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Réponses 1 à 10 sur un total de 63

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En quête de genre

Article de Colette Mauri

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 570-571, novembre-décembre 2023, pp. 47-63.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Genre, Sexualité, Handicap, Accompagnement social, Inclusion, Identité sexuelle, Anthropologie, Bisexualité, Gestation pour autrui, Procréation médicalement assistée, Personne handicapée, Approche historique, Transidentité

Les questions de genre sont aujourd’hui très présentes dans la société. Elles renvoient à une notion complexe dont la connaissance éclaire l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Si l’existence de leur sexualité n’est plus à démontrer, la difficulté réside dans la compréhension des formes et des particularismes qui peuvent se manifester.
À travers le développement psychosexuel, l’identité sexuée, sexuelle, genrée se construit. Quelle différence entre sexuation, sexualité et genre ? À partir de l’approche de l’anthropologie sociale, de l’histoire du genre en Occident, des concepts de la psycho-sexualité, les études sur la construction de l’identité genrée donnent un ancrage théorique et clinique dans la complexité mouvante de la quête de genre. Elles apportent des repères pour l’accompagnement de la personne.

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Homoparentalité : qu’est-ce qui (ne) change (pas) dans la famille ? Vingt ans après

Article de Alain Ducousso Lacaze

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 43-60.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Famille, Psychanalyse, Bisexualité, Désinstitutionnalisation, Procréation médicalement assistée, Sociologie, Anthropologie, Changement

L’auteur propose un retour sur certains travaux de sciences humaines à propos des familles homoparentales, son objectif étant d’interroger les notions qui nous permettent de rendre compte des changements dont ces familles sont porteuses. Il examine notamment deux notions souvent rencontrées dans les travaux sur les nouvelles formes de familles : la désinstitutionnalisation et la désexualisation. La première, spécifiquement sociologique, semble échouer à décrire le travail complexe de réinstitution de la famille qui est à l’œuvre tant dans le droit que dans les familles homoparentales elles-mêmes. La seconde montre sa pertinence dans le champ socio-anthropologique mais pose question si l’on s’appuie sur les recherches d’orientation psychanalytique auprès de ces configurations familiales. En effet, si, du point de vue anthropologique, l’instauration de la disjonction entre sexualité et reproduction ne fait pas de doute, il en va tout autrement du point de vue des processus psychiques inconscients qui accompagnent le devenir parent en appui sur la représentation d’une scène primitive et sur des fantasmes de bisexualité psychique.

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La famille élective

Article de Dominique Mehl

Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 25-41.

Mots clés : Enfance-Famille, Origine, Loi, Bioéthique, Procréation médicalement assistée, Famille naturelle, Anonymat, Génétique, Généalogie, Fratrie, Parenté, Famille élargie

La loi de bioéthique adoptée en 2021 inaugure un nouveau droit : le droit d’accéder à leurs origines génétiques pour les personnes nées grâce à un donneur anonyme. Toutefois, certaines d’entre elles ont déjà fait des recherches en recourant aux tests ADN, interdits en France mais facilement accessibles sur Internet. Ils racontent ici que la connaissance de l’identité du donneur s’étend à la découverte de demi-frères et sœurs. Ils témoignent que ce halo de personnes partageant la même expérience du don noue, le plus souvent, une relation, amicale ou quasi familiale. Fait éclore une famille élargie qu’aucune norme n’impose. Ajoute une nouvelle touche, la famille choisie, à la palette composite de la famille contemporaine.

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Quand les prénoms parlent… De l’original à l’originel en clinique de l’infertilité

Article de Anne Agüero, Sarah Bydlowski

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 49-62.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Procréation médicalement assistée, Psychologie du développement, Parentalité, Filiation, Prénom, Désir d'enfant, Fécondation in-vitro

Alors que le recours à l’Assistance Médicale à la Procréation médicalement (AMP) est de plus en plus fréquent, les études parues donnent des résultats contradictoires sur le devenir et le développement des enfants ainsi conçus. Dans le cadre d’une recherche longitudinale, exploratoire, quantitative et qualitative menée à 3 mois, 2 ans et 4 ans, nous proposons de nous intéresser aux prénoms donnés. Nous faisons en effet l’hypothèse, que le choix du prénom est non seulement un miroir du vécu d’étrangeté ressenti par les parents, mais qu’il contient en germes, les premières interactions avec leur part de rêverie, de fantasmes et de dette parentale. La méthodologie est constituée d’entretiens filmés, analysés selon quatre axes principaux : la narration spontanée et manifeste du choix du prénom, la préexistence du prénom à la grossesse, le prénom comme choix commun parental, l’inscription du prénom dans une filiation. Notre objectif est de pouvoir dégager de notre cohorte de 70 familles des invariants concernant les éventuelles fragilités psychiques qui pourraient découler d’une AMP afin de mettre en place des actions de prévention.

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(S’)autoriser la parentalité après un cancer, entre contraintes biologiques et incertitudes médicales

Article de Benjamin Derbez, Karine Roudaut

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 339-355.

Mots clés : Enfance-Famille, Cancer, Parentalité, Projet, Biologie, Science, Peur, Désir d'enfant, Procréation médicalement assistée

Aujourd’hui, plus de 3 millions de Français vivent avec un cancer ou en ont guéri (INCA, 2018). Les progrès médicaux, qui ont permis de réduire la mortalité liée à cette maladie, ont fait émerger de nouvelles problématiques sociales liées à l’après-cancer. Si les questions du retour au travail (Tarantini et al., 2014) ou de l’assurabilité (Dumas et al., 2017) ont bénéficié d’une certaine attention, celle de l’accès à la parentalité a été peu étudiée. Pourtant, les études de l’INCA sur la vie après un cancer montrent que la maladie et ses traitements n’impliquent pas un renoncement à la parentalité pour les individus concernés (INCA, 2012, 2018). Mais qu’en est-il de la réalisation effective des projets parentaux déclarés dans ces enquêtes ? Il convient de s’interroger sur les conditions du devenir parent après un cancer, en particulier sur les formes d’empêchement auxquelles les personnes concernées peuvent être confrontées.

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Sous le régime de l’exception : accéder à la parentalité grâce au diagnostic préimplantatoire en France

Article de Anne Sophie Giraud

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 281-299.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Embryon, Diagnostic, Fécondation in-vitro, Maladie génétique, Procréation médicalement assistée, Bioéthique, Sélection, Législation

Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est un diagnostic biologique réalisé sur des cellules prélevées sur un embryon obtenu par fécondation in vitro (FIV). Il permet d’éviter le transfert d’embryons atteints d’une maladie génétique. Il est l’une des modalités d’accès à la parentalité offerte en France aux couples porteurs d’une maladie génétique héréditaire sévère qui ne souhaitent pas transmettre cette maladie à leur enfant ou ne peuvent mener à bien une grossesse en raison de cette anomalie génétique.
Mais le DPI n’est pas un parcours sans obstacle pour les personnes qui souhaitent y avoir recours : engorgement des centres, temps d’attente long, taux d’échecs élevés, médicalisation de la procréation, quadruple sélection à l’entrée. L’une des raisons qui fonde sa difficulté d’accès est le régime d’exceptionnalité auquel le DPI est soumis dans la loi française afin d’éviter de possibles tentatives eugénistes. Ce sont ces multiples empêchements à la parentalité par le DPI que je questionnerai dans cet article. Je montrerai également que les critères d’accès au DPI et mobilisés par l’institution médicale et le législateur dessinent en creux non seulement les normes d’une « bonne » parentalité mais surtout d’une « bonne vie ».

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Distribuer l’espoir, préparer le deuil. Réajustements des attentes procréatives face à l’échec de la FIV dans une clinique de fertilité belge

Article de Shana Riethof

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 263-280.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Traitement médical, Fécondation in-vitro, Deuil, Parentalité, Filiation, Stérilité, Patrimoine génétique, Procréation médicalement assistée, Échec, Belgique

À partir d’une enquête ethnographique menée dans une clinique de fertilité belge, cet article examine plusieurs stratégies déployées par le corps médical afin de réajuster les attentes des couples qui multiplient les essais infructueux de fécondation in vitro (FIV). À ce moment du parcours, il est proposé au couple une dernière tentative avec ses propres gamètes avant un éventuel passage vers le don d’ovocytes, celui-ci éliminant le lien génétique maternel. Par l’analyse de scènes ethnographiques où se jouent de tels dilemmes, je situe l’espoir d’être parent et le deuil de la fertilité comme deux outils discursifs complémentaires permettant de réorienter les trajectoires affectives des partenaires. Cette redistribution de l’espoir peut néanmoins se heurter à la résistance des couples dans un contexte d’incertitude inhérent à la prise en charge. Il apparaît alors que le renoncement à la norme de l’enfant biologique permet d’accéder à d’autres formes de maternité et de parentalité qui ne sont pas forcément fondées sur le lien génétique mais sont soumises à condition.

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Parentalités contingentes : s'occuper d'un enfant qui n'est pas le sien, un travail maternel non protégé

Article de Marianne Modak

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 151-165.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Homoparentalité, Statut, Législation, Filiation, Procréation médicalement assistée, Rôle, Séparation, Famille, Implication personnelle, Substitut parental, Généalogie, Norme sociale, Mère, Suisse

Si de nos jours, en Suisse comme en France, la grande majorité des enfants sont élevés par leurs deux parents légaux et en couple, d’autres, toutefois, circulent dans des configurations familiales moins conventionnelles et sont amenés à être pris en charge par des adultes qui, sans être leur père ou mère légitime, dans les faits assument un rôle parental. Vivre au quotidien avec un·e enfant les engage dans une relation parentale que le droit ne reconnaît pas, ni même parfois leur entourage, ce qui peut être une source de vulnérabilité. Certaines personnes, à l’exemple des femmes interviewées dans cet article, vivent douloureusement ce déni de reconnaissance.

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Les obstacles à la parenté des couples de femmes

Article de Marie Mesnil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 89-106.

Mots clés : Enfance-Famille, Parenté, Homoparentalité, Adoption, Filiation, Législation, Mère, Autorité parentale, Procréation médicalement assistée

Depuis dix ans, le droit français permet, par au moins cinq voies de droit différentes, l’établissement d’un double lien de filiation maternelle : le bénéfice des procédures d’adoption a été étendu, en 2013, aux couples de personnes de même sexe mariées et de nouveaux dispositifs juridiques ont été créés, en 2021 et 2022, spécifiquement pour les couples de femmes qui ont – ou ont eu – recours à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Pour autant, toutes ces règles sont dérogatoires par rapport au droit commun de la filiation : elles se situent toutes en dehors des chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du Code civil consacrés à la filiation non adoptive et s’accompagnent d’une forme d’explicitation des conditions de conception de l’enfant. Si deux femmes peuvent être reconnues comme les mères d’un enfant, c’est à la condition que son acte de naissance explicite, d’une manière ou d’une autre, qu’elles n’ont pas pu le concevoir. L’ordre symbolique de la différence de sexe est ainsi préservé.

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