Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 423

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"Soleil noir, nuits blanches". Destructivité-créativité : le besoin d'inventer le monde

Article de Aimé Agnel, Roseline Bonnellier, Claude Brodeur, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 251, décembre 2022, pp. 9-84.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychisme, Créativité, Art, Sublimation, Traumatisme, Inconscient, Psychose, Refoulement

La psychanalyse est née à la veille des grandes convulsions qui ont secoué le XXe siècle. Le fondateur n’a pas été économe en textes mettant en lumière la destruction qui annonçait son omniprésence, en posant la question « pourquoi la guerre ? » et l’hypothèse d’une pulsion silencieuse à l’œuvre à l’intérieur de la vie pour annihiler la vie elle-même.
Freud et le groupe des premiers psychanalystes, par exemple Rank, ont essayé de retracer la dynamique inconsciente afin d’expliquer le pourquoi de la créativité. Le rôle des expériences négatives, notamment des pertes, a émergé comme une partie de la réponse ; le mode de fonctionnement ludique, l’« association libre », l’intégration de l’irrationnel dans la pensée consciente en sont une autre partie. En regardant plus attentivement ce territoire si vaste, on aperçoit un point virtuel, le noyau mytho-poïétique – point de départ de la folie, du mythe, de la magie, de l’art. Créativité et destructivité semblent être des jumeaux siamois indissociables, coessentiels.

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L’enveloppe du couple comme échappatoire à la souffrance individuelle et familiale dans les situations de violences conjugales

Article de Marie Naimi, Almuneda Sanahuja, Alexandra Vidal Bernard

Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 91-110.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Transmission, Fonction contenante, Traumatisme, Couple, Inconscient, Histoire familiale

Cet article s’intéresse au phénomène des violences conjugales en montrant l’intérêt de considérer l’articulation des enveloppes psychiques au niveau individuel, familial et « couplal ». Il met le projecteur sur les matériaux psychiques transmis de génération en génération, qui traversent ces contenants. Si certaines traces du passé sont conscientes et élaborées, d’autres demeurent inconscientes et empreintes de traumatismes. Par l’effet d’emboîtement des enveloppes psychiques et par le biais du nouage des alliances inconscientes, ces héritages négatifs se retrouvent impliqués dans les fondations du lien du couple. Une vignette clinique aide à comprendre le rôle des legs familiaux dans l’émergence d’agirs violents entre les partenaires amoureux et leur impact sur l’enveloppe psychique du couple. Les auteures esquissent enfin un modèle de structuration innovant du moi-peau du couple à partir de la théorisation de Didier Anzieu (1985).

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Le test projectif, une autre voie royale vers l'inconscient

Article de Caroline Goldman

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 400, septembre-octobre 2022, pp. 58-65.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Test de personnalité, Inconscient, Psychologie clinique, Enfant, Adolescent, Psychopathologie

Si, pour Freud, le rêve est « la voie royale vers l’inconscient », il semblerait que sa formule pourrait davantage encore s’appliquer aux tests projectifs. Nous sommes ainsi invités à mesurer la puissance informative de la psychologie projective en clinique infantile, à travers le récit évolutif surprenant de cinq enfants et adolescents dont les problématiques psychopathologiques se sont littéralement vues révélées par le bilan, dans un sens très éloigné des premières intuitions cliniques qu’ils avaient suggérées.

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Menaces radicales sur les personnes et les familles

Article de Julien Arotcharen, Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 107-122.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Adolescent, Prison, Radicalisation, Identité, Histoire familiale, Traumatisme, Filiation, Inconscient, Approche clinique

Les jeunes « radicalisés » sont confrontés à des mouvements de questionnements internes et externes, comme grand nombre d’adolescents, sur leur filiation, leur identité. Leur engagement dans cet horizon guerrier s’inscrit autour de menaces psychiques inexorables face à des impensés dans leur histoire individuelle et collective. Appuyé par une méthodologie complémentariste, l’article analyse la situation de deux jeunes hommes confrontés à des reviviscences traumatiques de non-dits familiaux et la réactivation de mouvements internes et externes non maîtrisables. Malgré la tentative de maîtriser ces menaces, la radicalité semble renvoyer à une violence sociale et politique menaçante.

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Le mensonge, une réalité à explorer

Article de Dominique Friard

Paru dans la revue Santé mentale, n° 267, avril 2022, pp. 41-45.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cadre thérapeutique, Étude de cas, Contre-transfert, Écoute, Inconscient, Mécanisme de défense, Mensonge, Morale, Signifiant

Adopté, savoir ou ne pas savoir d’où l’on vient ?

Article de Jean Louis Le Run

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 89-100.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Adoption, Origine, Histoire familiale, Enfant maltraité, Enfant, Adolescent, Adulte, Savoir, Secret, Inconscient, Mécanisme de défense, Refoulement

Savoir d’où l’on vient, qui nous a donné la vie, est une question centrale dans la construction de l’identité adoptive. Elle représente un axe dynamique conflictuel, un chemin à parcourir pour l’assomption de l’adoption que chacun aménagera à sa façon en fonction des informations reçues sur son histoire, de son contexte familial, de sa personnalité, de ses défenses, de ses rencontres, des étapes de son développement. Dialectique au rythme de laquelle s’égrèneront les symptômes, au fil d’un parcours identitaire particulier intriqué au tissage du lien. Des vignettes cliniques viennent illustrer diverses formes que peuvent prendre ce parcours d’élaboration et son accompagnement.

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Emotions, travail et sciences sociales

Livre de Régine Bercot, Aurélie Jeantet, Albena Tcholakova, Arlie Russell Hochschild, et al., édité par Octarès Editions, publié en 2022.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Émotion, Acteur social, Individu, Pouvoir, Relation femme-homme, Sociologie du travail, Relation professionnelle, Organisation du travail, Pluridisciplinarité, Usure professionnelle, Approche historique, Légitimité, Professionnalisation, Relation soignant-soigné, Soins palliatifs, Inconscient, Théorie, Subjectivité

En quoi la prise en compte des émotions permet-elle de mieux analyser les dynamiques au travail ? La pluralité des chapitres vise à répondre théoriquement et concrètement à la question en montrant que les émotions dialoguent avec le sens du travail et son organisation, impulsent ou réduisent les potentiels d'action. Les lecteurs auront accès à une traduction inédite d'un très beau texte de la grande sociologue américaine Arlie Russell Hochschild.
La manière dont le discute Christophe Dejours met en saillie les différences de préoccupations et de concepts entre sociologie et psychanalyse. En outre, plusieurs chercheurs et praticiens disent comment la prise en compte des émotions s'articule avec les corpus de leur discipline. Sociologues, anthropologue, historienne, cliniciens nous livrent la manière dont ils et elles s'appuient sur l'existence des émotions dans le travail pour fonder leurs repères, leur approche et leur contribution à l'analyse des mondes sociaux et particulièrement du travail.
Ainsi, la visibilité des émotions ou son invisibilité peuvent constituer un indicateur très pertinent pour l'historienne, nous explique Arlette Farge. Les émotions jouent comme révélateur des conditions de travail et participent activement des spécificités professionnelles. L'expression des émotions est sociale et genrée (Angelo Soares). Elles peuvent être prises dans des rapports de domination et instrumentalisées par autrui pour conduire à des comportements particuliers, ainsi qu'en témoigne Patricia Paperman.
Elles supposent toujours une activité de travail spécifique pour les assumer, les mettre à distance, les exprimer ou les taire selon les contextes et les situations. Cela peut conduire, lorsque l'organisation du travail est pathogène, à une désaffection, risquée pour le sujet (Thomas Périlleux). On pense couramment à la dimension individuelle de ce travail sur les émotions mais l'ouvrage montre qu'il fait l'objet d'une appropriation collective (Julien Bernard) et parfois institutionnalisée comme dans les hôpitaux (Michel Castra), ce qui permet de penser qu'une prise en charge organisationnelle des émotions est possible.
A quand sa généralisation ?

Les incestes : clinique d'un crime contre l'humanisation

Livre de Jean Luc Viaux, édité par Erès, publié en 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Filiation, Crime sexuel, Traumatisme, Inconscient, Interdit, Généalogie, Loi, Père, Pédophilie, Mère, Famille, Beau-parent, Répétition, Fratrie, Consentement, Culpabilité

L'inceste est un crime contre la famille et l'humanisation autant qu'un crime de sexe. L'originalité de ce livre est de montrer, en s'appuyant sur de nombreux cas cliniques, que l'inceste détruit les liens familiaux sur plusieurs générations. Revenant sur l'inceste père-fille, dit " paradigmatique ", l'auteur apporte une analyse des multiples figures du père dans l'inceste, de l'inceste fraternel, de la part des mères, mais interroge également(ce terrible héritage qui percute les générations.
Le traumatisme de l'inceste ne se réduit pas aux seuls symptômes cliniques, c'est aussi un meurtre psychique par destruction des repères. L'ouvrage souligne par ailleurs l'ambiguïté des lois et des abords sociétaux sur ce sujet.

Évolutions théoriques et méthodologiques des thérapies psychanalytiques en couple

Article de Jean Georges Lemaire

Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 205-223.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Inconscient, Thérapie de couple

Les thérapies psychanalytiques auprès des couples apportent un bénéfice thérapeutique personnel à chacun des patients et, souvent, à leur lien douloureux ambivalent, comme en témoigne une méta-analyse comparative des approches thérapeutiques anciennes ou contemporaines. Une compréhension psychanalytique plus groupale s’impose aujourd’hui pour mieux saisir les problématiques identitaires mises en jeu par les processus inconscients qui structurent tout groupe humain, mais aussi la spécificité groupale transgénérationnelle des familles et des couples, laquelle donne à leur vie émotionnelle et affective une si grande intensité.

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Effets de la pandémie

Article de Daniel Sibony, Simone Korff Sausse, Cosimo Schinaia, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 247, décembre 2021, pp. 14-114.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Épidémie, Culpabilité, Mort, Peur, Cure analytique, Inconscient, Traumatisme, Visage, Témoignage, Littérature, Équipe soignante, Télémédecine, Confinement

La Covid n’est pas une pandémie (du grec pan, « tout »), affirmait il y a peu Richard Horton, rédacteur de la reçue médicale The Lancet. Il s’agirait plutôt selon lui d’une syndémie (du grec syn, « avec »). C’est-à-dire que nous étions déjà malades de nos modes de vie avant de l’être du virus. Cette pandémie/syndémie n’arrive pas à n’importe quel moment de notre histoire, de notre culture et exige de ce fait une réflexion sur des données culturelles. Pas tout à fait une crise de civilisation, mais un tournant dans nos modes de fonctionnement. Nous observons aussi qu’en cette période trouble nous sommes moins pointilleux sur nos libertés, affolés par les discours ambiants catastrophiques. Cela nous renvoie aux travaux de Foucault et à son concept de biopolitique, et à la société de contrôle décrite de façon prémonitoire par Deleuze. À l’aune de ces réflexions, ce numéro est consacré aux conséquences de la pandémie, notamment sur les structures institutionnelles recevant un public déjà fragilisé, sur les patients, sur la pratique des psychanalystes et des soignants… et sur nos vies de citoyens.

Sommaire :

Avant-propos. À l’origine de la pandémie de Covid-19, notre rapport au vivant. Caroline Marie. Page 14 à 21
Penser sous Covid
- Expiation dans la pandémie. Daniel Sibony. Page 22 à 30
- Tous interdépendants, pour le meilleur et pour le pire. Simone Korff-Sausse. Page 31 à 40
- Flexibilité et rigueur en psychanalyse à l’époque du coronavirus. Cosimo Schinaia. Page 41 à 51
- La pandémie ou le règne de l’invisible. Jean-Claude Guillaume. Page 52 à 64
Histoires de masques
- « De masque à masque », ou être psychanalyste ordinaire en temps de circonstances catastrophiques. Anna Angélopoulos. Page 65 à 71
- Le corps et le virtuel. Sylvette Gendre-Dusuzeau. Page 72 à 76
- Masquer le visage. Didier Cohen-Salmon. Page 77 à 82
Chroniques de confinement
- Écrire et lire sous pandémie. Une perspective actuelle sur La vie partielle, journal clinique par temps de (dé)confinement de Ghyslain Lévy. Mireille Fognini. Page 83 à 87
- En quête d’immensité, chronique d’un confinement. Élisabeth Forveille. Page 88 à 92
- La lecture de bandes dessinées pendant le confinement sanitaire : une façon de « tuer le temps » arrêté. Pascal Hachet. Page 93 à 95
Effets de la pandémie sur les soignants et les patients
- À propos du confinement et de l’analyse institutionnelle à La Borde et dans la cité. Michel Lecarpentier. Page 96 à 106
- « En quoi cette nuit diffère-t-elle des autres nuits ? ». Caroline Girard, Franck Magloire. Page 107 à 114

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