PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 4, 2021, pp. 311-340.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Hospitalisme, Approche historique, Pédiatrie, Nourrisson, Orphelin, Relation enfant-mère, 1900-1945
En 1945, le psychanalyste René Spitz a publié un article clé dans le lequel il suggérait que les bébés pris en charge dans des institutions souffraient souvent d’hospitalisme, et que par conséquent, ils ne pouvaient pas s’y épanouir. Selon Spitz, cette situation était due au fait que ces bébés étaient privés de « soins maternels, de stimulations maternelles et d’amour maternel ». L’intérêt des historiens pour la recherche sur la séparation et le développement du concept de privation maternelle s’est focalisé surtout sur les années 1940 et 1950. Le terme d’« hospitalisme » a cependant été inventé à la fin du XIXe siècle, et en 1945, la question de savoir si les bébés pouvaient oui ou non être pris en charge par les institutions avait été débattue pendant bien des décennies auparavant, dans une communauté internationale de pédiatres et psychologues du développement, qui fut rejointe plus tard par des psychanalystes. En passant outre les frontières nationales et en explorant les divers débats sur la nature, les causes et la prévention de l’« hospitalisme », ce travail tente de retracer l’évolution des différentes perceptions concernant l’impact de la vie en institution sur les bébés.
Porter un discours sur un objet ou sur quelqu’un, c’est, dit Bourdieu, s’approprier le "pouvoir constituant du langage". La remise en question du siège de la parole est alors une remise en question des relations de pouvoir établies et l’ouverture d’une lutte pour l’imposition de catégories d’analyse légitimes. Lorsque des adultes parlent de la classe, ils imposent une façon de la concevoir, de l’interpréter. Mais que se passe-t-il quand les enfants prennent la parole sur la classe ? Comment en perçoivent-ils les différents acteurs et situations, et avec quelles conséquences ? Quelles nouvelles perspectives émergent de leurs discours ?
Article de Bernard Golse, Martine Duboc, Marie Camille Genet, et al.
Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 6, 2021/2, pp. 9143.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Relation enfant-mère, Enfant placé, Adoption, Attachement, Adolescent, Jeu, Atelier d'écriture, Récit de vie
Dans ce numéro, nous interrogeons ce qui permet à l’enfant placé, au-delà de ce que les adultes lui racontent, de mettre en récit les éléments de sa vie telle qu’il la traverse, telle qu’il la ressent, telle qu’il la rêve. Nous questionnons les moyens imaginés par les adultes – éducateurs, assistants familiaux, psychologues, parents – pour ouvrir la possibilité de soutenir l’enfant dans l’élaboration de son propre récit de vie.
Article de Samuel Boussion, Mathias Gardet, Elise Delahaise, et al.et al.
Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, n° 49, 2021/1, pp. 13-136.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Réfugié, Mineur non accompagné, Accueil, Exil, Guerre, Intégrisme, Assistant familial, Enfant placé, Placement familial, Pays Bas, Suède, Belgique, France
Ce dossier thématique vient interroger les modalités d’accueil et de protection des enfants venus d’ailleurs, ayant un parcours de changement de pays, de lieu de vie et cela à travers 5 contributions apportant un éclairage depuis la Suède, les Pays-Bas, la Belgique et la France. Le point commun entre ces articles est de questionner la prise en compte du mouvement vécu par ces enfants dans l’accueil qui leur est proposé. Dans ce dossier est développé l’accueil dans différentes institutions, en jardins d’enfants ou en protection de l’enfance, accueil questionné sur différents plans : politique, social et pratique.
pp. 5-10 : Ce que le décrochage nous dit des parcours scolaires - Pierre-Yves Bernard
pp. 11-22 : Expériences et motifs de décrochage scolaire : entre rejet de l’école et quête du travail rémunéré - Pierre-Yves Bernard, Christophe Michaut
pp. 23-35 : Métropolisation, mobilités et décrochage scolaire chez les jeunes - Agnès Checcaglini, Patrice Caro
pp. 37-48 : Entre décrochage et décohabitation précoce, l’expérience d’une jeunesse « déviante » - James Masy, Nadège Tenailleau
pp. 49-61 : Climat du lycée et risque de décrochage scolaire : le cas des élèves en orientation contrainte - Lucy Bell
Article de Marie Andrée Eymard, Nathalie Poirier, Nathalie Nader Grosbois
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 5-22.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Autisme, Sociabilité, Fratrie, Âge
Dans la littérature scientifique, il est indiqué que la fratrie contribue au développement social de leurs frères ou de leurs sœurs. Cependant, l’influence de la fratrie sur les habiletés sociales des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme diffère d’une étude à l’autre. Ainsi, la présente étude (n=39) vise l’exploration de l’effet de la présence ou de l’absence d’une fratrie sur le niveau d’adaptation sociale des enfants ayant un TSA, chez les enfants âgés entre 6 et 12 ans, et évalue également l’effet d’avoir ou de ne pas avoir une fratrie plus jeune et une fratrie plus âgée. Cette étude suggère qu’il serait pertinent d’inclure la fratrie dans les interventions auprès des enfants ayant un TSA, afin que celles-ci soient plus efficaces.
Article de Mélanie Maillot Collet, Carolina Baeza Velasco
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 3, 2021, pp. 209-220.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Auxiliaire de puériculture, État dépressif, Éducateur de jeunes enfants, Symptôme, Reconnaissance, Travail
Dans les établissements d’accueil du jeune enfant, les auxiliaires de puériculture (AP) et les éducatrices de jeunes enfants (EJE) ont pour rôle l’accompagnement des enfants dans leur développement. Ces métiers, majoritairement effectués par des femmes, sont peu reconnus tant par les parents que par la société. Cette recherche a eu pour objectif d’explorer la relation entre la reconnaissance au travail et la symptomatologie anxiodépressive chez les professionnelles de la petite enfance et de comparer ces variables entre les AP et les EJE. Cinquante et un AP et soixante-deux EJE ont répondu aux autoquestionnaires évaluant le sentiment de reconnaissance au travail, l’anxiété et la dépression. Les résultats ont montré des corrélations positives et fortes entre le manque de reconnaissance au travail et la symptomatologie anxiodépressive. Aucune différence n’a été observée entre les AP et les EJE concernant ces variables. Cependant, ces deux groupes de professionnelles présentaient un sentiment de faible reconnaissance au travail ainsi que des niveaux d’anxiété élevés. Cette recherche procure une ébauche de réflexion sur ces métiers, nécessitant des pistes d’actions empreintes de reconnaissance et favorisant la santé psychique des professionnelles de la petite enfance.