PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 9-16.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Évolution, Économie sociale et solidaire, Démocratie, Démocratie participative
Le fait associatif est longtemps resté un impensé dans la sphère académique
s’intéressant à l’économie sociale. Invisibilisées, prises entre l’action publique et
le capitalisme, les associations se révèlent pourtant des projets analyseurs des
conflits sociaux qui traversent la société. Instrument d’État ? Projet d’actions collectives ? C’est cette ambivalence que se propose de mettre au jour cet article.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 56, n° 2, avril-juin 2015, pp. 301-330.
Mots clés : Territoire-Logement, SDF, Logement social, Précarité, [ENVIRONNEMENT SOCIAL ET LIEN SOCIAL], Demande sociale, Enquête
Cet article s’intéresse à l’entourage des personnes en situation de précarité résidentielle. À partir de l’enquête « Sans domicile » réalisée par l’INSEE et l’INED en 2012 et d’une enquête ethnographique effectuée à la Direction du logement et de l’habitat de la mairie de Paris dans le service d’accueil des demandeurs de logements sociaux, il montre en quoi le manque de soutien des proches peut être à l’origine de la précarité résidentielle et la façon dont cette dernière contribue, en retour, à l’isolement relationnel. Il analyse ensuite les conditions du recours au logement social, principale échappatoire à la privation de logement, et le rôle des liens sociaux et familiaux dans cette démarche. Il apparaît que l’inscription sur la liste des demandeurs est liée à l’insertion dans un maillage relationnel (famille, amis et compatriotes) et institutionnel (travailleurs sociaux), et qu’elle est largement portée par les mères, qui se battent pour la reconstitution du foyer. Au contraire, malgré son besoin, l’individu qui ne bénéficie pas de cet entourage ne fait pas valoir ses droits. La privation de domicile est donc une conséquence de la pauvreté, mais elle résulte aussi de la perte des protections relevant, d’une part, des liens sociaux et, d’autre part, des institutions.
Si le lien entre culture légitime et catégories diplômées se redéfinit depuis quelques années, en quoi cela concerne-t-il aussi les enseignants ? Partageant nombre des dynamiques qu’ont connues les autres diplômés, et faisant face à des changements de leurs caractéristiques sociologiques, les enseignants du premier et du second degré aussi pourraient avoir des pratiques culturelles renouvelées. À l’aide des enquêtes du ministère de la Culture et de la Communication, nous montrons que les variations dans le temps ne sont pas identiques pour les « instituteurs et assimilés », « professeurs, professions scientifiques » et d’autres catégories diplômées quant à la fréquentation des cinémas, des théâtres et la lecture régulière de livres. Afin d’aller plus loin, nous mobilisons un dispositif fondé sur la comparaison de deux enquêtes, l’une réalisée en 1970, l’autre en 2008, autorisant une analyse des variations des pratiques culturelles des seuls professeurs de l’enseignement secondaire. Nous observons un recul de la consommation culturelle légitime que les transformations des caractéristiques sociologiques des professeurs du second degré sur la période étudiée n’expliquent que partiellement.
Article de Céline Arnold, Michèle Lelièvre, Aaron George Grech, et al.et al.
Paru dans la revue Retraite et société, n° 70, juin 2015, 195 p..
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Pauvreté, Précarité, Conditions de vie, Évaluation, Indicateur économique, Retraite, Hébergement, Obligation alimentaire, Intergénérationnel, Réforme, Isolement, Revenu, France, Europe, Québec, Ouganda
Ce numéro de "Retraite et société" présente les résultats originaux de recherches qui concernent, d'une manière ou d'une autre, la question de la précarité et de la pauvreté des personnes âgées, afin d'appréhender les enjeux pour les sociétés contemporaines, que ceux-ci soient d'ordre économique, social ou culturel.
Article de Pascale Garnier, Gilles Brougère, Pablo Rupin, et al.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 120, 2ème trimestre 2015, 9-43.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Accueil, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Pratique professionnelle, Qualité, Classe d'âge, Professionnel de l'enfance, Formation, CAP petite enfance, Auxiliaire de puériculture, Soin, Émotion, Distance
Accueil du jeune enfant :
– L’accueil des enfants de 2 à 3 ans. Regards croisés sur une catégorie d’âge dans différents lieux d’accueil collectif
– Appréhender la qualité de l’accueil « à hauteur d’enfants » à partir d’études de cas. L’importance des rapports sociaux d’âge
– Former les futurs professionnels de la petite enfance. Entre soin et éducation, quelle place pour les affects ?
L’objectif de cet article est d’analyser quelques aspects des relations économiques au sein des couples de même sexe, notamment du point de vue de l’organisation matérielle et financière. Quatre indicateurs ont été choisis pour approcher le type d’organisation adopté, mutualisation ou autonomie : l’existence d’un compte joint, l’acquisition ensemble du logement, l'acquisition ensemble d'un bien immobilier en dehors du logement, et l’intervention dans les comptes de son ou sa partenaire.
Article de Anne Lise Ulmann, Daniela Rodriguez, Marc Guyon
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 120, 2ème trimestre 2015, pp. 31-43.
Mots clés : Travail social : Formation, Petite enfance-Périnatalité, Professionnel de l'enfance, Formation, CAP petite enfance, Auxiliaire de puériculture, Soin, Geste, Émotion, Distance, Posture professionnelle
À partir d’une recherche ethnographique sur le travail auprès des jeunes enfants et la formation des futurs professionnels de la petite enfance (titulaires d’un certificat d'aptitude professionnelle et auxiliaires de puériculture), effectuée dans des espaces de formation comme dans des lieux d’accueil des enfants (crèches et écoles maternelles), cet article présente la manière dont la formation structure les pratiques professionnelles qui se
distinguent des pratiques domestiques.
Article de Vincent Roosens, Francis Ritz, Corinne Duclos
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 2, pp. 241-261.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Statut social, Placement, Établissement social et médicosocial, Vie quotidienne, Approche systémique, Relation enfant-parents, Enfant roi
L’article qui suit se veut une contribution à la compréhension du phénomène de l’enfant roi. Dans cette intention, nous nous sommes attachés à décrire une trajectoire particulière en prenant le quotidien institutionnel comme point de départ d’une recherche exploratoire. Celle ci comprend un essai de modélisation de la problématique, une étude du milieu culturel de l’adolescent placé, ainsi que les différentes étapes d’une coopération famille institution à rebondissement. Nous concluons sur quelques réflexions destinées à questionner et nourrir un paradigme éducatif qui tend à s’essouffler face à ce type de prises en charge éprouvantes.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 2, pp. 201-223.
Mots clés : Travail-Emploi, Compétence professionnelle, Récit de vie, Conscience de soi, Thérapie, Identité professionnelle, Prévention, Usure professionnelle, Narration
Cet article montre comment le modèle centré solution (de Shazer et Kim Berg, 1978), associé aux outils de la thérapie narrative (White, 2007) propose la reconstruction d’un nouveau langage concernant l’histoire des compétences professionnelles. En modifiant la narration, les professionnels peuvent « épaissir » une nouvelle histoire, et ancrer solidement une identité professionnelle, renforcer leurs compétences et en développer de nouvelles. Ceci permet un travail de revalorisation ; entraîne un sentiment de coopération entre les participants ; permet de travailler en amont la prévention concernant le risque d’épuisement professionnel ; permet l’ancrage d’une nouvelle « carte » identitaire professionnelle. Ainsi, est rendue possible une remise en contact avec le « moi » éthique professionnel. Les participants peuvent alors retrouver un sens dans les actes professionnels réalisés, et la possibilité de se projeter dans un avenir où leurs actions sont en lien avec leurs valeurs personnelles et professionnelles. Cette nouvelle perspective permet d’ouvrir de nouveaux possibles concernant des solutions créatives coconstruites, face à des situations difficiles.