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Article de Bernard GOLSE, Serge TISSERON, Didier HOUZEL, Anne Sophie PELLOUXet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 62, pp. 10-146.
Mots clés : Subjectivité, Cadre thérapeutique, Projet thérapeutique, Philosophie, Empathie, Stade du miroir, Musique, Danse, Autisme, Inconscient, Narcissisme, Théorie, Hôpital de jour, Interaction, Relation enfant-parents, Adoption, Prévention, Psychothérapie
Un temps délaissé, le concept d'intersubjectivité redevient un champ d'interrogations et de recherches qui permet un dialogue riche et constructif entre les neurosciences, la psychanalyse et les sciences cognitives et ouvre des horizons psychopathologiques. L'intersubjectivité déplace notre objet d'étude clinique usuel du patient vers la relation interpersonnelle, de la métapsychologie vers la relation d'objet, du monde psychique interne vers l'« entre-soi », du vécu subjectif vers l'empathie, du cerveau expérimental du laboratoire au cerveau social en condition écologique. A l'heure où la technique, quelle que soit la théorie sous-jacente, a tendance à dominer le fondement de l'acte de soin, pédagogique ou éducatif, ce numéro démontre l'impact de la dimension humaine, intersubjective de ces actes.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 446-447, juillet-août 2013, pp. 231-242.
Mots clés : Violence institutionnelle, Discours, Politique sociale, Maltraitance, Relation travailleur social-usager, Inconscient, Psychanalyse, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Le discours contre la maltraitance peut-il être questionné ? Il est souvent formulé de telle façon qu'il ne le soit pas. Depuis plus de dix ans, il donne lieu à une abondante production de textes officiels, et de discours politiques, visant à la mise en place de dispositifs d'intervention internes aux structures sanitaires et médico-sociales, ainsi que de mécanismes d'observation extérieure de ces structures. La répétition de ces discours pose déjà question : elle met bien en évidence que les textes antérieurs n'ont pas atteint leurs objectifs et que leur application se heurte à certaines difficultés. Serait-ce parce qu'ils se sont fixés un objectif impossible : celui de traquer ce qui est "indésirable" dans les relations entre les professionnels et les usagers...
"L'intuition n'est pas un mystérieux sixième sens qui donnerait accès à un savoir extralucide. Elle couvre des processus mentaux, du coup d'oeil de l'expert à l'intelligence émotionnelle : des modes de connaissance incorporés, rapides et non conscients qui s'imposent comme des évidences. On commence aujourd'hui à en décrypter les secrets et à mieux comprendre les raisons de sa fiabilité relative.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 15, printemps 2013, pp. 163-182.
Mots clés : Activité, Anxiété, Dynamique de groupe, Groupe de travail, Inconscient
Cet article vise à explorer les processus psychiques au sein des groupes de travail. En partant des recherches pionnières du psychanalyste anglais Bion et du psychanalyste argentin Pichon-Rivière, l'auteur montre que les anxiétés sous-jacentes à la réalisation de la tâche décrites par ces auteurs n'ont pas nécessairement un caractère général dans la mesure où elles ont été observées principalement dans des groupes de formation et de thérapie. D'où sa proposition de phénomènes inconscients complémentaires dès lors que la tâche présente une dimension opératoire et que le groupe de travail est inséré dans un contexte organisationnel. Dans une dernière partie, l'auteur détaille les capacités psychologiques individuelles sollicitées par le travail en groupe et les perspectives, en termes de formation et d'intervention, que son approche implique.
En 1891, le sociologue finlandais Edward Westermarck publie The history of human marriage, considéré comme l'un des textes fondateurs des études modernes sur la famille dans la mesure où il rompt nettement avec certains présupposés évolutionnistes. Dans cet ouvrage, Westermarck affirme que la prohibition de l'inceste provient d'une aversion innée pour les rapports sexuels entre les personnes ayant vécu ensemble depuis leur prime jeunesse. Très vite, cette affirmation a été contestée, notamment par Emile Durkheim et Sigmund Freud. Il en a résulté une importante discussion, constituant l'une des matrices des débats sociologie/psychanalyse. Nous restituons ici le déroulement et la configuration de cette controverse, pour en dégager ensuite les principaux enjeux : la signification inconsciente de la crainte de l'inceste, la dimension culturelle de la prohibition, le statut social de la transgression. Ceci conduit à souligner les différences dans le traitement de la thématique de l'inceste, non seulement entre les sciences sociales et la psychanalyse, mais aussi à l'intérieur des sciences sociales, entre la sociologie et l'anthropologie. L'aspect nécessairement transférentiel d'une telle problématique est mis en relief.
Ce numéro propose une exploration des couples à travers ses aspects pluriels : historiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, privilégiant une approche psychanalytique, tant clinique que théorique, enfin sexologique.
Cetta aprroche psychanalytique abordera des problématiques centrales, telles que la rencontre, le choix du conjoint et les modalités de structuration du couple, de même que la sexualité et la parentalité, le vieillissement, puis le vaste champ des conflits et des souffrances. Enfin, la présentation de la notion de "travail de couple" expression d'une "pensée clinique" clora cette investigation qui, nous le souhaitons, aura contribué à la découverte ou à une meilleure intelligence de cette réalité conjugale et de ses souffrances.