Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Le dossier publie des articles de spécialistes autour de questionnements communs : pourquoi le déplacement est-il le moteur de la création littéraire ? Quel imaginaire singulier, dans le vaste domaine littéraire, produit l’exil ? Quels sont les registres et les langues à mobiliser pour inventer des formes stylistiques radicales ? Enfin, si « gagner sa langue d’écrivain » dépend des scènes littéraires, à quel prix faut-il se soumettre aux codes esthétiques et aux procédures qui font la célébrité du moment ? Nécessité existentielle pour l’écrivain, l’acte d’écriture interroge nos certitudes et nos représentations ; c’est son regard subversif sur les réalités migratoires dont nous avons besoin en ce moment.
A l'occasion de l'exposition Paris-Londres, Music Migrations, 1962-1989, la revue publie certaines contributions d'un séminaire de recherche sur la place et le rôle de la diversité culturelle dans quatre capitales européennes (Berlin, Londres, Madrid et Paris). Les articles analysent la manière dont la présence des populations immigrées a pu susciter des transferts et une reconnaissance de leurs ressources culturelles vers les scènes artistiques, culturelles et patrimoniales. L'histoire de ces métropoles montre que l'accueil des artistes étrangers est aussi un vecteur d'hybridation culturelle et de modernité.
Article de Marie Poinsot, Thomas Lacroix, Martin Evans, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1326, juillet-septembre 2019, pp. 7-85.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Milieu urbain, Quartier, Sociologie, Littérature, Musique, Recherche, Vie politique, Union européenne, Marché du travail, Motivation, Travailleur immigré, Travail, Intégration, Jeune, Rite de passage, Approche historique, Média, Angleterre, Londres
A l’occasion de l’exposition Paris-Londres, Music migrations, la revue explore la manière dont Londres, ancienne métropole d’empire, est devenue un des principaux carrefours migratoires de l’Europe. Ce glissement progressif d’une immigration coloniale vers une immigration européenne plus qualifiée est analysé sous l’angle de la cartographie des quartiers, la sociologie des flux migratoires, de l’insertion sur le marché du travail et des politiques publiques. Le Brexit annonce un retrait du système migratoire européen au profit d’une ouverture de Londres sur le monde.
Article de Michel Hasting, Bénédicte Héraud, Anne Kerlan, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1323, octobre-décembre 2018, 220 p..
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Immigré, Accueil, Solidarité, Territoire, Association, Individu, Témoignage, Expérience, Recherche en sciences sociales, Accompagnement, Observation, Étranger, Droit d'asile, Milieu urbain, Rue, Hébergement, Accès aux soins, Illégalité, Clandestinité, Union européenne
Ce dossier s'intéresse à l'ancrage des expériences migratoires dans les territoires. L'échelle locale est ici privilégiée car les villes sont devenues des acteurs incontournables de l'accueil, aux côtés des associations et autres collectifs de soutien aux nouveaux arrivants. Face aux logiques étatiques, elles opposent la diversité des situations locales et la réalité urbaine. Nous avons choisi d'aborder ces expériences locales à travers des synthèses de travaux multiples et des entretiens auprès de chercheurs sur les démarches d'observation. Une histoire des accueillants dans les décennies 1960 à 1980 en France montre que l'expérience de l'accueil des étrangers à pu produire de l'hospitalité sur le terrain.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 216-217, mars 2017, pp. 80-103.
Mots clés : Travail-Emploi, Emploi précaire, Crise économique, Milieu urbain, Roubaix
Cet article est issu d’une enquête ethnographique collective portant sur l’organisation de la vie quotidienne des classes populaires à Roubaix, ville désindustrialisée qui connaît depuis plusieurs décennies un déclin démographique et urbain ainsi qu’un reflux des anciennes dynamiques de valorisation du capital. Les habitants des quartiers pauvres y effectuent des activités telles que la mécanique automobile, qui concerne principalement les hommes. Source de revenus, de qualification et de travail pour différentes générations, la réparation automobile se déploie dans la rue, sur des parkings, dans des garages « à ciel ouvert », plus ou moins clandestins, révélant la porosité de la frontière entre l’informalité et la formalité du travail. Cette activité se réalise au prix d’une plus grande emprise de la division sexuelle et raciale du travail, régulatrice de la distribution des postes et des statuts. Elle s’inscrit, plus largement, dans un système de travail de subsistance que doivent quotidiennement réaliser les hommes et les femmes des classes populaires aux marges du marché du travail formel. L’inscription spatiale de ces pratiques révèle la centralité populaire de Roubaix alors qu’elle est habituellement perçue comme une ville périphérique et reléguée.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 216-217, mars 2017, pp. 64-79.
Mots clés : Enfance-Famille, Socialisation, Enfant, Milieu urbain, Transport, Éducation familiale, Mobilité géographique
S’appuyant sur une approche par entretiens de l’encadrement parental des déplacements et des activités des enfants au sein d’espaces publics urbains, cet article contribue à mettre au jour les ressorts de la différenciation sociale de la socialisation urbaine des enfants. En montrant comment ce processus de socialisation s’encastre dans des logiques éducatives et des ressources contrastées, il s’inscrit dans une réflexion plus large sur la différenciation sociale de l’enfance. La distinction idéal-typique de trois « manières d’encadrer » la mobilité des enfants met en lumière le rôle joué par le volume et la structure des différentes formes de capitaux (économique, culturel, mais aussi social) détenus par les parents. Les contrastes observés invitent à envisager les effets de cette socialisation différenciée en termes d’inégalités, l’encadrement parental s’érigeant en dispositif contribuant à la formation des habitus par le biais de l’incorporation de dispositions sociales et spatiales.
Livre de Barbara Morovich, Monique Sélim, édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Quartier, Milieu urbain, Anthropologie, Recherche en sciences sociales, Culture populaire, Observation, Participation, Implication personnelle, Précarité, Stigmatisation, Média, Société, Projet, Formation, Mixité sociale, Rénovation urbaine, Démocratie participative, Association, Art, Culture, Réflexivité, Complexité, Travail de terrain, Strasbourg, Hautepierre
Aujourd'hui, la recherche anthropologique dans les quartiers populaires ne peut se faire en vase clos disciplinaire. Cet ouvrage trace d'abord le bilan de l'histoire de l'anthropologie « urbaine » en France, et s'attache ensuite à analyser, à l'époque des rénovations urbaines des quartiers populaires, les interactions entre les processus sociaux et les mutations de l'espace. Quelles sont les dynamiques d'adaptation et de rejet qu'elles provoquent ? C'est grâce à une étude de long terme et un engagement associatif dans un quartier de Strasbourg que l'auteure déconstruit des identités multiples et des relations complexes de l'intérieur.
Livre de Jean Marie Delarue, édité par Fédération des centres sociaux de France, publié en 2016.
Mots clés : Quartier, Lien social, Témoignage, Citoyenneté, Socialisation, Milieu urbain, Communication, Échange, Militantisme, Solidarité, Précarité, Immigration, Culture populaire, Association, Service public, Action collective, Logement, Environnement social, Rapport, Alsace, Ile de France, Franche Comté, Lorraine, Provence Alpes Côte d'Azur (Paca), Picardie
En nous invitant à lécoute de la diversité des habitants des quartiers populaires, ce rapport a pour ambition de porter haut une image des quartiers plus conforme à la réalité que celle à laquelle ils sont trop souvent renvoyés. Il donne la parole à des personnes ou collectifs qui agissent au quotidien contre les préjugés et limmobilisme, des passeurs de frontières qui font mentir des vécus tout tracés, ouvrent de nouvelles voies possibles et tissent la confiance en lavenir.
Préfacé par Jean-Marie Delarue, ancien délégué à la ville et au développement social urbain, ce rapport est le troisième dans son genre. L'ambition de cette série de rapports nationaux, publiés sur un rythme biennal, est de démontrer qu'au-delà des statistiques, l'expertise des habitants est indispensable pour penser l'avenir de nos villes...