Documentation sociale

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Réponses 111 à 120 sur un total de 155

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Question inclusive et protection de l'enfance : un développement possible. Une contribution clinique

Article de Guglielmo Yahiaoui

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 97-107.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Adolescent, Jeune majeur, Exclusion sociale, Inclusion

La supposée absence de l’approche inclusive dans le champ de la protection de l’enfance révèle de notre point de vue sa réduction possible à la seule dimension professionnelle, ou socioprofessionnelle, de l’accompagnement de l’adolescent qui est accueilli dans ce champ. Nous nous attachons dans ce texte à repérer les déterminants d’une telle réduction. Ceux-ci sont à rechercher, de notre point de vue, aux fondements mêmes de ce champ. Tout praticien y exerçant étant au risque de se mettre au service d’une entreprise d’exclusion. Il y a là un choix éthique qui revient à chacun de ceux qui se risquent dans ce champ.

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Le droit d’asile des mineurs non accompagnés dans l’Union européenne. Questions liées à leur représentation

Article de Anne Meyer Heine

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 23 p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Droit d'asile, Union européenne, Âge, Intérêt de l'enfant

Les mineurs non accompagnés sont de plus en plus nombreux à demander l’asile dans l’Union européenne. Pour obtenir le statut de réfugié, ces mineurs doivent, comme leurs ainés, démontrer qu’ils sont confrontés à des risques d’atteintes graves en cas de retour dans leur pays d’origine. Lorsque le jeune est sans papiers, il doit en outre démontrer qu’il est mineur. Or les techniques employées par les autorités nationales sont loin d’être sans lacunes et défauts.
En Europe, un représentant légal doit être nommé pour accompagner le mineur, particulièrement vulnérable, dans les différentes démarches qu’il doit accomplir auprès des autorités nationales. Le représentant du mineur doit garantir l’intérêt supérieur de l’enfant. Des normes communes découlent de directives européennes en ce qui concerne les attributions et les missions des représentants des mineurs. Cependant, la marge de manœuvre laissée aux États explique que les compétences varient ces derniers. Ainsi la diversité des dispositions nationales met en jeu l’efficacité du système. En outre, l’effectivité des règles adoptées est imparfaite, la protection des mineurs souffrant ainsi de nombreuses lacunes.

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Entre besoins, droits de l'enfant et autorité parentale, quel soutien à la parentalité ?

Article de Marie Andrée Sadot

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 271, décembre 2018, pp. 56-63.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Besoin, Droits de l'enfant, Parentalité, Accompagnement, Soutien à la parentalité

Le soutien à la parentalité doit tenir compte de plusieurs éléments : les besoins de l’enfant, les droits de l’enfant, les enjeux de la parentalité, l’accompagnement à la parentalité, les réflexions sur la parentalité positive et sur le fait d’intervenir très tôt en amont afin d’endiguer les prémisses des situations de violence. Actuellement, des actions individuelles et collectives sont déjà conduites sur le sujet. Elles mériteraient d’être développées. Devenir parent devrait s’apprendre, ce qui nécessite une recherche de l’éducation bienveillante qui tienne à la fois compte de la nécessaire autorité de l’adulte, de la fixation d’un cadre et de limites, du souci du bien-être de l’enfant, de la sécurité affective de l’enfant qui est définie comme méta-besoin.

Le syndrome du bébé secoué

Article de Emilie Courtois, Anne Laurent Vannier, Isabelle Davost Serizay, et al.

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 320, octobre 2018, pp. 11-31.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant maltraité, Bébé secoué, Haute autorité de santé, PMI, Puéricultrice, Prévention, Récidive, Groupe de parole, Diagnostic, Traumatisme crânien, Violence, Maltraitance, Infraction, Information, Équipe pluridisciplinaire, Accompagnement, Parents, Isolement, Soutien à la parentalité, Empowerment, Pleurs, Stress, Relation enfant-parents, Deuil, Mort, Périnatalité

Les recommandations de bonne pratique sur le syndrome du bébé secoué ont fait l'objet d'une mise à jour en 2017 par la Haute Autorité de Santé. Pas toujours facile à diagnostiquer, ce syndrome est sous-évalué. La puéricultrice des services de protection maternelle et infantile joue un rôle essentiel pour aborder le sujet avec les parents. Face aux pleurs du nourrisson, un programme de soutien aux habiletés parentales peut s'avérer être un outil de prévention utile. Enfin, comment accompagner les parents d'enfants victimes du syndrome du bébé secoué ? Les groupes de parole n'accueillent que très rarement ces parents pourtant susceptibles de récidive.

Soigner l'enfant confronté à la violence parentale

Article de Emmanuel de Becker

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 194-205.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Maltraitance, Prise en charge, Victime, Traumatisme, Névrose, Relation enfant-parents

La confrontation de l'enfant à la violence conjugale génère potentiellement des dommages qui vont perdurer dans le temps. En soi, il s'agit bien d'un contexte de maltraitance, l'enfant étant à la fois témoin et victime. Les conséquences cliniques variées et multiples peuvent être présentes même lorsque le contexte violent a cessé.

Visites médiatisées en protection de l’enfance : exploration et transformation des émotions des professionnels, des parents et des enfants

Article de Kim Stroumza, Marc Pittet, Anne Françoise Pont, et al.

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 25 p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Émotion, Protection de l'enfance, Accueil enfant-parents, Relation famille-institution, Relation enfant-parents, Visite médiatisée

Cet article porte sur les activités éducatives d’une équipe de travailleurs sociaux dans un dispositif de visite médiatisée du champ de la protection de l’enfance. À partir d’un exemple, nous décrivons comment les éducateurs œuvrent concrètement, au cours du déroulement de ces visites, à l’exploration et la transformation des émotions éprouvées par les uns et les autres, pour favoriser la rencontre entre le parent et son enfant, tout en répondant à leurs missions, en tension, de protection de l’enfant, de soutien à la parentalité et d’évaluation de celle-ci. Notre analyse montre que c’est en parlant d’une émotion de l’enfant au début de la visite que les émotions du père et de l’éducatrice sont, ce faisant, transformées tacitement. Les professionnels de cette équipe explorent, transforment ces émotions, expérimentent différentes interprétations en œuvrant à la construction d’un monde commun, à la fois réel, viable et partageable, et ce avec les parents et les enfants, en leur présence et avec leurs interventions.

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Les assistantes familiales, travailleuses du care : le sensible comme éthique de la relation en actes

Article de Nadège Séverac

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 22 p..

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Protection de l'enfance, Assistant familial, Relation éducative, Care, Éthique, Éducateur spécialisé, Incasable

Cette contribution s’inscrit dans la lignée des travaux consacrés aux « incasables », ces jeunes placés par mesure de protection de l’enfance qui cassent et qui tapent dans leur lieu de prise en charge, jusqu’à en être exclus ou fuguer. Seules certaines assistantes familiales, volontaires pour être familles d’accueil pour ces jeunes dont plus personne ne veut, parviennent à les apaiser, soulevant l’énigme de leurs savoir-faire. Or elles parlent davantage de sensibilité à la vulnérabilité de l’autre et de leur intention de « bien » que de compétences, révélant une éthique du care, où ce qui compte sont les personnes et les liens entre elles. Tandis que les éducatrices se disent attachées à la distance professionnelle et au respect du « contrat éducatif », renvoyant à une éthique de justice, où ce qui importe sont les principes. Bien que les éducatrices soient en phase avec la doxa professionnelle, il s’agira donc de montrer pourquoi elles échouent à stabiliser les « incasables » et de décrire comment, bien qu’elles dérogent à cette même doxa, les assistantes familiales réussissent à les « apprivoiser ». Cet article s’attachera enfin à éclairer le fait que, malgré cette réussite, leur pratique reste invisible et leur voix demeure peu entendue. Le prix de cette indifférence étant la production de l’« incasabilité ».

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Enfant « corps étranger » placé en famille d’accueil et « processus de greffe » : vers un modèle de compréhension des problématiques de rupture de lien

Article de Alexandra Bernard, Almudena Sanahuja

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 103-114.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille d'accueil, Enfant placé, Assistant familial, Intégration, Souffrance psychique, Placement familial, Psychanalyse, Famille, Intimité

Alors qu’un nombre important de situations relevant d’une souffrance psychique du lien est régulièrement rapporté par les professionnels de la protection de l’enfance, peu d’études se sont penchées sur le processus psychique inconscient nécessairement à l’œuvre pour permettre l’accueil et l’intégration, même provisoire, dans une famille d’un enfant qui initialement n’en fait pas partie. Les auteurs de cet article cherchent à étudier la dynamique de fonctionnement psychique sous-jacent à l’accueil de l’enfant, en appui sur les conceptualisations théoriques psychanalytiques groupales et psychanalytiques familiales. Les propositions de lecture offrent un modèle de compréhension des ruptures de liens rencontrées dans les problématiques du placement familial.

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Empathie, mentalisation et traumas complexes : quels liens avec les comportements extériorisés des enfants en protection de l'enfance ?

Article de Geneviève Dubé, Miguel M. Terradas, Vincent Domon Archambault

Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 2, avril-juin 2018, pp. 343-372.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant maltraité, Traumatisme, Empathie, Protection de l'enfance, Trouble du comportement, Agressivité, Psychologie du développement

La négligence, les abus physiques, les mauvais traitements psychologiques et les abus sexuels sont des événements qui compromettent le développement ou la sécurité des enfants et qui peuvent donner naissance à un trauma complexe (TC). Le TC se définit comme étant l’exposition, dans un contexte relationnel spécifique, à des événements traumatiques multiples et répétés dans le temps. Des études menées auprès d’une population d’enfants victimes de mauvais traitements démontrent que des comportements extériorisés sont fréquemment observés. Afin de comprendre l’origine de ces difficultés, les notions d’empathie et de mentalisation paraissent importantes. En effet, certains auteurs suggèrent que l’empathie est négativement associée aux comportements extériorisés et agressifs, alors que d’autres démontrent que les enfants hébergés en famille d’accueil ayant une bonne capacité de mentalisation ont moins de symptômes extériorisés. L’objectif de cet article est de présenter la contribution respective des notions d’empathie et de mentalisation à la compréhension de l’expression de comportements extériorisés par les enfants victimes de mauvais traitements. Cette réflexion théorique vise à démontrer l’importance de mener davantage d’études empiriques qui tiennent compte de ces deux notions afin de cibler les variables intrapsychiques qui peuvent expliquer la présence de comportements extériorisés chez ces enfants. Une meilleure compréhension des effets des traumas complexes sur les capacités d’empathie et de mentalisation des enfants permettrait d’identifier des façons d’intervenir auprès de ceux qui s’expriment à travers l’agir.

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