PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires (ASH), n° 3013, 2 juin 2017, pp. 24-25.
Mots clés : Justice-Délinquance, Secte, HISTORIQUE, Norme sociale, Mivilitudes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires)
Contrairement à ses voisins européens, la France a développé depuis les années 1970 un lourd arsenal de lutte contre les sectes. Pourquoi une telle spécificité, s’interroge le sociologue Etienne Ollion dans un ouvrage à paraître ? Pas tant pour des raisons liées à la laïcité que parce que l’Etat français supporte mal la remise en cause des normes de la vie en société.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3013, 2 juin 2017, pp. 14-18.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Justice-Délinquance, Prison, ESAT, Handicap psychique, Socialisation, Val de Reuil, Eure
Destiné aux détenus atteints de troubles psychiatriques, l’ESAT de Val-de-Reuil, dans l’Eure, est le seul établissement de ce type installé au sein d’un centre de détention. Il répond aux besoins de socialisation d’un public particulièrement fragile et encore largement ignoré.
« Déradicaliser » ne signifie pas « déprogrammer ». Au contraire, il s’agit de trouver le moyen d’amener des nouvelles informations au radicalisé pour qu’il comprenne de lui-même le décalage entre son utopie et l’idéologie radicale, de manière à ce qu’il change d’engagement. Les travailleurs sociaux se retrouvent en première ligne, car dans l’idéologie mortifère de l’islam radical, nous verrons que nous sommes au cœur de l’humain.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 58, juin 2017, pp. 47-56.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Jeune, Rite de passage, Conduite à risque, Pratique professionnelle
Radicalisation, le mot est lancé, brut, laid et sidérant. Tout le monde en parle, mais combien savent vraiment ce que ce mot-valise recoupe ? « Processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social ou religieux qui conteste l’ordre établi sur le plan politique, social ou culturel » nous dit Farhad Khosrokhavar. Et pourtant ce phénomène exceptionnel envahit tous nos espaces de formation et percute de plein fouet nos pratiques professionnelles.
Dans cet article, il s’agit de s’interroger sur une nouvelle forme de cybercrime : l’humiliation sur Internet. Définie comme l’atteinte à la dignité de la personne par l’image, celle-ci tend à toucher toutes les tranches de la population. Or, si la cyberhumiliation présente les mêmes caractéristiques que l’humiliation traditionnelle, Internet semble y ajouter de nouveaux éléments et notamment l’impossibilité de répondre à l’affront. À partir d’un terrain effectué avec des jeunes adultes, il s’agit ici de cerner les visions liées à l’humiliation numérique et d’identifier les moyens employés par les individus en vue de se protéger d’une telle déviance. Nous verrons que l’émergence de ces stratégies individuelles n’est en fait que la conséquence de l’inefficacité des moyens préconisés par les autorités en vue d’éradiquer cette cyberdélinquance.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 239-271.
Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Commune, Organisation, Stratégie, Sécurité, Évolution, Modèle, État, France, Marseille
Les polices municipales font un retour remarqué sur la scène policière, dans l’organisation des municipalités et dans le débat public en France depuis les années 1980. Les effectifs cumulés des différentes catégories d’agents municipaux de sécurité dépassent désormais 30 000 personnes, réparties dans environ 3500 communes. Si cette évolution a correspondu à partir des années 1970 à une forte demande de police de proximité de la part des élus locaux, elle se poursuit de nos jours dans une dynamique souvent différente. Derrière un modèle « complémentariste » par rapport aux forces d’État, se profile dans de nombreuses villes un modèle « substitutif ». Ce dernier a été encouragé d’abord par certains maires ayant fortement politisé la question de la sécurité locale. Depuis le tournant sécuritaire des années 2000, amplifié encore par les attentats ayant frappé la France en 2015 et 2016, ce modèle substitutif est désormais encouragé à certains égards par l’État lui-même. Après avoir détaillé cette évolution, l’auteur examine le cas de la ville de Marseille, qui a opéré en 2012 une profonde réforme de sa police municipale, l’engageant volontairement dans le modèle substitutif. Il en propose un bilan montrant les limites de cette stratégie pour les municipalités.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 167-201.
Mots clés : Justice-Délinquance, Criminologie, Sociologie, Biologie, Recherche en sciences sociales, Analyse de contenu, Discours, Théorie, Courant de pensée, Justice, Criminalité, Déviance, Délinquance, Bourdieu (Pierre), Etat unis
Cet article analyse la criminologie biosociale états-unienne, domaine de recherche cristallisé dans les années 2000, à l’aune de la théorie du champ de Bourdieu. Mêlant variables biologiques et sociologiques, le mouvement biosocial propose une science du crime étendue aux comportement antisociaux. Criminologie controversée, elle est l’œuvre principale de chercheurs qui se trouvent dominés au sein d’un champ criminologique fortement marqué par la sociologie. Bien qu’hétérogène, ce courant de recherche est généralement identifié à une minorité bruyante d’universitaires issus de facultés de criminologie et de justice criminelle peu prestigieuses. Une analyse des discours et pratiques de cette minorité bruyante permet de mettre à jour toute une panoplie de stratégies plus ou moins subversives vis-à-vis de la socio-criminologie dominante et destinées à augmenter leur volume de capital scientifique et académique.
Article de Emmanuel Diet, Claude Tapia, Jean Claude Liaudet, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 107, janvier-juin 2017, pp. 13-195.
Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Intégrisme, Idéologie, Violence, Conflit, Islam, Psychanalyse, Peur, Pulsion de mort, Passage à l'acte, Adolescent, Groupe
Fidèle à l’approche multi et transdisciplinaire de la revue Connexions, ce numéro explore et met en dialogue différentes approches dans une vision compréhensive de ce phénomène complexe, aussi bien dans ses manifestations spatio-temporelles (il n’y a pas une seule forme de terrorisme), que dans ses causes et ses contextes d’émergence. Si la violence est consubstantielle à la vie humaine, ses manifestations, comme ses causes, sont toujours circonstanciées, produites dans des situations variées et sont le fruit d’interactions multiples et complexes, conscientes et inconscientes. Les analyses des comportements délictueux et des passages à l’acte violent individuels ont déjà permis d’explorer des facteurs psychologiques individuels. Mais quand la violence devient à ce point caractéristique du fonctionnement des institutions et des rapports sociaux dans un pays et à l’échelle internationale, les causes ne sont plus à chercher uniquement dans les facteurs et caractéristiques individuels (psychologique, ethnique, religieux, lié à l’âge, etc.) ou dans le passage à l’acte délinquant isolé, mais dans l’histoire, l’économie, la politique et la culture ainsi que dans les différents groupes et espaces institués chargés de réguler les différents types de conflictualités structurelles et qui deviennent de plus en plus défaillants (famille, école, société, instances nationales et internationales).
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3011, 19 mai 2017, pp. 24-25.
Mots clés : Justice-Délinquance, Cour d'assises, Ethnologie
Le fonctionnement d’une cour d’assises reste entouré d’une certaine aura de mystère et de solennité. La vérité doit, certes, en émerger, mais comment ? Passionnée par le sujet, l’ethnologue Christiane Besnier a enquêté plusieurs années afin de répondre à cette question. Elle livre, dans un ouvrage, le fruit de ce travail de longue haleine.