PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/1, n° 93, janvier-juin 2022, pp. 85-103.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Accompagnement de la personne et identité, Association, Établissement scolaire, Famille en difficulté, Précarité, Accompagnement, Approche systémique, Partenariat, Coopération, Pratique professionnelle, Recherche-action, Interaction, Inclusion
Cette contribution aborde la mobilité institutionnelle dans l’angle de la formation des acteurs et examine notamment la question du développement professionnel qu’elle peut induire. Nous situant dans une approche interactionniste, nous analysons le déploiement d’une recherche-action-formation prenant appui sur la pratique réflexive (Schön, 1994 ; Perrenoud, 1996). Nous montrons que l’analyse de la pratique, notamment en vue d’accroître la participation des parents à l’éducation des enfants en s’attaquant aux inégalités et aux problèmes induits par l’origine familiale, revêt des enjeux à la fois individuels, organisationnels et territoriaux. Le public d’étude est celui des acteurs de l’éducation populaire investis dans une recherche-action-formation portant sur la co-éducation et le partenariat entre les parents et l’école. La contribution est élaborée à partir de l’analyse du corpus constitué dans le cadre de cette démarche. La discussion des données suggère que la pratique réflexive et par extension le développement professionnel est un processus systémique dépassant de ce fait le niveau micro-social de l’activité des participants.
Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.
Paru dans la revue Forum, n° 161, septembre 2020, pp. 33-40.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Approche systémique, Échec scolaire, Service social, Entretien, Assistant de service social, Établissement scolaire, Famille, Pratique professionnelle, Accompagnement, Décrochage scolaire, Relation famille-institution, Innovation, Créativité
La lutte contre l'échec scolaire est l'une des principales missions de l'assistant social scolaire. Pour y répondre au mieux, il est essentiel d'aller au-delà de « l'élève problème » et de comprendre comment cet échec est vécu au sein de sa famille. La systémie est une approche permettant d'innover dans les pratiques, de faire « le pas de côté » nécessaire pour accompagner plus globalement l'inadaptation scolaire de certains jeunes.
Article de Marie Thérèse Dijoux, Marie Anaut, Claire Leider Soyeur
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 4-17.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Difficulté scolaire, Trouble du comportement, Accompagnement, Famille, Résilience, Recherche-action, Approche systémique, Liban
Notre recherche interroge un dispositif d’aide proposé à des familles dont les enfants présentent des troubles scolaires et comportementaux mis en lien avec le contexte d’instabilité socio-politique du Liban. Le périmètre regroupe les cinq acteurs suivants : les parents, l’institution, la classe, l’équipe thérapeutique et l’élève. L’analyse actuelle des résultats de notre intervention montre que multiplier les dispositifs permet de renforcer les chances de rendre efficiente l’émergence d’un chemin de résilience chez l’élève. Si tous les acteurs ont un rôle à jouer dans l’accompagnement de l’individu ou de la famille, ils n’ont pas un rôle égal d’une situation à l’autre. Et enfin, il y a des phases dans lesquelles l’approche systémique se prête bien et des phases d’approfondissement dans lesquelles on a besoin de l’approche clinique. L’enjeu de notre étude est que l’institution scolaire libanaise puisse devenir un point d’appui majeur à la résilience de l’enfant et de sa famille. À travers une imagination créative et un protocole d’évaluation éprouvé, notre ambition est d’habituer le personnel à un climat de promotion de la résilience. Et d’une manière plus large, nous espérons apporter à la notion d’accompagnement à la résilience familiale davantage d’ancrage dans des données empiriques.
Le présent dossier est le résultat d’une collaboration entre des chercheur(e) s québécois(e)s et français(e)s à propos des processus et des procédures nationales d’intégration ou d’inclusion des étudiants en situation de handicap à l’université. Cette collaboration trouve son origine du côté québécois à la fois dans un constat et un questionnement.
Ce travail présente des réflexions sur l’apprentissage, l’enseignement et l’attachement à partir d’une recherche. Il s’agit bien d’une recherche-action entreprise depuis plusieurs années dans des établissements scolaires maternels et primaires. Les capacités d’apprentissage sont corrélées à la qualité des attachements construits avec les parents. L’enseignant de son côté est susceptible d’apparaître à l’enfant comme une base de sécurité ou comme une source de stress. Plusieurs configurations peuvent être étudiées dans le triangle d’apprentissage formé par l’enfant-la tâche scolaire et l’enseignant. Un autre triangle, appelé ici enfant-enseignant et classe, est rapidement abordé ainsi que le triangle formé par l’enfant, l’école et la famille. La prise en compte de tous ces triangles conduit à réfléchir au travail d’équipe et à la façon dont l’équipe pédagogique peut constituer pour l’enseignant lui-même une base de sécurité rendant son travail plus efficient.
L’histoire de Miguel, un enfant de 6 ans, illustre l’intérêt de l’approche systémique, et plus spécifiquement du travail transgénérationnel dans le cas des « phobies scolaires ». Le travail thérapeutique a consisté en une prise en charge en centre de jour avec des séances psychothérapeutiques individuelles et familiales. L’inclusion de la grand-mère maternelle est devenue cruciale dans le processus thérapeutique car elle a permis de révéler en quoi le symptôme, qui se manifestait comme une « phobie scolaire », venait révéler un trauma trangénérationnel qui n’avait pas été travaillé.