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Notre travail décrit l’élaboration d’hypothèses complexes concernant des vécus traumatiques précoces et chroniques chez des patients qui ont entretenu des échanges dysfonctionnels avec leur entourage et des relations nocives à leur propre corps. Ces hypothèses se sont révélées utiles pour choisir l’approche la plus adéquate à chaque phase du traitement. La parole, la relation et les approches corporelles développent tout leur potentiel thérapeutique si l’on prend soin d’évaluer comme un tout, la globalité de la personnalité du patient, ses particularités et sa situation existentielle.
L’étude se concentre sur l’expérience d’attachement mère-enfant dans un contexte de déni partiel de grossesse. En utilisant une méthodologie qualitative, dix entretiens ont été menés auprès de deux groupes de femmes (groupe test et groupe témoin). Les résultats montrent que la découverte de la grossesse a causé une sidération et une effraction chez les femmes du groupe test, ce qui a entraîné une mise à distance du lien avec l’enfant à naître. Bien que la relation mère-enfant soit sécurisante, elle est souvent investie sur un versant fusionnel où la culpabilité empêche les mères d’envisager une séparation sereine d’avec leur enfant. Ces conclusions soulèvent des questions sur la capacité de l’enfant à s’individualiser et à se confronter à sa figure d’attachement.
Article de Souha Mansour Shehadeh, Marta Fumagalli, Sarah Zouiten, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 283-301.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Orphelin, Radicalisation, Traumatisme, Placement, Institution, Attachement, Filiation, Stress, Symptôme, ARS (Agence Régionale de Santé), Irak, Syrie, Versailles
En octobre 2017, le Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier de Versailles a été mandaté par l’Agence Régionale de Santé, pour être l’un des centres de référence pour l’évaluation et la prise en charge des enfants français de parents jihadistes rapatriés en Ile de France. Dans cet article nous décrivons le travail que nous effectuons spécifiquement avec les enfants orphelins suivis dans notre centre et toute la complexité de leur prise en charge : anamnèse des enfants inconnue à leur arrivée, multiplicité des intervenants et des partenaires institutionnels, intensité des mouvements transféro-contre-transférentiels, symptômes de stress post-traumatique et détresse psychologique importante en lien avec des problématiques d’attachement… Ces enfants sont pris dans des systèmes de double parentalité entre un placement initial en famille d’accueil et une rencontre avec leur famille biologique élargie. Nous présentons dans ce texte nos modalités de travail et nos réflexions sur les soins que nous pouvons proposer à ces enfants dans un maillage inter-institutionnel complexe tout en prenant en compte les problématiques d’affiliation et de filiation de ces enfants orphelins.
Article de Mikako Tsuchigahata, Miguel M. Terradas, Garine Papazian Zohrabian, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 245-281.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Réfugié, Traumatisme, Deuil, Symptôme, Psychisme, Jeu, Dessin, Guerre
Les recherches sur le traumatisme chez les enfants réfugiés de la guerre s’intéressent généralement aux réactions symptomatiques, mais considèrent peu le vécu subjectif. Ainsi, il y a un risque de sous-estimer les conséquences psychologiques de ces événements. La présente étude vise à intégrer les éléments de l’histoire personnelle, la quantification des symptômes post-traumatiques et les expériences subjectives liées aux traumatismes évaluées au moyen du jeu libre et du dessin afin de décrire les conséquences psychiques de ces traumatismes chez deux enfants réfugiés. Les résultats révèlent qu’un des enfants manifeste des symptômes post-traumatiques, ce qui est appuyé par les caractéristiques de ses activités ludiques et les thèmes qui émergent du jeu et des dessins. Chez la deuxième enfant, il n’est pas relevé de symptôme post-traumatique ou de trace évidente du traumatisme dans le jeu et le dessin. Cependant, les thèmes des jeux indiquent un besoin de protection et le deuil de son enfance.
Article de Jacques Tyrol Chary, Rose Angélique Belot, Noémie Lecluse, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 213-229.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Thérapie de groupe, Généalogie, Psychisme, Objet, Séparation, Mère, Relation enfant-parents, Emprise, Père
Dans une perspective psychanalytique, le processus de séparation-individuation est ici exploré dans un contexte intersubjectif, en prenant appui sur des éléments théoriques et cliniques. Nous avons utilisé un dispositif thérapeutique groupal pour enfants appelé « Auprès de mon arbre », qui prend appui sur la Libre-Réalisation de l’Arbre généalogique (LRAg). Une illustration clinique permet, elle, de souligner l’intérêt de ce dispositif innovant pour contribuer à un travail psychique de différenciation chez des enfants entravés dans le mouvement de séparation-individuation.
Cet article vise à penser le vibratoire à partir d’une expérience clinique issue d’ateliers à médiation thérapeutique violoncelle auprès d’un adolescent avec autisme. Après une introduction exposant la démarche de recherche clinique et le questionnement princeps, le dispositif thérapeutique et la méthodologie de recherche seront précisés. La présentation d’une vignette clinique autour du jeu avec le médium violoncelle permettra de détailler comment le phénomène vibratoire peut s’appréhender dans la relation thérapeutique. L’auteure s’attache ensuite à proposer une conceptualisation du vibratoire en en analysant les éléments processuels spécifiques. A travers cette définition conceptuelle l’auteure vise une mise en perspective des enjeux de la symbolisation dans une clinique singulière et tout particulièrement de la créativité chez des sujets gravement empêchés dans leurs relations avec le monde. La visée de cette démarche conceptuelle est de mettre en évidence les liens entre des expériences sensibles du sujet avec le monde-environnement et des processus psychiques tels que la symbolisation.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3310, novembre 2023, pp. 36-38.
Mots clés : Travail social : Métiers, Santé mentale-Souffrance psychique, Travailleur social, Santé mentale, Conditions de travail, Risques psychosociaux, Neurosciences, Stress, Traumatisme
« Symptôme cardinal de reviviscence », « syndrome de l’évitement », « narration autobiographique », « épisode dissociatif », « syndrome du vieux sergent »… Autant de termes qu’il faut maîtriser pour mieux comprendre le stress post-traumatique (SPT), comme l’explique le neuropsychologue Francis Eustache.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3310, novembre 2023, pp. 34-35.
Mots clés : Travail social : Métiers, Santé mentale-Souffrance psychique, Travailleur social, Santé mentale, Conditions de travail, Risques psychosociaux, Violence, Émotion, Cadre, Sécurité
Soutien institutionnel, réponses plurielles, rapidité d’action… S’il n’existe pas de mode d’emploi pour faire face aux événements traumatiques, les structures peuvent s’appuyer sur certains préceptes pour accompagner au mieux les professionnels.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3310, novembre 2023, pp. 30-33.
Mots clés : Travail social : Métiers, Santé mentale-Souffrance psychique, Travailleur social, Santé mentale, Traumatisme, Stress, Conditions de travail, Risques psychosociaux, Violence, Émotion
A force d’être confrontés à des situations extrêmes et à des publics en grande difficulté, les professionnels développent des troubles de stress post-traumatique semblables à ceux des personnes qu’ils accompagnent. Longtemps taboues, les souffrances psychiques qu’ils endurent commencent à faire surface dans le secteur du travail social. A bon escient, puisque le soutien de l’institution s’avère indispensable pour prévenir ou atténuer leur état.