Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 5791 à 5800 sur un total de 8859

Votre recherche : *

Formation des travailleurs sociaux : état critique

Article de Michel Chauvière

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 38-40.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Évolution, Profession

En France, la question de la formation des professionnels du social est récemment devenue un problème public après avoir été sciemment négligée par les tutelles politico-administratives pendant plusieurs décennies. Pour autant, lesdits États généraux du travail social et les différents rapports, parfois non diffusés (commission paritaire consultative - CPC, Groupe Lafayette, député Bourguignon, etc.) qui ont conduit au plan d’action gouvernemental d’octobre 2015 posent bien mal le problème et les solutions préconisées restent très discutables.
Dans tous ces travaux préparatoires, l’entrée choisie est double : d’une part, par les équipements (établissements, services, dispositifs…) et leur soi-disant nécessaire adaptation économique (à grand renfort de management et de bonne gestion) tant aux contextes de tassement des ressources financières qu’aux besoins évolutifs des dits usagers, d’autre part, par les opérateurs/employeurs (collectivités locales, ex-associations gestionnaires, dominants à la CPC, mais aussi entreprises sociales lucratives) et par la soi-disant adaptation indispensable des salariés à l’état de l’emploi.
Cette lecture utilitariste de la formation, dite aussi réingénierie, a un effet structurel presque ordinaire : le renforcement de la division interne du travail social entre cadres et exécutants et un double effet conjoncturel délétère : la liquidation des métiers historiques du travail social et la réduction en valeur relative de l’importante masse salariale indispensable à des activités où des humains rencontrent d’autres humains.

Accès à la version en ligne

La formation des travailleurs sociaux

Article de Martine Pottier

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 35-37.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Changement

La formation des travailleurs sociaux répond au besoin pour l’État qui est le garant des politiques sociales, de pouvoir compter sur des professionnels de l’action sociale dans la mise en œuvre de missions ou de dispositifs au bénéfice de personnes qui, pour des raisons diverses, ne peuvent être autonomes dans tout ou partie de pans de leur existence (handicap, absences de ressources, problématiques psychosociales, insertion dans l’activité économique, accès aux soins, etc.)
L’action sociale, entendue comme l’ensemble des dispositifs existant aujourd’hui, s’est progressivement construite depuis le XIXème siècle à partir des idées promues par les philosophes des Lumières, et principalement sur celle que tout citoyen a droit de s’exprimer et prendre part aux décisions qui gouvernent sa vie.
C’est donc à la société de veiller à ce que les droits de chacun soient pris en compte ; dans le cas contraire, on a affaire à des phénomènes d’injustice qu’il convient de réduire. C’est ici la raison d’être de l’action sociale. Les travailleurs sociaux sont donc l’expression du gouvernement dans la réduction des inégalités et l’évitement de l’exclusion qui produit la fracture sociale.

Accès à la version en ligne

Point de vue sur la réforme de la formation des travailleurs sociaux en cours

Article de Jean François Mignard

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 32-34.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Éducateur spécialisé, Réforme, Etats généraux du travail social, Commission professionnelle consultative du travail social

Cette contribution ne vise pas à développer un exposé objectif et exhaustif d’un processus long et complexe qui s’inscrit dans l’histoire elle-même touffue des formations au travail social en général, et aux métiers de l’éducation spécialisée en particulier.
Elle se borne à proposer le regard partial et partiel sur l’actualité de ces questions, regard porté par quelqu’un qui en fut protagoniste durant plus d’une trentaine d’années. J’ai ainsi exercé le métier de formateur d’éducateurs spécialisés ayant à ce poste l’expérience d’avoir au compteur trois réformes des formations (!), mais aussi de formateur d’autres professionnels et acteurs de l’intervention sociale, responsable quelques années de club de prévention et étant par ailleurs militant associatif.
Précisons d’emblée de jeu que j’ai acquis la conviction que les éducateurs spécialisés appartenaient au secteur du travail social. Évidente ailleurs, cette idée ne va pas de soi en France.

Accès à la version en ligne

Social-formation : le regard d’un « grognard »

Article de Jacques Ladsous

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 30-31.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social

Puisqu’on me demande mon avis sur la formation des professionnels du social, je ne vais pas me récuser en fonction de mon âge et de mon passé, mais prendre le risque de m’exprimer une nouvelle fois sur ce problème.
Et je dirais qu’avant de penser à former, il faut d’abord savoir avec précision ce qu’on attend d’un professionnel du social, quel que soit son niveau d’intervention. C’est bien là que le bât blesse, car sur ce plan j’entends un concert de discordances qui me laisse parfois pantelant.
Lorsque le Conseil National de la Résistance en 1945 nous a demandé de ne laisser personne sur le bord de la route, nous avons bien compris que pour se reconstruire, notre pays avait besoin de tous, qu’ils soient dits normaux ou non, marginaux, bancals, tordus, handicapés de quelque nature, asociaux, etc..
Nous nous sommes mis alors à inventer des tas de situations où chacun pouvait trouver une place : la sienne.

Accès à la version en ligne

Protection de l’enfance : pour une invitation au débat : dans l’intérêt de la protection de l’enfance, faut-il continuer à concevoir l’aide sociale à l’enfance dans le cadre de l’action sociale décentralisée tel qu’il est conçu actuellement ?

Article de Jean Paul Bichwiller

Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 356-357, juin-septembre 2016, pp. 9-26.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, ASE, Conseil général, Cadre, Juge des enfants, Action sociale, Décentralisation, Organisation administrative

On peut s’étonner, pour la France, du décalage important qui existe entre, d’une part, le volume et la qualité de la recherche ayant pour objet la protection de l’enfance (PE), alimentée et renforcée par les travaux au plan international, d’autre part, les difficultés constatées pour la mise en œuvre opérationnelle de cette politique publique. Non pas que rien ne fonctionne naturellement, mais on peut constater que le fonctionnement est plutôt chaotique, que les conditions de mise en œuvre sont fragiles, quand on observe d’assez près la réalité d’une majorité de départements.
Ces difficultés n’ont rien à voir avec la qualité intrinsèque des professionnels et leur engagement. De ce côté, l’investissement et l’intérêt sont forts, le temps n’est pas compté.
C’est de la difficulté à prendre en compte et mettre en œuvre ce que la loi décide et ce que la recherche propose dont il est question ici.

Accès à la version en ligne

Fragments de vie dans une société de la crise : expérience de la précarité des étudiants en travail social

Article de Nadia Veyrié

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 57-68.

Mots clés : Lien social-Précarité, Travail social : Formation, Précarité, Étudiant, Travail social, Expérience, Relation travailleur social-usager

Dans cet article, nous proposons d’étudier une manifestation de la crise au travers de la précarité des étudiants en travail social. Quelle est la situation de ces étudiants qui souhaitent accompagner les plus démunis ? Quelles formes
prend cette précarité ? Comment, dans une société de la crise, peuvent-ils vivre la précarité et accompagner des personnes dans la même situation ?

Accès à la version en ligne

Pouvoir managérial et travail d'acceptation dans les établissements sociaux

Article de Olivier Gaignard

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 43-56.

Mots clés : Travail social : Établissements, Établissement social et médicosocial, Management, Politique sociale, Action sociale, Pouvoir, Cadre, Discours, Autorité, Crise économique

Pourquoi les travailleurs sociaux acceptent-ils les politiques inacceptables qui réduisent les moyens de leur action auprès des publics les plus vulnérables ? Les dirigeants acquis à l’idéologie managériale doivent s’impliquer dans un travail d’acceptation auprès des salariés de leurs organisations pour les convaincre. Exigeant d’eux une dépense importante de temps, d’énergie corporelle et psychique, le travail d’acceptation s’étaye sur des dispositifs de pouvoir dont le but stratégique est de transformer la résistance des dominés en une résignation consentie à leurs projets. À partir de l’observation d’une réunion d’information descendante destinée aux cadres d’un établissement social public dans le contexte d’une politique d’austérité, plusieurs composantes d’un dispositif de pouvoir ont été relevées. Cette modalité de réunion organise des conditions inégales de prise de parole en divisant les cadres. L’argumentation des dirigeants consiste à opérer un déni de la réalité pour la rendre acceptable et favoriser l’intériorisation par le sujet des contraintes et des contradictions de l’organisation. Enfin, ce dispositif mobilise des rites d’institution et mythes managériaux, dont l’efficacité symbolique est remarquable.

Accès à la version en ligne

Le réveil des choses

Article de Laura Izzo, Christophe Anché

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 33-41.

Mots clés : Lien social-Précarité, Travail social, Contrôle, Crise économique, Évolution, Politique sociale, Valeur, Innovation sociale, Résistance, Protection de l'enfance

La crise économique, écologique et sociale bouleverse les références du travail social qui se voit désormais soumis aux lois du marché et subit de plein fouet un changement profond des valeurs qui en tissaient le socle. Dans ce contexte, les travailleurs sociaux se trouvent peu à peu exposés à la précarité et leurs missions aux dictats de l’économie. Engagés dans le secteur de la protection de l’enfance nous observons combien ses changements à l’œuvre rendent urgent que le travail social reprenne la parole en son nom et que plus que résister il propose des actions innovantes réaffirmant les engagements humanistes qui sont les siens.

Accès à la version en ligne

De l'empowerment anglo-saxon au développement du pouvoir d'agir européen

Article de Brigitte Portal

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 83-97.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation travailleur social-usager, Contrainte, Organisation, Action collective, Implication personnelle, Accompagnement social, Empowerment

Les intervenants de terrain qu’ils soient sociaux, médico-sociaux, relevant de l’insertion socioprofessionnelle subissent des pressions sans précédent liées à un contexte de fortes contraintes. Cette situation influence leurs pratiques de telle manière que ces professionnels de l’aide produisent l’inverse de ce qu’ils recherchent vis à vis des personnes qu’ils accompagnent. Ce mouvement n’est pas inéluctable, il existe des alternatives pour envisager le travail social autrement, redonner du sens à l’intervention et permettre, aux personnes en situation difficile, d’agir sur ce qui est important pour elles.

Accès à la version en ligne

Contexte de crise en Belgique francophone : quelles marges de manoeuvre aux marges du social ?

Article de Alexia Serre, Justine Vleminckx

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 55, septembre 2016, pp. 19-32.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Pratique professionnelle, Implication personnelle, Politique sociale, Demande sociale, BELGIQUE

Aujourd’hui, à Bruxelles comme en Wallonie, l’extension progressive des situations de vulnérabilité, la complexification des demandes et la rareté des moyens conduisent les assistants sociaux à s’interroger sur leurs pratiques.
Les professionnels rencontrent des difficultés à gérer l’écart grandissant entre les demandes des usagers, le peu de moyens disponibles et les missions qui leur sont assignées. Au regard des marges de manœuvre dont ils disposent, ils bricolent des pratiques, jonglent avec le temps, questionnent leurs rôles et postures, pour répondre, tant que possible, aux besoins des usagers et continuer à donner du sens à leur métier.

Accès à la version en ligne