Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 22

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Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : entre vulnérabilité et protection

Article de Marie Loison Leruste, Gwenaëlle Perrier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 77-110.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Femme, Vulnérabilité, Genre, Interaction, Exclusion sociale, Violence, Statut social, Sécurité, Institution, Sociologie

Moins nombreuses que les hommes sans domicile, moins souvent évoquées dans la littérature académique portant sur l’exclusion ou sur le genre, moins repérables dans les représentations sociales et très peu souvent sans-abri, les femmes sans domicile sont relativement invisibles. Cet article combine des analyses qualitatives et quantitatives pour comprendre, dans une perspective de genre, les trajectoires de ces femmes et leur prise en charge institutionnelle. Les femmes sans domicile sont exposées à des formes spécifiques de violences, structurantes dans leurs trajectoires de vie, mais bénéficient également de formes de protection particulières via une prise en charge institutionnelle différente de celle des hommes. Ces violences et ces formes de protection sont fondées sur le genre, qui constitue donc à la fois un facteur de vulnérabilité et de protection pour les femmes sans domicile.

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Vivre dans une famille sans logement : Facteurs de stress des enfants hébergés à l’hôtel dans le cadre du dispositif d’hébergement d’urgence

Article de Katarzyna Halasa, Geneviève Bergonnier Dupuy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 21 p..

Mots clés : Lien social-Précarité, Famille en difficulté, Hébergement temporaire, Hôtel social, Enfant, Précarité, Accueil d'urgence, Stress, Scolarité, Enfant de migrant

Le vécu de l’enfant dans la situation de sans logement a été très peu étudié en France. Aucune recherche française n’a été consacrée à l’identification et l’analyse des facteurs de stress auxquels sont exposés les enfants sans logement.
Cet article met en lumière les facteurs de stress identifiés par les enfants hébergés avec leurs familles à l’hôtel dans le cadre du dispositif d’hébergement d’urgence. Les données ont été recueillies auprès de 30 enfants d’âge scolaire (de 7 ans et demi à 13 ans) dans le cadre d’entretiens compréhensifs.
L’expérience d’une vie sans logement s’avère être une situation stressante pour les enfants : tous les enfants ont identifié au moins un facteur de stress dans leur vie. Au-delà des facteurs de stress propres aux enfants d’âge scolaire, les facteurs identifiés par les enfants participant à notre recherche peuvent être classifiés dans l’un des trois groupes suivants : les facteurs de stress liés à la situation de sans logement, à la pauvreté et/ou à l’expérience migratoire.

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Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 607-647.

Mots clés : Lien social-Précarité, Courants de pensée en sciences humaines, Pauvreté, Perception, Catégorie socioprofessionnelle, Assistance, Précarité, Emploi précaire, Famille monoparentale, Vulnérabilité

La pauvreté fait l’objet de définitions et de mesures diverses, fondées soit sur le niveau de vie, sur les conditions de vie ou l’instauration d’une relation d’assistance avec l’État. Menée à l’aide du Baromètre d’opinion de la DREES, l’étude du groupe formé par les personnes qui se déclarent pauvres et des déterminants de cette façon de percevoir sa propre position sociale met en évidence l’importance de l’éloignement du marché du travail, du fait de bénéficier d’une prestation d’assistance mais également la prégnance de la position de classe. Elle invite donc à articuler des littératures qui ont suivi des voies sociologiques propres, mais qui ont toutefois en commun d’aborder les catégories sociales dites subalternes ou populaires et en situation d’assistance. En s’appuyant sur l’articulation et les discordances entre les dimensions monétaires et subjectives de la pauvreté, l’analyse fait ressortir la vulnérabilité des personnes seules et plus encore des parents isolés ainsi que l’importance du statut d’occupation du logement, en particulier chez les retraités. Finalement, la pauvreté subjective se comprend sociologiquement comme un indicateur d’insécurité sociale durable, associée à un surcroit de pessimisme envers l’avenir. Elle manifeste l’évolution de la pauvreté dans le cadre d’un régime de crise permanente et contribue à rendre compte de la dynamique contemporaine des positions inférieures de la structure sociale ainsi qu’à articuler les dimensions subjectives et objectives de celle-ci.

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Plurilinguisme des enfants de migrants : l'ELAL d'Avicenne

Article de Marie Rose Moro, Dalila Rezzoug, Malika Bennabi Bensekhar, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 137-196.

Mots clés : Lien social-Précarité, Langue maternelle, Bilinguisme, Évaluation, Test, Aptitude, Transmission, Langue, Mauritanie, Sri Lanka, Maroc

L’ELAL d’Avicenne est le premier outil transculturel d’évaluation des langues maternelles destiné aux enfants bilingues âgés de trois ans et demi à six ans et demi et utilisable jusque dix ans. Il a été validé auprès d’enfants dont la langue maternelle est le tamoul, l’arabe ou le soninké dans cinq contextes linguistiques et culturels différents : en France où les langues maternelles sont minoritaires, et au Sri Lanka, au Maroc, en Mauritanie et en Algérie où les langues étudiées sont majoritaires. Il a aussi été utilisé à Madagascar. L’ELAL est un révélateur de compétences. Cet outil est utile aux cliniciens dans une démarche d’exploration des transmissions familiales. En médecine préventive, il est utile à l’évaluation du développement langagier et à l’école, il permet de révéler des compétences transmises par la famille.

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Temps longs et temps courts dans les parcours de jeunes adultes en situation de précarité

Article de Eddy Supeno, Sylvain Bourdon

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 19, automne 2017.

Mots clés : Lien social-Précarité, Jeune en difficulté, Précarité, Temps, Récit de vie, Emploi, Amour, Devenir

Le déclin d’un temps social homogène dans les sociétés dites industrialisées entraîne une pluralisation des temporalités sociales, un processus visible notamment dans la délinéarisation des parcours des jeunes adultes en raison de la densité des transitions rencontrées dans leur passage à l’âge adulte. Ceux en situation de précarité y sont particulièrement sensibles, car ce monde social, plus fragmenté temporellement, complexifie l’influence des forces à l’œuvre dans leur parcours, notamment en cas de transition imprévue. Cet article propose une architecture conceptuelle articulant temps longs et courts, illustrée d’exemples empiriques. Les résultats montrent que les jeunes adultes se livrent à un travail de réécriture de leur passé et de leur futur dans leurs bifurcations biographiques.

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Conflit politique, violence et dénonciation : les femmes comme " protagonistes du ressentiment " au nord-est du Brésil

Article de Irlys Alencar F. Barreira

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 203-237.

Mots clés : Lien social-Précarité, Conflit, Vie politique, Intimité, Interaction, Relation familiale, Lien social, Femme, Rôle, Symbolique, Médiation, Justice, Solidarité, Émotion, Violence, Brésil

La situation de ce texte présente un bon exemple des formes de médiation qui se réalisent pendant un conflit politique au Nord-est du Brésil, en observant la manière dont elles sont intégrées à la sphère privée et à la sphère publique. La situation met en évidence l’efficacité symbolique de pratiques et de significations qui se sont construites lors d’une campagne pour la justice et qui se sont déplacées du « monde familial » et du « monde politique » vers la sphère publique locale, nationale et aussi internationale, surtout par la presse. Les mobilisations contre la violence montrent ainsi comment les sentiments s’insèrent dans la politique. Les femmes y apparaissent comme les gardiennes de biens symboliques. Elles permettent la transformation du ressentiment en indignation et en protestation, tout en empêchant que prédominent les rôles traditionnels dictés par l’honneur ou la vengeance. Les différentes formes d’actions familiales s’insèrent ainsi dans un champ symbolique qui traverse de multiples cheminements. Les sentiments, en s’inscrivant profondément dans la sphère publique, façonnent des rituels obligatoires de solidarité, ainsi que des impératifs de punitions et d’oppositions. Les visions du monde concurrentes dont les sentiments sont porteurs peuvent contribuer à expliquer les coulisses de la politique.

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La "douce science" des coups : la boxe comme paradigme d'une sociologie de la domination

Article de Jérôme Beauchez

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 97-120.

Mots clés : Lien social-Précarité, Sport de combat, Sociologie, Classe sociale, Discrimination, Racisme, Pouvoir, Ethnologie, VIRILITE, Genre

La boxe est loin de représenter un sujet mineur pour les sociologues et les ethnographes. en parcourant leurs travaux, cet article retrace l'histoire d'un objet sociologique dont les contours restaient à définir. Il montre que, au delà de leurs différences les manières de comprendre ou d'expliquer la condition du boxeur sont toutes traversées par une question centrale : celle de la domination.

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Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale

Article de Céline Braconnier, Jean Yves Dormagen, Ghislain Gabalda, et al.

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 17-44.

Mots clés : Lien social-Précarité, Élection, Vote, Abstention, Participation

Cet article établit pour la première fois à l’échelle nationale, à partir d’un échantillon représentatif de quelque 40 000 inscrits dont on croise l’adresse de résidence et l’adresse d’inscription, l’ampleur et la sociologie de la mal-inscription électorale. Il montre, en prenant appui sur les scrutins de 2012, qu’elle affecte à cette date 6,5 millions d’inscrits, et frappe en particulier les catégories les plus mobiles, notamment les étudiants et les cadres supérieurs, dont elle contrarie les prédispositions à la participation électorale. Il démontre, à partir de l’analyse des pratiques effectives de participation, que le fait de ne pas être inscrit dans le bureau de vote de sa commune de résidence multiplie par trois les risques d’être un abstentionniste constant.

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Représentations sociales des sans-abri. La mobilisation des Enfants de Don Quichotte à Paris

Article de Annamaria Colombo, Noémie Pulzer, Michel Parazelli, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 51-77.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Représentation sociale, Modèle, Prise en charge, Action collective, Association, Les enfants de Don Quichotte, Paris

La mobilisation des Enfants de Don Quichotte en hiver 2006-2007 visait à attirer l’attention politique et citoyenne sur les conditions des sans-abri à Paris. De par son caractère inhabituel, cette mobilisation a bouleversé les rapports entre les acteurs concernés par la question du sans-abrisme et du mal-logement à Paris et entraîné une reconfiguration de la prise en charge de ces populations. Sans nier les effets de cette mobilisation sur la prise en charge des sans-abri en France, cet article s’intéresse plutôt aux représentations des sans-abri et aux modalités de l’action à leur égard que l’analyse de ce « cas d’étude » permet de révéler.

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Voter à 16 ans : une idée pour contrer l'apolitisme des jeunes ?

Article de Bernard Fournier

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 119-130.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Lien social-Précarité, Jeune, Droit de vote, École, Rôle

L’idée d’abaisser le droit de vote à 16 ans ne constitue certainement pas aujour-
d’hui une revendication politique ou sociale. Et pourtant, elle poursuit de plus en
plus son chemin. L’Autriche, par exemple, l’a fait en 2007, l’Ecosse aussi pour son
référendum de 2014. Avant de juger de la pertinence d’un tel abaissement, tous les arguments, favorables ou non, doivent être connus et discutés. C’est ce que propose l’article, en démontrant finalement comment une tellement mesure, accompagnée d’activités pertinentes dans les écoles, permettrait de contrer le désintérêt de nombreux jeunes à la politique.