PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Annie Claude Bélisle, Nathalie Poirier, Ariane Leroux Boudreault
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 213-231.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Ecole-Enseignement, Personne handicapée, Adolescent, TSA, Anxiété, Médiation, École, Relaxation, Yoga, Perception, Environnement
La présente étude vise à témoigner de la perception des élèves présentant un Trouble du spectre de l’autisme (TSA) qui participent à un programme de yoga dans leur milieu scolaire. Les participants (n=16) ont été questionnés sur les aspects qu’ils apprécient ou non de la pratique du yoga, sur les effets subjectivement perçus ainsi que sur leur autonomie face à la pratique. Les résultats font état d’une appréciation majoritairement positive du yoga. De plus, 87,5 % de l’échantillon affirme se sentir mieux après avoir pris part à une séance de yoga à l’école. Cependant, très peu de participants ne le pratiquent à la maison et les effets positifs perçus sont principalement circonscrits au milieu dans lequel le yoga est pratiqué.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 133-139.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, École, Intégration scolaire, Inclusion, Autisme, TSA, Cirque, Pédagogie, Communication, Différence, Expérience
Cet article porte sur la sensibilisation aux troubles du spectre de l’autisme auprès d’élèves d’écoles élémentaires. Il questionne la manière dont il est possible de penser les spécificités liées à ces troubles avec des élèves dans le but d’améliorer leur inclusion scolaire. L’auteur explore plusieurs manières de sensibiliser les élèves aux différences entre pairs et évoque l’intérêt de leur permettre d’expérimenter des outils de communication propres aux élèves ayant un TSA, afin de faciliter l’inclusion de ces derniers.
Article de Sandrine Mara, Pascal Le Guelte, Christophe Barthes, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 116-124.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, École, CMP, Trouble du comportement, Éducation, Psychiatrie infantile, Éducateur spécialisé, ULIS, Agressivité, Relation équipe éducative-famille, IME
Suite à la circulaire n° DGCS/SD3B/2019/138 du 14 juin 2019, le CMP du Volvestre (Haute-Garonne) a déployé une unité mobile pour venir en soutien aux enseignants en difficulté avec des enfants au comportement difficile, « ingérables en classe ». À partir d’une situation clinique, l’équipe décrit l’intérêt de ce dispositif qui comporte un soutien direct à l’enseignant, une intervention auprès de la classe et de l’enfant, et un accompagnement des parents.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 108-115.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Approche historique, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Rôle, Modèle, École, Inclusion
La fonction d’AESH est constituée historiquement en tant qu’« auxiliaire » de vie scolaire, dans une logique de compensation révélatrice d’une pensée intégrative – et non inclusive – de la scolarisation des élèves en situation de handicap : à eux de rentrer dans le profil « classique » de l’élève, grâce aux adaptations et à l’aide humaine apportée. Une telle conception limite la transformation vers une école véritablement inclusive. L’article questionne l’accompagnement apporté par les AESH et les attendus que l’on a à leur égard.
Article de Julien Boutonnier, Jessica Viola, Jessica Atzori, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 100-107.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, École, AESH, Intégration scolaire, Enseignant, Accompagnement, Témoignage, Enfant handicapé, Législation, Inclusion, Italie
Cinq enseignants de soutien et un éducateur témoignent de l’inclusion scolaire en Italie, du métier d’enseignant de soutien et de celui d’éducateur dans les écoles. La dimension groupale de l’inclusion est pensée et valorisée.
Article de Christophe Chevalier, Arthur Imbert, Alicia Jacquot
Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 35-42.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Intégration scolaire, Enfant handicapé, Scolarisation, École, Inclusion, Niveau de qualification, Rémunération, Précarité, Conditions de travail, Implication personnelle, Enquête
Si les termes « inclusion scolaire » ou « élèves à besoins éducatifs particuliers » sont de plus en plus présents dans les médias, force est de constater que les accompagnantes des élèves en situation de handicap (AESH) sont quant à elles très rarement dans la lumière. Issu d’un travail de recherche en cours, cet article se propose de dresser les premiers contours morphologiques de ce groupe professionnel.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 49-72.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Signalement d'enfant, Pauvreté, École, Assistant de service social, Classe sociale, Information préoccupante, Hôpital, Grossesse, Adolescent, Déscolarisation, Parentalité
Depuis les années 1980, la politique de protection de l’enfance s’est orientée vers le repérage des situations de maltraitance par des campagnes de sensibilisation et le développement de nouveaux canaux d’interpellation des pouvoirs publics. À partir d’une enquête quantitative et qualitative reposant sur l’ensemble des informations préoccupantes (IP) et signalements transmis aux services de protection de l’enfance parisiens entre 2017 et 2020 (n = 19 599) et la lecture de dossiers de la Cellule de recueil des informations préoccupantes de Paris (n = 66), cet article montre que l’élargissement du repérage des enfants en danger a participé à renforcer la vigilance autour des familles les plus pauvres. Alors que les travaux de Delphine Serre ont mis en évidence l’encadrement spécifique de la parentalité auquel les familles assistées sont soumises (Serre, 2009), cet article montre que la massification de l’encadrement sanitaire des grossesses d’une part et de la scolarisation d’autre part ont participé, quant à eux, à imposer des attentes sociales fortes autour de l’enfant auxquelles certaines familles pauvres peinent à répondre.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 91-110.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille en difficulté, Conditions de vie, Pauvreté, Intervention sociale, AEMO, Violence, École, Accompagnement social, Relation familiale
De nombreuses familles accompagnées par les services de protection de l’enfance vivent au quotidien différentes formes de pauvreté : conditions précaires de logement, manque de solidarité familiale, amicale ou de voisinage, faiblesse des ressources culturelles et économiques. À partir des données recueillies lors d’une recherche ethnographique de longue durée réalisée auprès de quinze familles vivant dans la pauvreté et bénéficiant d’une mesure d’action éducative en milieu ouvert (AEMO), nous verrons d’abord comment une intervention sociale centrée sur une approche individuelle et relationnelle finit par invisibiliser la pauvreté de ces familles. Nous montrerons ensuite comment ces pauvretés rendent ces familles plus visibles aux institutions et l’intervention sociale, via le prisme des « désordres » familiaux. Ces deux mouvements complémentaires expliqueraient en partie certaines limites des actions conduites auprès des familles.
La catégorie du HPI s’invite partout au XXIe siècle : écoles, milieux de soins. Pourtant, les professionnels ne font pas consensus autour de ce sujet. Des débats passionnés entourent le HPI et empêchent parfois de le penser. Ici, nous établissons un parallèle avec la figure du génie, en déclinant les différents aspects qui l’ont caractérisé depuis des siècles. Avec l’intérêt porté au HPI, à l’intelligence pure et à son potentiel, nous semblons loin des considérations de la figure du génie. Quels mouvements sociétaux auraient permis l’émergence de cette catégorie du HPI ? La recherche du grand homme, de cette dimension sacrée du génie n’est peut-être pas totalement ignorée dans l’inconscient collectif du XXIe siècle. L’expression de cette figure du génie est différente en fonction des lieux et du temps. Le HPI ne serait-il pas un concept culturellement codé en ce sens ? Cet article est introductif aux travaux de recherche initiés à la Maison Des Adolescents sous la direction du Dr Harf et du Pr Moro.
Que l’adolescent soit puni dans sa chambre, au motif qu’il traîne trop dehors à faire on ne sait quoi avec on ne sait qui, ou qu’il doive sortir pour aller prendre l’air, et mieux encore faire du sport, la chambre polarise les fantasmes d’une réclusion qui n’a rien de monastique… De son origine latine signifiant "verrou, barrière", jusqu’à sa forme métonymique de "lieu clos", la chambre de l’adolescent est le lieu de tous les conflits alimentant la psychopathologie de la vie quotidienne comme celle de ses formes les plus graves. La forme pronominale "se cloîtrer" fait de l’adolescent l’auteur de l’injonction inconsciente à se mettre à l’écart, à l’abri du dehors et de ses sollicitations, lorsque celles-ci menacent de déborder ses capacités de liaison pulsionnelle. Si le repli transitoire peut soutenir, par l’inhibition des fonctions du moi et le repli narcissique, les moyens de traiter les trop fortes tensions d’excitation, il peut tout aussi bien être le prodrome de formes pathologiques graves : ainsi en est-il des troubles des conduites alimentaires, quand la quête d’ascèse signe le refus de la sexualité, ou du syndrome de claustration, dans lequel l’adolescent s’engage dans un enfermement sans fin, ou encore lorsque la chambre constitue le dernier rempart face à des angoisses de persécutions qui sont les premiers signes d’une désorganisation psychotique. Enfermés dans leurs chambres, déscolarisés, pris dans les rets des configurations œdipiennes qui les cloîtrent, figés dans un corps où le masochisme moral ne permet pas l’aménagement d’un masochisme érogène porteur de vie, les figures du "cloîtré" se multiplient. À l’hostilité du dehors, réelle ou imaginaire, répond la promesse fallacieuse d’une omniprésence de l’autre dont les écrans entretiennent l’illusion. Figures de mélancolie et de positions sacrificielles, jusqu’à la claustration transférentielle, où l’analyste, se prenant pour l’un ou l’autre personnage de la vie du patient, ne permet plus, ni la circulation des fantasmes inconscients mouvants, ni la libre association, ni la rêverie.
Se cloîtrer est un traitement du sexuel aux divers destins pulsionnels dont les contributeurs de ce numéro explorent les multiples visages.