PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La santé des personnes au chômage dépend non seulement des effets de la privation d’emploi et des facteurs favorisant ou non l’accès à un emploi, mais aussi des trajectoires de santé et de travail en relation réciproque. Notre recherche-action, dans une visée qualitative et diachronique, étudie les formes de cette interrelation travail/santé telle que les chômeur·euse·s en reconstituent l’histoire au sein d’entretiens ou au cours d’un accompagnement en atelier collectif. Elle se penche également sur les dynamiques favorisant ou empêchant, au chômage, un travail de santé qui restaure les processus visant « l’aller mieux », en quête d’un certain bien-être physique, psychique et social. Nous dégageons trois types de parcours « travail et santé » caractérisés par une santé « sacrifiée », une santé se dégradant dans un contexte de précariat et une santé fragilisée sur fond de désinsertion professionnelle chronique, données complétées de l’étude de parcours de dégradation ou de restauration de la santé au chômage. Avec les parcours accompagnés en atelier, nous montrons comment des réinsertions professionnelles sont possibles en donnant une place centrale aux activités et aux ressources collectives construites par des personnes à la santé fragilisée.
Article de Nathalie Gopelein, Maïlys Rio Grivaud, Mégane Cuvelier Taochy, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 361-362, novembre-décembre 2022, pp. 33-37.
Mots clés : Santé-Santé publique, Éducation à la santé, Génération, Étudiant, Puéricultrice, Adolescent, Collège, Diplôme, Interaction, Écoute, Enquête
L’action d’information en matière d’éducation à la santé est une épreuve du diplôme d’État de puéricultrice qui consiste à mener, dans une structure prédéfinie et auprès d’un public-cible, une action éducative à la santé. Un groupe d’infirmières étudiantes puéricultrices de l’institut d’enseignement et de formation VYV 3 a réalisé ce projet auprès d’une classe de collégiens de la région parisienne. Ce travail est intéressant à double titre : il a nécessité des recherches importantes sur cette nouvelle génération d’élèves et leur rapport à l’autorité et au savoir, et sur la façon dont ils communiquent entre eux et avec les autres. Les données collectées ont été recensées et fournissent un socle solide d’informations nouvelles sur ces adolescents. De plus, les actions se révèlent adaptées, pertinentes et vecteurs de dialogue entre les jeunes et les adultes.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 361-362, novembre-décembre 2022, pp. 27-29.
Mots clés : Santé-Santé publique, Jeune enfant, Bientraitance, Confort, Écoute, Émotion, Toucher, Soin, Pédiatrie, Médecine alternative, Outil, Formation
La résonance sous-cutanée (Resc), grâce à une vision holistique du patient, offre la possibilité de l’accompagner autrement, que ce soit pour les soins ou dans le cadre de certaines pathologies. Cette méthode, qui utilise un toucher spécifique, vient compléter les soins allopathiques, en proposant une alternative pour soulager et apaiser. La formation, réservée aux soignants, permet de répondre de façon personnalisée et individualisée à différentes situations. Trois cas cliniques illustrent comment la RESC s’articule aisément autour des autres techniques de soins en pédiatrie.
La vaccination des 5-11 ans n’a pas eu, trois mois après sa mise en place fin 2021, le succès observé en comparaison de celle des 12-17 ans après neuf mois. Aucun effet secondaire spécifique n’a pourtant remis en cause l’utilisation du vaccin. Les données de la littérature confirment son efficacité pour limiter le risque d’hospitalisations, même si celui-ci a diminué avec l’arrivée du variant Omicron. La vaccination des jeunes n’a pas eu l’impact attendu sur la réduction de la circulation virale. La crainte d’une augmentation forte du nombre de syndromes inflammatoires multisystémiques pédiatriques, qui justifiait en partie la vaccination des 5-11 ans, n’a pas eu lieu. Il est cependant trop tôt pour dresser un bilan complet, notamment sur le nombre de formes graves de Covid-19 évitées ou sur la santé mentale des enfants.
L’hospitalisation dès la naissance est une période difficile au cours de laquelle la parentalité se trouve perturbée. Lors d’une gémellité, les parents subissent doublement les conséquences du séjour en néonatalogie, telles que la séparation et les doutes. Par ailleurs, les jumeaux n’ont pas toujours le même parcours, et il arrive parfois qu’il faille envisager le décès de l’un d’eux. Face à cette asymétrie vécue par les parents, l’accompagnement des soignants reste essentiel.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 359, août-septembre 2022, pp. 26-30.
Mots clés : Santé-Santé publique, Enfant, Adolescent, Santé mentale, Traumatisme, Psychologie, Souffrance psychique, Prise en charge, Professionnel de l'enfance, Covid-19
Les conséquences psychologiques des pandémies et périodes de crise sont connues, celles de la Covid-19 et des innombrables mesures qui l’ont accompagnée ont été multiples, en particulier chez les plus jeunes. Pourtant, l’attention portée aux enfants et aux adolescents n’a pas été immédiate. Il a fallu attendre la publication des premières études pour que les impacts psychologiques de la pandémie sur cette population soient enfin pris en compte. Une réflexion est proposée sur les résistances à la reconnaissance de ces effets, avant de présenter les données actuelles sur les troubles constatés et les perspectives de prise en charge.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 359, août-septembre 2022, pp. 23-25.
Mots clés : Santé-Santé publique, Jeune enfant, Santé publique, Accident domestique, Soutien à la parentalité, Puéricultrice, Prévention, Psychologie du développement, Psychomotricité, Covid-19
Au deuxième rang des accidents de la vie courante dont sont victimes les moins de 4 ans, les ingestions et intoxications alimentaires sont un enjeu de santé publique. Le phénomène s’est accentué durant les périodes de confinement liées à la Covid-19, avec une hausse des passages aux urgences pour ce motif. La puéricultrice est un acteur majeur dans le rôle de prévention active auprès des parents, en soutenant leurs compétences parentales.
Le syndrome du bébé secoué, aussi appelé traumatisme crânien non accidentel, est une maltraitance infligée volontairement à l’enfant par un adulte, parfois dans le déni de la gravité de cet acte. La recrudescence de cas, alarmante, en partie due aux confinements, a inscrit cette forme de violence dans un programme d’informations et de prévention largement diffusé depuis janvier 2022, dans le cadre du dispositif des 1 000 premiers jours.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 143-147.
Mots clés : Santé-Santé publique, Art, Évaluation, Réduction des risques, Prévention, Risque professionnel, Organisation du travail, Participation, Émotion, Corps
Depuis 2001, l’évaluation des risques professionnels est rendue obligatoire dans toute organisation du travail. Cette évaluation représente un moment important dans la démarche de prévention car elle est le point de départ pour définir les actions de prévention appropriées, couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. L’enjeu est de pouvoir associer l’ensemble des salariés de l’organisation afin de les rendre acteurs de leur propre prévention. L’utilisation de l’art peut faciliter ce travail.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 17-36.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Politique sanitaire, Participation, Démocratie participative, Consultation, Rapport, Confinement, UNAFORIS, HCSP (Haut conseil de la santé publique)
La crise provoquée par le Covid‑19 s’est accompagnée d’une mobilisation très forte d’instances, de commissions, de conseils et de hauts conseils…, qui soit ont été saisis par les autorités gouvernementales, soit se sont autosaisis, pour produire des avis et des recommandations de bonnes pratiques. Ce phénomène s’est accompagné d’un décalage entre les instances fonctionnant dans le domaine de la santé publique, bénéficiant d’un encouragement des autorités gouvernementales, et les instances relevant de l’action sociale et médico-sociale. Dans tous les cas, faut-il y voir une opportunité pour renforcer, avec ces instances, les démarches démocratiques ou, au contraire, constater le prolongement d’un fonctionnement bureaucratique sans portée significative ? Autrement dit : démocratie consultative ou administration consultative ?