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Article de Zoé GELIN, Judith BZUROVSKI, Yves SIMON, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 463-473.
Mots clés : Thérapie familiale, Thérapie de groupe, Groupe thérapeutique, Modèle, Rite, Rite de passage, Changement, Alimentation, Adolescent, Trouble du comportement alimentaire
La thérapie multifamiliale est une approche à la croisée de la thérapie de groupe et de la thérapie familiale. Elle consiste à regrouper plusieurs familles autour d'un même type de pathologie dans l'idée de créer un cadre et un réseau social thérapeutique (Cook-Darzens, 2007). Nous proposons d'analyser la thérapie multifamiliale à la lumière des trois phases du concept d'Etienne Dessoy (1996, 1997) de rite de passage : la phase de cohésion/séparation, la phase de ritualisation des points de vue différents et la phase de confirmation de la réussite du rite. Comment la conceptualisation de la thérapie multifamiliale comme un processus de rite de passage permet-elle d'expliquer le changement ?
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 475-482.
Mots clés : Handicap, Adolescent, Identité, Groupe
L'appartenance et l'identité se déclinent de façon particulière dans des contextes de handicap de naissance, car la différence avec la personne handicapée s'impose avec une telle force qu'il devient très difficile pour les parents et les autres membres de la famille de se reconnaître en elle. Le travail autour de l'appartenance devient alors prioritaire pour les professionnels. Ces difficultés se réactualisent à l'adolescence. Nous posons la question de l'appartenance et de l'identité à partir de notre expérience clinique en milieu institutionnel avec des groupes de filles et de garçons (11-14 ans) et nous analysons le retentissement de cette expérience dans le milieu familial. Nous partons de l'hypothèse que le groupe de pairs se configure comme un espace où les pré-adolescents peuvent découvrir leurs appartenances multiples (appartenance de genre, de génération, au milieu familial) à partir des sensations corporelles et des émotions partagées. Le passage par l'expérience de l'appartenance à ce groupe de pairs s'avère un outil incontournable dans le tricotage et dans la transformation des liens qui les unissent entre eux et à leurs proches en vue d'une affirmation de leur identité de « jeune adulte dépendant »
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 483-495.
Mots clés : Handicap psychique, Délinquance, Accompagnement, Thérapie familiale, Approche systémique, Groupe d'appartenance, Psychiatrie, Justice
Comment accompagner la reconstruction identitaire de personnes délinquantes présentant une pathologie mentale au moment des faits ? Comment ne pas les enfermer dans une double stigmatisation réductrice ? S'appuyant sur plusieurs années de pratique au sein de l'unité psychiatrique médico-légale Hegoa, les auteurs montrent en quoi l'approche systémique et la considération pour les appartenances peuvent favoriser le développement de l'éventail identitaire en vue de soutenir une réinscription sociale
L'évolution sociétale contemporaine transforme profondément et rapidement les contreforts juridiques et culturels de l'assise familiale ainsi que les modes de vivre ensemble. La clinique quotidienne permet de percevoir comment l'évolution des symptômes et des dynamiques familiales, issues du tissage entre dynamiques transgénérationnelles et changements sociaux, reflète ces mutations en cours. Comment le thérapeute peut-il prendre en compte cette dimension psycho-sociale et proposer les formes d'intervention les plus adaptées possibles aux besoins et problématiques des familles ? Nous appuyant sur l'épistémologie systémique et sur une éthique du soin, nous envisagerons la construction progressive de dispositifs thérapeutiques associant de façon modulable les membres d'une même famille, (éventuellement) des référents extra-familiaux, voire institutionnels tout en travaillant sur l'évolution du cadre d'intervention comme support privilégié du processus thérapeutique. Nous illustrerons comment, et sous quelles conditions, ce travail « à géométrie variable », peut soutenir la structuration et la différenciation des places, parfois malmenées au sein des familles, par les formes contemporaines d'investissement de la parentalité, dont les grands remaniements viennent, entre autres, interroger l'exercice de la fonction paternelle
Article de Bernard FOUREZ, Michel DELAGE, Geneviève PLATTEAU, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 345-517.
Mots clés : Identité, Groupe d'appartenance, Thérapie familiale, Approche systémique
Ce numéro est consacré à la première partie des actes des Journées de Lyon, de 2014. Appartenances et identité. Malade de trop ou de trop peu d'appartenances. La deuxième partie est prévue pour le prochain numéro
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 353-373.
Mots clés : Identité, Psychopathologie, Abandonnisme, Groupe d'appartenance, Individu, Autonomie, Socialisation, État limite
La sortie des appartenances a appuyé certains traits psychiques et relationnels qui composent la personnalité contemporaine. L'auteur en décrit leurs fondements et leur mise en oeuvre et montre qu'ils ressortissent au tableau clinique du borderline
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 375-395.
Mots clés : Identité, Concept, Psychologie, Approche systémique, Groupe d'appartenance, Individu, Société, Famille, Attachement, Identité sexuelle, Filiation
L'identité est un paradoxe où se conjuguent l'unique et le multiple. L'examen des différentes dimensions de l'identité consiste à la considérer d'un point de vue de l'action, du point de vue de la narration et du rapport dialogique entre l'individu et ses appartenances. Ce dernier point de vue oblige en même temps à préciser une articulation entre nature et culture. L'identité est à l'interface entre l'espace social et l'espace du soi. Dans l'espace social, certaines invariances définissent des appartenances primaires, tandis que des appartenances secondaires introduisent la possibilité de changement. Cela suppose une certaine flexibilité entre les deux types d'appartenance, c'est l'espace du soi qui permet cette flexibilité. L'espace du soi est étudié d'un point de vue développemental. La manière dont il se construit dans les interactions précoces conduit à considérer quatre éléments socles : l'image du corps, la qualité des attachements, le sexe, la filiation. Aujourd'hui, ces différents éléments sont plus ou moins déstabilisés par les variations du contexte culturel. Il en résulte des fragilités identitaires. Les thérapeutes familiaux sont souvent conduits à aborder ces fragilités et à viser des consolidations à travers les liens intersubjectifs
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 397-407.
Mots clés : Immigration, Identité, Adolescent, Jeune, Enfant de migrant, Groupe d'appartenance, Valeur sociale, Culture, Identité culturelle, Différence
Dans cet article, j'aborde les problèmes posés par l'émigration chez des jeunes adolescents en quête d'identité. L'adolescent, par ses passages à l'acte, réinterroge l'histoire familiale, ses appartenances et ses loyautés. Il provoque un conflit familial tiraillé entre tradition et modernité, entre un « identique » sécurisant et un « différent » plus angoissant. La famille doit se repositionner dans sa lignée traditionnelle et dans ses transmissions ; sans le « portage » du groupe, elle se sent isolée, démunie. Le jeune vit un sentiment de solitude, interpellant le soignant dans une recherche d'identification, réunissant du « semblable » et du « différent ». La transmission culturelle interroge l'articulation entre le changement et la continuité. Le « préjugé » est nécessaire car il protège de la différence qui fait peur, tandis que le sentiment d'appartenance sécurise tout individu. La fonction du passage à l'acte du jeune repositionne le système dans son histoire. Quelle est la place de l'intervenant dans ces contextes ? comment donner une place égale à la famille, au jeune, au contexte ?
L'utilité de la méthode d'auto-évaluation familiale a longtemps été contestée dans la recherche et la clinique familiale du fait de son manque d'esprit systémique et de l'absence de concordance entre les données issues des perspectives d'auto-évaluation et d'hétéro-évaluation, la seconde approche étant généralement considérée comme plus complète et valide que la première. L'objectif de cet article est de mettre en valeur l'intérêt spécifique de la méthode d'auto-évaluation en présentant plusieurs auto-questionnaires de fonctionnement familial, leurs utilisations précises et leurs retombées pour la clinique et la recherche. Une meilleure acceptation de cette approche évaluative contribuera aussi à un rapprochement entre la recherche et la pratique clinique
Article de Charlotte CRETTENAND, Rodolphe SOULIGNAC
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 429-437.
Mots clés : Deuil, Attachement, Souffrance psychique, Discours, Représentation sociale, Récit de vie, Mémoire
La manière officielle d'envisager le processus de deuil est contenue dans des phrases telles que : « il faut l'oublier », « tourner la page », « aller de l'avant », « dire au revoir »... Ces énoncés suggèrent que ce qui fait souffrir dans le deuil, c'est le trop d'appartenances, la difficulté à se détacher, à se libérer de ces liens qui nous font souffrir. La « psychologie populaire » nous apprend au contraire que beaucoup de gens font leur deuil en investissant une relation très forte avec la personne décédée. Ce qui les aide, c'est justement le maintien de l'appartenance et non pas sa dissolution. L'approche narrative envisage le processus de deuil comme une occasion de dire « bonjour à nouveau » plutôt qu'une obligation de dire « au revoir »