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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Rapports égalitaires dans la production des savoirs scientifiques : l’exemple des recherches participatives en santé mentale

Article de Baptiste Godrie

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 101-116.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Santé mentale-Souffrance psychique, Recherche, Santé mentale, Usager, Chercheur, Savoir, Expérience, Inégalité

La recherche en santé mentale constitue un domaine dans lequel le monopole des chercheurs sur la production de la science est particulièrement fort. Mais c’est également un domaine de recherche où ce monopole est remis en question, comme en témoignent les revendications, depuis les années 1970, de regroupements de personnes avec une expérience vécue des problèmes de santé mentale. Leurs critiques envers la production traditionnelle de la science ont contribué à l’essor d’approches participatives qui visent à placer les savoirs expérientiels de ces personnes au cœur des processus de recherche. En nous appuyant sur une analyse de la littérature anglo-saxonne, nous présentons, dans cet article, plusieurs types de recherche participative en santé mentale, leurs épistémologies sous-jacentes, et discutons de leur contribution au développement de rapports plus égalitaires dans la production des savoirs scientifiques en santé mentale.

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Approche(s) narrative(s) et récit à la première personne. Généalogie et politiques de l’enquête

Article de Julien Grard

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 85-98.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Personne handicapée, Droit, Légitimité, Récit de vie, Enquête

Le courant des narrative studies est le fruit de translations et de transformations au sein des « humanités » – des études littéraires et de la narratologie aux sciences de l’éducation en passant par les sciences humaines et sociales. C’est également le fruit d’une histoire longue de près de quarante ans. Celle-ci a débouché sur plusieurs « tournants narratifs ». S’affranchissant de sa matrice littéraire, « l’approche narrative » a voyagé de champ disciplinaire en champ disciplinaire, devenant presque une discipline à part entière, au croisement de plusieurs autres.
Chemin faisant, elle a bénéficié de nombreux apports, et permis la naissance de concepts au potentiel heuristique très fort. Simultanément, certains concepts ont parfois été galvaudés. Surtout, le fait de placer de façon croissante le récit à la première personne au cœur de l’approche peut se révéler problématique. Fétichisés, sanctuarisés, ils sont désormais au cœur d’enjeux politiques majeurs. Dans ce nouveau contexte, on verra comment le fait d’être en capacité de produire un discours à la première personne ou non peut constituer un obstacle ou, inversement, un facteur facilitant la recherche.

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Le croisement des savoirs dans les recherches participatives. Questions épistémologiques

Article de Patrick Brun

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 45-52.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Exclusion sociale, Pauvreté, Participation, Formation, Savoir, Recherche en sciences sociales, Expérience, ATD Quart Monde, CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

Le mouvement ATD Quart Monde et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ont organisé en 2015-2016 un séminaire épistémologique autour des recherches participatives en croisement des savoirs avec des représentants de milieux de pauvreté et des professionnels. Le but était d’établir les plus-values de recherches académiques menées en croisement des savoirs avec ces acteurs et de préparer un appel aux chercheurs en faveur de cette démarche.
Trois problématiques ont structuré nos réflexions : la nature des savoirs expérientiels et les questions posées par la mise en dialogue de ces savoirs avec les savoirs académiques ; les conditions du processus relationnel mis en œuvre dans le croisement ; enfin, les critères de validation compte tenu des finalités différentes des participants et les modalités d’une co-validation.
Des consensus ont été actés, les bénéfices attendus pour chacun des co-chercheurs identifiés et un certain nombre de débats menés ouvrant sur un travail d’approfondissement de cette forme de recherche.

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Qu’apportent les savoirs expérientiels à la recherche en sciences humaines et sociales ?

Article de Eve Gardien

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 31-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Savoir, Formation, Expérience, Pair aidant, Handicap, Santé mentale, Empathie, Maladie chronique, Compétence

Cet article apporte un ensemble de connaissances relatives à la nature des savoirs expérientiels et à leurs modalités sociales de production et de légitimation. Il montre en quoi chaque être humain est concerné par ces savoirs expérientiels. Dans le même temps, certains de ces savoirs présentent de véritables spécificités : une typologie des savoirs expérientiels issus des situations liées au handicap, à la maladie chronique ou aux troubles de la santé mentale est ainsi présentée. Une fois cette contextualisation effectuée, une réflexion sur les causes de la non-reconnaissance des savoirs expérientiels et une discussion sur les intérêts des sciences humaines et sociales à les prendre davantage en considération sont développées. La conclusion revient sur les limites d’un parti pris trop dogmatique sur l’usage des savoirs expérientiels dans le champ académique.

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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L’implication des HUC (Habitants-usagers-citoyens) dans la recherche

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 13-29.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Participation, Recherche-action, Usager, Démocratie participative, Légitimité, Projet, Récit de vie, HUC (Habitants-usagers-citoyens), Loi 2013-660 du 22 juillet 2013, HCTS (Haut conseil du travail social)

Aujourd’hui, la participation des personnes accompagnées, aidées, accueillies… s’étend à la formation et même à la recherche. De nombreux travaux consacrés à la recherche scientifique évoquent des collaborations utiles à la fois aux personnes en difficulté et aux chercheurs. Ils visent à prévenir l’enfermement de la production de connaissances nouvelles dans un cadre purement académique. Ainsi, il ne s’agit plus seulement d’impliquer ces personnes dans les décisions qui les concernent directement, mais de les associer à des projets intéressant l’ensemble de la société. Cela pose de multiples problèmes, mais cette forme de participation constitue une étape supplémentaire dans les logiques d’inclusion et dans l’approfondissement de la démocratie.

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Les approches participatives dans la RETS : entre logique de marché et logique citoyenne

Article de Dominique Paturel

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 59-72.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Participation, Implication personnelle, Sujet, Influence sociale, Exclusion sociale, Usager, CERTS (Centre européen de recherche en travail social), RETS (Recherche en travail social)

Depuis Kurt Lewin, les recherches en sciences sociales ont fait évoluer le registre des formes de recherche en théorisant pas seulement sur les pratiques des acteurs mais en les intégrant à la construction des projets de recherche. La recherche participative est particulièrement importante pour le travail social, à la fois parce qu’elle permet de mettre au jour les inégalités sociales et en même temps peut aider les personnes destinataires de l’action sociale à s’approprier les connaissances issues de ces recherches.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur trois designs de recherche intégrant la participation. Puis dans un second temps, il s’agira de regarder d’un peu plus près de quelle participation il s’agit, notamment à travers les travaux du CERTS. Enfin, nous terminerons par la question de l’implication du chercheur dans ce type de recherches, élément fondamental à nos yeux, s’appuyant sur des compétences issues du travail social et au cœur de notre pratique de Recherche en travail social (RETS).

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La construction des problèmes publics

Article de Jérémie Nollet, Nicolas Thibault, Eric Neveu, et al.

Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 190, décembre 2017, pp. 4-45.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, État, Sociologie, Société, Économie, Économie politique, École, Éducation, Inégalité, Travail, Chômage, Environnement, Pollution

L’étude de l’action publique permet de « sociologiser » notre regard sur l’État : plutôt que de le saisir comme une chose homogène et immuable, elle l’analyse au concret, au prisme des interactions de divers acteurs (dans et hors de l’État) et de la fabrication des politiques publiques qui en découlent. La sociologie des problèmes publics est l’un des principaux outils au service de cette approche. Elle montre que l’action publique n’est jamais la réponse nécessaire à un problème préexistant, même si c’est ainsi qu’elle peut être présentée par les acteurs du débat public ou les responsables politiques.

La protection sociale en chantier(s)

Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social (RDSS), n° 6, novembre-décembre 2017, pp. 975-1034.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, Sécurité sociale, Réforme, Retraite, Aide au logement, Assurance chômage, Fiscalité, Politique sociale, Contrat d'insertion par l'emploi

- BOUSEZ Françoise, MARTINON Arnaud. Les contrats aidés : des chiffres et des maux
- DUFOUR Anne-Claire. La poursuite assumée de la fiscalisation de la sécurité sociale
- TAURAN Thierry. Haro sur le régime social des indépendants : vive le régime général !
- LAFORE Robert. Les allocations de logement et la politique du logement
- WILLMANN Christophe. Assurance chômage : une réforme ambitieuse, mais de nombreuses inconnues
- VERKINDT Pierre-Yves. Un chantier à hauts risques politiques : la réforme du système des retraites

La reconfiguration de l'Etat social à travers les pratiques d'organisation (Québec) et d'intervention communautaire (Catalogne)

Article de Jean Baptiste Leclercq, Sophie Coulombe, Marta Llobet Estany, et al.

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 102-112.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, État, Politique sociale, Intervention sociale, Institution, Territoire, Organisation administrative, Action collective, Québec, Catalogne

Partant de la définition commune de ce qu'est un Etat social, cet article analyse sa reconfiguration par l'étude des pratiques d'intervention sociale que sont l'organisation (au Québec) et l'intervention (en Catalogne) communautaires. C'est à travers la transformation de ces pratiques et de leurs contextes marqués - à différentes échelles - par la "crise" et des politiques d'austérité, que les auteur.e.s tracent les contours d'un Etat social en train de se redessiner. Organisateur.trice.s et intervenant.e.s communautaires font office de pivots entre des institutions publiques et la "communauté", prise en compte dans ce texte comme catégorie d'action publique ou expérience commune. L'émergence de nouveaux acteurs, tels des fondations privées ou des collectifs issus de mouvements sociaux, modifie la conception des politiques publiques et déplace les frontières de l'Etat social. Dans des contextes où celui-ci est fragilisé, des expériences qui apportent des réponses collectives à des problèmes sociaux font preuve de créativité sociale.

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