Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 105

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Temporalité et génocide

Article de Régine Waintrater

Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 107-121.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Guerre, Génocide, Temps, Traumatisme, Génération, Témoignage, Durée, Histoire familiale, Mémoire, Rwanda

Tous les évènements traumatiques instaurent un rapport spécifique au temps. Parmi eux, le génocide constitue un paradigme de l’expérience extrême. Le génocide est un évènement qui échappe au temps commun et qui instaure une nouvelle temporalité, tant pour les victimes que pour les bourreaux. En analysant des témoignages oraux et écrits de rescapés de la Shoah et du génocide des Tutsi au Rwanda, on constate que la temporalité instaurée par le génocide continue longtemps après la fin des massacres à se réverbérer sur la vie des survivants dont les familles ont été décimées.

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L’avenir du CHRS : le Centre d’Habitat et de Ressources Sociales ?

Article de Cédric Sadin Cesbron

Paru dans la revue Lien social, n° 1353, 16 au 29 janvier 2024, pp. 16-17.

Mots clés : Lien social-Précarité, CHRS, Hébergement temporaire, Enquête, Réinsertion sociale, Durée

Les centres d’hébergement se voient imposer des exigences accrues de «  réduire les durées de séjour en accélérant les sorties vers les solutions de logement  » depuis le déploiement de la politique du Logement d’abord. Face à ce nouveau paradigme, (...)

Jusqu’où attendre son retour ? Le placement d’enfants ou la lente dépossession des parents de classes populaires

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée

La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.

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Mythes et réalités des projets en EAJE

Article de Jérôme Dumortier

Paru dans la revue EJE Journal, n° 102, septembre-octobre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Travail social : Établissements, Projet éducatif, Projet pédagogique, Méthodologie, Turn-over, Absentéisme professionnel, Durée, Motivation, Conditions de travail

Dossier composé de 8 articles :
- Projet social, éducatif, pédagogique d'établissement : quelles distinctions ?
- Démarche de projet : entre choix, écriture et motivation
- La projet pédagogique éclairé par les recherches sur le développement de l'enfant
- Le projet pluie : sous le soleil ou sous l'averse, les enfants profitent de l'extérieur
- Quand le collectif transforme une idée en projet ... Une belle histoire de coopération
- Le projet, un travail d'équipe avant tout !
Le défi du turn-over : garantir la stabilité du projet de la structure
- Les projets pédagogiques face à la réalité de terrain : désillusion et résilience

« Revoir les arbres », l’incidence des espaces de Réanimation sur la relation de soin

Article de Charlotte Piarulli

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3-4, automne 2023, pp. 47-58.

Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Malade, Relation soignant-soigné, Hôpital, Durée, Temps, Organisation du travail, Aménagement de l'espace, Relation d'aide, Toulouse

Il s’agit ici de considérer l’espace consacré à la réanimation au sein de l’Oncopole de Toulouse, et de montrer comment son organisation matérielle exerce un impact sur la relation entre les sujets soignés et les professionnels du soin. Le service de Réanimation de l’Oncopole suppose, dans sa scénographie, que les personnes soignées n’y passent qu’un temps très court – il s’agit en effet d’y prendre en charge les stades critiques des situations pathologiques des personnes soignées, accueillies initialement dans d’autres services de l’établissement. Nous voudrions montrer qu’en réalité, les séjours des personnes prises en charge en Réanimation peuvent être amenés à s’étirer dans le temps. Cette présence étirée des personnes soignées entre alors en contradiction avec l’organisation matérielle du service lui-même. C’est cette dissonance – entre la permanence d’une présence et un espace conçu pour « des instants » – que nous nous proposons d’étudier ici, en croisant notre expérience de terrain à la lecture du philosophe Maurice Merleau-Ponty.

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Temporalité psychique et traitement de l’affect dans un cas de schizophrénie

Article de Valentine Feugas, Catherine Azoulay

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 361-370.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Schizophrénie, Temps, Durée, Mélancolie, Rorschach (Test de)

En France, les politiques de santé publique en psychiatrie visent à l’inclusion sociale et à la mise en place de projet pour les patients souffrant de troubles psychotiques. La possibilité de s’inscrire dans des projets dépend de la capacité à investir de la temporalité psychique. Elle suppose d’investir le temps chronométrique qui doit pouvoir se lier à une représentation subjective et affectée du temps. Néanmoins, chez les patients psychotiques, les capacités de liaison apparaissent particulièrement mises à mal par les processus de déliaison. Ainsi, nous nous interrogeons sur la nature de l’investissement du temps chez ces patients. Nous proposons en premier lieu un aperçu de la littérature psychanalytique et psychiatrique sur le concept de temporalité psychique. La littérature montre que si certains patients inhibés ont une représentation figée du temps, d’autres patients investissent une représentation confuse ou désorganisée de la temporalité. Afin d’illustrer nos propos nous avons souhaité étudier l’investissement de la temporalité dans le protocole de Rorschach et de TAT d’Élise, une patiente schizophrène. Chez cette patiente, l’utilisation des processus primaires semble lui permettre d’investir une temporalité dynamique et vivante. D’une part, ils organisent une rythmicité entre l’organisation et la désorganisation de la pensée. D’autre part, ils lui permettent une alternance entre un passé lié à des affects mélancoliques et un futur marqué par les mouvements maniaques. Enfin les processus primaires semblent avoir permis l’inscription en souvenir d’une idée délirante.

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Au-delà de l'intervention : comment pérenniser le pouvoir d'agir ?

Article de Jérôme Musseau, Mylène Zittoun, Yves Clot

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2022, pp. 53-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empowerment, Intervention sociale, Établissement social et médicosocial, Durée, Fin de la prise en charge, Relation professionnelle, Travail d'équipe

La pratique d’intervention en milieu de travail, dans de nombreux champs disciplinaires, se heurte souvent au problème de la pérennisation de ce qui a été construit. Cet article traite de la fin d’une intervention en clinique de l’activité dans un établissement médicosocial, qui s’est déroulée sur plusieurs années. Le dispositif, coconstruit avec les professionnels, est centré sur de nouvelles possibilités de dialogue entre les niveaux hiérarchiques, en s’appuyant sur la fonction de « référent-métier ». Il s’attache à analyser les ressorts présents dans la situation d’intervention, qui concourent à maintenir la vitalité des processus dialogiques à même de résoudre les problèmes du quotidien. Il montre que le pouvoir d’agir dans l’organisation ne saurait être définitivement institué, mais qu’il peut être durablement soutenu par des cadres d’intervention qui expérimentent, en cherchant à l’instituer, une certaine performance dialogique entre agents de première ligne, encadrement et direction.

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Entre émotions et quête de sens. La durée des travailleurs sociaux

Article de François Melou, Michaël Gilbert

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 93-105.

Mots clés : Travail social : Formation, Éthique, Travail social, Formation, Émotion, Groupe de parole, Pratique professionnelle, Prévention, Durée

Cet article est le fruit d’entretiens avec de jeunes travailleurs sociaux et leurs maîtres de stage qui portaient sur la place des émotions, des valeurs et de l’éthique dans leurs pratiques professionnelles. Durer dans le travail nécessite une discussion sur la gestion émotionnelle et le sens donné aux missions d’accompagnement par une réflexion éthique sur l’Agir au quotidien. Aujourd’hui, les collectifs de travail ont besoin d’espaces de discussion éthique et les individus de formation continue. Ces deux axes de prévention s’imposent comme des facteurs permettant de durer dans le travail.

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L'autohypnose, passage vers la durée en travail social

Article de Antonio Testini

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 81-92.

Mots clés : Travail social : Formation, Hypnose, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Décision, Expérimentation, Sécurité, Travail social, Accompagnement, Corps, Durée, Formation, Genève

Durer dans le travail social ne serait pas le résultat d’une répétition d’épreuves, mais plutôt le fruit de relations sans cesse renouvelées dans la durée. La perceptude, qui correspond à la transe hypnotique, pourrait constituer une ressource pour les travailleurs sociaux moyennant un apprentissage. L’autohypnose serait alors de nature à les soutenir dans le flux de leur activité, envisagée comme le creuset d’où émerge le savoir-faire. Elle pourrait ainsi constituer une alternative à la traditionnelle posture réflexive, en venant appuyer la pratique professionnelle quotidienne.

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La durée de vie professionnelle

Article de Sylvie Kowalczuk

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 37-50.

Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Posture professionnelle, Parcours professionnel, Changement, Reconversion professionnelle, Durée, Bien-être, Mobilité professionnelle

Comment fait-on pour durer en travail social ? Comment résiste-t-on aux pressions de l’usager, de l’institution, des politiques ? Peut-on quitter le social et dans quel état ? Diplômée en 1994, après 2 ans de remplacements, j’ai été nommée sur un poste non choisi et aujourd’hui, une vingtaine d’années plus tard, j’y suis encore ! Lorsque je m’exprime sur cette carrière, on me regarde avec incrédulité. J’exposerai donc dans une première partie quelques réflexions sur cette durée de vie professionnelle et, dans une deuxième partie, je propose de rendre compte d’une étude exploratoire sur le sujet, effectuée dans le cadre d’un travail de recherche universitaire.

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