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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3280, 28 octobre 2022, pp. 28-29.
Mots clés : Justice-Délinquance, PJJ, Délinquance, Identité, Accompagnant éducatif et social, Pratique éducative, Insertion sociale, Insertion professionnelle
Dans « L’insertion des jeunes : question de justice ? », des professionnels de la justice et du social s’interrogent sur leurs pratiques. Pour Sonia Ollivier, éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), il faut miser davantage sur l’accompagnement éducatif du mineur et ne pas oublier qu’il s’agit d’un enfant en construction.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3251, 18 mars 2022, pp. 26-27.
Mots clés : Justice-Délinquance, Accompagnement de la personne et identité, Sociologie, Détention, Mineur, Adolescent, Identité, Justice des mineurs, Action éducative, EPM (Etablissement pénitentiaire pour mineurs)
Spécialiste de l’incarcération des jeunes, le sociologue Laurent Solini analyse l’impact des déplacements judiciaires et de la discontinuité éducative d’adolescents en établissements pénitentiaires pour mineurs. Ou comment un système d’enfermement s’appuyant sur leur seul comportement empêche tout suivi éducatif et toute construction de soi.
Livre de Laurent Solini, Jennifer Yeghicheyan, Christine Mennesson, Jean Charles Basson, et al., édité par Champ social, publié en 2022.
Mots clés : Justice-Délinquance, PJJ, Mineur, Détention, Justice des mineurs, Récit de vie, Recherche, Placement, Prise en charge, Rupture, Échec, Violence, Violence institutionnelle, Transfert d'établissement, Délinquance juvénile, Relation éducative, Réfèrent, Identité, Socialisation, EPM (Etablissement pénitentiaire pour mineurs)
Les foyers, centres éducatifs renforcés, centres éducatifs fermés, établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), quartiers mineurs sont certaines des institutions entre lesquelles les jeunes sont continuellement placés, déplacés, replacés. Présentés comme étant désinstitutionnalisés, voire désocialisés, les jeunes sous main de justice connaissent au contraire une forme d' "hyper-institutionnalisation" .
Leurs passages d'institution en institution sont autant de configurations de socialisation qui se succèdent, diffèrent les une des autres et concurrencent/renforcent les configurations familiales, scolaires, relatives au groupe de pairs et à la délinquance. Cette expérience judiciaire fractionnée, les auteurs choisissent de la présenter par la construction de portraits. Durant une investigation ethnographique longue de sept mois et réalisée au sein d'un EPM, ils entrent en étroite relation avec certains jeunes et écrivent leurs "portraits de parcours" .
Le propos s’organise autour de deux situations liées à la radicalisation. Il s’agit de sortir des propos circulaires qui peuvent enfermer les professionnels dans des raisonnements convenus autour des radicalités adolescentes. Le choix consiste à interroger et mettre en perspective la construction même de cette question par les professionnels.
La radicalité, conçue comme une forme d’engagement exclusif, agonistique et parfois violent en faveur d’une cause valorisée, est saisie dans la diversité des domaines où elle apparaît : religion, politique mais aussi idéal artistique, souci de pureté corporelle incluant le véganisme et la confiance aveugle dans les médecines parallèles. Ce large spectre conduit à la considérer comme un phénomène somme toute banal. Elle est ici examinée dans la perspective d’une épistémologie critique (quels sont les types de croyances et de rapports à la vérité qui la rendent probable ?), une sociologie de sa capacité mobilisatrice à travers les figures du héros, du saint, du martyr et leur reconnaissance au sein d’un groupe d’élus. Un dernier point est consacré à des « radicalités émergentes » et à leur place dans la construction des personnes sur le plan identitaire et axiologique.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 422, juillet-août 2021, pp. 5-12.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Idéologie, Prévention, Individu, Individualisme, Identité, Terrorisme, Islam, Déviance, Norme, Prévention de la délinquance
La multiplication des attentats terroristes perpétrés en France depuis 2012 a poussé les pouvoirs publics à se saisir du problème de la radicalisation. C'est dans la poursuite de cette démarche que le gouvernement a présenté le 28 avril 2021 un projet de loi relatif à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement. A côté de la réponse sécuritaire classique, les mesures se sont multipliées pour combattre un phénomène multiforme dont les ressorts peuvent être religieux ou politiques. L'évaluation de ces mesures reste cependant difficile à établir.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 103-109.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Radicalisation, Sociologie, Psychologie, Recherche, Identification, Identité, Islam, Passage à l'acte, Délinquance, Narcissisme, Cyrulnik (Boris)
En plus des sciences politiques, la sociologie et la psychologie représentent actuellement les disciplines les plus sollicitées pour comprendre le phénomène de radicalisation islamique. En deux parties, l’article propose de comparer ces deux référentiels : d’un côté, la critique d’une recherche en sociologie, de l’autre la critique d’une recherche en psychologie. L’objectif étant d’analyser l’utilisation du concept d’identification et son application sociologique et psychologique dans la compréhension des mécanismes de construction de l’identité « radicalisée islamique ».
« Radicalisation », tout le monde en parle mais de quoi parle-t-on au juste ? D’extrémisme ? De violence ? De terrorisme ? De jusqu’au-boutisme musulman ? Mais alors pourquoi utiliser le mot « radicalisation » ? De manière inédite, la radicalisation est étudiée comme un processus anthropologique et sociologique de construction identitaire pour des jeunes gens en quête de sens. Ces « orphelins du sens » connaissent la désintégration sociale et familiale dans une société en proie à des événements politiques et religieux internationaux qui viennent changer la donne. Certains se tournent alors vers une offre religieuse porteuse d’estime de soi, d’équité et d’espérance. En apparence spirituelle, cette offre de sens véhicule une conception idéologique condamnant les démocraties occidentales pluralistes, faisant basculer certains jeunes garçons et filles dans l’intransigeantisme, voire la violence. Les deux auteurs décortiquent et identifient les tenants et aboutissants de la radicalisation. Processus trop longtemps méconnu à force de se focaliser sur sa « surface » événementielle, choquante pour ne pas dire terrifiante, ce livre nous dévoile les raisons profondes de la radicalisation qu’il est urgent de comprendre pour mieux agir.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 101-113.
Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Peine de substitution, Contrainte, Espace, Temps, Stigmatisation, Violence, Identité, France, Belgique, Suisse
Cet article examine le rapport à la violence de la peine de placement sous surveillance électronique sur le quotidien de ses porteurs. Il s’agit d’une mesure technologique qui renouvelle la finalité de la peine. La violence de la peine du bracelet électronique est proprement reconfigurée car elle concerne les supports de l’identité des porteurs. Durant la peine, le corps, l’espace privé et l’emploi du temps (des porteurs condamnés) deviennent des supports de contrainte et de peine. Ces différents supports engendrent ce que nous définirons comme la « peine de soi ».
Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 12-22.
Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Radicalisation, Islam, Religion, Rite de passage, Prévention, Travail social, Adolescent, Prévention de la délinquance, Séparation, Identité
Cet article se propose d'étudier le phénomène du djihadisme sous l'angle des conversions que l'on dirait violentes ou interdites. Les rites de passage, qui scandent les parcours de jeunes, les entraînent vers l'effroi, vers l'inhumain. C'est pourtant là qu'ils construisent leur identité et, cependant, ils basculent progressivement vers le hors soi. Pour des travailleurs sociaux ce sont là des pratiques à risque qu'il convient de prévenir, pour sinon les éviter du moins, les réduire.