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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Santé critique 2

Article de Maud Gelly, Audrey Mariette, Laura Pitti, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 239, septembre 2021, pp. 4-81.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Sociologie, Médecine, Parcours professionnel, Recherche en sciences sociales, Quartier, Pouvoir, Urgence médicale, Gens du voyage, Discrimination, Maladie professionnelle, Risque professionnel, Salarié, Québec (Province du), France, Ile de France

- La santé publique comme objet sociologique : Trajectoires de recherche, productions scientifiques et configurations institutionnelles / Maud Gelly, Audrey Mariette, Laure Pitti
- Faire de la médecine et de la santé un objet de sociologie générale : Entretien avec Patrice Pinell
- Venir à la sociologie par la santé publique, faire de la santé publique en sociologue : Entretien croisé avec Cécile Fournier, Gabriel Girard
- Subvertir la médecine, politiser la santé en quartiers populaires : Dynamiques locales et circulations transnationales de la critique sociale durant les années 1970 (France/Québec) / Audrey Mariette, Laure Pitti
- La racialisation des patient·e·s « roms » par les médecins urgentistes : Invisibilisation des précarités et révélation des ambitions professionnelles / Dorothée Prud’homme
- Dispensé·e·s d’être malades : Les travailleur·euse·s des toutes petites entreprises (coiffure, restauration, bâtiment), des salarié·e·s jamais malades ? / Fanny Darbus, Émilie Legrand

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L'espace temporel du salariat : une lecture articulée et qualitative à partir de l'enquête "Parlons Travail"

Article de Valerya Viera Giraldo

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 9-29.

Mots clés : Travail-Emploi, Conditions de travail, Aménagement du temps, Durée du travail, Enquête, Catégorie socioprofessionnelle, Genre, Salarié, Santé, Vie privée

L’articulation des temps sociaux est surtout approchée par la notion de « conciliation travail-famille », en réduisant parfois les enjeux à des stratégies individuelles optimisables. À l’inverse, cet article se propose d’aborder la question depuis une perspective macrosociale, afin de saisir les temporalités sociales dans leur complexité en employant une lecture en miroir des temporalités de travail salarié, et d’analyser leur articulation avec le vécu hors emploi. À l’appui d’une analyse géométrique des données de l’enquête Parlons Travail, nous présentons comment, en fonction de la marge de manœuvre temporelle et de l’intensité horaire, les configurations d’articulation varient et comment elles influencent le vécu hors emploi ; et cela notamment en jouant un rôle dans la santé des travailleurs, montrant ainsi qu’il ne s’agit pas tout à fait d’un « conflit individuel » mais d’une problématique sociale, de laquelle découlent non seulement des inégalités de genre et de classe, mais aussi des conséquences jusqu’à présent plus invisibles et qui transforment les conditions de vie dans la sphère privée.

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Concilier emploi et famille en temps de pandémie : les résultats d'une recherche au Québec

Article de Diane Gabrielle Tremblay, Sophie Mathieu

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 75-93.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Organisation du travail, Épidémie, Évolution, Télétravail, Travail, Famille, Salarié, Employeur, Genre, Conditions de travail, Productivité, Enquête, Québec

Au Québec, le contexte de pandémie de Covid-19 s’est traduit par des transformations radicales de l’organisation du travail. On est passé d’un taux d’environ 15 % d’organisations proposant le télétravail à 40 % en mai 2020. Comment les parents ont-ils vécu leur situation de conciliation travail-famille dans cette province où promor ? Comment les employeurs se sont-ils comportés face à leurs salariés en situation de télétravail ? Est-ce que le soutien organisationnel offert, en termes de réduction des attentes et du niveau de compréhension de l’employeur, est différent selon le genre, le type d’organisation et la catégorie d’emploi ? Afin de répondre à ces questions, nous analysons les données d’une enquête effectuée en mai 2020 auprès de 2 293 travailleurs québécois qui ont des enfants.

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Les dérives de l’idéologie gestionnaire dans le champ de la santé mentale

Article de Stéphan Hendrick

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 1, mars 2018, pp. 79-106.

Mots clés : Travail-Emploi, Gestion, Travail, Idéologie, Organisation du travail, Modèle, Pouvoir, Usure professionnelle, Évaluation, Contrôle, Rentabilité, Salarié, Résistance, Non-violence, Hôpital psychiatrique, Psychiatrie, EHPAD, MECS, Gaulejac (Vincent de), Omer (Haim)

L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).

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Les différences entre salariés du public et du privé après le tournant managérial des Etats en Europe

Article de Cédric HUGREE, Etienne PENISSAT, Alexis SPIRE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 47-73.

Mots clés : Secteur public, Salarié, Analyse comparative, Éthique, Conditions de travail, Syndicat, Comportement politique, Secteur privé, Habitus, FRANCE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, SUEDE, ALLEMAGNE

Cet article revient sur les travaux abordant le clivage public-privé à l'échelle européenne, dans les années 1990-2000, en concentrant l'attention sur quatre pays : l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et la Suède. Au-delà des spécificités juridiques et historiques propres à chacun de ces pays, l'objectif ici est de mettre en lumière les différentes façons de prendre en compte l'importance du secteur d'emploi dans l'analyse des hiérarchies sociales. Dans de nombreuses recherches menées à un niveau national, l'opposition entre secteurs public et privé est une dimension importante qui gagne à être articulée à une analyse en termes de classes sociales. En dépit des réformes managériales des États en Europe, le fait de travailler au service de la collectivité induit encore aujourd'hui un ensemble de spécificités : un rapport particulier à l'État, à l'intérêt général ou encore à la chose publique, perceptible dans des pratiques culturelles, syndicales et politiques.

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Les catégorisations ordinaires de l'espace social : une analyse à partir d'un jeu de cartes

Article de Jérôme DEAUVIEAU, Etienne PENISSAT, Cécile BROUSSE, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 3, juillet-septembre 2014, pp. 411-457.

Mots clés : Catégorie socioprofessionnelle, Classification, Classe sociale, Hiérarchie, Salarié, Enquête, Méthode, Profession

Si de nombreux travaux interrogent la capacité des nomenclatures socioprofessionnelles à objectiver les divisions de l'espace social, plus rares sont ceux qui étudient leur correspondance avec les catégorisations ordinaires mobilisées par les Français pour penser la société. À partir d'un « jeu de cartes », inspiré de l'enquête de Luc Boltanski et Laurent Thévenot de 1982, cet article a pour objectif de décrire ces catégorisations ordinaires. Menée auprès d'un échantillon de 547 individus, notre enquête montre la présence de logiques communes et de variations typiques au sein des classements, a priori très différenciés, que les individus opèrent. Les catégorisations de l'espace social français s'appuient majoritairement sur le critère de la profession - qu'il soit décliné selon une logique hiérarchique (en distinguant salariés et non-salariés, puis en opérant un classement interne au salariat), ou selon une logique d'activité (par métiers et secteurs d'activités) -, et confirment une forme d'intériorisation des découpages officiels du monde social.

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Petits arrangements avec la diversité : le recrutement - entre marché et mobilisation salariale

Article de Sylvie MONCHATRE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 41-72.

Mots clés : Recrutement, Discrimination, Entreprise, Salarié, Ressources humaines

La diversification des recrutements constitue la réponse managériale au renforcement de la législation antidiscrimination. Elle place les recruteurs devant l'injonction paradoxale de devoir à la fois ignorer et valoriser les « différences ». Comment peuvent-ils y parvenir sans faire de discrimination positive ? Pour répondre à cette question, l'article montre que le recrutement ne se réduit pas à un échange marchand fondé sur des « conventions de compétences » mais s'inscrit également dans des logiques de mobilisation différentielle de groupes sociaux. La diversité conduit à promouvoir la présence, dans l'entreprise, de catégories discriminées, sur la base de « conventions d'usages » différenciées selon la présomption de compétence attachée à la source de leur discrédit. L'exemple de l'hôtellerie-restauration de chaîne nous permet de montrer les conditions de mise en ouvre de ces politiques dans un secteur en tension. Si la « diversité » légitime un principe de différenciation de la condition salariale selon les caractéristiques extraprofessionnelles des individus, elle conduit davantage à renflouer une armée de réserve qu'à infléchir les pratiques en vigueur.

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Tirer son épingle du jeu dans une relation d'emploi triangulaire : le cas des hôtesses d'accueil prestataires

Article de SCHÜTZ (Gabrielle)

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 73-100.

Mots clés : Salarié, TIERCE PERSONNE, Accueil, Relation professionnelle, Entreprise

À partir du cas des prestations de services d'hôtesses d'accueil, cet article analyse à quelles conditions les salariés peu qualifiés peuvent faire carrière dans des relations de travail triangulaires. Ces configurations d'emploi - qui brouillent la relation salariale en imposant le client de la prestation comme une tierce partie - sont d'une grande plasticité et ne se traduisent pas systématiquement par une subordination renforcée pour le salarié. De fait, trois types de jeux d'alliance peuvent émerger, en partie orientés par les caractéristiques des clients et leurs relations avec les prestataires, mais l'article met l'accent sur la marge de manouvre dont disposent les salariés pour favoriser ou contrer leur occurrence. Pour tirer parti de ces relations triangulaires et faire carrière, posséder des compétences professionnelles rares n'est pas une condition nécessaire. En revanche, la maîtrise de certains codes est indispensable, comme la capacité à s'engager auprès du client tout en maintenant une certaine distance et en ménageant le prestataire. Les hôtesses n'ont pas toutes la même aisance à se repérer dans ces configurations et à y manouvrer : les ressources et dispositions à l'origine de cette faculté sont explorées ici.

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L'approche par les capacités comme registre des restructurations : un nouveau regard sur l'entreprise et le contrat de travail ?

Article de Claude DIDRY

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 537-566.

Mots clés : Compétence professionnelle, Sociologie, Contrat de travail, Individu, Salarié, Projet professionnel, Entreprise, CHOIX

Après une focalisation sur la défense de l'emploi et le blocage des décisions managériales, les mobilisations suscitées par les restructurations font apparaître une activité de négociation tendant à lier la liberté de choix des salariés et les perspectives de l'entreprise. L'objectif de ce texte est de voir en quoi cette évolution dessine une pratique de choix qui, au-delà d'un rapport de forces entre direction et représentants des salariés, se rapproche d'une forme d'« approche par les capacités » liant, dans la perspective de Sen, liberté de choix individuel et participation aux choix collectifs. Il envisage, pour cela, le travail comme un « apport en capacité » que traduit l'engagement contractuel du salarié dans une activité commune au sein de l'entreprise. Comme mise à l'épreuve de la réalité même de l'entreprise, les restructurations apparaissent comme des moments d'explicitation et d'évaluation de cette activité commune et des engagements individuels sur lesquels elle repose, tant dans le cadre de procédure d'information-consultation des représentants du personnel que de la part des salariés eux-mêmes. Elles conduisent ainsi à lier dans un même débat projets individuels, selon une perspective fréquente de « volontariat », et vision de l'entreprise comme entité en devenir. En cela, elles dessinent des processus liant choix individuels et devenir de l'entreprise, constituant la manifestation d'une « capacité politique » des salariés et de leurs représentants.

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