Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 41 à 50 sur un total de 71

Votre recherche : *

Addictions et problèmes bucco-dentaires

Article de Haoua Tinta Struillou, Christine Lemaire, Tiphaine Sculo Chaiban, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 43-60.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Dent, Pathologie, Précarité, Équipe soignante, Malade, Relation soignant-soigné, Image de soi, Prise en charge

L’état bucco-dentaire des patients rencontrés en service d’addictologie est souvent préoccupant. Soigner les dents efficacement et sur la durée est difficile. Quelles en sont les causes ? Est-ce une conséquence de la prise de toxique, d’une désocialisation ou de l’état psychique antérieur du patient ? Après quelques recherches sur ces thèmes en évoquant un possible rôle de la précarité, un questionnaire est mené sur trois groupes. Des patients, des soignants d’un service d’addictologie et des chirurgiens dentistes sont interrogés pour entendre les dires et ressentis face aux problèmes dentaires des patients. Il en ressort que les patients sont demandeurs de soins et de paroles. Les soignants expriment certaines gênes et limites. Comment lever ces difficultés dans un cadre soignant ? Comment amorcer des processus permettant une meilleure prise en charge dentaire des patients ?

Accès à la version en ligne

Psychothérapie(s) et addiction(s) : enveloppes, attachement et relations interpersonnelles

Article de Patrice Fernandes Pereira

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 23-41.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Psychothérapie, CSAPA, Étude de cas, Attachement, Relation interpersonnelle

L’accompagnement en addictologie est fondamentalement pluridisciplinaire. La prise en charge psychothérapeutique en fait partie intégrante, mais sa mise en place se confronte à divers obstacles de temporalité, de demande de l’usager qui se présentera avec une identité d’addicté qu’il conviendra d’assouplir afin d’accéder à sa subjectivité. Afin de s’extraire de la question du type de psychothérapie, nous avons cherché à mettre en évidence ce qui peut être psychothérapeutique dans nos suivis en CSAPA. À travers la situation clinique de Sylvain à l’hôpital Marmottan et la question des troubles de l’attachement chez les usagers de drogues, nous mettrons en évidence la place d’une psychothérapie qui s’appuiera de prime abord sur l’interpersonnel. Multimodale et institutionnelle, cette clinique humaniste du lien, de la rencontre et de la relation permettrait au patient de remettre au travail les dynamiques développementales, d’élaborer une base de sécurité facilitant l’accès progressif à l’intrapsychique et à une plus grande autonomie. Avant qu’une prise en charge psychothérapeutique plus spécifique puisse pour certains se mettre en place.

Accès à la version en ligne

Accompagnement des usagers de drogues russophones : migration, addiction, approche thérapeutique

Article de Claude Pawlik, Olga Smirnova, Olga Patroucheva

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 9-23.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Migration, Immigré, Exclusion sociale, Identité, Exil, Objet transitionnel, Langue, Soin, Thérapie

Les usagers de drogues russophones sont présents dans les structures de soin et de réduction de risques franciliennes depuis les années 2000 et leur nombre ne cesse d’augmenter. Cet article présente une tentative d’étude du lien entre les processus psychiques étant à l’origine de la migration précaire et des troubles addictifs à travers les particularités de la construction identitaire dans le cadre des mutations sociétales majeures mais aussi à travers le sens recherché dans la mise à distance. L’approche thérapeutique proposée pour accompagner ce public se construit autour de l’intégration du concept de la transitionnalité à travers la médiation linguistique et culturelle respectant la temporalité des sujets.

L'addictologie : d'une néo-discipline et de son homogénéité. Conditions historiques de son émergence en France

Article de Jean Dugarin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 2-3, 2019, pp. 171-184.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Médecine, Approche historique

À la toute fin du XXe siècle est apparue en France une nouvelle discipline, l’addictologie. L’Université s’en est emparée et nombre d’enseignements ont été proposés, d’inspirations diverses, s’adressant à des publics variés. Ainsi est né un praticien d’un style nouveau, l’addictologue. En miroir, un patient nouveau s’est dessiné « l’addict », avatar récent tout à la fois de l’alcoolique, du toxicomane, du pharmacodépendant et du dépendant comportemental. Son homogénéité conceptuelle tant sur le plan clinique que social continue à être discutée. Les professionnels s’interrogent sur ses définitions et sur les diagnostics différentiels à partir de grilles de lecture d’horizons divers. Les patients eux-mêmes peinent, parfois, tant les stéréotypes sont figés en la matière et les contextes différents, à voir ce qu’il peut y avoir de commun entre un usager de crack, un fumeur de tabac et un « cyberaddict ». Dans le champ de l’addictologie plus qu’ailleurs se pose le problème des statuts alloués à l’« addict », les statuts ontologiques, cliniques, éthiques, juridiques pouvant venir s’interpénétrer. Pour tenter d’y voir un peu plus clair, ce texte va proposer une remise en perspective historique, où nous verrons d’abord comment le XIXe siècle va réunir les conditions d’une problématisation débouchant sur l’apparition progressive de l’image de l’alcoolique et du toxicomane. Puis, au XXe siècle, viendront les textes de loi, et notamment la loi du 31 décembre 1970 qui va logiquement poser la question d’un système de soins spécifique (sa nature, ses acteurs, ses références théoriques).

Accès à la version en ligne

Prescription de cannabis à usage thérapeutique pour les personnes âgées atteintes de démence : l'engouement des proches aidants

Article de Aurélie Revol

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 2-3, 2019, pp. 129-149.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Personne âgée, Démence sénile, Cannabis, Thérapie, Aidant familial, Suisse

Fin 2017, au sein d’un Établissement Médico-Social (EMS) genevois spécialisé dans l’accueil de personnes âgées atteintes de troubles cognitifs sévères, débute une étude clinique pilote. Cette étude inclut douze résidents pour lesquels du cannabis thérapeutique est prescrit. Au-delà de l’observation des effets médicaux, un volet sociologique vise à comprendre la manière dont les proches aidants perçoivent ce nouveau traitement. Dans un contexte de souffrance de l’accompagnement, l’espoir d’un mieux-être suscite une grande adhésion de la part des familles. Les attentes positives à l’endroit du cannabis thérapeutique reposent aussi bien sur la familiarité avec le produit, son côté naturel par opposition aux médicaments synthétiques, que sur l’encadrement médical et la confiance accordée à l’institution.

Accès à la version en ligne

Cannabis et migration irrégulière chez de jeunes Tunisiens en difficulté : entre besoin d'appartenance sociale et quête du bonheur

Article de Sihem Mathlouthi, Nizar Fares, Marwa Talbi

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 75-90.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Jeune, Jeune en difficulté, Cannabis, Migration, Clandestinité, Appartenance sociale, Tunisie

L’objectif de cette étude est d’identifier les liens existants entre la fréquence de consommation de cannabis et la migration irrégulière chez des jeunes Tunisiens (n = 131) et d’expliquer l’émergence de ces pratiques par l’examen du besoin social d’appartenance et des dispositions positives, dont principalement l’optimisme et les croyances en un monde juste. Selon les résultats, ces deux types de conduites paraissent être associées à des processus psychosociaux et positifs se trouvant tantôt convergents, tantôt divergents. En effet, plus les jeunes utilisent le cannabis et plus ils s’engagent dans un projet de migration irrégulière. Renforcer les habiletés positives chez ces jeunes, dans le cadre d’activités groupales offrant un climat d’acceptation et un réseau relationnel stable peut constituer une piste d’intervention prometteuse pour la prévention de la consommation de cannabis et la migration irrégulière.

Précarités, dépendances : entre exil des siens et exil de soi

Article de Hervé Garnier

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 55-74.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Psychothérapie, Exil, Droit d'asile, Précarité, Traumatisme, Récit de vie

Dans nos dispositifs thérapeutiques, y compris non spécialisés, les patients aux prises avec la précarité, les dépendances ou encore les incidences subjectives de l’exil sont de plus en plus nombreux. Ils nous enjoignent, professionnels, de les accueillir, avec la claire conscience des univers culturels et sociaux de notre temps. Une réelle considération de la personne, en proie à ces épreuves, parfois jusqu’à l’errance, ne peut faire l’économie de la complémentarité des regards, incluant, outre la clinique du sujet, le social, le juridique, le politique et le transculturel. Le thérapeute, l’équipe, au prix d’un regard clinique engagé et ouvert, pourraient ainsi d’autant mieux aider le sujet à reconstruire son identité malmenée.

Exil, psychotraumatismes et addictions : tentative d'une problématisation

Article de Muriel Bamberger

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 47-53.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Traumatisme, Exil, Pratique professionnelle, Soin, COMEDE

Dans cet article, élaboré à partir de notre expérience au Comede (Comité pour la santé des exilés), nous proposons une tentative de problématisation d’une clinique engagée auprès de femmes et d’hommes exilé.e.s.

L'addiction chez les mineurs non accompagnés : comment passer du produit au récit

Article de Laëtitia Bouche Florin

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 1, 2019, pp. 25-45.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Mineur non accompagné, Psychologie clinique, Interculturel, Récit de vie, Maison des adolescents Casita, Seine Saint Denis

La Maison des Adolescents CASITA basée en Seine-Saint-Denis reçoit des jeunes aux origines diverses, migrants ou enfants de migrants. La clinique qui y est prodiguée est à l’image des adolescents reçus, elle est multiple. Recevoir et soigner des mineurs non accompagnés en est une illustration. Nous verrons ici à travers les récits cliniques d’Haïda et de Medhi comment la consultation jeunes consommateurs peut être une porte d’entrée vers un début d’élaboration psychique d’une histoire très souvent traumatique. Nous montrons en quoi la clinique des addictions des mineurs non accompagnés est une clinique singulière qui gagne à mêler l’approche transculturelle et psychanalytique au sein d’un dispositif thérapeutique en binôme.

Usages de drogues au féminin et production du savoir académique

Article de Maïa Neff

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 569-595.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Femme, Sociologie, Addiction, Mère, Victime, Toxicomanie, Consommation, Représentation sociale, Féminisme, Recherche en sciences sociales

Bien que la sociologie des drogues soit un domaine de recherche dynamique et prolifique, une question reste minorée : les usages de drogues par des femmes. L’objectif de cet article est donc d’analyser la formation de ce domaine de recherches et d’en questionner les principaux axiomes académiques à partir d’un état des connaissances. Les approches et thèmes récurrents identifiés sont principalement des analyses comparatives ainsi que des constructions de figures de la littérature telles que les « mères toxicomanes » ou les « femmes victimes ». Un dernier temps de l’article reviendra sur les apports des productions académiques féministes sur le sujet. En conclusion, il est possible de dégager un thème, peu questionné, et qui pourrait faire l’objet d’un programme de recherche, à savoir, ce qui a trait plus particulièrement à des carrières institutionnelles de femmes usagères de drogues.

Accès à la version en ligne