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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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« Lui, c’est un “grand” » / « Eux, c’est nos “p’tits” » : dynamique de catégorisation et ordre social chez les jeunes des quartiers populaires

Article de Fanny Salane, Olivier Brito

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.

Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Jeune, Classe d'âge, Interaction, Relation, Groupe d'appartenance, Respect, Garçon, Fille

Cet article s’intéresse aux rapports inter-âges au sein des quartiers populaires, et plus particulièrement à la catégorisation et à l’organisation des rapports entre jeunes en "grand·e·s"/"petit·e·s". Notre analyse s’appuie sur l’exploitation de données recueillies dans un quartier populaire, Les Tarterêts, dans le cadre d’une recherche participative menée par le collectif Pop-Part, mobilisant un recueil de données ethnographiques et d’entretiens. Après avoir défini les caractéristiques d’un·e "grand·e", notre article propose une cartographie des différentes catégories observées et décrites par les jeunes. Il met ainsi en lumière que le système "grand·e·s"/"petit·e·s" repose sur des liens privilégiés impliquant une disponibilité et une réciprocité qui permettent la mise en place d’une "administration du respect". Il fait le constat que ces relations sont fondées sur plusieurs règles tacites : les liens privilégiés n’existent pas entre des catégories groupales et des catégories de sexe opposé ; une fille ou un groupe de filles ne peut pas nouer des liens privilégiés avec un groupe de garçons ; les filles ne peuvent pas constituer une ressource élective collective.

Résistances à l’esthétisation du monde : scènes et performances

Article de Jean Luc Moriceau, Carlos Magno Camargos Mendonça, Isabela Paes

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 71, 2021, pp. 55-74.

Mots clés : Culture-Loisirs, Territoire-Logement, Management, Organisation, Milieu urbain, Esthétique, Contestation, Affectivité, Capitalisme, Ordre social, Art, Politique, Brésil

Lipovetski et Serroy, dans leur ouvrage paru en 2013, documentent un capitaliste artiste et une esthétisation du monde, où la compétitivité se joue sur le terrain du sensible, des affects et d’une créativité exacerbée. Le management des expériences esthétiques dans les organisations impose un partage du sensible, limitant les possibilités d’autres expériences, de prises de parole et de styles d’existence, il est en cela éminemment politique. Toutefois, n’y a-t-il pas aussi l’apparition de formes de résistance, formant des scènes de contestations et de subversion de ce management ? Selon une approche tournée vers les affects, nous étudions le cas de l’esthétisation imposée dans la ville de Belo Horizonte (Brésil) et des battles de MCs qui détournent un espace désaffecté pour le retapisser d’affects mobilisateurs et contestataires. Ces duels construisent une expérience esthétique contestant celle théâtralisée par la ville où la mise en scène de l’espace promeut au centre calme, luxe et volupté favorables à la consommation. Le contraste permet de saisir combien l’esthétisation impose un regard, l’écoute sélective de certaines voix, une occupation de l’espace, un repositionnement du public et du commun, un ordre où chacun demeure à sa place. Si l’esthétisation promeut une théâtralisation, il s’agit d’un théâtre de la représentation et non de la répétition, qui combat les scènes qui proposeraient un autre partage du sensible. Un théâtre auquel s’opposent des performances, où les corps de ceux qui ressentent n’avoir pas de voix jouent leur propre rôle et leur place. Dans une perspective bien différente de celle d’un échange d’arguments rationnels dans l’espace public, le cas nous fait découvrir une guérilla du sensible, où corps, affects, territoires et performances sont au cœur de ce qui se joue dans les villes et les organisations.

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L’acceptabilité sociale : une question de démocratie participative ?

Article de Louis Simard, Rémi Barbier, Marion Amalric, et al.et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 69, 2021, pp. 17-135.

Mots clés : Territoire-Logement, Démocratie participative, Développement durable, Environnement, Projet, Aménagement du territoire, Énergie, Milieu naturel, Régulation sociale, Acteur social, Contestation, Risque, Décision, Québec (Province du), Ile d'Oléron, Bretagne

Face à la contestation grandissante que suscitent aux niveaux local, national et parfois international, les projets et les décisions privés comme publics, il devient difficile de réduire l’acceptabilité sociale à la gestion judicieuse d’un projet ou à l’implantation d’une politique au moment de sa promotion ou de son lancement. L’acceptabilité sociale traduit plutôt le jugement des populations à propos de ces projets et politiques, à l’issue d’un processus dynamique de construction sociale dans lequel sont formulées des solutions de remplacement à une situation donnée. Pour construire l’acceptabilité sociale, les entrepreneurs et les décideurs publics doivent donc prendre acte de la manière dont le progrès est envisagé par les acteurs sociétaux et ne peuvent plus se contenter pour ce faire de mobiliser le processus traditionnel de démocratie représentative. En ce sens, plusieurs espèrent canaliser cette dynamique en recourant à des instances de dialogue sociétal. Mais ces instances participatives de démocratie intermédiaire ne peuvent alors plus jouer le rôle pacificateur qu’on leur prête, car elles demeurent des lieux de débats où s’affrontent des visions du monde qui devront, ultimement, faire l’objet d’arbitrages. Les contributions de ce numéro spécial apportent un nouvel éclairage sur le potentiel et les défis de ces instances participatives à construire des compromis capables d’influer sur les trajectoires de l’acceptabilité sociale.

Sommaire :
- L’acceptabilité sociale au Québec : nouvel instrument normatif d’action publique. Louis Simard. Page 17 à 44
- L’épreuve d’acceptabilité sociale, ou la composition disputée du collectif. Rémi Barbier. Page 45 à 61
- La réception sociale de la gestion du risque littoral : un éclairage au prisme de la simulation participative. Marion Amalric, Nicolas Becu. Page 63 à 89
- La croissance bleue à l’épreuve des contestations citoyennes : analyse des processus de démocratie participative à partir de quatre cas d’étude bretons (France). Charlène Kermagoret, Katia Frangoudes. Page 91 à 111
- Participation publique et gestion des ressources naturelles : quel potentiel d’influence pour les participants ? Élizabeth Durand, Charles Duprez, Stéphanie Yates. Page 113 à 135

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Territoires et insécurité en Île-de-France

Article de Antoine Jardin, Edmond Préteceille, Philippe Robert, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 2, 2021, pp. 319-355.

Mots clés : Territoire-Logement, Insécurité, Territoire, Élection, Politique de la ville, Statistiques, Classe sociale, Groupe d'appartenance, Quartier, Milieu urbain, Banlieue, Ile de France

Comment la surexposition de la région parisienne à la victimation et à l’insécurité se décline-t-elle dans la diversité de ses territoires ? Dans le but de répondre à cette question, notre étude consiste à subdiviser la région parisienne en unités territoriales caractérisées par leurs victimations, leur insécurité, leur composition socioprofessionnelle et migratoire et leurs comportements électoraux. Le croisement de ces données produit une typologie qui confronte les différentes combinaisons de la victimation et de l’insécurité à la diversité de la composition sociale et politique des territoires en Île-de-France.

Territoires et insécurité en Île-de-France

Vieillissement, marginalité urbaine et mal-logement

Article de Hervé Marchal, Thibaut Besozzi

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 1, n° 85, 2021, 184 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Territoire-Logement, Vieillissement, Personne âgée, Habitat, Foyer logement, Pauvreté, SDF, Réinsertion sociale, Femme, Identité, Exclusion sociale, Accompagnement social, Accueil d'urgence, Hébergement, Rue, Précarité

La question des personnes âgées de la rue n’apparaît pas comme centrale, que ce soit dans les études ou dans le discours public, peu s’en faut : ce sont plutôt les « jeunes en errance » qui focalisent l’attention des chercheurs et des politiques. Pourtant l’absence de domicile correspond à l’une des formes les plus extrêmes de la précarité, dans un monde contemporain de plus en plus urbanisé, comme vient d’ailleurs de le révéler de façon saillante et crue la crise sanitaire inédite liée au Covid-19. Qui plus est, lorsqu’on est âgé.
Alors, comment vivent les sans-domicile vieillissants au quotidien ? Comment ce vieillissement influence-t-il, voire détermine-t-il, les possibilités d’action au jour le jour ? Et que peut vouloir dire « se réinsérer » pour des sans-abri de 60 ou 70 ans en proie à une logique d’abandon de soi ? Quelles institutions médico-sociales accueillent les personnes vieillissantes ayant un parcours de rue et comment les prennent-elles en charge ? Et puis, de fait, la question de la projection identitaire se pose différemment à 70 ans... Ainsi, la logique de « projet de vie » ne peut pas s’appliquer dans les mêmes termes qu’au début ou au mitan de la vie.
Ainsi, à travers les différentes contributions qui forment ce dossier, Retraite et société souhaite rappeler les particularités de ces sans-abri que l’âge discrimine au quotidien et exclut le plus souvent des possibilités existantes de réinsertion.

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L'habitat et l'humain : la dignité en partage

Article de Juliette Remy, Mélina Mecif, Mélanie Letangre, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 383, décembre 2020-janvier 2021, pp. 12-46.

Mots clés : Territoire-Logement, Habitat, Logement, Fonction, Dignité, Isolement, Nomadisme, Enfant des rues, Handicap, Squat, Lien social

Dans Grandeur et misère des hommes : Petit traité de dignité, Éric Fiat (2010) interroge le lecteur : « Tous les hommes sont-ils dignes, ou seulement les meilleurs d’entre eux ? La dignité est-elle intrinsèque à la personne humaine, ou bien peut-elle se perdre sous l’effet des conduites ou des situations ? »

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L’expérience du territoire 3 : cité, mixité et territoires

Article de Régis Guyon, Michel Didier, Jacques Lévy, Benoît Coquardet al.

Paru dans la revue Diversité, n° 199, septembre-décembre 2020, 155 p..

Mots clés : Ecole-Enseignement, Territoire-Logement, Mixité, Classe sociale, Vulnérabilité, Coopération, Établissement scolaire, Territoire, Banlieue, Milieu rural

Entretien avec Jacques Lévy : «Explorer l’idée de justice spatiale suppose avant tout de demander aux habitants, aux citoyens, ce qu’ils trouvent juste »
Entretien avec Benoît Coquard et Nicolas Mathieu : «Il n’y a pas un ensemble cohérent qui pourrait s’appeler France périphérique et les jeunes ruraux ne constituent pas un groupe homogène » entretien avec Benoît Coquard et Nicolas Mathieu
Entretien avec Édouard Geffray : «L’absence d’école a signifié son indispensable présence, et pas seulement dans les zones défavorisées » entretien avec Édouard Geffray
Entretien avec François-Antoine Mariani : «Aujourd’hui, le programme des Cités éducatives porte cette ambition de plus forte cohérence et de meilleure coopération entre les acteurs »
Entretien avec Christophe Béchu et Ahmed El Bahri : «L’ambition éducative est une ambition de promotion, de justice sociale, de capacité à se retrouver, à s’épanouir »
1. Des enjeux pour les territoires
2. La mixité sociale à l’école
3. Mixité sociale et scolaire

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I. Mal-logés et confinés : « la double peine »

Article de Alice Best, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 236, octobre-décembre 2020, pp. 8-88.

Mots clés : Territoire-Logement, Crise, Santé, Logement, Conditions de vie, SDF, Isolement, Bidonville, Accueil d'urgence, Logement insalubre, Inégalité, Quartier prioritaire, Travail social, Travailleur social, Accompagnement social, Distance, Coordination, Invisibilité sociale, Confinement

Les enquêtes menées pour les besoins de ce rapport ont confirmé que le confinement, dans la durée, s’est avéré très pénible en définitive pour de nombreux ménages ; mais elles ont aussi permis de révéler de nombreuses situations de mal-logement ou d’exclusion du logement peu ou mal connues ou encore mal appréhendées dans leur masse.
Les lecteurs assidus du rapport annuel sur l’état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre ne seront sans doute pas surpris par l’inventaire des problèmes rencontrés et par la description de la plupart des situations auxquelles ont été confrontées certaines personnes durant ces derniers mois. Les autres découvriront un tableau complet des formes de mal-logement et de leurs conséquences sur la vie des ménages, qu’ils soient privés de tout abri, hébergés ou qu’ils occupent en famille un logement dégradé ou sur-occupé…

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II. Le déconfinement et ses suites : la « bombe à retardement »

Article de Alice Best, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 236, octobre-décembre 2020, pp. 89-146.

Mots clés : Territoire-Logement, Crise, Santé, Logement, Hébergement, SDF, Devenir, Demande, Adulte en difficulté, Jeune majeur, Expulsion, Revenu, Aide financière, Aide alimentaire, Étudiant, Loyer, Aide au logement, Logement social, Relogement, Propriété, Projet, Confinement, DALO (Droit au logement opposable), Logement d'abord

Si pour une partie de la population le confinement restera une parenthèse avant un retour à leur vie « normale », pour les personnes les plus vulnérables, premières victimes de la crise sociale et sanitaire, il marque au contraire une rupture aux effets durables.
Trois cas de figure sont décrits ici séparément (la situation des personnes sans-domicile, celle des personnes aux ressources financières fragilisées par la crise et celle des personnes dont les projets d’accès au logement ont été retardés ou remis en cause) sachant que certains ménages cumulent plusieurs de ces difficultés.

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Bénévoles et bénévolat

Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 97-100.

Mots clés : Territoire-Logement, Centre social, Bénévolat, Implication personnelle, Don, Motivation, Citoyenneté

Le bénévolat, activité non rétribuée et librement choisie, est une composante structurelle des centres sociaux et culturels. Ceux qui exercent comme bénévole de terrain ou bénévole de gestion sont le plus souvent des habitants des territoires d’implantation. « Donner du temps », « Donner et recevoir », « Engagement individuel solidaire et collectif » sont les motivations communes aux engagements. Co-acteurs avec les salariés, ils sont une composante de la dynamique créatrice des centres sociaux et vecteurs d’implication citoyenne dans la vie des territoires.

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