Documentation sociale

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L'accompagnement à domicile à l'heure de vérité : analyses et enjeux

Article de Pierre Savignat

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 540-541, mai-juin 2021, pp. 43-55.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Personne handicapée, Vieillissement, Aide à domicile, Maintien à domicile, Coordination des services sociaux, Réseau, Gérontologie, Autonomie, Institution, Désinstitutionnalisation, EHPAD, MAS, Économie, Loi 2005-102 du 11 février 2005

La loi du 14 juillet 1905 relative à l'assistance obligatoire aux vieillards, aux infirmes et incurables, disposait, dans son article 19, que "les vieillards, infirmes et incurables ayant leur domicile de secours communal ou départemental reçoivent l'assistance à domicile. Ceux qui ne peuvent être utilement assistés à domicile sont placés, s'ils y consentent, soit dans un hospice public, soit dans un établissement privé ou chez des particuliers".
C'était il y a plus d'un siècle et déjà la priorité au domicile était affirmée ! Ce sera dès lors une constante dans les discours relatifs au déploiement des actions publiques en direction de personnes âgées de soixante ans et plus. Elle fut l'un des éléments forts du rapport Laroque (janvier 1962) et de nombreux autres qui confirmeront ces orientations et qu'il serait fastidieux de rappeler ici. Cette priorité affichée s'étendra par la suite au champ du handicap selon des formes et des chemins différents.
Pour autant, les effets des discours sont pour le moins paradoxaux. En réalité cette priorité n'a jamais fait, jusqu'à ce jour, l'objet d'une politique d'ensemble cohérente et son application reste pour le moins incertaine et insatisfaisante.
Une analyse du déploiement lacunaire de ce secteur, de ce décalage plus que centenaire entre les discours et les actes, de la logique duale domicile/institution, d'un modèle économique marqué par des logiques budgétaires et néolibérales, nous permet de mettre à jour quelques enjeux et de définir des prérequis pour favoriser le déploiement d'une politique publique effective, efficace et équilibrée territorialement.

Psychiatrie hors les murs et signalement des citoyens

Article de Antoine Printz

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 128-139.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Signalement, Vulnérabilité, Désinstitutionnalisation, Trouble du comportement, Milieu urbain, Contrôle social, Accès aux soins, Bruxelles

Cet article interroge la pratique de signalement psychiatrique dans les espaces publics urbains. À partir de l’analyse documentaire des rapports d’intervention de police pour des « indésirables » à Bruxelles, il est possible de saisir les caractéristiques typiques des troubles « psychiatrisables » qui mènent à une prise en charge institutionnelle. Cette démarche permet d’identifier les conduites et comportements qui sont requis de la part de « la personne du malade mental » pour déclencher une prise en charge institutionnelle. Cela soulève des enjeux majeurs de contrôle social, d’accès aux soins et de protection des personnes, d’autant plus brûlants à l’heure de la désinstitutionalisation psychiatrique.

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Actualité de l’hospitalisation de jour

Article de Arnaud Vallet, E. Carvalho, C. Jacques, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2021, pp. 1-95.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital de jour, Organisation, Pratique professionnelle, Désinstitutionnalisation, Politique sociale, Action sociale

Ne nous dérobons pas aux questions délicates.
Les Hôpitaux de jour sont aujourd’hui interrogés sur leur organisation, leurs pratiques, leurs objectifs, leurs outils de soin. Avec les décrets de 86, ils se sont installés comme des dispositifs essentiels à la politique de secteur. Vecteurs de la désinstitutionalisation, ils ont maillé les territoires, installé des espaces tremplins, assuré une présence dans la cité, accueilli quiconque s’y présentait. Ils ont souvent dû faire face aux incompréhensions, aux méfiances des voisinages. Ils ont dû se faire petits, discrets. On l’a oublié, à l’heure où la thématique de la santé mentale se banalise, et s’impose tous les jours un peu plus dans le débat public.
Depuis une dizaine d’années, pourtant, ils ont du mal à faire valoir leur importance dans les parcours des personnes vivant avec des troubles psychiques. Ils sont soupçonnés d’avoir déplacé « l’institution », considérée comme pouvant induire une dépendance du système de soins, d’avoir privilégié un occupationnel routinier, comme s’ils ne croyaient pas au rétablissement individuel. On interroge leurs méthodes de soins, vues comme trop immobiles, trop floues, trop collectives. On leur impose des « benchmarks ». Peut-être certains se sont-ils aussi un peu refermés sur eux-mêmes.
Et, pour finir, la pandémie a montré qu’ils n’étaient pas les passages obligés de la sortie d’hospitalisation, ou du maintien du soin. Que le modèle un peu protecteur qu’ils épousaient encore ne correspondait plus forcément aux attentes des usagers.
L’interrogation est donc sérieuse, même s’il serait absurde de conclure à l’inutilité de ces structures, éléments-clés de la psychiatrie dans la Cité. Ne pas confondre le contenant et le contenu.
Trois questions, en réalité, se posent. Et les réponses coulent d’elles-mêmes.
Les HDJ ont-ils un avenir ? Oui, bien sûr, à condition d’évoluer vers une meilleure réponse aux besoins de soins. Mais de quelle nature sont-ils ? C’est toute la chaîne des parcours qui est ici concernée, et pas seulement les centres de jour.
Vers quelle offre de soins doivent-ils se diriger ? Vers davantage d’accompagnement individuel, de développement du lien, de propositions de programmes structurés, d’utilisation des outils d’évaluation, et de réhabilitation psychosociale.
Comment doivent-ils évoluer ? Vers davantage de souplesse, d’accueil, de présence dans la cité, avec les CATTP, les CMP, les équipes mobiles, dans un souci d’actions articulées, pour une psychiatrie véritablement citoyenne, communautaire, fière d’aller vers la population, et de proposer des réponses aux souffrances de la société.

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La coordination de parcours : vers la reconnaissance du droit à ex-ister en tant que sujet aspirant et agissant

Article de Erica Estevan

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 536-537, janvier-février 2021, pp. 217-234.

Mots clés : Travail social : Métiers, Coordination des services sociaux, Établissement social et médicosocial, Désinstitutionnalisation, Projet de vie, Fonction, Accompagnement, Coopération, Changement, Empowerment, Égalité

Depuis une quinzaine d'années, les organisations sociales et médico-sociales ont rencontré de fortes mutations; leur structuration étant liée à l'émergence de multiples facteurs. Catalina Devandas-Aguilar, rapporteuse de l'ONU, en date du 12 mars 2019, a remis l'accent sur l'importance d'accélérer le processus de désinstitutionnalisation: "il n'existe pas de bon établissement d'accueil puisqu'ils imposent tous un certain mode d'existence qui limite les possibilités d'avoir une vie agréable sur la base de l'égalité avec les autres"; appelant ainsi les ESMS à s'engager dans des transformations structurelles et organisationnelles, qui privilégient les pratiques de coopération et de coordination de parcours.

Quel accompagnement à domicile demain ?

Article de Alexandra Marquet, Maxime Ricard, Laurence Hardy, et al.

Paru dans la revue Doc'Domicile, n° 60, novembre 2020-janvier 2021, pp. 7-17.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Accompagnement, Aide à domicile, Besoin, Personne âgée, Personne handicapée, Dépendance, Maintien à domicile, Désinstitutionnalisation, Éthique, Conditions de vie, Habitat, Intégration, Lien social, Nuit, Vulnérabilité, Pratique professionnelle, Profession, Conditions de travail, Financement

La marche vers la désinstitutionnalisation ou encore les habitats inclusifs vont-ils changer l'accompagnement à domicile des personnes fragilisées par la maladie, le vieillissement ou encore le handicap ? Même si la majorité des Français souhaitent rester chez eux, des questions demeurent : oui, mais dans quelles conditions de vie, de dignité et de sécurité ? (...) Au-delà de l'accompagnement des gestes de la vie quotidienne, d'autres aspects se jouent autour de l'isolement et du maintien du lien social. Mais pas seulement. Quelles solutions apporter la nuit pour des personnes seules et souffrant de troubles cognitifs ou alors sujettes aux chutes ? Comment repousser la dépendance ou, en tout cas, faire participer les usagers pour qu'ils soient acteurs de leur vie et qu'ils continuent de participer ? Ce n'est pas une intervention minutée de 30 voire 45 minutes qui permet un accompagnement complet d'une personne dépendante. Les pouvoirs publics vont devoir apporter des réponses au financement. Les professionnels vont devoir également s'engager, réfléchir, innover pour que les pratiques riment avec éthiques, pour qu'elles continuent à se transformer, pour que le secteur poursuive sa professionnalisation et surtout pour qu'il soit davantage attractif. L'enjeu sera de proposer des conditions de travail permettant d'attirer et de recruter les professionnels qui ont choisi les métiers de l'accompagnement pour enfin venir à bout du turn-over qui fait tellement de mal au quotidien.

L'habitat inclusif, état des lieux

Article de Jean Luc Charlot, Ariane Vienney, Alexandre Faure, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 9-74.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Habitat, Intégration, Solidarité, Accompagnement social, Désinstitutionnalisation, Politique sociale, Analyse institutionnelle, Innovation sociale, Demande sociale, Participation, Droits des usagers, Équipe éducative, Vie institutionnelle, Habitat collectif, Autonomie, Inclusion, Loi 2018-1021 du 23 novembre 2018

La question de l'habitat des personnes en situation de handicap s'est d'abord concrétisée par un certain nombre d'initiatives portées par les personnes handicapées elles-mêmes, par leurs proches ou bien par des associations gestionnaires d'établissements et de services médico-sociaux. Le fait qu'elle soit devenue une catégorie d'action publique, au travers de la loi ELAN et du souhait du Premier ministre d'instaurer une stratégie nationale pour le déploiement à grande échelle de l'habitat inclusif notamment, constitue un tournant.

L'inclusion des déficients intellectuels en Norvège : 25 ans d'histoire

Article de Jan Tøssebro

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 193-214.

Mots clés : Travail social : Établissements, Handicap mental, Expérience, Habitat, Intégration, Déviance, Inadaptation sociale, Changement, Institution, Droits des usagers, Désinstitutionnalisation, Intervention à domicile, Inclusion, Norvège

On considère couramment que les pays scandinaves sont à l'avant-garde en matière de passage, pour les déficients intellectuels, d'un accompagnement institutionnel à des services inclusifs. Ce fait provient de l'introduction dans ces pays du principe de normalisation, dans les années 1960, qui implique une fourniture de services spéciaux facilitant une existence similaire à celle de tout le monde. Ce principe a refait surface dans les années 1990 et deux pays scandinaves, la Norvège et la Suède, ont remplacé tous les hébergements institutionnels de déficients intellectuels par un accompagnement à domicile. Dans les autres pays scandinaves, la tendance vers les services inclusifs est claire, sans qu'on y vienne cependant à une désinstitutionnalisation totale.

La "coordination", l'élément pivot dans une logique de parcours en dispositif

Article de Florence Le Jolly

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 251-260.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Coordination, Parcours institutionnel, Jeune en difficulté, ITEP, SESSAD, Changement, Travail d'équipe, Accueil, Accompagnement social, Désinstitutionnalisation, Séparation, Évaluation, Témoignage

Les textes règlementaires qui définissent l'accompagnement des jeunes dans les structures médico-sociales engagent aujourd'hui clairement un décloisonnement des logiques institutionnelles, ce qui implique de modifier en profondeur les modes d'intervention des équipes.

"Fernand, reviens vite... ils sont devenus fous". Pourquoi (pas) Deligny en formation d'éducateurs ?

Article de Jean Pierre Clocher, Eric Furstos

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 133-149.

Mots clés : Innovation sociale, Formation professionnelle, Éducateur spécialisé, Désinstitutionnalisation, Méthode active, Militantisme, Deligny (Fernand)

Comment se fait-il que revienne régulièrement l'impétueuse nostalgie de Fernand Deligny ? En ces temps où le travail éducatif et social semble malmené par les réglementations, les procédures, les contraintes, et où les formations sociales se réforment vers plus de technicité, de programmes et de méthodes, lire ou relire Deligny, au-delà de la nostalgie, c'est peut-être aujourd'hui voyager, entre trajectoire et complexité, poiesis et praxis, intuition et philosophie de projet, pour s'approcher un peu plus de ses intentions éducatives, sans toutefois chercher à résoudre l'énigme de son œuvre.

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Des bouleversements à l'oeuvre dans le champ de l'éducation spécialisée

Article de Sébastien Fournier, Philippe Gaberan

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 103-111.

Mots clés : Travail social : Métiers, Équipe, Écoute, Éducation spécialisée, Projet d'entreprise, Pratique professionnelle, Société, Politique sociale, Désinstitutionnalisation

Interviewé par Sébastien Fournier, Philippe Gaberan invite les professionnels de l’éducation spécialisée et du travail social à renouer avec l’esprit d’entreprise et à renouer avec un savoir-faire équipe qui forcément passe par l’écoute de l’autre et la négociation.
Les associations ne représentent plus le seul mode d’organisation dans le champ de l’économie sociale et solidaire. L’autoentreprise qui maille les compétences à partir de plateformes ou d’autres styles de regroupement directement connecté sur les demandes des personnes en situation de vulnérabilité, les organisations de taille réduite, souple, mobile, réactive, portée par des acteurs engagés, solidaires sont les principes qui sont défendu dans cet entretien.

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