PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Livre de Hubert Montagner, édité par Dunod, publié en 2012.
Mots clés : Communication non-verbale, Comportement social, Enfant, Observation, Groupe
Comment des gestes, des attitudes, des vocalisations deviennent des messages qui fondent la communication et sous-tendent la socialisation ? Quand les jeunes enfants sont accueillis en dehors du milieu familial et peuvent évoluer en activité libre dans un groupe de pairs, ils ne s'enferment pas et ne se laissent pas enfermés dans le langage oral. Ils ont déjà une capacité plurielle de s'organiser en micro société au sein de laquelle les interactions sont régulées par des comportements et conduites diversifiés, par des façons d'être et de faire qui permettent à tout moment à chacun de "transmettre quelque chose à quelqu'un", c'est-à-dire de communiquer. Les gestes d'un enfant, ses mimiques, ses vocalisations sont plus parlants que ses paroles. C'est à travers eux que l'enfant règle ses échanges affectifs avec l'entourage. L'étude de ces éléments permet d'établir plusieurs profils de comportement chez l'enfant, de distinguer les leaders des dominants-agressifs, des dominés-craintifs, des enfants au comportement fluctuant. Pour faire face à la crise de l'école, réduire la montée de la violence, empêcher l'angoisse et la solitude, l'auteur propose des solutions constructives, appuyées sur un travail de sept ans mené avec son équipe. Augmenté d'une longue introduction, cet ouvrage bénéficie en outre du recul des années écoulées depuis la première parution de ce classique. Biographie de Hubert Montagner : Professeur des universités (psychophysiologie et neurosciences) a été directeur de recherches à l'Inserm. Auteur de plusieurs ouvrages (O. Jacob, Bayard, Stock) il est considéré comme une personnalité de référence dans le champ de la psychologie du développement des apprentissages et de la pédagogie. Ses ouvrages portent essentiellement sur les rythmes scolaires, l'attachement, les apprentissages scolaires, les interactions enfant animal.
Livre de Martine Menès, édité par Ed. du Seuil, publié en 2012.
Mots clés : Savoir, Désir, Apprentissage, Acquisition des connaissances, École, Inhibition, Anxiété, Symptôme, Enfant, Difficulté scolaire, Fille, Garçon, Approche clinique
À l’échec scolaire on répond par des réformes, des classes de rattrapage. Rarement le problème est pris d’où il naît : de ce qui chez l’enfant rend l’apprentissage possible – son désir de savoir. Martine Menès nous explique comment apparaît et s’entretient le désir d’apprendre. Car il a une histoire, qui accompagne les grandes étapes du développement psychique de l’enfant. Et si l’instabilité, l’inhibition, l’angoisse, le doute excessif, viennent le troubler quand l’enfant veut mettre à l’œuvre le comportement et les compétences indispensables à l’étude, c’est souvent que le cours cette histoire a été contrarié.
Les non-dits, les secrets de famille peuvent inhiber le fonctionnement intellectuel, voire le pousser vers l’interdit de savoir. Le besoin de dépendance infantile, le refus des limites, la peur de l’abandon ou de la perte d’amour peuvent empêcher d’accéder à ces rencontres avec la règle, avec les manques, avec la solitude, qui sont les contraintes naturelles de l’apprentissage. Au moment où la pédagogie se replie sur elle-même en cherchant à tout expliquer par le manque de connaissances, quand ce n’est pas par les défaillances organiques ou génétiques, Martine Menès ouvre des pistes particulièrement intéressantes pour relancer la réflexion sur l’aide qui doit être proposée à ceux qui acceptent mal de recevoir des autres – car apprendre, c’est aussi, et peut-être d’abord cela.
Livre de Simone Korff Sausse, François Sacco, édité par In Press, publié en 2012.
Mots clés : Relation enfant-père, Père, Concept, Statut, Fonction, Attachement, Enfant, Développement cognitif, Psychologie du développement, Parentalité, Autorité parentale, Psychologie, Rôle, Devenir, Évolution, Société, Famille
Si la relation mère-enfants a été abondamment étudiée, celle qui lie le père à ses enfants reste encore largement méconnue. Qu’en est-il de la place du père dans nos sociétés contemporaines ? Quelle nouvelle figure paternelle voit-on émerger suite aux modifications radicales qui ont bouleversé les rapports homme-femme – et donc père-mère – à l’époque moderne ?
Nouvelles modalités de procréation, émancipation des femmes, accroissement du nombre de divorces, recompositions familiales… ont profondément transformé la place du père. Que reste-t-il de la figure paternelle entre démission des pères, confusion des rôles et abandon du modèle du pater familias ?
La place du père est à réinventer. Si certains pères se dérobent à leur fonction, d’autres en revanche sont beaucoup plus présents et aptes à s’occuper des enfants dès le plus jeune âge. En explorant les questions théoriques et cliniques posées par l’actualité du père, cet ouvrage nous permet de repenser la place et la fonction paternelle aujourd’hui.
Livre de Christine Detrez, Olivier Vanhee, édité par Bibliothèque publique d'information, Centre Pompidou, publié en 2012.
Mots clés : Bande dessinée, Concept, Édition, Culture, Lecture, Jeune, Adolescent, Témoignage, Opinion, Technologie de l'information et de la communication, Internet, Musique, Sociabilité, Amitié, Réseau d'information et de communication, Échange, Différenciation sexuelle, Identification, Psychologie du développement, Enfant, Film d'animation
Il suffit de prononcer le mot manga pour que surgissent toute une série de représentations : des yeux écarquillés et des silhouettes japonaises, des minijupes avec socquettes et des exosquelettes, le club Dorothée et les jeux vidéo. On imagine aussitôt des adolescents enfermés dans leur chambre à feuilleter des opus au papier de mauvaise qualité, au risque de devenir incultes, voire asociaux et violents. Peut-on d'ailleurs les appeler « lecteurs », ces jeunes qui délaisseraient ainsi les livres, ou même la bande dessinée franco-belge, soudain auréolée d'une légitimité qui lui a, également, longtemps été refusée ? Comprendre ce qui pousse un adolescent ou une adolescente à lire des mangas aujourd'hui oblige à procéder en deux temps. Tout d'abord, le manga « s'encastre » parfaitement dans la « culture jeune » : il s'insère dans toute une constellation d'intérêts, dont la musique, la sociabilité, le numérique, les pratiques amateurs. Mais le manga est aussi le support d'appropriations savantes ou concrètes (apprendre à dessiner, s'habiller, etc.), éthiques et identificatoires. La lecture devient alors une façon de gérer les expériences passées, de faire travailler de manière imaginaire les schèmes de son expérience personnelle, d'apprendre à exprimer les émotions, et de participer à la construction de soi comme fille ou comme garçon. Bref, au-delà du manga lui-même, c'est le ressort des pratiques de lecture adolescentes que cette enquête met en lumière.
À partir de la loi sur l'abus de faiblesse, l'auteur analyse les situations où un individu « profite » d'une personne vulnérable ou trop crédule. L'abus de faiblesse s'exerce dans tous les domaines des rapports humains. Où commence l'influence normale et saine et où commence la manipulation ? En se fondant sur son expérience clinique, l'auteur interroge la notion de consentement et les dérives des comportements, souvent qualifiés d'« inappropriés » - un mot dont le flou dit peut-être combien nous sommes démunis face à la question des limites. Au terme de cette quête, Marie-France Hirigoyen révèle que le statut de victime n'est pas irréversible.
Marie-France Hirigoyen est psychiatre et psychanalyste victimologue. Elle enseigne en éthique médicale et éthique et organisation à Paris-Descartes. Son livre, Le Harcèlement moral (près de 500 000 exemplaires, traduit en 24 langues), est à l'origine de la loi sanctionnant le harcèlement moral,
Saviez-vous qu'un bébé de 1 an, qui vient juste d'apprendre à marcher, se porte spontanément au secours de quelqu'un qu'il voit en difficulté ? Saviez-vous que, lors d'une catastrophe naturelle, il n'y a pratiquement pas de pillages et de violences, mais beaucoup d'altruisme et de solidarité ? Saviez-vous que notre cerveau contient des zones de satisfaction qui s'activent lorsque nous sommes généreux et des zones de dégoût qui s'activent lorsque nous sommes confrontés à une injustice ? Et si, contrairement à ce qu'on a longtemps affirmé, la violence et l'égoïsme, qui existent incontestablement, ne correspondaient pas à notre nature profonde ? Une synthèse lumineuse de plusieurs centaines d'études qui bouleversent notre vision de l'être humain dans des domaines aussi variés que la psychologie de l'enfant, la psychologie sociale, la neurobiologie, l'économie expérimentale ou l'anthropologie.
La psychologie médicale désigne l'éclairage de la psychologie sur les problématiques rencontrées dans le domaine de la médecine. À ce titre, elle intéresse aussi bien les psychologues exerçant dans ce champ de pratique, que les médicaux et paramédicaux dont elle constitue le « minimum vital » à connaître (communication et annonces, résonances et implications des actes effectués, etc.). L'objectif de cet aide-mémoire est ainsi d'aider le soignant à reconnaître, comprendre et prendre en charge les dimensions psychologiques qui interagissent avec la pratique de soins.
Le psychologue y trouvera quant à lui une synthèse actuelle des connaissances dans le domaine de la psychologie en médecine, et des repères précis pour penser les situations rencontrées.