprentissage, de l’appartenance, de la gestion et de l’exécution. Aussi, en partant plus spécifiquement du travail du street artiste Invader, et notamment de son œuvre « Dr House », nous révélons les tensions « à l’œuvre » et « en œuvre » dans les organisations, ce qui nous permet de mettre en lumière trois dimensions clés de l’œuvre comme artefact pédagogique, moteur de l’action managériale et moteur de la méthodologie de recherche en sciences de gestion. Ce travail suggère finalement une meilleure compréhension du déclenchement des paradoxes et de l’accompagnement de la gestion des paradoxes dans les organisations.
Article de Antoine Jardin, Edmond Préteceille, Philippe Robert, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 2, 2021, pp. 319-355.
Mots clés : Territoire-Logement, Insécurité, Territoire, Élection, Politique de la ville, Statistiques, Classe sociale, Groupe d'appartenance, Quartier, Milieu urbain, Banlieue, Ile de France
Comment la surexposition de la région parisienne à la victimation et à l’insécurité se décline-t-elle dans la diversité de ses territoires ? Dans le but de répondre à cette question, notre étude consiste à subdiviser la région parisienne en unités territoriales caractérisées par leurs victimations, leur insécurité, leur composition socioprofessionnelle et migratoire et leurs comportements électoraux. Le croisement de ces données produit une typologie qui confronte les différentes combinaisons de la victimation et de l’insécurité à la diversité de la composition sociale et politique des territoires en Île-de-France.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 180, janvier 2021, pp. 46-48.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement social, Loyer, Logement insalubre, Précarité, SDF, Milieu urbain
Face au mal-logement et à la précarité grandissante des ménages, le programme « Logement d’abord » s’avère très en deçà des besoins. Pendant ce temps, dans les villes attractives, l’écart entre l’offre de logements très sociaux et les besoins continue de se creuser.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 178, novembre 2020, pp. 28-30.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Épidémie, Milieu urbain, Environnement, Espace vert, Développement durable, Urbanisme
La crise sanitaire l'a montré : la santé est aussi l'affaire des urbanistes et aménageurs. Une préoccupation qui n'est pas nouvelle. Depuis plusieurs années déjà, des initiatives émergent pour intégrer les enjeux sanitaires dans les politiques publiques qui ne les concernent pas de prime abord : environnement, mobilité, projets urbains, voirie… Faudra-t-il demain faire concevoir la ville par des médecins ?