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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 101 à 110 sur un total de 194

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Faire patienter, c’est dominer : le pouvoir, l’État et l’attente

Article de Javier Auyero

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 226-227, mars 2019, pp. 120-125.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Précarité, Temps, Durée, Service social, Relation travailleur social-usager, Contrôle social, Pouvoir, Temps intermédiaire, Chili

Que fait l’attente ? Plutôt que de l’analyser de façon entièrement négative, comme une privation, Javier Auyero souligne ce que cette situation a de productif : elle façonne les comportements et cantonne les revendications, en premier lieu chez les pauvres, confrontés plus que les autres à cette situation asymétrique. Dans un entretien qui retrace les grandes lignes d’une recherche ethnographique menée dans les services sociaux de Buenos Aires, l’auteur de Patients of the State montre comment l’attente, visible à travers les nombreuses files d’attente devant les bureaux des services sociaux de la ville, participe de la production de l’ordre social chez les populations précaires.

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« Je suis sans papiers, donc je n’existe pas » : filiation et affiliations impossibles des jeunes étrangers exclus de la protection de l’enfance

Article de Fiammetta Nincheri, Alice Titia Rizzi, Rahmeth Radjack

Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 82-88.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mineur isolé étranger, Protection de l'enfance, Errance, Migration, Précarité, Identité, Accompagnement, Soutien psychologique, Médiation, Théâtre, Filiation, Titre de séjour, Vulnérabilité, Confiance, Exclusion sociale, RESF

Depuis plusieurs années, des jeunes isolés étrangers, dont la minorité est contestée par la justice, se retrouvent en dehors des dispositifs de protection de l’enfance. Privés d’hébergement et d’accompagnement éducatif, ils atterrissent, à Lyon, au sein du Collectif jeunes de RESF. Quel accompagnement psychologique pour ces jeunes ? Une activité groupale à médiation théâtrale et une vignette clinique illustrent une pratique « hors cadre » pour une prise en charge transculturelle permettant à ces adolescents de se détacher de l’immédiateté de leur situation et de pouvoir se construire.

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Humanité & animalité

Article de Salvador Juan

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 210, 2019, pp. 27-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Anthropologie, Écologie, Rite, Mort, Attachement, Souffrance, Bioéthique, Groupe de pression, Comportement alimentaire

Dans un contexte de déclin de la biodiversité et d’extinction de différentes espèces animales, qu’accompagne une multiplication des animaux de compagnie depuis soixante ans (la moitié des habitants en possèdent au moins un, de nos jours, en France), se réanime un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Beaucoup de personnes donnent des noms humains à leurs animaux de compagnie, transgressant ainsi un vieil interdit tacite qui tend à disparaître. La prise en compte de la souffrance animale est considérée de nos jours comme de plus en plus légitime ; elle met en cause l’élevage et favorise différentes formes de végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement d’attention aux animaux et de volonté d’égalité entre eux et les humains.
Cependant, l’animalisme consacre une égalité paradoxale en cela qu’elle nie aux humains – nonobstant qualités d’animaux – le droit d’être carnivores, droit qu’elle reconnaît pourtant à d’autres animaux. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. De nombreux auteurs, se revendiquant de l’interspécisme et de l’éthique de l’environnement ou encore de l’éthologie, quelquefois de la psychologie évolutionniste ou de la paléontologie, mettent en cause aujourd’hui le clivage fondateur de l’humanisme et de la hiérarchie des espèces, renouant ainsi avec la sociobiologie des années 1970. Ils alimentent la réflexion de certaines fractions du mouvement de défense des animaux, ainsi que du mouvement écologiste (notamment « l’écologie profonde »). Le grand retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd’hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité ou toute essence particulière à l’humain. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, créent des institutions équivalant aux nôtres, ne favorise-t-on pas l’anthropomorphisme et ne commet-on pas de grossières erreurs anthropologiques ?

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Corps en colère

Article de Zakia Salime, Abir Kréfa, Rania Majdoub, et al.et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 209, 2019, pp. 27-156.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Contestation, Répression, Mouvement social, Mémoire collective, Femme, Art, Révolution, Féminisme, Militantisme, Sexualité, Sévice corporel, Totalitarisme, Ordre social, Egypte, Tunisie, Liban, Syrie

Huit ans après les révoltes qui ont éclaté dans les pays arabes, la littérature existante témoigne de la répercussion des mouvements et des réponses souvent violentes qu’ont apportées les pouvoirs en place à la volonté de subversion des rapports sociaux et des rapports de genre. Ni bilan, ni réquisitoire, ce numéro de l’Homme et la Société explore la façon dont les diverses manifestations de la rébellion et de sa répression ont posé la question de la visibilité et de l’intense politisation des corps.
« Corps en colère » situe la réflexion au niveau des sujets en rébellion. Il part de la façon dont les corps parlent, s’insurgent, pour réfléchir à la dynamique des mouvements sociaux. Il examine la façon dont ces derniers ont pris des formes mobiles ou fragmentées, qu’il s’agisse de soulèvements radicaux ou de révoltes plus limitées mais constantes, bien que peu visibilisées. Cet angle de vue conduit à des analyses sur les nouveaux acteurs et actrices de ces luttes, leurs innovations en termes de luttes, mais aussi sur les nouveaux outils à inventer pour en rendre compte. En effet, les formes de contestation de l’ordre social sont multiples et ne se réduisent pas au répertoire des mouvements sociaux décrits par les politologues. Elles incluent des modalités qui relèvent de la performance artistique à portée hautement politique, quand les corps sont soumis à des épreuves qui incarnent la résistance.
Le numéro scrute aussi la reconstruction mémorielle des événements qui entraîne la sélection des figures emblématiques. Il montre comment la mémoire hiérarchise non seulement les actes mais leurs auteurs, valorisant souvent le sacrifice des hommes et rétablissant, à travers une stricte répartition des rôles, un ordre social que les rébellions avaient pourtant cherché à contester.

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Hommes en parcours d'assistance médicale à la procréation : relation aux professionnels de santé et vécu psychologique

Article de Agathe Crozet, Jaqueline Wendland

Paru dans la revue Devenir, vol. 31, n° 4, 2019, pp. 339-359.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homme, Procréation médicalement assistée, Relation soignant-soigné, Anxiété, État dépressif

L’objectif de cette étude était de déterminer l’existence d’un lien, chez les hommes en parcours d’assistance médicale à la procréation, entre la satisfaction de la relation aux soignants et le niveau d’anxiété et de dépression. Vingt-sept hommes, attribués à deux groupes distincts selon qu’ils étaient déjà pères ou non (« nonpères »), ont été rencontrés en entretien et ont ensuite complété trois questionnaires. La qualité de la relation aux soignants est négativement corrélée aux niveaux d’anxiété et de dépression. Les hommes « non-pères » ont un niveau d’anxiété et de dépression significativement plus élevé que les hommes « pères ». L’importance de la relation aux soignants pour les hommes, dans ce contexte médical, est discutée.

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Sexualités minoritaires : expériences subjectives, communautés érotiques et politiques de reconnaissance

Article de Cornelia Möser, Noémie Marignier, Ary Gordien, et al.et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 208, septembre-décembre 2018, pp. 23-222.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Identité sexuelle, Homosexualité, Genre, Politique, Représentation sociale, Reconnaissance, Groupe de référence, Masculinité, Fantasme, Discrimination sexuelle

L'organisation sociale des sexualités minoritaires est travaillée depuis des décennies par deux processus conjoints et complémentaires. Politiques de l'égalité d'abord : contre l'hétéronormativité conjugale et reproductive, l'époque contemporaine est le théâtre d'une multiplication des revendications à la déstigmatisation, la dépathologisation, la décriminalisation, et la normalisation sociale de pratiques sexuelles diverses. Politiques de l'identité ensuite : ces revendications s'accompagnent d'une transformation des différentes communautés sexuelles elles-mêmes. Dans ce contexte, le dossier « Sexualités minoritaires » entend étudier les transformations symboliques, politiques et physiques des sexualités minoritaires.

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La mort en chemin : quelles funérailles pour les migrants morts en mer ?

Article de Anna Cognet

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 3, octobre-décembre 2018, pp. 332-339.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration, Mort, Voyage, Mécanisme de défense, Représentation sociale, Mer Méditerranée

Cet article cherche à analyser les processus psychiques collectifs à l'oeuvre dans le traitement de la crise migratoire en Europe. En effet, les discours et les actes des dirigeants européens (et, dans une certaine mesure aussi, des populations qu'ils gouvernent) sont le reflet d'importants paradoxes, depuis le sentiment de responsabilité pour autrui jusqu'au repli identitaire, signalant des mécanismes de défense comparables à la position schizo-paranoïde décrite par Mélanie Klein.

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La mise à distance dans le travail social : effet sur l’épuisement émotionnel

Article de François Melou, Lionel Dagot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 22 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Usure professionnelle, Émotion, Motivation, Distance, Enquête

L’épuisement professionnel est une thématique largement commentée et qui peut concerner l’ensemble des individus au travail. Mais un travail, avec une demande émotionnelle est un facteur qui majore le risque d’épuisement. De ce fait, le travail social est concerné par le travail émotionnel. En effet, ces professionnel(le)s réalisent des missions variées, mais quelles que soient celles-ci, elles impliquent de gérer les émotions. Les travailleurs sociaux font face, au quotidien, à des situations difficiles avec des publics vulnérables, qui ont des impacts dans leur vie au travail. Dans cette étude, nous avons évalué l’épuisement émotionnel, la dissonance émotionnelle, ainsi que la dépersonnalisation et le désengagement au sein d’un échantillon de travailleurs sociaux (N =116). Les résultats mettent en évidence le rôle de la dépersonnalisation et du désengagement sur l’épuisement émotionnel et la dissonance émotionnelle chez les travailleurs sociaux. Une tendance se dessine qui ferait de la dépersonnalisation et du désengagement, deux dimensions antagonistes agissant sur l’épuisement émotionnel pour cet échantillon de travailleur sociaux.

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Les destins du corps dans l'hypermodernité

Article de Claude Tapia, Jean Marie Brohm, Hélène Hurpy, et al.et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 110, juillet-décembre 2018, pp. 11-166.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Image du corps, Représentation sociale, Politique, Droit, Capitalisme, Technologie, Changement, Vieillissement, Sexualité, Procréation médicalement assistée, Exclusion sociale, Libéralisme, Réfugié, Psychanalyse, Anthropologie, Robot

Ce numéro vise à approfondir cette problématique de l’image du corps, des vécus corporels pris dans les expériences avec le corps social : le corps individuel dans le corps social qu’il porte et incarne. Cette problématique est éminemment actuelle à l’heure postmoderne où se côtoient revendications d’un droit à déterminer son genre ou à utiliser le corps comme une marchandise indépendamment de l’identité (GPA), asservissement des corps à des impératifs d’esthétique et de jeunisme, précarité des corps confrontés aux formes d’expression de la violence et du racisme d’hier et d’aujourd’hui, violation des corps par des représentants de l’état (affaire Théo), représentations du corps sexuel véhiculées par la pornographie et la religion, etc. La question de savoir si on se sent ou non posséder son corps traverse tous nos espaces de travail : espaces thérapeutiques et d’intervention dans les institutions.
Nous souhaitons explorer à travers ces différentes questions la construction du sentiment de soi, l’expérience du soi et de dépossession de soi en tant qu’elles répondent à l’expérience du corps dans sa relation à l’environnement groupal, social, politique d’aujourd’hui.

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Le syndrome de burnout ou d'épuisement maternel : une revue critique de la question

Article de Astrid Lebert Charron, Jaqueline Wendland, Géraldine Dorard, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mère, État dépressif, Fatigue, Stress

Cet article propose une revue critique de la littérature récente sur la notion de burnout maternel. Dérivée du syndrome de burnout professionnel, l’application de ce concept au domaine de la parentalité est récente et il convient d’évaluer dans quelle mesure ce phénomène constitue une nouvelle entité clinique. Une analyse des facteurs de risque potentiels de burnout maternel est proposée. Ensuite, les points de rapprochement et de divergence avec les notions de burden, de dépression maternelle et de stress parental sont explorés. Cette revue de littérature suggère la nécessité d’élaborer des recherches empiriques permettant de mieux définir le concept de burnout maternel, ses composantes, son processus d’apparition ainsi que d’identifier ses facteurs de risque et de protection. De telles études pourraient mener à la proposition de modalités de prévention, mais aussi de soins spécifiques pour les mères atteintes de ce syndrome, domaine qui demeure à ce jour inexploré.

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