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Réponses 11 à 20 sur un total de 68

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Liens d'attachement : une autre perspective pour une autre culture. Etude exploratoire sur des enfants libanais

Article de Nayla Nahas

Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2020, pp. 193-216.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Relation familiale, Théorie, Attachement, Psychologie du développement, Adaptation, Outil, Société, Culture, Liban

Cet article s’interroge sur la validité et les limites de l’utilisation des théories et des outils d’évaluation des liens d’attachement développés dans des contextes américains et européens pour l’évaluation de la qualité de l’attachement dans d’autres cultures comme celle du Moyen-Orient. Il présente une étude exploratoire d’un outil de mesure de l’attachement, les Cartes de modèles individuels de relations (CaMir) sur un échantillon d’enfants libanais (N = 410) parlant la langue arabe. L’analyse factorielle en composante principale sur une version simplifiée (37 items) du CaMir a permis de trouver des catégories d’attachement proches de celles développées par la théorie de l’attachement mais leur expression se trouve être nuancée en fonction de la culture examinée. Cet article discute de la relation entre l’attachement et le mode d’interaction sociale caractérisé par la connectivité relationnelle.

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Fin de carrière et vieillesse : deux facettes d’un même risque ? Une analyse du cas suisse

Article de Marion Repetti, Christopher Phillipson

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 41-68.

Mots clés : Travail-Emploi, Vieillissement, Travailleur âgé, Chômage, Politique sociale, Politique de l'emploi, Pauvreté, Risque, Suisse

En Suisse, les risques de fin de carrière et vieillesse sont généralement traités politiquement comme deux problématiques distinctes, l’une relevant des politiques de l’emploi, l’autre de celles de la vieillesse. Cette séparation résulte de la genèse de la politique vieillesse en Suisse. En établissant l’âge d’accès à la rente de vieillesse à 65 ans, les responsables politiques ont renoncé à couvrir le risque d’appauvrissement des travailleurs dits « âgés » mais qui n’ont pas encore atteint 65 ans. Pourtant, ces deux problématiques relèvent d’un même « risque vieillissement », soit le fait que le taux de chômage de longue durée augmente au-delà de 45 à 50 ans dans l’économie industrielle, de manière plus ou moins marquée en fonction du contexte économique. À partir de l’étude de la genèse de la politique vieillesse en Suisse, cet article met en lumière le processus de construction de la distinction entre les risques fin de carrière et les risques vieillesse, sur laquelle repose l’organisation de la protection sociale. Ses résultats interrogent l’idée selon laquelle le risque fin de carrière résulterait de l’inadéquation des compétences des travailleurs âgés au marché de l’emploi. Ils montrent au contraire le rôle que joue l’articulation entre l’organisation de la politique sociale et celle du marché de l’emploi dans la production de ce risque. Par cette mise en lumière, les auteurs souhaitent alimenter les réflexions quant à l’avenir de la protection sociale en repensant notamment les rapports entre risque pauvreté, marché de l’emploi et vieillissement.

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Technologies cognitives pour l'enfance

Article de Ilaria Gaudiello, Elisabetta Zibetti, Olivier Masson, et al.et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 299-426.

Mots clés : Enfance-Famille, Intelligence artificielle, Robot, Technologie numérique, Psychologie du développement, Enfant, Apprentissage, Développement cognitif, Technique éducative, Objet

Les objets connectés, on connaît. On connaît la montre qui calcule le nombre de nos pas, nos accélérations cardiaques et notre tension. On connaît le système de régulation de notre chauffage à distance, ou de surveillance de notre habitation… Mais ici c’est différent. Les objets connectés dont parle Charles Tijus ont un objectif éducatif. Ils sont « à comportement », ils s’adaptent à leurs utilisateurs, ils interagissent avec leurs… leurs quoi, d’ailleurs ? leurs partenaires ? leurs clients ? leurs élèves ? Charles Tijus est‑il le nouveau Lewis Caroll et nos enfants les nouvelles Alice ? Tout ce numéro est‑il consacré au pays des merveilles ? Un pays où les objets parlent, conseillent, expliquent, se mettent au niveau cognitif de l’enfant pour exploiter au mieux ses capacités, agissent comme des précepteurs des temps modernes au service de l’intelligence des enfants.
Au moment où les craintes de voir les outils numériques dépasser et coloniser l’intelligence humaine, il est désaltérant de prendre en compte l’autre possibilité de ces outils : servir et transcender l’intelligence humaine. Charles Tijus et tous les auteurs de ce numéro nous font rêver, oui, mais il s’agit d’un rêve rationnel, largement accessible… et déjà en partie atteint.
À lire absolument par tous ceux qui, par-delà le rêve, s’intéressent au développement et à ses facteurs d’épanouissement.

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D'un tremblement à l'autre , l'adoption au risque du séisme. Etude qualitative des représentations des parents français ayant adopté en 2010 un enfant né en Haïti

Article de Anaëlle Klein, Pauline Lefebvre, Laelia Benoît, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 79-116.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Urgence, Parents, Image mentale, Traumatisme, Enfant, Devenir, Filiation

Le 12 janvier 2010, un terrible séisme détruit Port-au-Prince et affecte trois millions et demi de personnes. Cet événement constitue une crise majeure dans le parcours des parents français ayant, à l’époque, entrepris les démarches pour adopter un enfant né en Haïti. À la suite à la mobilisation de collectifs de parents, le gouvernement français décide fin janvier le transfert d’enfants pour lesquels un jugement d’adoption était prononcé. Les parents adoptants rencontrent alors pour la première fois leur enfant aux aéroports d’Orly et de Roissy, sous le regard des journalistes et des politiques. Grâce à une étude qualitative de type phénoménologique, nous avons exploré, six ans après, les représentations que les parents adoptifs ont construites autour des premières rencontres avec leur enfant et proposé des recommandations en cas de nouvelle catastrophe naturelle. À notre connaissance, aucune recherche équivalente n’a été menée sur le sujet. Conformément à la législation internationale, l’adoption ne peut pas être une réponse à l’urgence. La préparation de l’enfant et du (ou des) parent(s) adoptant(s) est primordiale pour éviter un traumatisme surajouté. Ces adoptions marquées par le séisme incitent à penser de manière plus fine les difficultés auxquelles sont confrontés les parents adoptants, et donc l’ensemble des questions filiatives.

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La mise à distance dans le travail social : effet sur l’épuisement émotionnel

Article de François Melou, Lionel Dagot

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 22 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travailleur social, Usure professionnelle, Émotion, Motivation, Distance, Enquête

L’épuisement professionnel est une thématique largement commentée et qui peut concerner l’ensemble des individus au travail. Mais un travail, avec une demande émotionnelle est un facteur qui majore le risque d’épuisement. De ce fait, le travail social est concerné par le travail émotionnel. En effet, ces professionnel(le)s réalisent des missions variées, mais quelles que soient celles-ci, elles impliquent de gérer les émotions. Les travailleurs sociaux font face, au quotidien, à des situations difficiles avec des publics vulnérables, qui ont des impacts dans leur vie au travail. Dans cette étude, nous avons évalué l’épuisement émotionnel, la dissonance émotionnelle, ainsi que la dépersonnalisation et le désengagement au sein d’un échantillon de travailleurs sociaux (N =116). Les résultats mettent en évidence le rôle de la dépersonnalisation et du désengagement sur l’épuisement émotionnel et la dissonance émotionnelle chez les travailleurs sociaux. Une tendance se dessine qui ferait de la dépersonnalisation et du désengagement, deux dimensions antagonistes agissant sur l’épuisement émotionnel pour cet échantillon de travailleur sociaux.

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Relations entre anxiété parentale et anxiété de l'enfant face à la scolarisation

Article de Youssef Tazouti, Céline Portenseigne, Christophe Luxembourger

Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 533-548.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Anxiété, École, Scolarisation, Difficulté scolaire, Niveau scolaire, Stress, Enfant, Parents, Relation enfant-parents

Cette étude se fixe deux objectifs. Le premier consiste dans la construction et la validation de deux questionnaires en langue française de mesure de l’anxiété scolaire chez l’enfant et chez les parents. Le second objectif, consiste à tester et comparer un modèle en pistes causales auprès des mères et des pères. Ce modèle fait l’hypothèse que l’anxiété scolaire des parents et de l’enfant sont des variables intermédiaires entre le statut socioéconomique des familles et les performances scolaires de l’enfant. Il permet de tester également les liens entre l’anxiété scolaire des parents et celle de l’enfant. L’étude a porté sur 167 parents et leurs enfants scolarisés en quatrième ou en cinquième année de la scolarité obligatoire (CM1 ou en CM2). Les résultats indiquent des bonnes qualités psychométriques ainsi qu’une bonne validité de structure et validité convergente des deux questionnaires. De même, le modèle que nous avons testé fournit des indices d’adéquation satisfaisants et permet d’expliquer une part importante de la variance des performances scolaires des enfants. Des liens significatifs ont été constatés entre l’anxiété des parents et celles des enfants ainsi qu’entre l’anxiété de l’enfant et ses performances scolaires.

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Comment les adolescent/es perçoivent la relation avec leur camarade préféré/e

Article de Pascal Mallet, Emmanuelle Vignoli, Noëlle Lallemand

Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 2, avril-juin 2018, pp. 323-342.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Amitié, Attachement, Socialisation, Fille, Garçon, Élève, Questionnaire

Le premier objectif de cette recherche était d’apporter un soutien empirique à un modèle tridimensionnel de la perception qu’ont les adolescents de la relation avec leur camarade de classe préféré. Les trois dimensions étaient : l’attachement émotionnel au camarade, le sentiment qu’il serait prêt à apporter son aide pour réussir une activité scolaire, et le fait de s’attendre à ce qu’il offre son soutien en cas d’agression par d’autres élèves. Le deuxième objectif était de tester des hypothèses concernant les facteurs de variation de cette perception. Dans le cadre d’une enquête nationale, un échantillon représentatif des élèves français en classe de 3e, âgés en moyenne de 15 ans et 4 mois, a répondu à un questionnaire destiné à évaluer cette perception. Une analyse factorielle confirmatoire (AFC) indique que le modèle tridimensionnel est bien ajusté aux réponses des élèves. Les trois sous-échelles sont positivement mais modérément inter-corrélées. Une analyse multivariée de la variance a révélé que la relation avec le camarade de classe préféré est mieux perçue par les filles que par les garçons, qu’elle est évaluée à un niveau plus élevé lorsque ce camarade est le meilleur ami en dehors du collège et aussi lorsque cette préférence n’est pas trop récente.

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Vieillissement et migration : les salariées immigrées dans le secteur du care en Espagne

Article de Paloma Moré

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 80, 2018, pp. 13-80.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Immigration-Interculturalité, Care, Travailleur social, Femme, Migration, Travailleur immigré, Retraite, Vieillissement, Espagne

L’Espagne se trouve dans une situation de vieillissement progressif de sa population. Elle doit par conséquent faire face à une demande croissante d’accompagnement et de soins chez les personnes âgées. Depuis les années 1990, ce secteur emploie une main-d’œuvre majoritairement féminine et immigrée, notamment issue des pays d’Amérique latine. Puisque certaines de ces femmes se trouvent actuellement proches de l’âge de la retraite, cet article analyse la façon dont elles envisagent leur avenir, certaines en tant que personnes âgées en terre d’immigration, d’autres souhaitant plutôt retourner dans leur pays d’origine. À partir d’une méthodologie qualitative, cet article explore dans une première partie l’influence du travail salarié sur le vieillissement et la santé des femmes équatoriennes qui travaillent auprès des personnes âgées à Madrid. Il aborde ensuite l’évolution des projets migratoires qu’elles forment dans la perspective de leur propre vieillesse. Enfin, il analyse l’accès à la retraite de ces femmes, dans le contexte de leurs trajectoires migratoires et de leurs parcours de travail dans le secteur du care.

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Réformer les politiques en faveur des personnes en situation de handicap ou d’invalidité. Une analyse comparative des politiques publiques mises en œuvre en Allemagne et aux Pays-Bas

Article de Anna Gromada

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 81-107.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Politique sociale, Réforme, Handicap, Incapacité, Réinsertion professionnelle, Pauvreté, Allemagne, Pays Bas, Europe

Cet article compare l'Allemagne et les Pays-Bas, deux pays qui ont décidé de réformer leur politique en faveur des personnes en situation de handicap ou d'invalidité en donnant plus de place à la réinsertion dans une stratégie jusqu'alors axée sur l'indemnisation. Cependant, alors que les Pays-Bas ont fait le choix d'une réforme radicale, qui a imposé des obligations importantes et immédiates aux employeurs et des sanctions en cas de non-respect de ces obligations, l'Allemagne a choisi des réformes progressives fondées sur l'introduction d'incitations au travail. Les Pays-Bas sont apparemment parvenus à réduire à la fois la proportion de la population qui bénéficie de prestations d'invalidité, les dépenses publiques et le risque de pauvreté parmi les personnes en situation de handicap ou d'invalidité. En revanche, même si elles ont entraîné une augmentation progressive du nombre de personnes handicapées qui travaillent, les réformes allemandes n'ont pas permis d'inverser la tendance, caractérisée par une inégalité des chances sur le marché du travail et un taux de pauvreté plus élevé au sein de la population handicapée.

Des demandeurs d’emploi qui travaillent ? Les sept visages de l’activité réduite

Article de Pauline Gonthier, Klara Vinceneux

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 47-79.

Mots clés : Travail-Emploi, Salarié, Chômeur, Assurance chômage, Travail à temps partiel, Allocation de chômage, Solidarité, Prestation sociale

Les demandeurs d’emploi qui travaillent, c’est-à-dire qui sont inscrits à Pôle emploi tout en exerçant une activité rémunérée, sont de plus en plus nombreux. Le dispositif d’activité réduite leur permet, lorsqu’ils sont indemnisables par l’assurance chômage, de cumuler partiellement salaire d’activité et allocation chômage. Cet article vise à éclairer la diversité des trajectoires de ces demandeurs d’emploi, pour mettre en lumière les différents rôles que remplit de facto ce dispositif phare de l’assurance chômage, initialement conçu comme un tremplin vers l’emploi.
Une typologie empirique des trajectoires des demandeurs d’emploi en activité réduite (construite par optimal matching) dévoile dans un premier temps sept visages, ou sept modes de recours à l’activité réduite. Pour deux trajectoires issues de cette typologie, l’interaction entre l’activité réduite et les dispositifs de solidarité (revenu de solidarité active – RSA ; prime d’activité ; allocations logement) est ensuite simulée. Le cumul entre allocations et revenu d’activité permet d’améliorer nettement le revenu global mensuel des individus étudiés, avec une forte substitution entre dépenses d’assurance chômage et de solidarité (de 40 % à 60 %). Le recours croissant à l’activité réduite interroge ainsi la frontière entre assurance chômage et solidarité.

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