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NICE et les interférences pharmaceutiques. La négociation de prix exorbitants

Article de Daniel Benamouzig

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 181-201.

Mots clés : Santé-Santé publique, Évaluation, Médicament, Économie, Expertise, Prix, Industrie, Décision, Crise

En vingt ans, NICE (National Institute for Clinical Excellence) s’est imposé comme une agence de référence internationale en matière d’évaluation médico-économique. Créée en 1999, l’agence a conservé deux spécificités : le caractère central des analyses coûts-résultats dans ses travaux, et une expertise en matière de médicament. NICE a conquis une capacité administrative dans des contextes débattus, sur lesquels les industriels se sont efforcés d’exercer une influence récurrente, comme l’illustre l’analyse sociologique du cas de l’interféron bêta dans le traitement de la sclérose en plaques. L’introduction du médicament à un prix élevé en 1995, dans un contexte de réorganisation du système de soins, accompagne la création d’une agence nationale. Mais des stratégies de contournement mises en œuvre par des industriels donnent à voir des formes d’influence, voire d’interférences avec la décision publique, qui aboutissent à l’invention d’un « schéma de partage de risques » dont la mise en œuvre se déploie jusqu’aujourd’hui. Tout en contournant les avis négatifs de NICE, l’accord garantit durablement un prix élevé à des médicaments controversés.

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Des savoirs économiques au prix du médicament. La trajectoire bureaucratique des avis d’efficience en France

Article de Magali Robelet, Daniel Benamouzig, Jérôme Minonzio

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 161-180.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prix, Médicament, Négociation, Haute autorité de santé, Industrie, Économie, Évaluation

Depuis 2012, la négociation sur le prix des médicaments innovants entre l’État et les industriels prend en compte un « avis sur l’efficience » émis par une commission de la Haute Autorité de santé. Cette nouvelle procédure mobilise des savoirs économiques, dont l’introduction n’a rien d’évident dans le contexte institutionnel français, traditionnellement rétif à l’usage de l’économie. À partir d’une enquête sociologique conduite auprès des services et de la Commission d’évaluation économique de la HAS, cet article analyse la façon dont le calcul coûts-résultats a été introduit dans la fixation des prix des médicaments, en insistant sur le travail opéré par les économistes de la HAS sur les méthodes et les procédures d’évaluation économique. Ces dernières se caractérisent par un degré accru de formalisation. Il pointe aussi les effets institutionnels de l’introduction des avis d’efficience, qui rapprochent des acteurs ayant jusqu’alors travaillé de manière largement séparée, sans pour autant ouvrir publiquement les débats relatifs aux prix des médicaments.

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Le rôle de l’évaluation économique dans la régulation des prix des médicaments innovants protégés par des brevets

Article de Jérôme Wittwer

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 147-159.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prix, Médicament, Économie, Évaluation, Innovation

L’objet de cette contribution est de revenir sur le rôle théorique de l’évaluation économique des médicaments innovants dans le cadre d’une régulation du marché des médicaments fondée sur une protection par brevet des innovations. Après un rappel sur les mécanismes incitatifs d’une régulation d’un marché par brevet, le rôle de l’évaluation économique dans ce cadre de régulation est précisé. Le contexte spécifique de la fixation du prix du médicament en France et la place qu’y trouve l’évaluation économique sont étudiés dans un dernier temps.

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Du caractère indéniablement traumatique de l'inceste : une réaction à des propos tenus lors des dernières journées de Thérapie Familiale de Lyon 2018

Article de Isabelle Philippe, Hélène Dellucci

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 3, septembre 2018, pp. 227-229.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Inceste, Traumatisme, Évaluation, Devenir, Victime

Posture des deux auteurs suite à une intervention de Bernard Fourez aux journées de Lyon 2018.

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Plurilinguisme des enfants de migrants : l'ELAL d'Avicenne

Article de Marie Rose Moro, Dalila Rezzoug, Malika Bennabi Bensekhar, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 137-196.

Mots clés : Lien social-Précarité, Langue maternelle, Bilinguisme, Évaluation, Test, Aptitude, Transmission, Langue, Mauritanie, Sri Lanka, Maroc

L’ELAL d’Avicenne est le premier outil transculturel d’évaluation des langues maternelles destiné aux enfants bilingues âgés de trois ans et demi à six ans et demi et utilisable jusque dix ans. Il a été validé auprès d’enfants dont la langue maternelle est le tamoul, l’arabe ou le soninké dans cinq contextes linguistiques et culturels différents : en France où les langues maternelles sont minoritaires, et au Sri Lanka, au Maroc, en Mauritanie et en Algérie où les langues étudiées sont majoritaires. Il a aussi été utilisé à Madagascar. L’ELAL est un révélateur de compétences. Cet outil est utile aux cliniciens dans une démarche d’exploration des transmissions familiales. En médecine préventive, il est utile à l’évaluation du développement langagier et à l’école, il permet de révéler des compétences transmises par la famille.

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Hommage à Brazelton

Article de Drina Candilis Huisman, Jacques Sizun, Nadia Bruschweiler Stern, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 30, n° 3, 2018, pp. 201-303.

Mots clés : Enfance-Famille, Nourrisson, Mère, Évaluation, Observation, Psychologie du développement, Méthodologie, Brazelton (Thomas Berry)

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Les effets de la rénovation urbaine sur la GUP et la tranquillité publique (II)

Article de Pauline Kertudo, Clémence Petit, Julien Van Hille, et al.

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 226, avril-juin 2018, pp. 3-117.

Mots clés : Territoire-Logement, Rénovation urbaine, Gestion, Milieu urbain, Évaluation, Outil, Acteur social, Partenariat, Bailleur, Coordination, Quartier prioritaire, Sécurité, Insécurité, Prévention de la délinquance, Conditions de vie

Nous nous efforçons de distinguer, dans les développements qui suivent, les facteurs de réussite des démarches GUP et les éléments qui au contraire pénalisent leur bon déroulement, pour montrer dans quelle mesure ils influent directement sur les conditions de vie observées sur le terrain, à un double niveau urbain et social.

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Les obstacles et les facilitateurs à l'utilisation de l'évaluation du risque de violences auprès des personnes ayant des troubles mentaux : perceptions du personnel soignant

Article de Intissar Souli

Paru dans la revue Recherche en soins infirmiers, n° 133, juin 2018, pp. 45-57.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Évaluation, Risque, Santé mentale, Violence, Handicap mental, Risque professionnel, Indicateur

L'évaluation quotidienne du risque de violence a été définie comme étant une intervention efficace pour la gestion de la violence dans les services de santé mentale. But : Évaluer l'utilisation d'un outil d'évaluation du risque de violence par le personnel soignant dans une unité de santé mentale ainsi que les facilitateurs et des obstacles à l'utilisation de ce dernier.

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Prévention : mythe ou réalité ?

Article de Antoine Leblanc, Romain Dugravier, Betty Azocar, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 77, janvier-mars 2018, pp. 6-117.

Mots clés : Santé-Santé publique, Accompagnement de la personne et identité, Prévention, Santé publique, Bien-être, Prévention sanitaire, Conduite à risque, Soutien à la parentalité, Éducation familiale, Carnet de santé, Protection de l'enfance, Besoin, Évaluation, Assistance éducative, Planning familial, Sexualité, Psychiatrie, Périnatalité, Attachement, PMI, Supervision, Scolarisation, Trouble du comportement, Adolescent

Les médecins seraient, pour l’essentiel, formés à décrire la sémiologie et à diagnostiquer des pathologies afin de choisir le traitement le plus approprié. Mais la frontière entre le normal et la pathologique est parfois ténue et la notion de santé, selon l’OMS, est beaucoup plus large. Être en bonne santé ne se résume plus à l’absence de pathologie mais repose sur « un bien-être physique, psychique et social ». Pour cela, il est nécessaire de modifier les paradigmes qui régissent la formation et l’approche du soin et de passer d’une logique de médecine curative à une logique de médecine préventive. Ce numéro a pour objectif d’évaluer les enjeux de la prévention en termes de santé publique et d’économie de la santé, mais aussi de discuter de ses aspects historique et sociologique et du passage d’une pratique basée sur la demande de soin à une démarche consistant à aller vers les sujets les plus vulnérables. Parmi les nombreux dispositifs existant, ont été choisis ceux qui paraissent emblématiques de ces approches. Reste à discuter de la manière de mesurer l’efficacité et les limites des mesures de prévention et donc d’orienter les choix futurs de notre société.

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Les dérives de l’idéologie gestionnaire dans le champ de la santé mentale

Article de Stéphan Hendrick

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 1, mars 2018, pp. 79-106.

Mots clés : Travail-Emploi, Gestion, Travail, Idéologie, Organisation du travail, Modèle, Pouvoir, Usure professionnelle, Évaluation, Contrôle, Rentabilité, Salarié, Résistance, Non-violence, Hôpital psychiatrique, Psychiatrie, EHPAD, MECS, Gaulejac (Vincent de), Omer (Haim)

L’idéologie gestionnaire, mise en exergue par Vincent de Gaulejac, vise à organiser le travail dans les entreprises autour de valeurs telles que contrôle, efficacité et maximisation du rapport coût/bénéfice. Appliqués aux entreprises publiques ensuite et aux institutions de soins en santé mentale enfin, ces principes ont pour effet de pervertir les finalités et les modèles de travail de ces organisations comme en témoignent les exemples cités dans cet article. Au fil de l’analyse se profile une conception des soins en santé (mentale) qui n’a plus de rapport avec les besoins réels des patients et de la société. Cette conception participe au contraire d’une corruption des soins en santé mentale et du vivre ensemble, s’inscrivant dans un plan général visant à soumettre tous les rouages de notre société au primat d’une marchandisation radicale et définitive de tous les rapports sociaux. Un dévoiement en appelant un autre, le risque de dérive totalitaire n’est plus exclu. Des voies d’échappement sont néanmoins possibles comme la résistance non-violente proposée par Omer (2003, 2017).

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