PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier souhaite examiner les expressions que peut prendre l’angoisse, cet « état d’affect » quasi-consubstantiel de l’âme humaine, dans leur interdépendance avec les transformations de la société et de sa conscience. Il repose sur un double questionnement : le premier, contenu dans son titre même, vise à examiner les variations autant que les permanences des formes de l’angoisse au fil des générations. Certains sociologues affirment que « la société est en nous »², mais qu’en est-il dans la clinique ? Que nous indique notre écoute analytique quotidienne ? Les formations de l’inconscient sont-elles poreuses au socius ? À cette question, les articles apportent une réponse nuancée. Certaines manifestations de l’angoisse, notamment chez l’enfant, restent stables, alors qu’elles se modifient de façons bruyantes chez l’adolescent et le jeune adulte. La seconde interrogation, indissociable de la précédente, approfondit la façon – ou les façons – dont les produits du socius, idéologiques, scientifiques, spirituels, cognitifs, culturels ou autres, par nature évolutifs, influencent les manifestations de l’angoisse. Quelle incidence qualitative ont-ils sur l’angoisse, son expression physiologique ou sa douleur ? Parviennent-ils à la structurer ? À la contenir ? L’apaisent-ils ou l’embrasent-ils ?
Paru dans la revue Le Bulletin de la protection de l'enfance, n° 140-143, Automne 2023, pp. 16-24.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, ASE, École, Représentation sociale, Enfant placé, Placement, Décrochage scolaire, Réussite scolaire, Partenariat, Formation professionnelle, Partage d'informations
S'il fallait noter sur 20 les relations qu'entretiennent l'Éducation nationale et l'Aide sociale à l'enfance, la moyenne ne serait sans doute pas atteinte. "L'École n'a pas envie d'entendre qu'elle manque d'empathie ; I'ASE n'a pas envie d'entendre que suivre la scolarité n'est pas sa priorité", assène une ancienne enfant confiée. Si le constat est rude, il est vrai que le manque de communication entre les deux institutions est en partie responsable du faible taux de réussite scolaire des enfants protégés. Plus d'un tiers des jeunes sortant de l'ASE quitte les dispositifs de protection sans diplôme ou avec seulement le brevet en poche. Un triste constat que tout le monde dit pourtant vouloir combattre. "Peut mieux faire", donc. Voyons de plus près.
Article de Natacha Serour, Mickael Jury, Julie Pironom, Et al.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 205-231.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Difficulté scolaire, Apprentissage, Décrochage scolaire, Échec scolaire, Trouble du comportement, Handicap psychique, SEGPA, Stigmatisation, Stéréotype, Estime de soi, Image de soi, Accompagnement
Au collège, la singularité des classes de Segpa pourrait favoriser l’identification des élèves de ces sections comme un groupe particulier de collégiens en Grande difficulté scolaire (GDS) auquel seraient rattachés des stéréotypes bien spécifiques. Cette recherche vise particulièrement à mettre en évidence le contenu du stéréotype des « élèves de Segpa », puis d’examiner dans quelle mesure celui-ci diffère du groupe des « collégiens en GDS ». Ces contenus sont étudiés selon deux méthodes complémentaires, l’association libre (étude 1, N = 397) et le ratio diagnostic (étude 2, N = 217). Nos résultats indiquent que si un grand nombre d’attributs sont communs entre le groupe générique des « collégiens en GDS » et sa sous-catégorie des « élèves de Segpa » des différences existent entre les deux confirmant ainsi que ces derniers seraient perçus comme une catégorie particulière de collégiens en GDS.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3306, 5 mai 2023, pp. 24-27.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Politique de la ville, Éducation civique, Quartier prioritaire, École, Atelier, Représentation sociale, Pensée, Prévention, Décrochage scolaire
Animés par la psychosociologue Joëlle Bordet, en lien avec les politiques de la ville et l’Education nationale, les « ateliers de la pensée critique » proposent une pédagogie fondée sur l’écoute des jeunes et de leurs représentations. Expérimenté dans une dizaine de « cités éducatives », le dispositif a permis de former des professionnels de la jeunesse d’un même territoire, participant au développement d’une culture partagée.
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 11/2657, Semaine du 20 au 26 mars 2023, pp. 38-40.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, École, Enseignement, Quartier, Quartier prioritaire, Échec scolaire, Décrochage scolaire, Politique de la ville, Contrat de ville, Collectivité territoriale
Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont le terrain de nombreux dispositifs éducatifs. Les cités éducatives ambitionnent de mieux les articuler. Les collectivités qui avaient déjà une forte culture partenariale ont profité des financements du ministère de la Ville pour repenser leur manière de construire leurs politiques. Au lieu de regarder la cité éducative comme un instrument financier, il s'agit d'imaginer des méthodologies de gouvernance et de travail.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3299, 17 mars 2023, pp. 28-29.
Mots clés : Travail-Emploi, Formation, Association, Jeune en difficulté, Témoignage, Précarité, Institution, Travailleur social, Information, Lieu de vie, SDF, Non-recours, Éducateur scolaire, Décrochage scolaire, Mineur, Parents
Le 14 mars dernier, la Mission régionale d’information sur l’exclusion (MRIE), association de lutte contre la pauvreté en région Auvergne-Rhône-Alpes, organisait une journée de formation consacrée à l’accompagnement et aux voies d’accès aux droits des « jeunes en cumul de précarité ». Elisa Herman, sociologue chargée de mission au sein de l’association depuis 2018, décline les objectifs de cette formation qui a fait la part belle aux retours d’expériences sur les innovations sociales de ces dernières années. Elle insiste sur la nécessité de « prendre en compte le vécu des jeunes confrontés à la précarité » dans l’élaboration des dispositifs de lutte contre l’exclusion.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3298, 10 mars 2023, pp. 22-25.
Mots clés : Lien social-Précarité, Exclusion sociale, Emploi, École, Jeune, Décrochage scolaire, Chômage, Insertion sociale, Médiation éducative, Confiance, Invisibilité sociale, NEET (Not on education employement or training), Le Spot, Haut Rhin
Renouer le dialogue et redonner des perspectives aux décrocheurs du système scolaire ainsi qu’aux jeunes sans emploi et inconnus des travailleurs sociaux. Tel est l’objectif du Spot, un dispositif ambulant qui les invite à s’initier à la forge. Et plus si affinités.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 233, novembre 2022, pp. 22-33.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Inégalité, Réussite scolaire, Échec scolaire, École, Décrochage scolaire, Représentation sociale, Classe sociale, Éducation, Enseignement, Scolarité, Réforme, Politique
En France, entre la génération qui part à la retraite et celle qui termine ses études, la proportion de titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur est passée de 22 à 48%. Entre 1970 et 2022, le taux de réussite au bac a bondi de 67,2% à 91,1%. Et depuis 2010, les sorties du système scolaire sans qualification sont tombées de 140000 à 90000. Ces chiffres donnent à voir le formidable progrès que notre pays a connu en matière de réussite scolaire. Et pourtant, la France est l'une des nations dont l'école est la plus inégalitaire, avec ses 35% d'élèves défavorisés ayant de mauvais résultats, contre 7% des élèves favorisés. Comment expliquer ce paradoxe ? Ce dossier se propose de casser quelques idées reçues, de tenter de comprendre les origines du problème et d'explorer des pistes alternatives.
Dans son dernier livre, Les décrochés, l’enseignant dresse une galerie de portraits de jeunes qui expose la complexité de l’échec scolaire. Il défend une école plus inclusive et plus empathique.