Article de Régis Guyon, Michel Didier, Jacques Lévy, Benoît Coquardet al.
Paru dans la revue Diversité, n° 199, septembre-décembre 2020, 155 p..
Mots clés : Ecole-Enseignement, Territoire-Logement, Mixité, Classe sociale, Vulnérabilité, Coopération, Établissement scolaire, Territoire, Banlieue, Milieu rural
Entretien avec Jacques Lévy : «Explorer l’idée de justice spatiale suppose avant tout de demander aux habitants, aux citoyens, ce qu’ils trouvent juste »
Entretien avec Benoît Coquard et Nicolas Mathieu : «Il n’y a pas un ensemble cohérent qui pourrait s’appeler France périphérique et les jeunes ruraux ne constituent pas un groupe homogène » entretien avec Benoît Coquard et Nicolas Mathieu
Entretien avec Édouard Geffray : «L’absence d’école a signifié son indispensable présence, et pas seulement dans les zones défavorisées » entretien avec Édouard Geffray
Entretien avec François-Antoine Mariani : «Aujourd’hui, le programme des Cités éducatives porte cette ambition de plus forte cohérence et de meilleure coopération entre les acteurs »
Entretien avec Christophe Béchu et Ahmed El Bahri : «L’ambition éducative est une ambition de promotion, de justice sociale, de capacité à se retrouver, à s’épanouir »
1. Des enjeux pour les territoires
2. La mixité sociale à l’école
3. Mixité sociale et scolaire
Texte intégral du document
Article de Olga Kasatkina, Laurent Lima, Nadia Nakhili
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 55-71.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Université, Orientation scolaire, Prévention, Échec scolaire, Compétence, Parents, Classe sociale, OVE (Observatoire national de la vie étudiante)
Les étudiants dont les parents n’ont pas fait d’études supérieures, dits étudiants de première génération, ont-ils les mêmes chances de réussir à l’université que les autres étudiants ? Des travaux internationaux montrent que ce n’est pas le cas aux États-Unis, au Canada ou en Belgique. Cependant, cette question n’est pas tranchée en France. Nous étudions donc la réussite des étudiants de première génération en France à partir de quatre enquêtes de l’Observatoire de la vie étudiante menées entre 2006 et 2016. Nos analyses montrent que les étudiants de première génération ont moins de chances de réussir leur première année universitaire que les autres étudiants et que cette moindre réussite s’explique par des caractéristiques scolaires plus défavorables à l’entrée à l’université. De plus, les faibles variations observées entre les différentes vagues d’enquête, alors que le plan réussite en licence a été mis en place dès 2008, montrent que les actions destinées à augmenter la réussite à l’université n’ont pas amélioré la réussite des étudiants de première génération, bien qu’elles semblent avoir augmenté l’accès à l’enseignement supérieur. Il semble que le statut d’étudiant de première génération peut être un critère pertinent pour cibler des actions de prévention de l’échec à l’université sur les publics les plus vulnérables.
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Article de Lucette Demouveau
Paru dans la revue Forum, n° 161, septembre 2020, pp. 21-32.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Service social, Établissement scolaire, Relation d'aide, Émancipation, Apprentissage, Déterminisme, Réussite sociale, Classe sociale, Intervention sociale, Créativité, Innovation
En quoi la compréhension des freins et des leviers de l’activité d’apprendre qui fait défaut à nombre d’élèves en difficultés est instructive pour identifier les conditions nécessaires à la mise en place d’une relation d’aide émancipatrice relevant le défi des déterminismes. Si l’élève en tant que sujet est déterminé par ses appartenances culturelles, familiales, sociales, il est aussi capable d’apprendre pour devenir autre. Les acteurs de l’école ont collectivement à définir et réunir les conditions favorables à sa réussite. En l’état actuel de l’école, les obstacles sont nombreux que l’on soit élève, parent, ou professionnel mais des perspectives existent si l’on prend soin de distinguer en relation d’« apprendre » et « enseigner », « prendre en charge » et « prendre en compte ».
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Article de Annabelle Allouch
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 58, n° 2, avril-juin 2017, pp. 233-266.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Égalité des chances, Sélection, Établissement scolaire, Sociologie, Éducation, Classe sociale, Enseignement supérieur, Rite, Représentation sociale, Angleterre, Oxford
Initiés au début des années 2000, les dispositifs d'ouverture sociale de l'université d'Oxford cherchent à assurer la candidature d'un nombre plus élevé d'élèves issus de milieux modestes. À partir d'une approche inspirée par la sociologie des marchés, cet article illustre les modalités par lesquelles ces dispositifs tentent de coordonner une offre de formation élitiste et une demande de formation d'un public populaire. Le processus repose sur trois étapes : il segmente les publics en proposant une offre de formation à court terme, calibrée pour des élèves aux dispositions sociales et scolaires particulières ; il joue sur l'adaptation de l'offre d'Oxford aux dispositions sociales attendues des candidats, qui repose à la fois sur une neutralisation sociale des espaces et sur l'explicitation sur un ton personnel et ludique de l'offre de formation et de ses spécificités ; enfin, ce processus tente de minorer le rôle des enseignants dans le cadre de la construction des aspirations des élèves, soit en les limitant à un rôle d'encadrement matériel, soit en s'assurant de leur loyauté. Il s'agit alors moins de convertir les élèves à des codes sociaux particuliers que de jouer sur leurs dispositions actuelles afin qu'ils adhèrent à l'offre. Alors que l'approche par la socialisation est généralement mobilisée pour comprendre les effets sociaux de ces dispositifs sur les dispositions et les aspirations scolaires des élèves, l'approche par la captation éclaire un processus d'interaction entre un individu et une institution qui, précisément, ne relève pas d'une socialisation.
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