Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 343-364.
Mots clés : Justice-Délinquance, Insécurité, Perception, Peur, Isolement, Nuit, Risque, Danger, Transport, Milieu urbain, Sociologie
Cet article analyse les caractéristiques de la peur du crime dans les transports en commun. Basé sur les études réalisées sur ce thème, il identifie trois catégories de facteurs induisant ce phénomène. La première, de nature sociale, insiste sur la perception du risque suscitée par l’isolement et certaines catégories d’usagers. La seconde est liée aux modalités de fonctionnement des transports en commun, dont certaines caractéristiques renforcent la peur des voyageurs. La troisième porte sur l’architecture et plus spécifiquement sur le cloisonnement et ses différents effets selon le nombre d’usagers.
Article de Jacques de Maillard, Mathieu Zagrodzki, Valerian Benazeth, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 295-320.
Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Ordre social, Sécurité, Insécurité, Milieu urbain, Sociologie, Identité professionnelle, Police, Légitimité, Paris
Cet article propose une analyse du corps des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris. Malgré la singularité parisienne, marquée traditionnellement par une forte emprise du pouvoir central, la mairie n’en dispose pas moins d’agents emblématiques de la pluralisation du policing. Le présent texte s’intéresse à l’identité dont sont porteurs ces acteurs, à la nature de leurs tâches et la façon dont ils les accomplissent, ainsi qu’à leur intégration dans le champ plus large de la production de la sécurité parisienne. Il interroge notamment leur rapport à la verbalisation et aux missions de sécurisation des espaces municipaux. Il fait également apparaître les composantes d’une identité négative qui traverse l’expérience de travail.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 247-266.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Éducation spécialisée, Internat, Insertion professionnelle, Sociologie, Évaluation, Dispositif d'insertion, Motivation, Projet professionnel, Armée, Discipline, Décrochage scolaire, EPIDE (Etablissement public d'insertion de la Défense)
L’Établissement public d’insertion de la Défense (Épide) est un dispositif public d’insertion professionnelle des jeunes majeurs sans diplôme ni qualification [1]. Son originalité est l’accompagnement socio-éducatif de ces jeunes en internat d’inspiration militaire. Faire de l’Épide un objet sociologique amène à comprendre pourquoi ils optent pour ce dispositif contraignant et comment ils s’y accrochent. Pour cela, on s’appuie sur les données issues d’une monographie d’un Épide afin de saisir le contenu de la « socialisation épidienne » puis de construire une typologie d’« épidiens » à partir du croisement de la vocation militaire et du projet professionnel. On voit alors que l’adhésion au dispositif est irréductible au projet de carrière militaire puisqu’elle dépend des conditions du décrochage scolaire et d’un dosage plus ou moins maîtrisé de la logique vocationnelle et la logique professionnelle.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 2, juin 2015, pp. 225-241.
Mots clés : Justice-Délinquance, Jeunesse-Adolescence, Atteinte aux biens, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Délinquance juvénile, Criminologie
Sur la question du vandalisme, nous tâcherons de comprendre comment la sociologie de la déviance, et surtout la criminologie anglo-américaine et européenne, approche le phénomène, décrit le profil des transgresseurs, leurs contextes et leurs motivations...
Article de Francesca Vianello, Giuseppe Mosconi, Simone Santorso, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 2, juin 2015, pp. 129-208.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Sociologie, Détenu, Typologie, Catégorie socioprofessionnelle, Suicide, Recherche en sciences sociales, Socialisation, Immigration, Sanction pénale, Perception, Conditions de vie, Travail, Italie
Nous estimons qu’une analyse plus détaillée des processus de socialisation en prison, des dynamiques internes à la prison et, plus généralement, du rapport entre conditions de détention et transformations sociales peuvent nous apporter beaucoup pour la compréhension des changements de ces dernières années, sur la communauté carcérale mais aussi sur l’administration de la peine et, parfois, sur le rapport entre la prison et la société extérieure. Issus d’un séminaire sur « la recherche en prison » organisé par le Groupe européen de recherches sur les normativités (GERN), à l’Université de Padoue en octobre 2013, les articles de ce dossier tentent de faire les premiers pas dans cette direction...
Le présent article tente d’analyser l’usage des drogues dans la société sénégalaise et le contexte de la traite des esclaves et de l’économie de traite. Elle concerne deux groupes : les Saafi et le groupe Maniwel. Son intérêt réside dans le choix d’une approche visant à mettre en évidence le caractère transculturel de l’usage des drogues mais aussi les perceptions, attitudes et comportements qui lui sont liés. Les Saafi sont une composante de l’entité ethnoculturelle Seereer, longtemps réfractaire à l’islam, et qui ont traîné, jusqu’à une période récente, la réputation de grands consommateurs d’alcool ; le groupe Maniwel, une culture marginale née d’une identité fabriquée par le métier des transports en commun et qui se superpose aux valeurs culturelles de différentes communautés nationales. Ce groupe « transethnique » a fait de l’usage des drogues un moyen de marquer sa particularité dans un environnement fortement islamisé.
Article de Nicolas JOUNIN, Fatine AHMADOUCHI, Aurélie BACHIRI, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 1, pp. 3-29.
Mots clés : Contrôle, Discrimination, Contrôle d'identité, Police, Image, Ethnie, Groupe d'appartenance, Jeune, Étudiant, Mode de vie, Transport, Loisir, Sociologie, Enquête, Questionnaire, GENRE, ILE DE FRANCE
Cet article interroge les modalités des contrôles d'identité menés par les forces de l'ordre et notamment la sélection qui y préside, à partir d'une enquête par questionnaire auprès d'étudiants. Le look et le sexe ont des liens significatifs avec la probabilité d'avoir été contrôlé au moins une fois. La race présente également un lien significatif lorsqu'on opère un contrôle par des variables indiquant des pratiques de transport et de loisir. Au-delà de cette disparité, on voit apparaître des écarts, voire la formation d'une « clientèle policière », à travers la répétition et la manière dont se déroulent les contrôles.
Si le Maroc passe pour un pays où la sexualité est taboue, force est de constater que sa place au sein des espaces publics reste complexe. À partir de la reconstitution des stratégies littéraires et de « l'entrée en littérature » de Hicham Tahir, jeune écrivain ayant publié en 2012 un recueil de nouvelles très remarqué intitulé Jaabouq, il s'agit de comprendre la nature des positions socialement construites à l'égard des phénomènes considérés comme déviants. En parlant de l'homosexualité sans se déclarer lui-même homosexuel ou bien en évoquant la vie des migrants subsahariens au Maroc en traitant la question de la prostitution, Hicham Tahir s'est socialement positionné dans l'espace littéraire marocain comme un auteur ambivalent, capable de transcender l'opposition entre le « normal » et le « pathologique ».
L'objet de notre travail est de proposer une approche spatiale du bien-être à l'école sur la base d'une enquête de victimation et de climat scolaire. Une focalisation sur les vestiaires d'EPS permet d'examiner un lieu singulier qui échappe la plupart du temps au regard et à la vigilance de l'adulte. Mille quarante-neuf élèves, issus de 13 collèges ont été interrogés. Les résultats montrent qu'il y a bien des lieux propices aux manifestations de violence au sein du collège selon le point de vue des élèves. Les victimations dans les vestiaires apparaissent singulièrement élevées dans cet espace et en particulier les moqueries, le voyeurisme, les bagarres collectives ou encore les dissimulations d'objets.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 1, pp. 73-97.
Mots clés : Travail des femmes, Agriculture, Cannabis, Sociologie, MAROC
La culture de cannabis dans le Rif, activité agricole familiale, relève d'une organisation du travail complexe. Chaque membre de la famille y participe et obéit à des codes qui varient selon le sexe, l'âge et la place que chacun occupe au sein de la famille. Les femmes sont initiées par les hommes à certaines étapes de la culture de cannabis et effectuent un travail considérable, sans toujours profiter de reconnaissance sociale ou de revenus. En étudiant la part de visibilité et d'invisibilité de celles-ci dans la culture de cannabis, cet article analysera leur place, désormais incontournable, puisque leur participation permet d'abaisser les coûts de production du cannabis, tandis qu'elles adoptent certaines stratégies assurant le maintien de cette culture.