Qu’est-ce que la distance professionnelle ou, comme nous l’entendons souvent, la bonne distance professionnelle ? Cette question fait généralement débat chez les professionnels de la petite enfance. En formation, ils apprennent qu’ils ne doivent pas s’attacher, ne pas être trop proches des tout-petits, qu’ils sont tenus de conserver une bonne distance professionnelle. Une fois arrivés sur le terrain, ils craignent de ne pas en savoir assez et de laisser l’enfant s’attacher trop à eux. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Quel est le sens de cette distance ? Dans quel cas les limites du non-professionnalisme risquent-elles d’être franchies ? [Présentation de l'éditeur]

Notre association d’assistantes maternelles a été créée il y a quelques années afin de revaloriser la profession et de toucher les familles de notre territoire, cela alors que nous accusions une forte baisse de la demande d’accueil car plusieurs structures venaient d’être créées. Ses actions se sont multipliées au fil du temps, avec la mise en place régulière de formations, de matinées d’activités et la participation à certains événements qu’elle ne manque pas de promouvoir.

De nombreux formateurs désespèrent d'enseigner l'hygiène aux élèves, même aux futurs auxiliaires de puériculture ou puéricultrices, qui sont pourtant en filière sanitaire. Sortie de contextes de pathologies, d'administration ou de prise de médicaments, de soins techniques relevant de connaissances pointue, l'hygiène, en tant que domaine d'apprentissage, demeure un sujet psychologiquement réprimé par les apprenants et fonctionnellement réfréné par les professionnels. Lorsque le formateur s'engage à diffuser la connaissance sur ce thème, il doit donc faire preuve d'ingéniosité pour captiver un public a priori distant.

L’utilisation du numérique dans l’enseignement est plus prégnante ces dernières années. Son usage dépend toutefois du degré d’adhésion des usagers. Le distanciel comporte des aspects positifs, libérant notamment les apprenants des contraintes géographiques et organisationnelles des formations en présentiel. Chaque utilisateur – formateur et étudiant – peut y trouver des opportunités d’apprentissage dans la mesure où la pédagogie et les dispositifs proposés sont réfléchis et pensés en amont. Dans ce contexte, le rôle du formateur “à distance” se révèle-t-il si différent de celui du formateur “en présence” ?

Définir les contours de la période de la petite enfance afin de mieux connaître les professionnels à former n’est pas une démarche entreprise à l’heure actuelle. Nous faisons comme si cette étape de la vie était déjà connue, délimitée par l’âge des petits concernés. Or, cela n’est ni suffisant ni opérant lorsqu’il s’agit de créer une filière professionnelle. En effet, comment déterminer le contenu de la formation à proposer aux professionnels qui s’occupent des jeunes enfants si nous ne savons pas jalonner cette phase spécifique de la vie humaine.

Temps institutionnel imposé, souvent subi en établissement d’accueil du jeune enfant, la formation aux gestes et aux soins d’urgence présente, par-delà son utilité incontestable, un intérêt insoupçonné. Révélatrice d’autres facettes de la personnalité de chacune des professionnelles participant, elle donne des clés pour coopérer autrement au sein d’une structure.

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Se tromper ne signifie pas mal faire. Cette courte affirmation relevant des modèles de la formation et de l’évaluation enseignés en sciences de l’éducation ressemble à une formule toute faite. Simple, claire, dépouillée de toutes fioritures, elle n’est pourtant pas dénuée de sens. Faisant de la place au doute et à l’incertitude, ce statut positif accordé à l’erreur ouvre la voie à l’apprentissage, soutient le progrès et évite le dogmatisme.

Ecrire n'est pas la mission première des professionnels de la petite enfance. Cela fait "juste" partie de leur activité. Et bien que es derniers y soient préparés depuis leur formation initiale, écrire reste souvent un acte complexe pour ces professionnels avant tout de la relation (...)

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